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Critiques de J.-H. Rosny aîné (227)
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La Guerre du feu

Dans la tribu des Oulhamr, il y avait un feu, ou plutôt Le Feu. Chaque membre de la tribu veillait à ce qu’il ne mourût jamais. Hélas, une autre tribu d’homme leur vola le Feu. Alors, la si petite flamme qu’avaient désormais les Oulhamr s’éteignit, et leur Feu était mort.



Le chef des Oulhamr décida que celui qui ramènera le Feu aura sa fille, Gammla et pourra prendre la place du chef après sa mort. Deux groupes se formèrent : Aghoo et ses deux frères, les hommes les plus redoutables de la tribu, et Naoh, Nam et Gaw.



Pendant toute l’histoire, on va suivre Naoh, Nam et Gaw dans leurs péripéties. Ils vont affronter la tigresse, le grand Lion et le plus féroce des animaux, l’ours Gris. Ils vont faire des batailles mais aussi créer des alliances. Et c’est avec ce courage, cette espérance et cette force qui feront que Naoh Nam et Gaw ne reculeront devant aucun danger, quel que soit le risque…



Cette histoire est pleine de batailles, de courage, d’alliances, de peines, de joies et de suspens. C’est une version abrégée, mais ce livre est quand même long. Il y a des mots difficiles à chaque page, alors je l’ai lu avec ma maman, car elle m’explique les mots patiemment et sans s’énerver.



Je remercie ma maîtresse, de ma classe de CM1-CM2, pour avoir inscrit ma classe à un rallye lecture, ce qui m'a permis de découvrir ce livre.



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La Guerre du feu

Le film de Jean-Jacques Annaud m'avait déjà bien transporté... Une sorte de science fiction à l'envers qui imaginait les aventures vécus par nos très lointains ancêtres.

J'ai remis le couvert, en 2016, en dévorant l'édition numérique du domaine public, du captivant roman de J.H. Rosny!

Dans ce 21e siècle de tous les dangers (et dont le feu n'est pas le moindre!) comment imaginer que ces flammes furent tellement vitales aux peuples de la préhistoires!? La vie de ces gens si lointains dans les brumes épaisses d'une rare mémoire, n'était qu'aventure pour leur simple survie.

Même si le livre de Rosny aîné est plein d'inexactitudes et d'anachronismes, la grande aventure, la rencontre des autres et les confrontations sont là!

J'ai été entraîné dans ces péripéties où mon imagination s'est étendue à peine perturbée des images du superbe film d'Annaud.

Je salue donc, de mes cinq étoiles, un auteur populaire, imaginatif et inspiré.
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La Guerre du feu

En ce moment, je m'intéresse à la Préhistoire. Après avoir lu divers essais sur la question, je me suis demandée ce que ça pouvait donner en roman. Et me voici lancée dans ce classique du genre qu'est La Guerre du feu.



Le gros point fort de ce roman, qui atténue quelque peu ses défauts, est la description de la vie en pleine nature. C'est grandiose, voir même lyrique. L'écriture de Rosny Aîné, qui fait appel à tous nos sens, sublime la faune et la flore. Il n'y a pas à dire, c'est un vrai magicien des mots !



J'ai également beaucoup aimé voir la vie quotidienne des trois combattants que sont Naoh, Nam et Gaw, ayant quitté la horde des Oulhamr pour conquérir le Feu sacré, perdu au combat : la recherche de nourriture et d'eau, d'un lieu sûr où passer la nuit, leur manière encore un peu animale de chasser et de se défendre eux-mêmes contre les prédateurs. Que ça peut nous sembler loin !



Un autre point fort de ce roman réside dans la caractérisation de son principal personnage masculin, Naoh. Rosny Aîné semble vouloir amorcer la Révolution Néolithique à venir à travers ce personnage : on le sent plus sensible à ses prochains, plus réfléchi quant à l'organisation de la horde, plus réceptif aux nouvelles techniques (apprendre à faire du feu et plus seulement à maintenir le feu en vie, domestication des animaux...).



Par contre, je déplore profondément l'image de la femme préhistorique que nous donne à voir l'auteur et qui repose, non pas sur des données scientifiques, mais uniquement sur des préjugés du début du XXème siècle : une femme objet de convoitise sexuelle, une femme-trophée remise au vainqueur en la traînant par terre par les cheveux, une femme soumise sur laquelle l'homme a le droit de vie et de mort.

Certes, nous sommes encore au Paléolithique, mais strictement rien ne permet de tirer ce type de conclusion sur la place des femmes dans la société, pas même dans le domaine de l'anthropologie. Fort heureusement, ces considérations ne concernent que les 1er et dernier chapitres.



Je finirais en écrivant quelques mots sur la superbe collection Rouge et Or dans laquelle j'ai lu La Guerre du Feu. Un vieux livre de brocanteur ("ah oui, il sent vraiment le vieux, ton truc" dixit mon mari) avec des illustrations splendides signées Jean Chièze : qu'elles soient en noir et blanc ou en couleur, elles ne manquent pas de dynamisme. De très belles lettrines agrémentent les débuts de chapitres.



Une très bonne lecture donc, mais qui m'a laissé un petit goût amer à cause de son personnage féminin. Je vais continuer sur ma lancée voir si les femmes sont traitées de manière plus réaliste dans d'autres romans !
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La Guerre du feu

Le feu est essentiel pour la survie de la tribu. Faouhm, le chef de la horde, promet sa nièce Gammla ainsi que le bâton du commandement au guerrier qui rapportera le feu. La tribu des Ulam charge Naoh, Nam et Gaw de rapporter ce feu magique qu'ils ne savent pas produire.

Dans ce roman ce qui est très émouvant, même bouleversant, ce sont les premiers dialogues de nos ancêtres à l'aube de l'humanité . Par exemple cet échange si touchant entre les hommes du groupe au moment du départ :

Faouhm : " Wua ga bou ! ah ta ka ( Et les mecs, faites gaffe! Ne prenez pas le périph, y a plein d' embouteillages de mammouths laineux. )

- Nam : Aga zouk ! ( Oui chef, bien chef!).

Et aussi cette conversation émouvante entre Nam et Naoh :

Nam : " Dominiè nouwak? ( T'as regardé le match hier soir ?)

- Naoh : Tagui mok (Non j'avais piscine ).

- Nam : Mour dogo zahak ? ( Tu penses que c'est le colonel Moutarde le coupable ? )

- Naoh : Toula do ak, ïï ! ( Tout est politique, man !)

Et ce tête à tête si attendrissant entre Gammla et Naoh lors de l'amour :

Gammla : " Zob, wak, wak ( vas-y Frankie, c'est bon, bon, bon.)

- Naoh : Argh ! ( Argh !)

Terminons avec cette remarque si touchante de Faouhm venue du fond des âges :

"Zaga o mam dié"( putain, j'ai marché dans la bouse de mammouth), et pour paraphraser Neil Amstrong : " Un petit pas dans la bouse, un grand pas pour l'humanité."

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La Guerre du feu

La tribu des Oulhmours a été attaquée. Les combattants ont perdu la bataille, mais surtout leur feu, celui qui permet de se protéger, de cuire, de se réchauffer... Dans l'incapacité d'en produire un par leurs propres moyens, le chef des Oulhmours fait un appel à candidature pour trouver des héros, ceux qui, par la ruse ou par la force, ramèneront le feu, et un espoir de survie de la tribu. Celui qui ramènera la flamme si convoitée aura la gloire, épousera la fille du chef, et sera chef à son tour quand le temps sera venu.

Naoh est le chef de l'une de ses expéditions. Avec des acolytes, choisis pour leur rapidité, leur endurance, ou leur adresse, il nous emmène à la découverte de la faune et la flore préhistoriques. Mais un autre groupe, composé de frères brutaux et musculeux, et bien décidé à ramener le feu (et à épouser la belle) avant Naoh et les siens !



J'aurais dû lire La guerre du feu en sixième, et en faire une fiche de lecture. J'ai dû abandonner au bout du 3ème ou 4ème chapitre... Si j'en suis venue à bout aujourd'hui, j'ai retrouvé dans ce livre les mêmes écueils que ceux qui m'avaient poussé à en arrêter la lecture.

D'abord, c'est un livre qui parle très peu des hommes de ce temps-là, de leurs qualités ou de leurs manques, de leur organisation, etc... En revanche, le descriptif de la faune et de la flore est extrêmement détaillé, un peu trop peut-être, au détriment donc de la description du mode de vie de ces Cro-Magnons et de l'action et des aventures auxquelles on aurait pu s'attendre au vu du synopsis. D'autre part, je n'adhère pas, mais alors absolument pas, au postulat de JH Rosny Ainé sur les relations humaines de ce temps-là : les hommes ne pensent qu'à se voler et à se tuer. Personnellement, j'aurais tendance à penser que des "proies" auraient tendance à se regrouper et à s'entraider a priori, et que la curiosité, un défaut typiquement humain, aurait eu plus d'incidence sur le cours des voyageurs isolés rencontrant des groupes humains (plutôt que de se cacher d'eux en ne pensant qu’à les déposséder !). Enfin, le ton nostalgique et magnifiant pour ces temps du monde, qui transparait dans chaque phrase de l'ouvrage, pour glorifier la nouveauté du monde, la force et l'astuce des humains et des animaux d'alors comparativement à ceux d’aujourd’hui, m'a franchement lassé.

Bref, aujourd'hui comme hier, ne comptez pas sur moi pour cette guerre-là !
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La Guerre du feu

Le livre. Pas le film. Roman de fiction préhistorique mettant en scène des à-peu-près hommes à la recherche du Feu dans un cadre qui serait celui d'un temps reculé, lointain et incertain que l'on qualifiera de pré-historique dans son sens le plus large. Publié d'abord en feuilleton en 1909, écrit par J.H Rosny aîné (de son vrai nom Joseph Henri Honoré Boex) qui alors avait interrompu sa collaboration littéraire d'avec son frère, le roman se base certainement sur ce qui se savait à l'époque sur ces temps lointains et brumeux de l'Humanité, mais il ne s'arrête pas, ne cherche même pas, et surtout ne se limite pas à mettre en avant une quelconque véracité paléontologique.
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La Guerre du feu

Si la sélection naturelle et l’instinct de l'espèce ont façonné les Hommes, c’est par l’imagination rétrospective de la fiction romanesque qu'ils remontent aux sources véritables de leur Préhistoire.

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La Guerre du feu

La vie était dure aux temps préhistoriques et cette conquête du feu qui devait améliorer les conditions d'existence de nos ancêtres est développée dans un roman qui, s'il prend certainement des libertés avec la réalité, est d'une lecture qui embarque le lecteur, presque à la manière d'un thriller. Bien meilleur que le film dont on ne retient que les grognements et onomatopées de créatures maquillées à l'excès.
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La Guerre du feu

Une écriture un peu rude, avec des archaïsmes pour cette évocations des temps préhistoriques. J.H. Rosny est un précurseur dans la matière. Le livre se base surtout sur le descriptions avec peu de dialogues. Comme l'annonce le titre, il s'agit d'une quête pour le feu, matériel vital pour les humains face aux mille dangers d'une nature sauvage et hostile
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La Guerre du feu

La découverte de ce roman que je catégorisais à tort au rayon jeunesse est un quasi coup de cœur. Moi qui ne m'intéresse pas du tout à la préhistoire, je partais avec un handicap qui fut très vite levé par la plume superbe de l'auteur. Il faut pouvoir écrire tout un roman en sachant que les actions des personnages sont fatalement limitées par le peu d'équipement dont ils disposent, sans même parler du langage. Et pourtant, J.-H. Rosny aîné excelle à nous transporter, par des phrases simples et imagées, savoureuses, dans cet environnement aussi hostile que fascinant.
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La Guerre du feu

De nos jours le feu peu être créer en quelque minute par tout un chacun, mais comment cela ce passait pour nos ancêtre, à l'époque ou la guerre n'était pas question de couleur de peau, de religion ou de taille de sexe le plus long mais plus rudimentaire, une question de survie de lute contre la nature, le froid est les animaux peu amicaux?

Un très bon roman sur une possibilité parmi d'autre de vie chez nos plus éloigné aïlleux.
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La Guerre du feu

[Livre audio, lu par Michèle le Youdec]

Curieusement, j'ai mieux apprécié ce livre la seconde fois. La raison m'échappe un peu : est-ce à cause de la relecture ou est-ce dû au changement de support, je l'ignore. Toujours est-il que cette lecture qui m'avait semblé d'une lenteur invraisemblable, inepte, bourrée de répétitions et d'énumérations barbantes, m'a paru bien plus agréable et même d'une certaine beauté cette fois-ci.



L'histoire est simple - simpliste même - et n'a pas grand intérêt. Lorsqu'on accepte qu'elle n'est finalement qu'un prétexte, on apprécie davantage l'oeuvre. On profite alors des descriptions de paysages extraordinaires, d'une nature sauvage riche, diverse et foisonnante dans laquelle l'homme est totalement intégré et des sentiments primitifs de cette jeune humanité. Cette impression d'immersion animale dans l'environnement sauvage, l'appartenance complète de l'humain à son environnement est assez émouvante. Cette sensation très inexistante dans notre société occidentale contemporaine rend la lecture d'autant plus envoûtante, presque vaguement spirituelle.



Très peu de livres me séduisent par leur écriture alors que l'histoire me laisse sur ma faim ou même complètement perplexe. Celui-ci en est un bon exemple. Quant à la lecture de Michèle le Youdec (en téléchargement gratuit et légal sur littératureaudio.com), elle est agréable et bien faite. Je vous la recommande.
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La Guerre du feu

Le Récit se veut descriptif de la vie au Paléolithique. Raison de mon intérêt pour ce livre.

Il y a de nombreuses descriptions des animaux peuplant cet univers si loin du nôtre : Mammouths en particulier (roi des animaux de l'époque), Lion-Tigre, Loup, Chiens non domestiqués, Aurochs etc.

L'âme humaine est encore jeune et ce livre est rempli de cette jeunesse, de cette force de vie qui pousse à réaliser des exploits car il est question de cela dans ce livre : reconquérir le Feu par lequel la vie de l'homme est amélioré.

Il a été écrit avant 14/18 et je dirai que cela se sent : on sent une insouciance face au danger, un certain mépris de la vie. L'Europe n'a pas encore été marquée dans sa chaire par le sceaux de la Guerre Totale.

Inconscience ou jeunesse d'âme que l'on retrouve peu à peu maintenant que l'on perd la notion du passé…

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La Guerre du feu

Un des rares romans traitant de la préhistoire, peut être intéressant à ce point de vue.
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La Guerre du feu

J'étais tombé sur ce roman dans la bibliothèque d'un camp de vacances. Je n'avais pas été passionné, assez loin du film (l'inverse en fait!), malgré l'originalité de la période, je m'étais plutôt ennuyé...
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La Guerre du feu

C’est un drame terrible qui vient de s’abattre sur la tribu des Oulhamr, non seulement elle a été attaquée et plusieurs de ses membres sont morts, mais l’ennemi leur a volé leur bien le plus précieux : le feu.

C’est donc à nouveau la nuit et le froid qui s’abat sur la tribu qui devient également la proie des grands fauves de ces temps préhistoriques qui n’hésitaient à pas chasser la bête qui se tient à la verticale.

Car oui les Oulhamr ne sont plus tout à fait des animaux mais pas encore tout à fait des hommes.

C’est donc Naoh et ainsi que Nam et Gaw deux jeunes guerriers qu’il a choisi pour leur grande aptitude notamment à la course qui partent dans des contrées aussi sauvages qu’inhospitalières pour reconquérir le feu.

Les trois compagnons auront tout à redouter aussi bien la flore que les animaux, et surtout le pire des prédateurs : les autres hordes d’«humains».

Il faudra tout leur courage pour réussir à braver tous les dangers et ramener le feu pour faire revivre l’espoir à leur tribu.

Un livre que j’avais lu lors de mon enfance qui m’avait alors rebuté par ses longues descriptions mais que j’ai retrouvé avec plaisir.

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La Guerre du feu

J'ai été très partagée concernant ce livre: l'écriture est magnifique avec un haut niveau de langage, un vocabulaire varié, des belles structures de phrase... rien à reprocher de ce point de vue, c'est beau et bien maîtrisé.

Mais j'ai été très choquée par les représentations que propose ce livre: on a trois héros qui sont uniquement des hommes, d'autres personnages sont mentionnés: ce sont tous des hommes sauf une femme qui est un objet à gagner. Les derniers mots du livres sont:

"Faouhm, saisissant Gammla par la chevelure, la prosterna brutalement devant le vainqueur.

Et il dit:

- Voilà. Elle sera ta femme... Ma protection n'est plus sur elle. Elle se courbera devant son maître; elle ira chercher la proie que tu auras abattue et la portera sur son épaule. Si elle est désobéissante, tu pourras la mettre à mort."

On parle d'une femme, d'un être humain, d'un être vivant... Dans les critiques j'ai vu que ce livre était proposé aux enfants et j'en suis outrée, outrée qu'on propose un modèle aussi violent (toute l'histoire n'est qu'une succession de combats vis-à-vis d'animaux et d'hommes d'autres tribus) et en particulier vis-à-vis du personnage féminin qui n'est mentionné qu'au début de livre comme enjeu passif et à la fin du livre comme trophée. Tout à fait le genre de livre qui contribue à la culture du viol: très violent pour l'image de soi des filles et des femmes, très à risque dans la construction des représentations féminines pour les garçons et hommes et également dans une représentations de la masculinité brutale, violente qui met en exergue la puissance brute, la force physique et la violence.

A ne pas faire lire à des enfants.
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La Guerre du feu

J?ai commencé ce livre dans le cadre d?un club de lecture qui avait pour le thème de ce mois la préhistoire.

J?ai abandonnée au bout de la 70eme page. Ce n?est pas mon style de lecture, j?ai pas aimée du tout. Je n?ai pas su m?adapter à l?époque , à l?écriture de l?auteure...
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La Guerre du feu

La Guerre du feu

J.H. Rosny Aîné (1856-1940)

« Les Oulhamr fuyaient dans la nuit épouvantable. Fous de souffrance et de fatigue, tout leur semblait vain devant la calamité suprême : le Feu était mort ! »

Ainsi commence ce récit épique au style poétique et aux accents hugoliens. Une ambiance de Légende des siècles règne tout au long de cette épopée.

Ils ont perdu le feu et pourtant « ils l’élevaient dans trois cages depuis l’origine de la horde : quatre femmes et deux guerriers le nourrissaient nuit et jour. »

On notera que pour les hommes de l’époque, le Feu était considéré comme un animal qu’il faut nourrir et protéger. Hélas, une horde ennemie a détruit deux cages et dans la troisième cage pendant la lutte, on l’avait vu défaillir, pâlir et décroître avant de mourir. Alors « ils connurent que leur descendance était menacée dans sa source et que les forces du monde devenaient plus formidables : ils allaient rôder, chétifs et nus, sur la terre. »

Faouhm le chef de la horde décide que Gammla, la fille du Marécage, appartiendra à celui qui ramènera le feu : la compétition est rude entre Aghoo et Naoh, deux prétendants. Naoh, le fils du Léopard, qui est l’émanation de la race , la puissance humaine devant le mystère cruel de l’Univers, le refuge qui abriterait la horde, choisit deux solides marcheurs, Nam et Gaw pour partir à la recherche du Feu.

Le moment du départ pour la grande aventure est proche : « c’était l’aube suivante. Le vent du haut soufflait dans la nue, tandis que, au ras de la terre et du marécage, l’air pesait, torpide, odorant et chaud… Ils pressentaient le trouble tragique d’où sortira, après les siècles des siècles, la poésie des grands barbares.» Ils assistent plus loin au premier point d’eau à la bataille titanesque entre aurochs et mammouths. Puis reprennent leur chemin observant les saïgas, les hémiones, les élaphes et autres urus. Il rêve au Feu, la plus terrible et la plus douce des choses vivantes. Naoh imagine la quiétude d’une halte avec l’arôme des viandes rôties, la chaleur tendre et les bonds roux de la flamme, mais l’ennemi rôde parmi les halliers…Ce seront les Dévoreurs d’Hommes, puis les Nains Rouges, puis les Wah jusqu’au jour où du haut d’un mamelon, cachés parmi les herbes drues et secoués d’une émotion terrible, Naoh et ses compagnons voient le Feu au main de l’ennemi : « Il y avait des flammes lovées comme des vipères, palpitantes comme des ondes, imprécises comme des nues. » Mais ils connaissent l’échec dans leur entreprise de s’approprier le Feu et une tristesse incommensurable les étreint.

La rencontre avec les mammouths est un moment magnifique de ce roman et bientôt l’animal et l’Homme se comprennent et font alliance. « Or le soleil s’ensanglanta dans le vaste occident, puis il alluma les nuages magnifiques. Ce fut un soir rouge comme la fleur de basilier, jaune comme une prairie de renoncules, lilas comme les veilleuses sur une rive d’automne, et ses feux fouillaient la profondeur du fleuve : ce fut un des beaux soirs de la terre mortelle, l’alliance des hommes du nord et des mammouths. »

La recherche du Feu se poursuit à travers les plaines muettes et les couchers de sommeil se succèdent tandis que les batraciens s’appellent de leurs voix vieilles et tristes, et que les chauves-souris vacillent parmi les noctuelles.

Les rencontres vont instruire les trois hommes et celle des Hommes sans épaules qui cachent le Feu dans les pierres est déterminante pour l’avenir de l’Homme.

Nos trois hommes vont connaître encore bien des aventures avant de réussir dans leur entreprise.

J’ai relu cette épopée préhistorique lue il y a bien longtemps pour la première fois, et ce avec un immense plaisir. Ce prodigieux voyage imaginaire à l’aube de l’humanité est parfaitement relaté par l’auteur en un style épique et envoûtant, mêlant aux balbutiements de l’histoire de l’Homme le foisonnement des animaux et les bruits de la forêt.

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La Guerre du feu

La guerre du feu est un roman un peu déroutant. Dans l'ensemble, j'ai trouvé cette lecture un peu ennuyeuse. le sujet n'est pourtant pas dénué d'intérêt.



A la Préhistoire (qui s'étend entre 3 millions d'années et 3500 avant J.-C., mais la domestication du feu a 1 million d'années) la tribu des Oulhamrs perd le feu au cours d'une attaque par une tribu ennemie. Ils sont capables d'entretenir le feu mais pas de le créer. le chef des Oulhamrs, Faouhm, promet à qui ramènera le feu sa nièce Gammla ainsi que le commandement de la tribu.



Naoh, fils du Léopard, se porte volontaire et propose d'emmener avec lui les guerriers Gaw et Nam. Un autre trio concurrent se forme avec Aghoo-le-velu (fils de l'Auroch) et ses deux frères mais l'histoire se concentre sur Naoh et ses acolytes.



Vivre à l'époque de la Préhistoire est loin d'être une sinécure, c'est une lutte incessante pour la survie dans une nature brute (faune et flore).



J'ai un peu eu du mal à imaginer les différentes tribus rencontrées comme les Kzamms ou les Nains Rouges.



Quoi qu'il en soit, j'ai quand même bien apprécié l'écriture qui n'était pas exempte de poésie. Cela ne m'a pas donné envie de voir le film mais j'ai vu qu'il y avait une adaptation en bande dessinée en 3 tomes par Emmanuel Roudier (2012-2014).











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