AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de J.-H. Rosny aîné (228)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Ambor, le loup

[Livre audio, lu par Ar Men]

Je suis souvent perplexe et peu enthousiaste à la lecture des récit de J.-H. Rosny aîné malgré sa belle plume. Bien qu'il s'agisse de récits destinés à la jeunesse, je les trouve difficile d'accès car ils nécessitent une certaine connaissance de l'histoire et car ses personnages sont très peu attachants, même alors qu'ils sont héroïques. C'était déjà l'impression que j'avais eu à la première lecture de "La guerre du feu" et le roman-ci est dans la même veine.



Néanmoins, au delà de la moitié du roman, finalement, les choses semblent prendre de la cohérence et le récit devient autre chose que la "bête" description d'une tranche de vie. J'ai terminé le livre en appréciant surtout l'Histoire, la grande, que l'auteur décrit indirectement par le biais de l'histoire de personnages inventés.



La lecture d'Ar Men est de bonne qualité et agréable à écouter. On suit pas toujours bien qui dit quoi lors des dialogues mais l'intelligibilité du récit n'en est pas diminuée de beaucoup.
Lien : https://www.audiocite.net/li..
Commenter  J’apprécie          50
Dans le monde des Variants

Je continue ma découverte de l’œuvre de Rosny Aîné, avec cette courte nouvelle qui se lit en 10-15 mn, et sur laquelle j'ai quand même réussi à m'endormir.

Elle a été écrite en 1939, un an avant la mort de l'auteur, et ce n'est sans doute pas anodin puisque le héros, Abel, qui vit sur deux plans parallèles en même temps (dont un seul est habité par les hommes, ce qui veut dire que dans l'autre monde, il n'est pas un homme), meurt sur Terre à la fin, mais continue à vivre, de manière immortelle, dans l'autre monde et sous sa forme de "variant".

J'y ai vu une allégorie de la mort et de l'immortalité, mais si l'écriture n'est pas dénuée de poésie, l'ensemble est tout de même assez abscons, et de peu d'intérêt.
Commenter  J’apprécie          60
Dans le monde des Variants

Cette nouvelle de Rosny Aîné reprend l'idée abordée dans "Un autre monde" que notre univers cohabite avec un second, très différent. Ils s'interpénètrent mais ne ne se voient pas ni n'entrent jamais en interaction. Et si notre univers présente des caractéristiques linéaires, "l'autre monde" fonctionne sur des modes vibratoires.

Seuls certains rares humains ont la possibilité de vivre dans ces eux plans d'existence. Ainsi, Abel est un jeune homme né dans notre monde et qui, découvrant peu à peu l'autre univers, s'éprend d'une entité femelle, Liliale, fonde avec elle un foyer et décide d'y vivre son existence entièrement.

C'est un récit très étrange où les descriptions plutôt abstraites de l'autre univers nous dressent une représentation floue mais plutôt poétique : où les formes de vie ne sont pas fixes, mais variantes (!) car adoptant de façon cyclique un ensemble de morphologies différentes ; comme une pulsation sur un rythme propre à chacun.

Ça frise l'ésotérique et j'avoue avoir décroché assez vite.
Commenter  J’apprécie          133
Eyrimah

il y a 6000 ans en Suisse, des peuples s’affrontent pour des territoires . Les lacustres et les montagnards se trouvent en compétition , en leur sein il y a des va-t-en-guerre , comme Ver-Skag, et des pacifistes comme Rob-sen . Il y aussi Eyrimah et Rob-In-Kelg qui s’aiment malgré leur appartenance à des peuples différents . Qu’adviendra-t-il de leur amour , à ces Roméo et Juliette préhistoriques ? Et la guerre aura-t-elle lieu ? Ce roman reflète les angoisses de son auteur en cette toute fin du XIX ème siècle , l’avancée des recherches en ce qui concerne l’archéologie et surtout le profond humanisme qui anime Rosny. Ainsi que la beauté de ses descriptions .
Commenter  J’apprécie          10
Eyrimah

Eyrimah n'est pas le plus connu des romans préhistoriques des frères J.R Aisné .



Il est un peu particulier car il se déroule à l'aube des temps néolithiques , à la fin de la préhistoire , dans la période protohistorique à mon humble avis , c'est flou en fait .

L'auteur(s) nous dit(sent) 6000 ans avant l'ère commune .



Le texte mobilise les connaissances scientifiques de l'époque . C'est intéressant parce que l'auteur fait débuter le néolithique par l'élevage et la pèche et la poterie précède l'agriculture .

Le tout se tisse sur fond de citées lacustres sur pilotis et d'alpages désolés .



Les problématiques de fond autour du néolithique sont solides ( démographie , structure du pouvoir , outillage …) .

Le contexte scientifique est bien exploité , même si beaucoup d'aspects sont dépassés .



L'auteur transcende la donne scientifique par son éloquence et l'humanisme constant et solide qui parcoure toute son oeuvre.

Le texte parle d'amour , d'abus de pouvoir , d'esclavage , de guerre , de subsistance , de collaboration et de concurrence .



Les milieux naturels sont des personnages à eux seuls et ils y a un grand talent dans les descriptions et autour de la caractérisation .

C'est un texte très agréable à lire même si ce n'est pas le plus éloquent des romans de cette série de fictions scientifiques préhistoriques .



Bref une bonne ballade protohistorique suggestive , avec une belle langue classique et soignée , nimbée d'un humanisme exigent et des sons , des paysages grandioses et émouvants .

Commenter  J’apprécie          562
Eyrimah

Il s'agit du deuxième roman consacré à la préhistoire par J.-H. Rosny aîné. Il est publié en 1893 dans la revue Bambou, avec un succès mitigé. le succès pour le genre préhistorique ne viendra qu'en 1909 avec La guerre du feu, mais c'est une autre histoire.



Baptisé par l'auteur « roman lacustre » Eyrimah est censé se passer il y a 6 000 à l'endroit de la Suisse actuelle, c'est à dire entre les montagnes et les lacs. Nous sommes donc à une époque bien plus proche de nous que dans le premier roman préhistorique de Rosny aîné, Vamireh. Les hommes, enfin certains, sont au stade de l'agriculture et de l'élevage, le métal remplace de plus en plus la pierre. Les humains sont bien plus nombreux, ce qui provoque des conflits plus conséquents, qui deviennent des véritables guerres, pour la domination des territoires, la suprématie d'une population sur une autre. Mais l'amour est toujours une thématique très importante dans ces romans préhistoriques. Ici il est double. Eyrimah, une jeune fille devenue esclave d'une tribu rivale, aime un jeune homme de la cité lacustre où elle est vit. le jeune homme, In-Kelg, l'aime aussi. Mais le maître d'Eyrimah ne l'entend pas ainsi, et elle s'enfuit pour éviter sa violence. Elle rejoint le peuple de la montagne dont elle est issue, et qui s'engage dans la guerre contre la tribu d'In-Kelg, que le père de ce dernier mène au combat. Elle assistera à toutes les péripéties de la guerre, rejointe par Eï-Mor, soeur d'In-Kelg, enlevée par les montagnards, et qui finira par conquérir le coeur d'un jeune homme des hauteurs. Après des batailles épiques et l'intervention d'une troisième population, les combattants finiront par trouver un modus vivendi favorable aux échanges et à la prospérité commune.



J.-H. Rosny aîné mène l'action d'une main de maître, ne laissant que peu de répit à ses lecteurs. Le récit alterne les événements avec des descriptions de la nature, des animaux, des montagnes, d'une grande beauté. Même si l'auteur laisse une grande place aux combats et la violence, il exprime un désir de vivre en paix, une tolérance, il prône les mélanges qu'il présente comme une richesse, une ouverture nécessaire.



Encore un très bon roman, destiné à tout public, et qui permet une évasion de qualité.
Commenter  J’apprécie          142
Eyrimah

Dès la première page, le ton est donné, le parti-pris idéologique est sans ambiguïté : les blonds Aryens - la tribu des "Ariès" apparait en milieu du roman - sont hélas dominés (provisoirement) par les méchants Asiatiques...

Écrite en 1893, une fiction représentative des théories racistes de la fin du XIXème siècle (Gobineau), qui auront plus tard les conséquences que l'on sait.

Mais il faut également dire que l'on trouve tout au long de ce roman des pages magnifiques, de superbes évocations de paysages montagnards, forêts, fleuves, lacs, faune, flore... Un style baroque et chatoyant, un vocabulaire d'une richesse étonnante et fascinante.

Rosny aîné, romancer raciste et talentueux...
Commenter  J’apprécie          166
Helgvor du fleuve bleu

Dernier grand roman du cycle préhistorique de Rosny aîné, Helgvor du Fleuve Bleu, ou Le roman des âges farouches, paraît en 1930, alors que l’auteur a 74 ans. Le moment précis où se déroule le récit n’est pas précisé dans le roman, mais les hommes y utilisent quelques armes en bronze et pratiquent l’agriculture, ce qui le situerait vraiment à fin de la préhistoire. Mais ces éléments ne sont qu’évoqués en arrière fond, et n’influent pas réellement sur le récit.



Ce dernier débute chez les Tzoh, une irruption volcanique s’annonce. Pour la conjurer, le sorcier s’apprête à sacrifier quelques membres du groupe. Glâva pressent que sa sœur Amhao sera une des victimes. Elle s’enfuit donc avec elle et son enfant pendant la nuit dans un canot. Le volcan se déchaîne et décime les femmes et les enfants, les Tzoh partent donc pour capturer les femmes d’une tribu ennemie, les Ougmar, ce qu’ils arrivent à faire profitant de l’absence de la plupart des hommes partis en expédition de chasse. Le chemin de Glâva croise celui de Helgvor, un Ougmar, qui la prend en charge avec sa sœur. Les Ougmar s’apprêtent à suivre des Tzoh pour libérer les captives et se venger. Helgvor va vite s’opposer à une brute féroce qui rêve de prendre la place du chef et s’approprier Glâva, Heïgoun. Le roman va décrire la traque des Ougmar, les batailles contre leurs ennemis et la lutte entre Helgvor et Heïgoun.



Un roman réussi du cycle, pour une fois la place dévolue à une femme est plus importante et moins passive ; Glâva a une personnalité affirmée et se bat pour elle-même et sa sœur. Les enchaînements des scènes d’action sont parfaitement maîtrisés, le suspens sans cesse relancé, le roman entrelace deux parcours, celui de Glâva et celui de Helgvor, qui ne sont pas toujours ensemble, ce qui donne une structure moins linéaire au récit. Même à la fin de sa vie, Rosny aîné était à même de construire un récit efficace et prenant.
Commenter  J’apprécie          130
Helgvor du fleuve bleu

Helgvor du Fleuve bleu décrit l'échappée de deux soeurs, des sang-mêlées dont la mère a été enlevée avant leur naissance par la féroce tribu des Tsoh ainsi que les combats entre ces derniers et les Ougmar. Plus violemment que dans ces deux autres romans, La Guerre du feu et Le Félin géant, nous ressentons ici la volonté des plus forts d'exterminer les clans les plus faibles. De ce fait, nous assistons aux batailles acharnées que se livrent ces hommes pour délivrer leurs femmes et enfants enlevés par les terribles Tsoh.



Je suis toujours aussi admirative devant la puissance évocatrice de Rosny Aîné. On a l'impression que sous sa plume fourmille la vie végétale et animale, on se sent complètement immergé dans cet environnement hostile et dangereux. Les personnages principaux sont pleins de vivacité et de curiosité, de vigueur et de santé, de jeunesse et d'héroïsme... si bien que l'on sent sa propre race dégénérée et en déclin en comparaison avec celle d'Helgor et de Glavâ (désolée, mais je trouve le prénom de l'héroïne absolument affreux, à chaque fois qu'il arrivait sous ma langue, celle-ci le changeait en glaviot) après des millénaires et des millénaires d'évolution ! Mais pour rien au monde, je n'échangerai ma place contre la leur, le roman exaltant à chaque page ou presque une vie libre et féroce !!



Les animaux tiennent une place de choix dans les récits de l'auteur. On se souvient que Naoh passe une alliance avec les mammouths dans La Guerre du feu, et son fils Aoûn avec un lion des cavernes dans Le Félin géant, mais dans ce roman, pour la première fois, l'homme fait plus que s'allier avec un animal sauvage, il le domestique et l'heureux élu n'est rien moins que loup. C'est aussi la première fois où une femme prend une part aussi active à l'action jusqu'à combattre ses ennemis qu'elle n'hésite d'ailleurs pas à interpeler crânement :



”Je briserai tes os et je percerai ta poitrine !"



Glavâ est décrite comme l'égale de Helgvor qui la reconnaît comme telle. D'ailleurs, même si le titre du livre se rapporte à lui, c'est la jeune femme qui en est la véritable héroïne, cristallisant les rivalités masculines et les enjeux narratifs. Une héroïne fière et farouchement indépendante qui a décidé de ne s'unir à aucun homme... avant de choisir finalement elle-même son compagnon.



Bref, on est à nouveau complètement happé par ce récit évocateur qui dépeint merveilleusement et intensément cet univers préhistorique à la nature indomptée.
Lien : http://parthenia01.eklablog...
Commenter  J’apprécie          20
Helgvor du fleuve bleu

Dans ce « roman des âges farouches » Rosny met les femmes au centre de la narration : Amhao de la tribu des Tsoh, et sa sœur Glâva sont en butte à la tyrannie des hommes , de la tradition et de la religion. Elles fuient et sont l’objet d’une poursuite car la femme est proie et l’objet principal des razzias entre tribus . Trouveront-elles un abri ou une protecteur dans cette nature sauvage si bien décrite par l’auteur .
Commenter  J’apprécie          20
Helgvor du fleuve bleu

Glâva profite d'une éruption volcanique pour s'enfuir avec sa sœur Amhao et échapper au sacrifice de cette dernière, décidé par l'ancêtre du clan. La catastrophe ayant décimé leurs rangs, les Tzoh survivants font un raid chez les Oumgar, la tribu du fleuve bleu, pour leur ravir leurs femmes. Helgvor part à la poursuite des Tzoh et découvre Glâva et Amhao en bien mauvaise posture...



Après La Guerre du feu et Le Félin géant, je poursuis ma découverte de l'œuvre de J.-H. Rosny aîné avec Helgvor du fleuve bleu, le dernier de ses romans préhistoriques. Je reste en terrain connu, l'auteur reprenant tous les ingrédients que j'ai aimé dans ses précédents livres. Le monde est sauvage, l'aventure est simple, mais pleine de péripéties. Entre affrontements brutaux entre tribus ou avec des animaux sauvages, on n'a pas le temps de s'ennuyer.



La bonne surprise vient de Glâva, une jeune femme préhistorique éprise de liberté qui refuse de subir le joug des hommes sans avoir sont mot à dire. Peut-être la première féministe de l'histoire ! Cependant, le personnage ne parait pas anachronique car ses actes et réflexions restent dans l'ordre du plausible. Le talent de l'auteur pour dépeindre des personnages pas encore tout à fait humains, mais qui sonnent justes est d'ailleurs un gros point fort de cette série de romans.



Bref, encore un bon roman de Rosny aîné. La prochaine fois, je m'attaquerais probablement à un autre pan de son œuvre : les récits de science-fiction.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          190
Helgvor du fleuve bleu

Jeune fille de la tribu des Rocs, les Tzoh, Glavâ ne peut supporter l’idée de son futur mariage avec Kzahm, un guerrier féroce, ni l’immolation de sa sœur Amhao, décidée et imposée par Urm, l’ancêtre de la tribu. Lors d’une éruption volcanique, elle s’enfuit entraînant avec elle Amhao et le jeune fils de celle-ci.



Les guerriers Tzoh sont partis combattre les Ougmar, les fils du Fleuve, afin de ravir leurs femmes. Aucune difficulté dans cette entreprise : les Ougmar sont allés capturer des chevaux pour l’hiver et dans le village ne restent, outre les femmes, que des enfants et des vieillards.



Helgvor, jeune guerrier Ougmar, accompagné par Hiog, un enfant, et de deux chiens et un loup, survient à la fin du carnage. Il suit la trace des Tzoh qui retournent chez eux en suivant le fleuve.



Quant aux deux jeunes femmes, elles continuent leur fuite en pirogue. Elles sont repérées et traquées par quelques guerriers mais Helgvor vient à leur rescousse et les sauve momentanément dans une grotte. Mais la demi-douzaine de Tzoh, commandés par Kamr, les retrouvent. S’engage alors un combat au cours duquel Kamr est tué et les jeunes femmes blessées.



Helgvor les ramène dans sa tribu où les hommes sont de retour et tous décident d’arracher les captives Ourgmar aux mains de leurs ravisseurs, emmenant avec eux Glavâ et laissant Amhao et son bébé en compagnie des enfants et des vieillards. Ils s’allient aux Gwah, tribu carnivore, en leur promettant de la nourriture.



En cours de route une dissension s’installe entre le chef Ougmar, Aktoun, et l’un des guerriers, Heïgoun, qui possède un ascendant certain sur quelques membres de sa tribu. Glavâ se sent mal à l’aise en compagnie de ces hommes, malgré l’attirance qu’elle ressent envers Helgvor, attirance réciproque.



Pendant qu’Helgvor et d’autres de ses compagnons partent à la recherche des Tzoh et des femmes restant en leur possession, Glavâ s’enfuit. Sa sœur Amhao lui manque et elle décide de la rejoindre. En route elle est faite prisonnière par un groupe de Gwah mais elle réussit à s’échapper lors d’une querelle entre les fils de la Nuit. Puis elle est attaquée par une lionne...







Ce livre de Rosny Aîné, est un voyage fiction dans la préhistoire, tout comme La Guerre du feu, son roman le plus connu des jeunes générations, et la description qu’il fait de nos ancêtres et de leur mode de vie, de leurs comportements, ne manque pas de saveur.



Mais ce roman des âges farouches pourrait aussi bien se rapporter à certains épisodes vécus de nos jours dans des pays en train de régresser, à cause de dictateurs, de la religion, de la famine aussi. L’ordre n’est peut-être pas le bon.



Le concept de ce roman tient en quelques lignes : Tribulations d’une jeune fille, Glavâ, qui s’enfuie d’une tribu qu’elle juge trop féroce dans ses mœurs et aspire à découvrir une civilisation plus humaine, mais connait des difficultés d’intégration dans une autre tribu malgré le penchant qu’elle peut ressentir envers l’un de ses membres, Helgvor.



Ce roman a fait l’objet d’une réédition dans un fort volume regroupant les romans préhistoriques de Rosny aîné en 1985 et qui contient, outre La Guerre du Feu, Le félin géant, Eyrimah, Les Xipéhuz…


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          20
L'énigme de Givreuse

Un ouvrage intéressant, caractéristique de la toute jeune science-fiction dans les balbutiements de ses débuts. On sent que l'auteur a tangué entre le fantastique, le scientifique et la psychologie dans une bonne moitié du livre. Le reste du temps, on a l'impression de lire un roman de Jane Austen, ce qui est très perturbant car les deux auteurs ont presque un siècle de décalage.



J'ai apprécié quelques moments où l'ambiance était vraiment bien rendue, j'ai également beaucoup savouré l'écriture à l'ancienne qui rehausse ce genre que j'aime tant mais pour lequel les auteurs plus récents manquent souvent de panache littéraire. Par contre il y a vraiment quelques longueurs, tant dans les moments plus romantiques que dans les explications scientifiques scabreuses de la fin.
Commenter  J’apprécie          40
L'étonnant voyage de Hareton Ironcastle

Vous aimez les romans d'aventure ?

Vous aimez les romances ?

Vous aimez les romans fantastiques ?

Vous aimez les romans de science fiction ?

Et bien plongez dans cet étonnant voyage.



Soit un père, sa fille et son amoureux transi qui se lancent, dans une expédition en des contrées inconnues. Ils rencontreront sur leur route des Trapus, sorte d'hommes préhistoriques, des gouras-zankas, des indigènes et des animaux étranges.



Ce roman à l'âge de son époque, plus vieillissant que les autres textes de l'auteur que j'avais lu. Nous sommes typiquement dans les romans d'aventure du 19ème siècle partant à la découverte de contrées perdues et exotiques. L'originalité ici est dans la synthèse des différents genres de l'oeuvre de l'auteur : du récit d'aventure à la SF-Fantasy (Heroïc fantasy ?), en passant par le roman d'aventure.

Et toujours ce regard scientifique sur ce qui entoure ces personnages sur la faune et la flore.



Ici, l'homme blanc, car il s'agit bien de cela, s'aventure dans des contrées où il n'est pas le maître absolu, la perte de repères est bien présente. La condescendance n'est cependant pas de mise, l'évolution cher à Darwin a emprunté d'autres chemins, s'adaptant à son monde. Des êtres différents certes, violents parfois, fraternels aussi. La communication est toujours possible. La supériorité du blanc, de cet homme incolore est réel mais dramatique, comme lors de ces combats avec les trapus, démunis face à l'avancée technologique de la poudre. Quelle pauvre victoire nous démontre l'auteur.

Cependant, j'y ai trouvé des choses assez inconcevables, du moins difficilement : les serviteurs sont noirs, appelés nègres, rien de bien différents de l'époque. Ce qui me chagrine un peu plus de la part de Rosny, ce chantre de l'altérité et de l'évolution, est que ces nègres soient plus ou moins fidèles à l'image du sauvage : peu intelligents, forts à la besogne, "loyaux" envers leurs maîtres. Etrange de naviguer entre célébration d'une espèce différente et imagerie colonialiste.



La fin du roman emmène le lecteur dans un monde dépaysant, où la faune et la flore sont fondamentalement différents, avec des pouvoirs défensifs très étranges. Mais le texte devient dès lors fort descriptif, gâchant mon plaisir de lecture.

Une découverte qui m'a fortement déconcertée, me balançant entre enjouement et amertume. Ma première déception rosnyenne.
Commenter  J’apprécie          80
L'étonnant voyage de Hareton Ironcastle

C’est un récit d’exploration dans l’esprit de “Le monde perdu” d’Arthur Conan Doyle, “Le Rayon U” d’Edgar P. Jacobs, “Allan Quatermain” d’Henry Rider Haggard, avec une ambiance de “Tarzan”. Hareton Ironcastle organise une expédition dans une jungle inconnue peuplée d’espèce inconnues, humanoïdes primitifs, reptiliens, sauriens à trois yeux, flore dangereuse… Nos héros sont armés jusqu’au dents, avouez qu’une mitrailleuse, c’est bien pratique pour dézinguer les cannibales. Il y a bien sûr une femme qui participe à l’expédition et qui va évidemment se faire enlever à un moment, sinon, à part faire la couture et la popote, à quoi servirait-elle dans cette histoire (j'exagère quand même un peu). Les personnages deviennent de fins traducteurs de langues inconnues en une demi journée à peine, et apprivoisent un Gorille en un claquement de doigts, il sont trop forts ces occidentaux, quels héros ! L’esprit colonialiste est bien ancré, le blanc, civilisateur, le noir primitif, voire cannibale, et on retrouve ce qui est cher à J. H. Rosny Ainé : les peuples primitifs. Le récit se veut critique vis à vis de la civilisation occidentale, qui impose son empreinte irréversible sur la nature, il y a un côté presque écologique avant l’heure et à l’opposé, le racisme n’est pas loin, le mot “nègre” apparaît parfois, et la vie des “blancs” a bien plus de valeur que celle des “noirs”. Ça m’a rappelé les vieux films de Tarzan avec Johnny Weissmuler ou les porteurs noirs se faisait sacrifier jusqu’au dernier, et quand le premier blanc risquait d’y passer, tout s’arrangeait comme par hasard, enfant déjà j’y voyait l’aspect ridicule d’un racisme qui ne s’assumait pas, condescendant et sûr de la supériorité du blanc, “Li y’en a bon blanc, li y’en a Boula Matari”. Le ton et l’écriture un peu désuète, dans l’esprit du XIXe siècle, rajoutent un cachet rétro à ce livre. Maintenant, on ne peut plus lire ce genre de romans au premier degré, c’est comme Tintin au Congo. Alors oui, c’est bourré de défaut parce que ce texte à bien vieilli, mais je trouve un certain plaisir à ouvrir ce genre de roman, pour son côté épique, aventureux, ses personnages caricaturaux, héroïques, mais aussi pour son kitsch colonial dont on peut se moquer aujourd’hui avec le recul.
Commenter  J’apprécie          230
L'étonnant voyage de Hareton Ironcastle

Je n’avais jamais lu Rosny aîné, et force est de constater que je suis passée à côté d’une plume très agréable, avec des personnages très modernes pour leur époque, notamment Ironcastle qui accepte (un peu contraint et forcé, certes) d’emmener sa fille avec lui dans une expédition périlleuse...
Lien : https://leslecturesdesophieb..
Commenter  J’apprécie          00
La contrée prodigieuse des cavernes

J.-H. Rosny-Aîsné, le mot « cavernes » dans le titre, ni une ni deux je suis persuadé d’avoir affaire à une nouvelle préhistorique. Chouette ! Tout plein de points pour le challenge historique.

Que nenni !

En fait il s’agit bel et bien d’un récit fantastico-sciencefictionnesque de la famille du Monde Perdu de Conan Doyle. Sauf que le pays préhistorique caché est remplacé par… autre chose, un monde souterrain d’une grande beauté et aussi d’un grand danger. Sur l’intrigue, je n’en dirai pas plus.



J’ai rapproché Rosny-Aîsné de Doyle, je les éloigne à présent, car si le second mêle à son récit de puissantes épices d’humour anglais, le premier n’en a pas une once. A la place, il fait chanter la langue dans un registre lyrique puissant. C’est voluptueux, riche et parfois un peu « too much ». Mais ça nourrit bien l’imagination. Les scènes d’action sont parfaitement maîtrisées, que ce soit celle de la jungle avec les jaguars ou celle de la nuit terrible dans les cavernes. Un suspense à me faire ronger les quelques ongles qui résistent.



Cette nouvelle appartient au recueil Les Profondeurs de Kyamo, publié à la fin du 19ème siècle. Comme les explorateurs du récit, j’ai donc découvert tout un nouveau monde. Il ne tient qu’à moi de me lancer dans sa découverte.

Commenter  J’apprécie          364
La femme disparue

Jolie plume pour nous emmener dans une forêt dense et profonde, à la recherche d'une femme disparue...

Ce roman vaut surtout pour son ambiance sylvestre très joliment rendue.

Commenter  J’apprécie          150
La femme disparue

Une prose imagée, un style académique et des personnages plutôt lisses, voici les éléments déployés par J.-H. Rosny aîné dans "La femme disparue", roman pour le moins oublié de nos jours sans qu'on puisse vraiment en vouloir aux lecteurs. En effet, on ne retrouvera pas dans ce roman policier "gentillet" - qui semble vouloir imiter Emmanuel Bove ou encore Maurice Leblanc -, le style fulgurant de "La guerre du feu" ou la fatalité émouvante de "La mort de la terre", les deux romans les plus réputés de l'auteur.



Une femme fortunée, Francisca, est enlevée alors qu'elle est conduite par son chauffeur à travers une forêt proche de sa demeure. Très vite, elle comprend que ses agresseurs en veulent moins à ses bijoux qu'à sa vie. Elle fuit alors à travers les fourrés et disparaît mystérieusement. Pour ses proches, c'est la peur et l'inquiétude. Les compétences d'un juge, d'un inspecteur et d'un détective sont mobilisées pour faire la lumière sur ce drame.



Avec "La femme disparue", on est hélas bien loin d'un suspense à la Sherlock Holmes et c'est plutôt l'ennui qui domine la lecture. Toutefois, et sans vouloir trop en dire, j'ai apprécié le dénouement et le rôle joué par les personnages féminins, mis à l'honneur, ce qui, pour l'époque, n'allait pas de soi.





Challenge MULTI-DÉFIS 2019

Challenge XXème siècle - Edition 2019
Commenter  J’apprécie          291
La force mystérieuse

Je suis vraiment partagé par ma lecture.

Je suis habitué aux scénarios-catastrophes se terminant plus ou moins bien. Celui-ci est assez original, prenant en compte les particularités de la lumière, de son prisme chromatique qui modifierait les agissements des personnes. De ce point de vue le récit est assez original.

Mais le défaut que je trouve à ce livre, ce sont ses personnages. Ils sont froids, distants. Je n’arrive pas à avoir de l’empathie pour eux, car le style même de l’écriture fait que l’on ne s’en approche que très peu.

L’histoire est bien conçue, mais les personnages sont plus que limités. Cela me laisse sur un « bof » général à la fin de ma lecture. Il manque beaucoup de choses pour que ce livre devienne trépidant, et c’est bien dommage avec l’originalité de son thème.

Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de J.-H. Rosny aîné (1190)Voir plus

Quiz Voir plus

La Passeuse de Mots

Comment s'appelle la sœur de Arya ?

Leila
Lili
Lilith
Sally

8 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : La Passeuse de mots, tome 1 de Alric & Jennifer TwiceCréer un quiz sur cet auteur

{* *}