AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de J. M. Coetzee (471)


alors qu'il est peut-être juste de dire que seuls les animaux supérieurs sont capables d'ennui, l'homme s'avère supérieur à tous les autres parce qu'il domestique l'ennui, l'accueille et l'ennui se sent chez lui.
Commenter  J’apprécie          20
L'amour : ce à quoi le cœur aspire douloureusement.
Commenter  J’apprécie          00
C'est comme ça que ça marche, la politesse. On fréquente les gens, même si on ne les aime pas.
Commenter  J’apprécie          00
Je ne le crois qu'à moitié. Je ne crois qu'une moitié de ce qu'il est. L'autre moitié, c'est l'obscurité totale. L'autre moitié est un trou noir dans lequel l'un de nous deux est en train de tomber. J'espère que ce n'est pas moi.
Commenter  J’apprécie          00
Étrange de découvrir que quelque chose qu'on n'a jamais eu, dont on n'a jamais fait partie, nous manque. Étrange d'éprouver un sentiment élégiaque envers un passé qu'on n'a jamais vraiment connu.
Commenter  J’apprécie          40
Senor C rêve qu'il meurt, se réveille dans tous ses états, se demande s'il n'est pas malade. Alors il va voir son médecin pour faire faire un bilan de santé. Son médecin gagne de l'argent, la secrétaire du médecin aussi, ainsi que le laboratoire qui fait les examens sanguins, etc., et c'est le rêve qui a déclenché tout ça. Alors, est-ce que la dimension économique n'est pas rien d'autre, en fin de compte, que la somme des prolongements de nos dimensions individuelles, nos rêves, nos opinions et tout le reste ?
Commenter  J’apprécie          10
C'est peine perdue d'avoir pitié des fondamentalistes, monsieur C. Ils n'ont que mépris pour votre pitié. Ils ne sont pas comme vous. Ils ne croient pas à la discussion, au raisonnement. Ils ne cherchent pas à se montrer intelligents. Ils méprisent l'intelligence. Ils préfèrent être stupides. Ils sont délibérément stupides.
Commenter  J’apprécie          00
La compétition est une forme sublimée de la guerre.
Commenter  J’apprécie          10
Les hommes aiment s'entendre dire qu'ils ont un passé scandaleux.
Commenter  J’apprécie          00
La création musicale d'une part, une machine à infliger douleur et humiliation [Guantanamo], d'autre part : le meilleur et le pire dont sont capables les êtres humains.
Commenter  J’apprécie          10
Tout comme, au temps des rois, il eût été naif de penser que le fils aîné du roi était le plus apte à gouverner, il est à notre époque naïf de croire que celui qui a été élu démocratiquement sera le plus apte à exercer le pouvoir.
Commenter  J’apprécie          00
Peu importe à l'Etat de savoir si le citoyen vit ou meurt. Ce qui compte pour l'Etat et ses archives, c'est de savoir si le citoyen est vivant ou mort.
Commenter  J’apprécie          20
"Peut-être est-ce une bonne chose de connaître une chute de temps en temps. Tant qu'on n'en ressort pas brisé."
Commenter  J’apprécie          120
J'ai un cancer né de l'accumulation des hontes endurées tout au long de ma vie.
Commenter  J’apprécie          30
Quand il parle afrikaans, tout ce qu'il y a de compliqué dans la vie semble tout d'un coup se simplifier. L'afrikaans est comme un vêtement transparent qui le suit partout, dans lequel il peut se glisser à sa guise, et devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus simple, de plus gai et qui va d'un pas plus léger.
Commenter  J’apprécie          10
C'est de plus en plus dur ,a dit un jour Bev Shaw.Plus dur mais plus facile aussi.On s'habitue à voir les choses devenir de plus en plus dures; on cesse d' être surpris de voir que ce qu'on croyait déjà terriblement dur à accomplir puisse devenir plus dur encore.Il peut sauver ce chien ,s'il le souhaite,pour une semaine de plus.Mais l'heure viendra,sans échappatoire possible,l'heure ou il devra l'amener à Bev Shaw dans sa salle d'opération ( il le portera peut-être dans ses bras,il ira peut-être jusque là pour lui) et devra le caresser ,et rebrousser le poil pour que l'aiguille trouve la veine,et lui parler tout bas,et le soutenir au moment où ,dans un mouvement stupéfiant, ses pattes s'affaisseront; et puis,une fois l'âme partie ,le ramasser et le fourrer dans son sac,et le lendemain pousser le chariot ,et le sac jusqu'aux flammes et s'assurer qu'il à brûlé ,qu'il est consumé. Il fera tout cela pour lui quand son heure viendra.Ce sera peu de chose ,pas grand -chose; rien du tout.
Il traverse la salle. -《 C'était le dernier?demande Bev Shaw.
--Encore un.》
Il ouvre la porte de la cage. 《 Viens 》 ,dit-il.Il se penche ,ouvre les bras .L'arrière-train à demi infirme frétille ,le chien lui flaire le visage ,lui lèche les joues,les lèvres ,les oreilles.Il le laisse faire.《Viens.》
Il le porte dans ses bras comme un agneau et retourne dans la salle《 Je pensais que tu lui donnerais une semaine de grâce dit Bev Shaw. Tu le largues?
-Oui je le largue.》( Pages 251/252).
Commenter  J’apprécie          00
On sonne à la porte: deux jeunes policiers ,tout fringants dans leurs uniformes neufs ,prêts à commencer leur enquête. Lucy sort de sa chambre ,l'air défait ,dans les vêtements qu'elle portait hier.Elle ne veut rien prendre pour le petit déjeuner. Suivie par le fourgon de la police ,Bev les ramène à la ferme.
Les cadavres des chiens gisent dans les cages,là où ils ont été abattus.La chienne bouledogue, Katy est là : ils l'apercoivent qui boude près de l'étable, elle reste à distance.De Pétrus, pas la moindre trace.
Une fois dans la maison ,les policiers enlèvent leur casquette ,se la glissent sous le bras. Il se tient en retrait,laisse Lucy leur raconter la version de l'histoire qu'elle a décidée de donner.Ils écoutent respectueusement ,notant scrupuleusement tout ce qu'elle dit,noircissent les pages de leur carnet d'une écriture nerveuse.Ils sont de la même génération ,mais elle leur fait peur malgré tout,comme si elle était une créature souillée et que sa souillure risquait de leur sauter dessus et de les contaminer. ( Page 126).
Commenter  J’apprécie          00
« La vérité vraie, c’est que tu es en train de mourir. La vérité vraie, c’est que tu es déjà sans défense, que demain tu seras encore plus démunie, et ainsi de suite, jusqu’au jour où il n’y aura plus d’aide du tout. La vérité vraie, c’est que tu n’es plus en mesure de négocier. (…) Tu ne peux pas dire Non au tic-tac de la pendule. Tu ne peux pas dire Non à la mort. »
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
La caméra, la nuit dernière, suivait sur le tapis roulant un petit poussin en particulier. ’Alors voilà à quoi ressemble la vie ! ‘’Se disait-il.’’ Troublant mais pas trop exigeant jusqu’à présent.’’ Deux mains le soulevaient, écartaient le duvet entre ses cuisses, le replaçaient sur le tapis roulant. ‘’Que de tests ! se disait-il ; j’ai l’impression que j’ai réussi celui-là’. Le tapis continuait de rouler. Courageusement, il se laissait porter, affrontant l’avenir et tout ce que signifie l’avenir.
Je ne peux me défaire de cette image, John. Ces milliards de poussins nés dans ce monde magnifique, à qui nous accordons la grâce d’un jour de vie avant de les réduire en pâte parce qu’ils sont du mauvais sexe. Parce qu’ils ne cadrent pas avec le business plan.
Pour l’essentiel, je ne sais plus à quoi je crois. Mes croyances semblent avoir été recouvertes par le brouillard et la confusion……………………..
C’est pour eux que j’écris. Leur vie fut tellement brève, si facile à oublier. Je suis l’unique être de l’univers qui se souvienne encore d’eux, si nous mettons Dieu à part.
……………………………………..
« (…) Après mon départ, il n’y aura que du vide. Comme s’ils n’avaient jamais existé. C’est pourquoi j’ai écrit sur eux, et pourquoi je voulais que tu lises les papiers. Pour que je te transmette, à toi, leur souvenir. C’est tout ».
…………………………….
Commenter  J’apprécie          60
UN
POUR UN HOMME de son âge ,cinquante -deux ans ,divorcé,,il a ,lui semble -t-il résolu la question de sa vie sexuelle de façon plutôt satisfaisante .Le jeud après-midi il prend sa voiture pour se rendre à Green Point.À deux heures pile il appuie sur le bouton de la porte d'entrée de Windsor Mansions ,il donne son nom et il entre. Il trouve Soraya qui l'attend sur le pas de la porte de l'appartement n° 113 .Il va tout droit jusqu'à la chambre plongée dans une lumière douce où flotte une odeur agréable ,et il se déshabille. Soraya sort de la salle de bains ,laisse tomber son peignoir et se glisse contre lui sous les draps. "Je t'ai manqué?" Demandé-t-elle ." Tu me manques tout le temps " répond-il .Il caresse son corps ambré couleur de miel ,qu'elle n'a pas exposé au soleil; il lui écarte bras et jambes lui embrasse les seins ; ils font l'amour.( Page 7).
Commenter  J’apprécie          50
- Les animaux n’ont pas de mal à mourir, dit-il doucement. Nous devrions sans doute écouter la leçon qu’ils nous donnent. C’est peut-être pour cela qu’ils sont avec nous sur la terre – pour nous montrer que vivre et mourir sont moins difficiles que nous le croyons. (page 225)
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de J. M. Coetzee Voir plus

Quiz Voir plus

J.M. Coetzee, qui êtes-vous ?

Dans quelle ville est-il né ?

Londres
Adélaïde
Saint-Pétersbourg
Le Cap

10 questions
25 lecteurs ont répondu
Thème : J. M. CoetzeeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}