Citations de Jack Black (88)
Multiplier les lois et durcir les peines ne peut conduire qu’à davantage de crimes et de violence… Il faut privilégier la prévention à la répression… Ce n’est qu’en découvrant les causes du crime que l’on pourra espérer en venir à bout… Les honnêtes gens prennent le problème à l’envers. S’ils s’intéressaient plus à l’éducation des enfants, ils se désintéresseraient vite de la chaise électrique. Ils ne voient que les crimes et jamais les raisons qui poussent les criminels à agir ; il ne voient que ce qu’ils sont devenus et jamais ce qui a fait d’eux ce qu’ils sont.
Je ne vois qu'une explication : les dés avaient été jetés le jour où j'avais quitté mon père, ou du moins je les avais jetés moi même parmi les criminels. Depuis, je n'avais pas passé un seul instant avec un honnête homme. Je baignais en permanence dans le méfait, le larcin et le crime. Je voyais tout à travers les yeux d'un voleur, tout en termes de vol. Les maisons étaient faites pour être cambriolées, les citoyens dépouillés, la police évitée et haïe, les mouchards châtiés, les miens soutenus et protégés. C'était ma loi et celle de mes amis.
Je ne trouvais pas ça très correct de sa part, mais qu'est-ce que je pouvais faire ? Je n'étais qu'un pauvre voleur, un honnête voleur à la merci d'un avocat de grand chemin.
En y repensant, j’ai l’impression d’avoir été ballotté ici et là, comme une feuille morte fouettée par le vent d’automne jusqu’à ce qu’elle trouve enfin refuge dans un petit coin de clôture.
Je connais des centaines de criminels repentis, mais je n'en connais aucun qui l'ait été par la matraque d'un policier, une condamnation sévère ou des mauvais traitements en prison. Ce ne sont pas les coups de fouet que j'ai reçus dans une prison canadienne ou les trois jours passés dans la camisole de force un an plus tard, sur le sol d'un cachot en Californie, qui m'ont incité à changer de vie.[...] Si j'ai pu, moi, me réformer, c'est grâce à la clémence d'un juge qui a dit : « Je pense que vous avez assez de force de caractère pour changer de vie, je vous donne votre chance. »
les dés avaient été jetés le jour où j'avais quitté mon père, ou du moins, je les avais jetés moi-même parmi les criminels. Depuis, je n'avais pas passé un seul instant avec un honnête homme. Je baignais en permanence dans le méfait, le larcin et le crime. Je voyais tout à travers les yeux d'un voleur, tout en termes de vol. Les maisons étaient faites pour être cambriolées, les citoyens dépouillés, la police évitée et haïe, les mouchards châtiés, les miens soutenus et protégés. C'était ma loi et celle de mes amis. C'était l'air que je respirais. " Si tu vis au milieu des loups, tu apprendras à hurler. "
“ Aujourd'hui, je suis archiviste au San Francisco Call. On ne peut pas dire que j'ai la tête de l'emploi. Je pivote sur ma chaise pour me regarder dans le miroir et ce n'est pas le visage d'un archiviste que je vois. Pas de front haut, pâle, lisse. On est loin de la figure calme, posée, placide d'un homme studieux. Mon front n'est pas spécialement bas, mais les rides qui le barrent sont comme des cicatrices de coups de couteau. Les deux plis que j'ai entre les sourcils me donnent sans cesse l'air renfrogné. Mes yeux ne sont ni petits ni trop rapprochés mais durs et calculateurs. Ils sont d'un bleu sans chaleur. Mon nez n'est ni long ni pointu, pourtant c'est un nez inquisiteur. Ma bouche est large ; l'un des coins est plus haut que l'autre, ce qui donne l'impression que je souris tout le temps. Je ne suis pas renfrogné, je ne souris pas. Quelque chose dans mon visage fait que les gens hésitent toujours à me demander le chemin de l'église. Je n'ai pas le souvenir qu'une femme, jeune ou vieille, m'ait jamais abordé dans la rue parce qu'elle était perdue. A la rigueur, il peut arriver qu'un poivrot titube jusqu'à moi pour savoir comment rejoindre "le carrefour d'la 29e et d'Mission". Si je fixe le miroir assez longtemps en me concentrant, mon vieux visage disparaît et un autre surgit, celui d'un écolier : radieux, lumineux, innocent. Je vois une tignasse blonde, des yeux bleus et, déjà un nez inquisiteur. Je me trouve devant une entrée imposante, celle d'un pensionnat. J'ai quatorze ans et après trois années chez les soeurs je m'apprête à retourner chez mon père, avant de partir pour une école réservée aux "grands".
Bien sûr, tôt ou tard, on finit toujours par perdre, mais autant ne pas précipiter la chute en se montrant imprudent ou négligent.
Je n’avais pas d’argent, la faim me tenaillait. Je marchai jusqu’à sortir de la ville, marchai jusqu’à la nuit, marchai jusqu’à tomber d’épuisement dans un camp de hobos, trente kilomètres plus loin, en périphérie d’un village. Je m’étais approché sans hésiter. J’étais l’un des leurs. Affamé, en fuite, prêt à tout, j’avais ma place près de ce feu.
Ça ne me dit rien de faire le journalier pour deux dollars par jour, ou l’employé pour quinze la semaine. Je ne suis pas méprisant quand je dis ça – au contraire, je trouve qu’ils ont plus de courage que nous, à travailler pour si peu.
La société représentait la loi, l’ordre, la discipline, le châtiment. La société, c’était une machine conçue pour me mettre en pièces. La société, c’était l’ennemie. Un mur immense nous séparait, elle et moi ; un mur que j’avais peut-être moi-même érigé — je n’étais pas sûr.
Je découvris que l’on peut fabriquer une morphine de très bonne qualité à partir de laitue et le vérifiai avec celles du potager de la prison.
C'était un de ces mensonges auxquels on croit, même si on sait que c'en est un. Un mensonge de toute beauté, un "non" simple et direct.
Face à la came, un toxico trouvera toujours une bonne raison de s’en envoyer un peu. S’il se sent mal, il prend une dose pour se sentir bien. S’il se sent bien, il en prend une pour se sentir encore mieux. Et s’il ne se sent ni bien ni mal, il en prend histoire de se ‘‘remettre d’aplomb’’.
Le long de cette route, j’ai rarement eu l’occasion de boire du bon vin. Je n’ai pas souvent posé les yeux sur une femme, ni entendu de chansons. Toutes ces choses qui me sont arrivées pendant ces années, je vais les raconter ici. Et je vais les raconter comme je les ai vécues : le sourire aux lèvres.
Qui donne aux pauvres prête à Dieu ; moi, il me faut une meilleure motivation pour donner aux pauvres. De toute façon, nous, on ne donne pas, on prend, et on peut voir ça comme rationnel. Tourne cette histoire de don et de prêt dans l'autre sens : on va voler aux riches pour vexer le diable, et comme ça peut-être qu'on trouvera grâce aux yeux du Seigneur.
Les flics sont pas demeurés, petit, seulement paresseux, c'est tout. S'ils mettaient autant de cœur à faire leur travail que moi le mien, ce serait une autre histoire. C'est des humains, ils choisissent la facilité.
Le voleur qui préfère voler pour régler son loyer a du style ; celui qui se barre sans payer n'en a pas. Le voleur qui cache une montre à son partenaire pour la donner à sa régulière n'en a pas non plus. Dans notre monde, comme dans les autres couches de la société, il y a les gens bien et ceux qui ne le sont pas.
Ma vanité juvénile, cette confiance excessive qui naît de l’ignorance, me soufflait que je pouvais gagner à un jeu dangereux et pervers où personne ne gagne.
Je ne mourrai pas le ventre vide si je peux faire autrement