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Citations de Jacqueline Kelen (299)


Les plus belles fleurs flétrissent, hélas, et les oiseaux meurent. Ce qui reste intact, toujours jeune et juvénile, ce qui éclate dans les poèmes de la Béguine, ce qu'elle aime par-dessus tout, ce sont les floraisons et les envols. Les chants aussi. Nulle retombée, à peine de traces. Le pur jaillissement du coeur.
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"Ah ! cher Amour, vos fureurs, vos sourires, votre haut vouloir et votre dette, votre venue et votre fuite, à tout cela que pouvons-nous comprendre ?"
A la même époque, du côté de Damas, Ibn Arabî, le soufi d'origine andalouse, énonce : "L'Amour est savouré, mais son essence demeure incomprise."
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Ces femmes (les béguines) apparaissent d'autant plus dangereuses pour l'ordre établi qu'elles ne sont ni incultes ni folles, malgré leur tempérament extatique et leurs propos enflammés. Outre sa langue natale, Hadewijch connaît le latin, le français, elle se nourrit des Ecritures -- les Psaumes, le Cantique des cantiques, l'Apocalypse de Jean courent à travers son oeuvre --, a lu attentivement Augustin d'Hippone, Bernard de Clairvaux, Guillaume de Saint-Thierry et Richard de Saint-Victor qui, chacun, à sa manière, ont parler de la démesure d'aimer, de la dignité et de la violence de l'Amour, des suaves embrassements divins. Mais sa nature altière et fougueuse, son coeur aventureux lui font apprécier également les poèmes savants des troubadours et des trouvères qui chante une Dame qui les tourmente et les ravit ainsi que les récits chevaleresques et courtois dans lesquels le héros se surpasse en des exploits dédiés à l'élue, sa souveraine.
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Quand viendra le déclin de toute chose, je sais que l'Amour sera vivant et que nous marcherons en sa clarté d'aurore. H de A
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Noblesse de la solitude, réservée aux âmes fières qui jamais n'acceptent la défaite ni la résignation, qui persistent dans la beauté même si personne ne les voit, même si tous se moquent et guettent leur chute. "Celui qui aime recherche la solitude pour aimer et posséder l'Amour", déclare la haute Dame. Plus elle avance et plus le paysage se dégage et se déploie, tantôt radieux et tantôt désolé, ample à donner le vertige.
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A partir du moment - cela a commencé au XVIIIe siècle - où l'on a dénié au guerrier la culture, le goût du chant et de la poésie, on a fait de lui un homme violent, un soldat destiné à tuer ; et en séparant l'ardeur guerrière de la sensibilité, on a fait de l'artiste un être raffiné, certes, mais quelque peu efféminé, sans vigueur. Désormais les catégories sont là, antagonistes : le militaire brutal ou grossier mais actif et le poète élégant, tendre, mais exempt de courage. Et pourtant, à fréquenter les mythes et les glorieuses figures de l'histoire, on se rend bien compte qu'une même énergie, une même splendeur aussi, circule de la prouesse à la poésie et à l'amour, dont le centre se trouve dans le coeur-courage. Avec fougue et ferveur, le héros s'adonne au combat et à l'amour, aux armes et aux lettres ; la musique, la femme, le compagnon d'armes exaltent son énergie.
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Qui ne sait affronter ne peut valablement aimer. C'est agaçant d'entendre répéter à propos des hommes contemporains qu'ils "ne savent pas aimer" ou qu'ils "ont peur d'aimer" - et de ressasser le domaine sentimental... Ce qui est cause ce n'est pas le sentiment, c'est le courage : ils "ne savent pas aimer" parce qu'ils sont lâches. Un héros guerrier peut ne pas tomber amoureux, en revanche un homme lâche fuira toujours devant l'amour. Comme dans le pari de Pascal, mieux vaut miser sur le guerrier : avec lui, la femme a au moins une chance.
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Ceux qui frémissent en entendant le mot de "guerrier" ne sont pas de doux agneaux mais des gens qui ont perdu contact avec leur virtù, qui ont peur de s'impliquer et qui délèguent à d'autres la parole ou le geste courageux. Non seulement ils ont peur d'aller au combat mais ils retiennent quiconque de faire acte de vaillance ou de responsabilité. Ce ne sont certes pas des criminels, c'est la masse sombre et indécise des pleutres et des prudents, tous ceux qui crient au héros : "C'est dangereux, n'y va pas !" C'est Sancho essayant de modérer Don Quichotte ; c'est la possessive tendresse maternelle qui cache sous ses jupes le fils chéri, car il pourrait avoir mal ; c'est la femme qui par besoin de sécurité coupe les ailes de l'homme nomade ;
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Le guerrier n'est pas une figure violente mais un exemple de fougue et de courage. Il ne tremble pas devant le danger, il ne cherche pas à rester indemne. Il affronte, et il paie de sa personne. Rien de commun avec le personnage du soldat qui est un instrument, n'a pas de responsabilité propre et en principe a pour tâche de tuer. Ce qui caractérise le guerrier à travers toutes les civilisations traditionnelles - des Grecs antiques aux samourais, en passant par les Vikings et les chevaliers aztèques -, c'est non la soif de verser le sang et de détruire mais le désir de mesurer ses forces, d'accomplir des exploits, de défier la mort. Ainsi, à leur première rencontre, Gilgamesh et Enkidu s'affrontent à mains nues. Ayant chacun expérimenté la vaillance de l'autre et sa vigueur physique, ils arrêtent la lutte et scellent leur amitié. De la même façon, au chant VII de L'Illiade, les champions ennemis Hector et Ajax se livrent un combat singulier qui dure des heures jusqu'à l'arrivée de la nuit. Les adversaires font preuve de qualités égales dans le maniement des armes, l'audace et l'ardeur. Le soir tombe, incitant à la trêve. Hector et Ajax se saluent, ils échangent des cadeaux précieux puis retournent joyeux dans leurs camps respectifs. "Tous deux se sont battus pour la querelle qui dévore les coeurs et se sont séparés après avoir formé un amical accord." En observant le comportment des samourais, on remarque qu'ils sont entièrement dévoués à leur seigneur mais n'ont aucun goût pour le massacre. S'ils tuent, c'est par devoir, non par plaisir. Beaucoup de samourais deviennent ensuite moines bouddhistes et dans leur retraite ils prient pour l'expiation des morts qu'ils ont causées... Enfin, dernier exemple puisé chez les nordiques guerriers de la mer, qui ne doivent pas s'acharner sur le vaincu. Ainsi énonce le code Viking, d'après La Saga de Frithjof du Suédois Tegnér : "Le vaisseau d'un autre Viking est en vue. Lutte et bataille ! Il fait chaud sous les boucliers. Si tu recules d'un pas, tu es chassé loin de nous. C'est la loi. Es-tu vainqueur, c'est assez ! Celui qui demande la paix n'a point de glaive ; il n'est ton ennemi. La prière est la fille de Walhalla. Ecoutez la pâle prière. Il est lâche celui qui dit non."

On le voit, chez le guerrier le combat est toujours loyal. Le soldat, le fanatique, le tueur ne sont pas des figures dévoyées du guerrier mais des figures opposées : ils représentent la force brutale, la violence aveugle, la domination par les armes là où le guerrier incarne la maîtrise de soi et la force d'âme.
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Si la femme semble mettre en danger l'amitié spirituelle, ce n'est pas, comme on le répète sottement, par la séduction de son corps, mais bien par l'émotion, la passion voire l'excès qu'elle met en toute relation. Elle paraît gêner l'idéal de sérénité et d'apatheia que recherchent beaucoup d'hommes de Dieu. D'une façon générale, c'est comme si la femme animait la relation - au sens du souffle, animus, qui peut se faire brise légère ou bien tempête -, tandis que l'homme essaie de la modérer, de la contenir voire de la contraindre.
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Elle est très rare parce que exigeante, et périlleuse autant qu'exaltante. Je vois en elle un triple défi. D'abord, une amitié spirituelle entre un homme et une femme n'a rien de conventionnel, elle s'élève bien au-dessus des relations de camaraderie joyeuse, d'agréable collaboration ou de séduction qui existent ordinairement entre eux. Ensuite, ce lien tendre et intense qui n'est ni amoureux, ni conjugal, ni familial doit se confronter au paradoxe qu'il représente : vivre l'intimité des âmes sans vivre l'intimité des corps. Enfin, il requiert entre les deux amis une égalité parfaite et reconnue par chacun sur le plan de la connaissance spirituelle : il n'y a pas un maître à penser et une disciple ignorante ou obéissante...
Ce triple défi ne peut être relevé qu'en s'arrimant en Dieu ou en faisant passer avant toute autre considération terrestre le désir d'absolu, l'amour du Beau et du Bien. Autant dire que l'amitié spirituelle entre homme et femme exige des êtres libres, entiers et non en manque, et des êtres d'exception. Il faut une grande force intérieure jointe à une limpidité d'âme pour traverser et surmonter les différents obstacles sur le chemin : le jugement des autres, la suspicion et la calomnie devant une relation peu banale (Jérôme, Pierre de Bérulle, Fénelon, entre autres, en ont lourdement pâti) ; l'irruption de la passion, le désir d'un rapprochement plus étroit entre les deux personnes qui partagent l'essentiel, l'appel à une union amoureuse (Teilhard de Chardin en est un très bon exemple, à son corps défendant) ; la tentation, pour l'un ou pour l'autre, d'avoir raison, de diriger l'autre, d'instaurer un rapport de force là où la confiance mutuelle s'était établie (Madame Acarie, Anne-Catheriene Emmerich, malmennées ou rabrouées par celui qui se disait leur ami).
Certes, les deux amis peuvent d'emblée dresser leurs propres barrières pour éviter de tomber dans un des pièges : ils peuvent vivre éloignés l'un de l'autre et se voir rarement, invoquer un statut de prêtre ou de femme mariée (ce qui n'a jamais protégé de la passion amoureuse), jouer avec une grande différence d'âge susceptible d'instaurer un lien filial, ou encore par volonté et ascèse réprimer tout désir, toute sensibilité au charme de l'autre, retenir tout élan du coeur qui risquerait d'entraîner trop loin... les deux amis spirituels sont reliés par le haut - un Haut invisible et impalpable -, mais ce sont des êtres humains, de chair et de sang, non de purs esprits. Et des individus au contact du monde, même s'ils sont moine ou nonne.
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La virilité, c'est aussi ne pas faillir à son destin, ne pas esquiver les grandes rencontres, les grandes épreuves. De même qu'il n'y a pas de virilité sans vertu, il n'y a pas de héros sans éros.
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Caresse ou incendie, la rencontre du héros avec la femme a toujours pour sens de le pousser au bout de lui-même, de l'entraîner vers sa profondeur et lui faire toucher le ciel.
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Quand de nos jours on entend tant d'hommes effrayés s'écarter des femmes en disant : "elles veulent tout !..." on mesure la perte de leur autonomie et de leur exigence : comme si les hommes n'avaient pas envie d'être grand pour eux-mêmes, au lieu d'obéir à l'injonction des femmes ; et comme si le fait de vouloir tout, de rechercher la perfection était un crime abominable.
Car les femmes font partie du chemin du héros, elles l'accompagnent comme guides ou tentations, fées ou sorcières. Elles sont sans doute l'air du voyage. Et l'homme au cœur aventureux sait que la forêt, la mer, la lande et la nuit qu'il traverse offre le prodige en même temps que l'épreuve, la merveille avec la diablerie.
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Au commencement, lorsque Dieu créa le ciel et la terre, un grand esprit noir planait sur les eaux... Il ressemblait à un oiseau nocturne aux longs cheveux dont les cris trouent l'espace.
Au commencement, avant la création d'Ève, il y eut Lilith, mais l'homme fit tout pour l'oublier et ne pas même mentionner son nom. Lilith, démone obscure, fut rangée au nombre des cauchemars, des frayeurs enfantines, des fantasmes d'homme mûr. On l'accusa de rapts et de meurtres d'enfants, on lui inventa une face horrible et noire, tout en la qualifiant de séductrice. Lilith rejoignit la nuit du grand commencement, l'oubli de la raison humaine. Elle demeura le secret de la nuit et de toute genèse.
Elle était - mais on le dit si peu - la première femme, créée en même temps qu'Adam ; et dans ce premier couple humain l'égalité devait régner en tous points, selon le désir du Créateur. Mais voici : Lilith était susceptible et Adam fort buté. Ils se querellèrent, pour "avoir le dessus" en faisant l'amour : qui "dominerait" l'autre ?...
Le conflit naquit-il de l'acte d'amour ou d'un goût du pouvoir ? Comme chacun refusait de se soumettre, d'être en position inférieure, Lilith s'envola à tire-d'aile loin de ce faux paradis. Adam cria, pleura après sa femme enfuie, il fit une requête pressante auprès du Créateur mais, malgré trois anges dépêchés à sa recherche, Lilith ne revint jamais au foyer conjugal prétendument édénique. Elle préférait la nuit, ses grandes ailes, la liberté, l'espace. On dit aussi qu'elle s'acoquina avec Samael, ange de ténèbres, préférant les frissons de la passion maudite à un bonheur sans problème et sans imagination vécu auprès de (c'est-à-dire sous) Adam.
Peut-être fut-ce elle, la femme irremplaçable, qui revint sous forme de serpent tenter Ève, la seconde épouse.
Elle est reine de la nuit, elle a les démons pour compagnons et elle doit vivre longtemps, Lilith, très longtemps, jusqu'au Jugement dernier.
Les hommes ont voulu la chasser de leur mémoire, de leurs écrits. Ils n'ont voulu retenir que l'épouse fidèle et la mère des vivants, Eve, et non Lilith l'insoumise.
Et pourtant, elle hante les rêves des poètes et elle sert la vengeance divine, aidant à la destruction des méchants.
Le Livre saint ne la mentionne qu'une fois, par bouche menaçante du prophète Isaïe. De la à imaginer que Lilith serait l'unique Femme, comme il y a pour le peuple d'Israël un Dieu unique dont on doit taire le nom...
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A vivre seul, au moins quelques années, on apprend à passer du besoin qui ligote au désir et au rêve qui ouvrent grand l'espace en soi et autour de soi. A vivre seul, on apprend à choisir ses relations au lieu de les supporter, de s'en accommoder. Sauvage et sociable tout à la fois, l'individu solitaire ne se croit pas obligé d'aller à des repas de famille, de participer à des fêtes dont les convives l'ennuient. Et de cela il ne se sent nullement culpabilisé parce qu'il est en accord avec ce qu'il fait. Se tenir en solitude,c'est chérir une situation propice à inattendu, à l'incroyable dont les tableaux de Van Eyck et de Brueghel esquissent l'apparition. C'est se vouloir disponible, absolument; et non disponible pour quelque chose, en attente de quelqu'un. Se tenir dans la fraicheur du commencement. C'est donc un état émerveillé.
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Les épousailles avec soi, dans le secret d'une solitude fertile, permettent une alliance avec l'autre qui ne portera pas atteinte à l'intégrité de chacun. Mais tant que l'individu cherche à l'extérieur celui qui le complètera, qui répondra à ses manques, il ne pourra que nouer des relation intéressés ou précaires, il fera un mariage bancal. Lorsqu'il s'est mis au monde, lorsqu'il se sait entier, il envisage avec les autres des liens sous le signe de la liberté et de la gratuité. On ne veut posséder l'autre que si soi-même on se sent incomplet. D'une façon féroce, René Daumal a analysé la situation dans La Grande Beuverie, par l'intermédiaire de "la grande voix derrière les fagots". Voici ce qu'elle dit, la voix: "Quand il est seul, le microbe (j'allais dire "l'homme") réclame une âme sœur, comme il pleurniche, pour lui tenir compagnie. Si l'âme sœur arrive, ils ne peuvent plus supporter d'être deux, et chacun commence à se frénétiser pour devenir un avec l'objet de ses tiraillements intestins. N'a pas de bon sens: un, veut être deux; deux, veut être un."

Le geste naturel au sentiment amoureux est de toucher, de prendre, bientôt d'accaparer. Beaucoup s'imaginent que l'amour va mettre fin à leur solitude alors que c'est la solitude qui permet l'éclosion et la durée de l'amour.
Les uns vivent en couple dés qu'ils quittent leurs parents, les autres se précipitent dans les aventures toujours décevantes, d'autres sortent sans arrêt pour rencontrer quelqu'un, en fait pour ne pas se retrouver seuls: tous, à leur manière, croient briser ou conjurer leurs solitudes, mais ce besoin des autres, ce besoin d'être à deux va aggraver plus encore leur sentiment d'isolement. Bien sur, tout l'environnement social, les joyeuses familles et les couples satisfaits sont là pour asséner à l'individu qu'être seul c'est vivre mal, c'est vivre à moitié. Peu rétorquent qu'à vivre toujours ensemble on devient l'ombre de soi-même et que d'un autre point de vue "deux est la moitié d'un".
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La vie solitaire d'un penseur, d'un artiste, d'un ermite est un engagement, jamais une solution.L'expérience de solitude s'avère indispensable à tout être qui veut conquérir ou sauvegarder sa liberté; en ces heures privilégiées, l'individu n'est plus cet homme moyen, mécanique ou "neuronal", cible facile des sondages, de la mode et des médias; il s'éprouve être unique, oiseau rare. Il se distingue. De là on qualifiera de pensée aristocratique toute célébration de la solitude alors que celle-ci est bien moins dédaigneuse qu'exigeante, dénotant une vigilance rebelle. Résister à la facilité comme à la résignation, demeurer discret sinon secret, ce sont là de beaux titres de noblesse. Il faut un courage constant, une passion tenue, comme on dit d'une note ou d'un pari, pour oser être soi, pour ne pas renier ses valeurs ni ses rêves.

Le besoin de reconnaissance apparait bien comme le talon d'Achille de tout individu. Il explique que, pour se sentir compris ou acceptés, la plupart des hommes préfèrent renoncer à leur liberté, à leur singularité. Le véritable solitaire ne cherche ni à plaire ni à être réconforté. Sa grande force vient de ce qu'il n'est point troublé par les agissements et les opinions du monde: quand on vit seul, on ne donne pas prise, on ne se situe plus par rapport au général mais par rapport à l'absolu.
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L'amitié n'est ni une compensation ni une consolation aux amours malheureuses. Il ne s'agit pas non plus de choisir entre elle et la passion amoureuse : l'amitié a cette caractéristique de n'être point exclusive et d'élargir lêtre plutôt que de le confiner ou le restreindre. (p.12)
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