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Citations de Jacques Duquesne (65)


Quand on aime, il y a une part de volonté, donc de liberté. Je le répète, on choisit d'aimer quelqu'un même s'il n'est pas très bien fait, s'il y a des défauts etc.
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Dès que l’idée du péché originel se soit imposée avec ses deux corollaires ― 1° c’est Jésus qui est venu réparer la faut d’Adam ; 2° pourtant chacun de nous ne peut être lavé que par le baptême ― de multiples questions ont surgi. Ainsi c’est-on interrogé sur le sort de tous ceux qui avaient vécu avant Jésus. Puisqu’ils étaient contaminés par le péché avant qu’Il ne sauve l’humanité, ces hommes et ces femmes avaient-ils été condamnés à l’enfer ? Quand même, David, Moïse, Elie en enfer, c’était une curieuse vision. Ne nombreux théologiens, jamais à court d’imagination, ont fini par suggérer l’existence d’un lieu étrange, une sorte de salle d’attente : les limbes.
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Sans le péché originel (récit de la Genèse) ont écrit nombre de prélats ou de théologiens, le travail et la mort n’existeraient pas.
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« En vérité, en vérité, dit jésus, si quelqu’un n’est pas engendré d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3, 5). L’Eglise catholique, longtemps, en se basant sur la notion de l’eau, y a vu une allusion au baptême, d’autant que selon le même évangéliste, Jésus baptisait (Jn 3, 22) ; d’où beaucoup ont conclu que le baptême existait parce que chacun devait être sauvé. Sauvez de quoi ? Du péché originel.

Les spécialistes actuels ont plutôt tendance à rapprocher cette phrase de jésus d’une prophétie d’Ezéchiel où l’eau est assimilée à l’Esprit (Ezéchiel 36, 25-27) : c’est l’Esprit de dieu qui va renouveler le cœur des hommes.
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Depuis l’origine des temps, les hommes qui avaient peur, ils craignaient pour eux-mêmes ou un proche, et ont été tenté de vaincre ces peurs en s’adressant à une puissance magique, bienveillante ou supposée maléfique, pour lui demander protection ou pardon. En échange, ils lui offraient des présents ― donnant, donnant ― et parmi ces présents figurait parfois, souvent même, la vie d’un des leurs, dont le sang était versé au profit de tous. C’était une opération contractuelle, le sacrifice, liant les hommes et les dieux.

Le sacrifice avait parfois d’autres fonctions.

Dans le védisme, la très ancienne religion de l’Inde, il garantissait tout simplement l’ordre du monde : on nourrit les dieux pour accroitre leurs forces afin qu’ils puissent continuer à travailler correctement, assurer, notamment, la régularité des phénomènes célestes.

Dans la plupart des sociétés antiques, qui croyaient en plusieurs dieux, le sacrifice servait à resserrer les liens entre les membres du groupe humain. Ainsi en Grèce, où l’on offrait au dieux les os brûlés et calcinés des animaux, on réservait la viande, denrée périssable, aux hommes qui la partageaient. Ou bien l’on prononçait un serment sur le corps de la personne sacrifiée, afin de lier les conjurés par une sorte de fraternité du sang.
Dans le judaïsme, en Genèse 4, 3-4, Dieu préférait les sacrifices sanglants que lui offrait Abel aux produits du sol que lui présentait Caïn, premier des cultivateurs.
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Le « Notre Père » est très inspiré d’une prière juive, le Kaddish. On trouve dans d’autres prières les Bénédictions appelées Berakot, des formules proches du Pater. Par exemple, à propos du problème soulevé ici : « Ne me fait pas entrer au pouvoir du péché, ni au pouvoir de l’iniquité, ni au pouvoir de la tentation, ni au pouvoir du déshonneur » (Berakot B. 60 b). On relève ainsi, dans le « Notre Père », des formules héritées de l’Ancien Testament, lequel concevait aisément que Dieu mit à l’épreuve ses fidèles, l’un des plus célèbre étant Abraham).
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Toute la tradition juive est fondée sur l’affirmation de l’unité de dieu. C’est ce qu’on appelle le Chema Israël : « Ecoute Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le Seigneur un ! » (Deutéronome 6, 4). C’est l’affirmation essentielle, la prière quotidienne du juif. Au Moyen Age, des chrétiens ont fait mourir atrocement des juifs qui ne voulaient pas admettre la Trinité.
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L’homme doit se faire pour être. Et pour que l’homme soit, il doit créer, il doit faire. Hegel, Marx, bien d’autres encore, ont souligné que l’homme se réalise par le travail, la création.
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Considérons le texte fondamental qu’est le livre de Job. Job, dit la Bible, était le plus riche de tous les fils de l’Orient ; il possédait sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents ânesses et un grand nombre de serviteurs. Et voilà qu’en un jour tous ses enfants meurent, ses troupeaux disparaissent, ses maisons s’écroulent. Lui-même est frappé d’un ulcère malin.

Si encore, il avait été jusque là un méchant, un ignoble, un barbare, ceux qui se croient justes pourraient dire : « Bien fait, tant pis pour lui, il l’a cherché. » Mais non. C’était un juste, pratiquant le bien sans défaillance. Alors, il s’interroge, comme s’interrogent la quasi-totalité de ceux qui lisent son histoire. Pourquoi Dieu le traite-t-il si mal ? C’est un scandale. Surtout pour les juifs de cette époque ― le livre de Job fut écrit, semble-t-il vers la fin du Ve siècle avant JC ― dont la plupart ne croyaient guère en une autre vie où l’on pût espérer la récompense que l’on n’avait pas reçue en celle-ci.
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On a répété aux croyants qu’après leur mort, il n’y aurait plus de pardon, qu’ils devraient gagner leur ciel sur la terre » avant de se trouver face au Dieu justicier.

N’accablons pas trop vite ceux qui ont répandu cette image d’un Dieu justicier. Car l’idée du Dieu-amour est tellement révolutionnaire qu’il lui a fallu des siècles pour s’imposer, et qu’il faudra lutter sans cesse pour le faire revivre.

Déjà pourtant, le Dieu de l’Ancien testament, le Dieu d’Israël (que l’on a vu dans un buisson épineux pour parler à Moïse) était proche des hommes, à la différence des dieux grecs. Il s’irritait, certes, fut même tenté, en provoquant le déluge, de les détruire tous mais il cédait aux demandes des hommes, il parlait, promettait, consolait, pardonnait.
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Les guerres, toutes les crises qui mêlent les peuples, multiplient les rencontres, obligent à des choix clairs, déchirent les familles, contraignent aux silences, aux non-dits, dont le prix se paye ensuite de génération en génération.
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Quand je dirigeais « La vie en rose », un magazine féminin devenu « Rose », tout simplement, en 1945, je le répétais sans cesse aux filles de la rédaction, et aux garçons aussi : c’est la première phrase d’un article qu’il faut peaufiner. C’est sur cette phrase que vous jouez votre chance d’être lu. Ou le risque d’être aussitôt abandonné.
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J’avais remis Guida au travail : durant l’été 1968, j’avais pris prétexte des absences dues aux vacances pout l’amener au journal. Ce qui avait semblé l’intéresser dans les premières semaines. Je me demandais même si elle ne pourrait pas, un jour, prendre ma suite : j’ai toujours, comme mon père, considéré les affaires comme un royaume qui devait rester dans la famille. Un conception très XIXe siècle.
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Guida, depuis deux ans, elle vivait à mes côtés. D’avoir peu à peu raconté, craché parfois, comme des caillots de sang ou des restes de bile, les joies, les peines et les malheurs de sa tragique histoire, l’avait libérée. Je n’en étais pas peu fière.

J’ai même joué la modeste un jour ou Aline m’en félicitait. « Bravo, m’a-t-elle dit. C’est formidable, cette véritable maïeutique que tu as réussie. » Quand je l’eus quittée, je me suis précipité sur un dictionnaire, découvert l’origine grecque de ce terme : maïeutiké, art de faire accoucher. Il y avait de cela, en effet. Le dictionnaire ajoutait qu’il s’agit d’une sorte de dialogue visant à faire surgir la vérité chez un interlocuteur.

Dialogue ? J’avais surtout écouté.
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― Moi, ce qui me plaisait, outre la compagnie de Guy, c’était d’être à deux pas de ma Bavière. Tu te rends compte, avec des femmes et des hommes en costume traditionnel, des maisons d’opérette, des églises baroques, des lacs et des forêts de pins et de hêtres. Ma Bavière, un bonheur. Juste à côté de Friedrichshafen, dans la ville la plus proche, Lindau ; avec un petit port d’où tu vois Bregenz, en Autriche, et aussi les alpes suisses. Le port est presque fermé par deux petites jetées ; au bout de l’une, il y a un phare, bien sûr, et au bout de l’autre, un lion bavarois appuyé sur ses pattes de devant comme s’il montait la garde et qui regarde passer les yachts et les blancs bateaux à vapeur.
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Le bonheur n’est jamais parfait. Le bonheur, c’est un chemin que l’on se trace toujours, comme un sillon, en avançant malgré tout.
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New York éclatait de richesse, d’une joie de vivre que l’on pouvait dire factice peut-être, mais ce serait tricher vraiment. C’était la vie même. Nous étions, nous en Europe, à peine convalescents.

J’éprouvais plus encore ce sentiment quand John m’emmena chez lui, au Kentucky, pays des chevaux courant dans l’herbe bleue … et du bourbon. Une autre planète. La guerre ? Quelle guerre ? Les jeunes hommes y étaient allés certes, les noirs surtout. Mais bon la page était tournée, au prix de quelques morts.

Il hésitait à me présenter sa famille. Une sœur, qui m’accepta assez vite. Des parents âgés, très religieux à en juger par les images pieuses qui décoraient la maison. […] John prenait un plaisir simple, émouvant, à me monter les lieux de son enfance.
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Le 28 octobre 1949, la radio annoça qu’une catastrophe aérienne venait de se produire aux Açores. Les passagers du vol Paris New York étaient tous morts, carbonisés. Parmi eux, indiquait-on, Marcel Cerdan, champion du monde de boxe.
Je crois avoir hurlé si fort que tout l’immeuble l’a entendu. Presque aussitôt le téléphone sonna. Aline, elle savait qu’à bord de cet appareil se trouvait aussi John. Mon John. […].

Pauvre John, je l’avais fait attendre. Il ne s’était pas lassé. Je lui faisais valoir que le mariage ne changeait rien à nos relations, puisque à chacun de ses séjours à Paris ― nombreux, il appartenait à une délégation américaine à l’Unesco ― il prenait pension chez moi. Notre vie en couple était connue de tous nos amis et sans doute de bien d’autres. Nous étions invités et nous recevions ensemble. Le cercle de famille l’avait accueilli. […]. Mes enfants l’acceptaient. Que changerait un mariage alors que nous vivions à deux à mi-temps, que nous ne savions pas comment faire mieux, puisqu’il ne souhaitait pas quitter son pays, moi encore moins la France.
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Le grand Augustin voyait un signe évident du caractère monstrueux de Zarathoustra dans le fait qu'il avait, à sa naissance disait-on, ri au lieu de pleurer. (78)
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Le Mal habite plus aisément une foule. Une foule, agitée de mouvements divers, versatile et fusionnelle, est, pour Satan, une proie facile. (37)
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