AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jacques Heers (40)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Louis XI

Malgré sa grande erudition, Jacques Heers n'arrive pas à faire de son "Louis XI" un livre pationant. Quand j'ai reposé le livre je me suis aperçu que j'avais lu un livre sans le lire ; j'étais incappable de n'en rein resortir. A garder pour des personnes très pointus sur l'époque et le sujet.
Commenter  J’apprécie          50
Gilles de Rais

Qui fut réellement Gilles de Rais ? Le valeureux compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, maréchal de France, rivalisant d'audace avec les La Hire et autres Xaintrailles lors de la libération d'Orléans ou s'illustrant pour le sacre de Charles VII à Reims ? Le dépravé, pédophile, criminel, coupable de la mort de dizaines de jeunes garçons dans d'horribles tortures, le sataniste invoquant les démons et tentant en vain de faire fabriquer de l'or par nombre de charlatans ? Tout cela à la fois ou encore autre chose ? Eut-il droit à un procès honnête ou fut-il victime à la fois du tribunal de l'évêque de Nantes, des appétits du Duc de Bretagne et de la hargne de sa famille craignant pour son héritage ?

Le grand médiéviste Jacques Heers fait pièce de toutes les images d'Epinal et des versions plus ou moins romancées d'une vie atypique que chacun a pu lire dans des livres moins documentés ou plus tendancieux que le sien. Oui, Gilles de Rais fut un chef de guerre qui accompagna Jeanne d'Arc, mais ce ne fut pas son plus fidèle soutien car il l'abandonna très vite pour reprendre ses vieilles habitudes de pillage et de rapine. A l'époque, et contrairement à une idée fort répandue, la guerre ne nourrissait pas son homme, elle avait plutôt tendance à ruiner son noble ! La crédulité et le manque de moyens le poussa ensuite dans les bras des alchimistes. Le peu de résultat l'amena à tenter de se concilier le diable et son train. Ruiné, il en vint à vendre une grande partie de ses domaines ce qui indisposa ses héritiers. Quant à sa barbarie qui inspira le personnage de Barbe-bleue, elle est plus qu'établie. Cet homme fut réellement un monstre et il faut être ignare ou de mauvaise foi pour tenter de le réhabiliter en proposant un aventureux parallèle avec le destin de la Pucelle. J. Heers démontre que deux procès menés en parallèle avec des dizaines d'enquêteurs et des centaines de témoins n'ont pu être truqués d'autant plus qu'il aurait été plus simple de liquider le trublion sadique et sodomite un soir au coin d'un bois. Un excellent ouvrage historique qui n'a rien d'un roman mais qui apporte un éclairage nouveau sur un personnage sulfureux.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          50
Le Moyen Age, une imposture

Pourquoi, après avoir connu une période "glorieuse" telle que l'Antiquité, l'homme serait-il tombé dans ce "Moyen-Age ténébreux" qu'on nous rabache à longueur de temps ? Avant de renaître 1000 ans plus tard, à la "Renaissance éclatante" ?

Jacques HEERS nous explique dans ce livre, pourquoi il a fallu rendre cette époque sombre afin que la suivante soit éclatante et débouche sur les "Lumières" et la Révolution pour le bien des hommes. Point par point, dates, croyances, religion, féodalité, paysannerie... il "détricote" tous ces mensonges ou omissions qui ont été colportés et inculqués pendant des générations jusqu'à devenir aujourd'hui ce stupide lieu commun "Oh mon Dieu, mais c'est le Moyen-Age ça !!".

Ce livre m'a beaucoup appris et fait réfléchir, j'ai été surtout sidérée par le passage sur les "croisades" contre les infidèles Albigeois et Cathares, remis dans leurs contextes politiques...
Commenter  J’apprécie          40
Le Moyen Age, une imposture

Utile et lisible mais apporte peu de choses au final
Commenter  J’apprécie          40
Le clan des Médicis. Comment Florence perdit ..

Jacques Heers relate avec brio comment Florence cessa d’être une République pour tomber sous la coupe des Medicis...



Dès les premiers chapitres de ce livre une question se pose : comment une ville en proie à un tel chaos politique a pu connaître un tel essor des arts ?

Car Jacques Heers, au rebours des chroniqueurs florentins de la Renaissance, dresse un portrait peu flatteur de ce que fut la République florentine. La cité-état de Florence était une bien étrange ville, livrée aux factions rivales gibelines et guelfes. Elle convulsait sous les émeutes et les bannissements. On élevait des tours (jusqu’à deux cents) aussi vite qu’elles étaient démolies, au gré des revers de fortune des puissants. Heers puise chez Machiavel et Guichardin la chronique des violences inouïes de cette guerre civile quasi-permanente qui dura de 1100 jusqu’au règne de Côme l’Ancien en 1434.





Une large place est aussi faite à l’inventivité politique. Des formes archaïques de démocratie naissaient à travers des institutions comme les contradas-unités administratives et militaires regroupées autour d’un quartier-les arti-corporations de métiers- et le podestat-un arbitre étranger à la cité qui devait se tenir au dessus des factions. L’idée noble d’un arbitre étranger ne résiste pas à ce que fut la réalité de cette institution : le podestat vivait reclus dans un des palais, unanimement détesté, et devait bien souvent quitter la ville à la hâte.



Comment ne pas considérer dès lors, que le règne de Côme l’Ancien, le premier Médicis qui contrôla Florence, fut bénéfique ? C’est la position de Heers, qui rappelle combien ce tyran donna une stabilité au pouvoir et maintint la paix dans et à l’extérieur de Florence. Les Medicis régnèrent sans le dire, en conservant les instituions proto-républicaines, mais en les tournant à leur avantage grâce à une clientèle d’affiliés.

Jacques Heers souligne la spécificité de Côme qui choisit pour imposer son pouvoir, non pas le fracas des armes, mais une tactique pour se concilier le plus grand nombre dans une ville où l’émeute était toujours latente. Le Prince se fit donc populaire en distribuant les honneurs et en embellissant Florence. C’est dans cette stratégie du pouvoir du prince prodigue que se trouve sans doute un des éléments qui permit à Florence l’essor des arts et des savoirs.



Fabien LACOSTE


Lien : http://bit.ly/1dNI30q
Commenter  J’apprécie          40
Gilles de Rais





Depuis la fin du XIXe siècle, la légende noire de Gilles de Rais excite les passions. Pire, et malgré les faits exposés ici par un historien médiéviste ne se laissant pas dicter sa conduite par lesdites passions, il se trouve encore des défenseurs de ce maréchal de France pour affirmer qu’il est innocent des crimes nombreux et particulièrement sordides qu’on lui impute. Ce, malgré une quantité de preuves irréfutables. Quant à accuser l’Église d’une énième injustice, voici ce qu’en dit Jacques Heers : « La cour ecclésiastique qui siégea à Nantes n’était pas un tribunal de l’Inquisition mais celui de l’évêque. Surtout, il n’y eut pas un, mais deux procès, et c’est par la cour “civileˮ, présidée par le président du Parlement de Bretagne, que Gilles de Rais fut condamné à mort. »



Mais qui fut ce Gilles de Rais ? Certes de noble lignage mais pas issu d’une famille exagérément puissante, il évolue en pleine guerre de Cent Ans, oscillant entre tel ou tel parti selon ses intérêts. Puis il y a sa rencontre avec La Trémoille et Jeanne d’Arc, et le siège d’Orléans par les Anglais. Mais contrairement à une autre légende, Gille de Rais, qui participa bien à la libération de la ville, n’aurait pas été aussi lié à Jeanne d’Arc que d’aucuns le prétendent. D’autant qu’à ce moment, Gille de Rais est au service de La Trémoille, qui ne cachait pas son animosité à l’égard de Jeanne. D’ailleurs Gille de Rais l’abandonnera à son sort lors du siège de Paris.



Donc, après un éphémère succès auprès du roi Charles VII, Gilles de Rais « doit, contraint et forcé par manque d’emploi et de crédit, abandonner le métier des armes au service du roi. Ce renoncement, ou plutôt cette mise à l’écart, s’accompagnait d’une véritable déchéance politique et sociale ».



Cependant, à force de dépenses lors de fêtes et célébrations, visant à le faire à nouveau entrer dans les bonnes grâces du pouvoir, de dispenser ses bienfaits notamment à des religieux, le voilà « accablé de dettes, à demi-ruiné ». Sans compter que, plus que tout, « la guerre l’avait obligé à dépenser énormément pour lever et entretenir ses troupes, certainement sans contrepartie notable ». Sachant qu’il ne fut jamais aussi riche qu’on le prétendit. Il dut alors vendre beaucoup de ses biens, au grand dam de ses héritiers tout en risquant d’ébranler l’équilibre fragile de la région en redistribuant ainsi ses possessions.



C’est alors qu’il se laisse berner par des individus qui l’initient à des pratiques occultes. Toutefois, cela ne le dédouane en rien de ses crimes particulièrement abjects sur de jeunes garçons : « Ses crimes sont réfléchis, préparés. […] Cruautés gratuites, sadisme et raffinements prolongeaient les supplices. Tous les complices et serviteurs insistent sur ces monstrueuses délectations, sur son plaisir à voir couler le sang et assister aux agonies des jeunes corps. »



Aussi son procès, nonobstant les protestations de certains, n’eut rien de « stalinien ». Et Gilles de Rais s’évita la torture en avouant tout. Certes, c’est à cause de l’agression d’un homme d’Église en pleine célébration que les autorités se penchèrent sur son cas, tandis que les rumeurs de ses meurtres se faisaient de plus en plus insistantes, mais sa condamnation à mort ne releva pas d’une injustice infligée à un innocent. Privilège de la noblesse, son corps fut inhumé dans une sépulture.



Par son ouvrage, Jacques Heers fait œuvre d’historien et non d’accusateur ou de défenseur d’une cause. Ce qui, à une époque où l’Histoire est trop souvent étudiée par le seul prisme idéologique, fait du bien !



[Petit reproche : il eût été plus respectueux pour le lecteur contemporain de traduire les nombreuses citations en moyen français.]

Commenter  J’apprécie          30
Le Moyen Age, une imposture

En Histoire, certaines périodes sont portées aux nues comme l’Antiquité grecque et romaine alors que d’autres sont vouées aux gémonies comme le Moyen-Âge, considéré comme une longue période de ténèbres et d’obscurantisme qui s’achève à la Renaissance. De même, constate-t-on une différence de traitement entre l’avant 1789 et l’après, comme si un certain 14 juillet l’humanité était soudain passée comme par enchantement de l’ombre à la lumière et depuis n’avait cessé de progresser vers un avenir de plus en plus radieux. Il est aussi particulièrement difficile de situer le début de la période communément appelée « Moyen-Âge ». Doit-on le placer dès la chute de l’empire romain d’Occident ou après celle de Byzance ? Tout aussi peu évident est la datation de celui de la Renaissance. Doit-on s’en référer aux débuts de l’époque gothique ou à celle de la fin du gothique flamboyant, à l’époque de Dante, de Giotto ou de Boccace, donc au XIIᵉ, XIIIè, XIVᵉ, XVè siècle ou même après ? Les termes de « Moyen-Âge » et de « Renaissance » ne furent d’ailleurs que très tardivement utilisés par les historiens (vers 1800). Et c’est d’ailleurs en France que l’on parla en premier de Renaissance italienne alors que le terme était toujours inconnu en Italie. On comprend ainsi le côté artificiel de toutes ces notions !

« Le Moyen-Âge, une imposture » est un essai historique de grande qualité, très référencé, très documenté et taillant de jolies croupières aux tenants de l’Histoire des manuels républicains à la Michelet et autres Fernand Nathan qui servirent de références des maîtres d’école jusqu’aux maîtres de conférence pour distiller une Histoire assez éloignée de la réalité et même complètement déformée pour servir une idéologie. Quand la politique se mêle de réviser le passé, on peut s’attendre au pire… Jacques Heers, tout comme Régine Pernoud, autre référence sur le sujet, s’attache dans cet ouvrage remarquable à tordre le cou à un grand nombre d’idées fausses, de contre-vérités et mêmes de forgeries (comme l’histoire de la papesse Jeanne pour ne citer que la plus loufoque). Le lecteur découvrira un grand nombre de choses bien différentes de ce qu’on lui avait enseigné ou de ce qu’il avait entendu, lu ou vu un peu partout. Il est bon que des auteurs courageux remettent les choses du passé à leur juste place. Nous aurait-on menti, raconté des carabistouilles ? Une fois de plus, l’on constatera que si le mensonge prend l’ascenseur, la vérité ne peut prendre que l’escalier. Mais, au bout du compte elle finit quand même par apparaître un jour…
Lien : http://www.bernardviallet.fr
Commenter  J’apprécie          30
Les Barbaresques

Jacques Heers nous livre ici une étude complète de la course en Méditerranée que l’on désigne par le terme, inventé au 16ème siècle, de Barbaresque. A l’évocation de ce nom, l’imagination s’envole ; on pense au port d’Alger, à Barberousse, aux felouques cinglants la mer les cales remplies de trésors. La réalité en est a la fois proche et éloigné, plus compliqué. Les cité commerçantes sont tantôt impliquées, tantôt victimes. On peut même y inclure dans bataille rangé comme la tristement célèbre bataille de Lépante. Sans oublier non plus le rôle du sultan de Constantinople, les razzias. Pour peu il ne nous manquerais qu’Angélique.
Commenter  J’apprécie          30
Découverte de l'Amérique

Je connaissait déjà Jaques Heers éminent historien médiéviste, mais à par le titre, rien dans la description ne me renseignais sur le contenu du livre.

N'écoutant que mon courage et communiant avec l'esprit pionnier des descubridores, je me décide enfin à cliquer pour commander le livre...



Ce fut une bonne surprise car ce petit ouvrage présente une certaine originalité dans le traitement du theme de la découverte de l'Amérique.

En effect au lieu de s'intéresser à la découverte dans la chronologie et dans les faits brut, il parle des contours de la découverte c'est à dire la perception qu'en ont eut les gens de l'époque et les conséquences pour le monde Européens.



Pour ce faire Jacques Heers se base sur des lettres des récits et différent documents. Comme ont peu s'y attendre avec cet auteur c'est un travail très sérieux écrit dans style limpide très accessible pour nous autres néophytes et qui ne s'embarrasse pas d'effet de style.

Ce n'est donc pas du tout une biographie de Christophe Colomb (Jacques Heers en à écrit une) et tout l'intérêt réside dans le fait qu'il parle de personnages dont on parle peu dans les autres livres sur la découverte de l'Amérique avec en vrac : Martin behaim ; Juan de la Cosa ; Amerigo Vespucci ; Saint Dié des Vosges ; Giovanni Cabato ; Corte real ect



Le livre est complété par des notes, une chronologie, une bibliographie et un index

Un livre à posséder dans toute bibliothèque consacrer à la découverte de l'Amérique et à la renaissance.
Commenter  J’apprécie          20
Les négriers en terre d'islam. La première trai..

Un livre Salutaire mais pas très passionnant.

Cet ouvrage apporte un éclairage nouveau et salutaire sur les traites négrières. Tout est analysé, sourcer, décrit, détailler avec la plus grande rigueur scientifique et la plus grande objectivité.

C'est une analyse froide et sans concession loin de toutes idéologies et par delà le bien et le mal se qui était indispensable vu le thème abordé. Sur le sérieux et rigueur du livre rien à redire, c'est parfait.

Par contre, et c'est se qui justifie que je n'ai mis que trois étoiles, le plaisir de la lecture n'y était pas.

IL faut bien reconnaître que ce livre ne s'adresse pas au grand publique et qu'il demande une certaine habitude de se genre d'ouvrages très pointu mais aussi très rébarbatif du fait de ses nombreuses précisions, détails et répétions qui peuvent très facilement perdre le lecteur de peu d'érudition dont je suis. Ce n'est en rien un reproche fait à l'auteur mais plus une précision pour le futur lecteur.
Commenter  J’apprécie          20
La vie quotidienne à la cour pontificale au t..

Un livre très pointu et savant sur la vie à la cour des Papes, aux temps des Borgia et des Médicis. Le parti-pris de parler de "vie quotidienne" m'a un peu surprise et laissée à la traîne car du coup, il me manquait les fondamentaux historiques très généraux, que je suis allée chercher ailleurs du coup... Autre bémol : je ne comprends pas trop le plan choisi, et le passage d'un chapitre à l'autre n'est pas évident. Lecture à réserver aux historiens, ou presque.
Commenter  J’apprécie          20
Chute et mort de Constantinople (1204-1453)

Quel malheur que la chute de Constantinople. On oublie trop souvent que 1453 marque la fin définitive de l’empire romain, créé en 753 avant JC. Une civilisation de plus de 2000 ans - la nôtre - qui s’efface… Il faut aussi savoir la responsabilité des latins dans ce dénouement, notamment des vénitiens, qui ont définitivement fragilisé le vieil empire. Un livre à lire pour comprendre que tout passe, y compris les empires qui ont gouverné la moitié du monde…
Commenter  J’apprécie          10
Les Barbaresques

Le sujet des corsaires dits barbaresques m'intéressait beaucoup et ce livre m'a permis de satisfaire ma curiosité.



Je précise d'abord qu'il s'agit d'un ouvrage qui demande une certaine concentration car très dense, parfois complexe, avec beaucoup de dates, de noms, de récits et d'anecdotes, de chiffres et même des passages en vieux français ou Latin non traduits ! Il faut donc s'accrocher pour ne pas s'y perdre.



Pour le reste, le livre est très complet, parfaitement documenté et permet de bien comprendre le monde méditerranéen et ses enjeux aux alentours du 16ème Siècle.

Il a en outre le mérite de ne pas tomber dans la facilité et le manichéisme, car l'auteur rappelle que la guerre de course, les razzias sur les côtes et la mise en esclavage des populations civiles étaient pratiquées aussi bien par les Chrétiens que par les Musulmans.

Il rappelle également un fait peu connu ou peut-être oublié dans la mémoire collective, savoir que les corsaires barbaresques, terreurs de la mer, étaient en grande majorité des Européens convertis à l'Islam : albanais, grecs, espagnols, vénitiens, génois.

Ils avaient eux-mêmes été captifs, ont renié leur foi pour échapper à leur triste sort et se sont mis au service du sultan ottoman et des pachas d'Alger ou de Tunis.

Certains de ces renégats ont connus des destins parfois exceptionnels, à l'image des célèbres frères Barberousse, ou du moins connu Euldj'Ali (ou Uluç Ali) qui, simple pêcheur calabrais, est devenu amiral de la flotte ottomane et Pacha d'Alger.



Ainsi, contrairement à ce que certains de nos jours voudraient faire croire, ce n'est pas une histoire avec des gentils d'un côté et des méchants de l'autre.

C'est au contraire une période et un monde beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît.
Commenter  J’apprécie          10
Le Moyen Age, une imposture

Le thème est sans doute très intéressant, touché déjà par d'autres historiens et historiennes, et détaillé tout au long des plusieurs chapitres. Malheureusement le ton agressif de l'auteur est assez dérangeant. Il utilise un lexique très dur et presque offensif envers les courants intellectuelles différentes. Il ne connaît pas des nuances et la lecture risque de devenir répétitive à cause de ce jugement omniprésent. Le contenu du livre risque donc d'être endommagé par une attitude qui devrait être plus distante et qui pourrait laisser plus d'autonomie et de réflexion au lecteur.

Je crois qu'il s'adresse à un public pas vraiment académique, mais intéressé par le Moyen-âge (si j'ai encore le droit d'utiliser cette expression).

Mais je ne trouve pas de la place pour un débat constructif, une confrontation, ni une véritable exposition des ressources à confirmer une partie de cette "ideologie" exprimé avec extrémisme
Commenter  J’apprécie          10
Les Barbaresques

Le nom de Barberousse vous évoque peut être quelque chose ; vague souvenir d'histoire de pirates ... Ce livre vous en dira plus sur ce Barberousse et la réalité historique des pirates dits "barbaresques" (terme impropre nous précise l'auteur dès les premières lignes de l'introduction).



Du point de vue chronologique, le livre couvre principalement le XVIème siècle avec, en point d'orgue, la bataille de Lépante en 1571 qui clôture une époque. Les premiers chapitres sont essentiellement une relation chronologique et politique des événements et des batailles (dans laquelle il peut arriver qu'on se perde). Un des axes essentiels est l'interprétation de la politique de François 1er d'alliance avec les Turcs contre l'Espagne, dont l'origine est à rechercher dans le désir de conquête du roi français en Italie plus que dans la crainte de la toute puissante Espagne, et dont les conséquences seront parfois assez désastreuses. Il décrit les relations politiques compliquées entre l'Espagne, Venise, Gêne, la France, la papauté, les ottomans, les royaumes d'Afrique du nord et les nommés "barbaresques" qui n'hésitent pas à venir razzier sur les cotes.



La suite présente davantage les conditions de vie, la situation des esclaves et des prisonniers, souvent objet et principal butin de ces batailles. Le dernier chapitre " frayeur et propagande" traite de l'imaginaire créé autour de ces corsaires, barbaresques, bien au-delà du XVIème siècle, m'a paru particulièrement intéressant.
Commenter  J’apprécie          10
Ruée vers l'Amérique (1492-1530)

Après "la découverte de l'Amérique" voici "la ruée vers l'Amérique, le mirage et les fièvres" ! le premier ouvrage se consacrait à la découverte de l'Amérique au travers des documents et lettres que nous ont laissés les premiers explorateurs du continent pour nous donner une idée de la perception qu'en avaient les Européens de l'époque. Dans ce second ouvrage, il est question essentiellement de l'aspect économique, des premiers traffics et des velléités d'enrichissements dans l'Amérique nouvellement découverte mais aussi sur la cote ouest Africaine.

Selon le principe des rescates (équivalent de la razzia) et des armada, les Espagnoles et Portugais ont su tirer profits de ses terres nouvellement découvertes qui les firent rentrer dans leurs âges d'or.

Comme toujours avec Jaques Heers, on à affaire à un ouvrage très détaillé, d'une grande érudition et qui s'embarrasse des détails. Ce n'est certes pas du pur divertissement, car il n'y à pas de place pour la littérature dans cet ouvrage qui saura combler un passionné d'histoire mais qui pourras lassé des personnes un peu moins acharné.

A la fin de l'ouvrage quelques cartes, des notes, une chronologie et une biographie viennent parfaire le sérieux de l'ensemble.
Commenter  J’apprécie          10
Chute et mort de Constantinople (1204-1453)

Dès Zara, et jusqu'au sac de Constantinople, Innocent III n'a cessé, en envoyant à l'ost de Montferrat toutes sortes d'exhortations parfaitement établies, de le détourner de ses "aberrations". Il a explicitement condamné le siège de Zara et la conquête de la "Romanie". Les preuves matérielles ne manquent pas et les historiens sont aujourd'hui unanimes à ce sujet. Si, après Zara, il ne menace plus d'excommunier, c'est parce qu'il sait, comme l'a très bien dit Achille Luchaire, qu'il a perdu le contrôle et que personne n'en tiendra compte. De telles menaces n'auraient donc qu'un effet: mettre en lumière sa totale absence d'autorité sur les croisés dévoyés. Ajoutons que le quatrième concile de Latran aura pour objectif principal, comme Innocent III l'exprime dans son allocution inaugurale, de faire comprendre qu'il faut "racheter" la quatrième croisade par la cinquième (qui se soldera aussi par un lamentable fiasco).
Commenter  J’apprécie          00
Le clan des Médicis. Comment Florence perdit ..

A présent je vois les Médicis d'une manière différente. Cependant, je m'attendais à en savoir plus sur les futurs reines de France, les différents papes que compose cette famille. On découvre la manière dont cette famille fût connue et qui a une influence incontournable.

Pour moi, cela appelle à un deuxième tome; avec plus d’anecdote, plus sur les personnes qui ont marqué l'histoire. Mais peut-être qu'ils font déjà l'effet d'un ouvrage sur leur personne.
Commenter  J’apprécie          00
Gilles de Rais

Au risque de ne pas plaire, ce livre, au style lourd, n'apporte rien au débat sur Gilles de Rais. J'ai connu Jacques Heers en meilleur forme.
Commenter  J’apprécie          00
La naissance du capitalisme au Moyen Age. C..

Médiéviste de renom, professeur honoraire à la Sorbonne, spécialiste des villes, Jacques Heers […] montre, dans cet ouvrage, que le capitalisme prit, en réalité, son essor entre le XIIIe et le XVe siècle.
Lien : http://www.lespectacledumond..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jacques Heers (365)Voir plus

Quiz Voir plus

Croqueur de pommes. Questionnaire autour de la pomme.

La pomologie est l'étude uniquement des pommes

Vrai
Faux

10 questions
51 lecteurs ont répondu
Thèmes : animalierCréer un quiz sur cet auteur

{* *}