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Critiques de Jacques Mailhos (231)
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Sauvage

Ce roman était dans ma pal depuis quelques années, et il me faisait peur autant qu’il me faisait envie. Je m’attendais à un récit porté sur la nature, et j’avais un peu peur de m’ennuyer.



Finalement j’ai passé un très bon moment avec ce roman assez atypique. Entre nature writing, contemporain, roman fantastique avec un petit côté suspense.



J’ai eu du mal avec le personnage principal, Tracy, cette jeune femme de 17-18 ans solitaire, assoiffée de chasse et d’expéditions en forêt avec son attelage (chiens de traîneau). Il lui arrive tout un tas de choses, qui nous permettent de la cerner au fur et à mesure du récit, mais je ne l’ai jamais vraiment comprise.



Ce qui m’a dérangée et qui a ralenti ma lecture, ce sont d’une part les dialogues inclus dans le récit sans être vraiment visibles à l’œil, et les changements de point de vue (entre autres, les retours dans le passé). J’ai parfois eu besoin de relire certaines parties pour être sure de bien savoir où et avec qui j’étais.



C’était néanmoins une belle découverte, un joli voyage à traîneau au milieu des montagnes et forêts alaskiennes.
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Sauvage

A l'image de sa narratrice, le roman est insaisissable, sauvage, brutal et sensible. C'est tout ça. C'est le coeur glacé de l'Alaska, les vastes forêts, les aboiements des chiens de traineaux. C'est le deuil, le sang, le froid. le rouge sur le blanc. C'est un fil tendu entre la raison et la folie, quelque part au coeur de la sensibilité et du doute.

Sauvage est tout simplement puissant et addictif.
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Sauvage

Tracy.



Sa mère n'est plus là, écrasée, en pleine nuit, au bord de la

route, partie avec un secret que Tracy a à peine eu le temps

de goûter.

« Les choses seraient plus simples si je pouvais vivre seule,

sans personne vis à vis de qui préserver des secrets, sans

plus rien à cacher. Sans plus aucun besoin de protéger les

autres de la sauvagerie que je sentais à l'intérieur de moi,

de l'impérieuse envie de m'abandonner à tout ce contre

quoi Maman m'avait mise en garde » page 143



Son père n'est plus musher.

Son frère lui est presque étranger.

« Certaines douleurs restent en nous, même si on ne s'en souvient pas » page 71



Restent les corvées,

les chiens,

l'Alaska,

la neige,

la forêt,

l'appel… du sang.

« Si vous aviez un moyen pour être le plus proche possible d'une autre personne, pourquoi ne pas l'utiliser ? » page 113



Tracy se sauve dans la forêt.

Ce n'est pas qu'elle s'échappe. Non : elle trouve de quoi

survivre dans la forêt.

La forêt la sauve.

La forêt, silva, qui a donné silvitacus, puis salvaticus en bas

latin, qui signifie sauvage.

Se sauver, en étant sauvage.

En buvant le sang des animaux.

Et pas seulement celui des animaux.

En goûtant son propre sang. En buvant son propre sang.

Et pas seulement son propre sang.

« J'imagine que ça n'aurait aucun intérêt de lire une histoire où à la fin le personnage principal n'est pas changé par rapport à ce qu'il était au départ » page 322

Tracy se sauve, Tracy se trouve, et personne n'en sort indemne. Surtout pas le lecteur.



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Sauvage

Tracy est une adolescente particulière. Lorsqu'elle boit le sang d'une créature elle en éprouve des fragments de vie. Ces expériences extrasensorielles, elle ne peut plus les partager avec personne. Seule sa mère, aujourd'hui décédée, pouvait la comprendre car elle était comme elle. Dans cette forêt de l'Alaska, où elle vit avec son père et son frère, Tracy tente de se frayer un passage vers l'âge adulte entre les souvenirs de sa mère, la passion pour le mushing qu'elle tient avec son père, et les irruptions inopinées de deux étrangers.

Le postulat de base est intéressant et la trame bien menée.

J'ai un peu plus de réticences sur la forme. L'emploi de la première personne est à mes yeux incontournable. Il permet de faire un parallèle entre ce que vit Tracy lorsqu'elle boit du sang et ce que le lecteur éprouve en se mettant dans les pas d'un personnage. Le pendant négatif de ce choix, c'est que malheureusement les personnages secondaires ont un peu de mal à déployer leur plein potentiel.

Le style littéraire est assez simple, sans être simpliste. Il convient parfaitement à l'âge et à la personnalité de sa protagoniste. Certes, il est alourdi par des retranscriptions indirectes de dialogues, mais globalement c'est de l'expression écrite plus que correcte et cohérente d'une jeune femme qui s'exprime bien et aime la lecture. Aussi, je ne sais pas si c'est par choix ou pour coller à des subtilités du style de l'autrice, mais je dois dire que voir se balader là-dedans des "malgré que" et des "des fois" m'a un peu fait grincer des dents.

Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, nous sommes face à une construction d'intrigue classique. Le début est accrocheur mais on se traîne un peu dans les premiers chapitres. Puis progressivement tout prend de l'ampleur, et l'autrice nous convoque inéluctablement vers un climax efficace, avant de doucement nous laisser baigner dans la nostalgie de ce petit bout de monde que l'on s'apprête à laisser derrière nous. J'ai adoré cette fin, cette manière de quitter le livre avec un petit pincement au cœur et ces fragments de souvenirs qui me revenaient après avoir tourné la dernière page. Comme si l'encre était le sang que je venais de boire et que désormais je portais un peu de ces personnages en moi. Le lecteur est un vampire comme les autres.

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Sauvage

La couverture en poche est vraiment envoûtante. Mais je n'ai pas réussi à me laisser autant envoûter par le récit que par la couverture.

Tracy, 17 ans, qui a perdu sa mère, vit avec son père et son frère. Son père est musher, et elle-même rêve de faire l'Iditarod. Elle adore chasser en forêt, et un jour elle se retrouve évanouie, persuadée d'avoir poignardée un homme...

Le début nous plonge dans l'histoire, mais très vite, je me suis lassée des descriptions et des préparations de courses... Il faut, selon moi, lire une bonne centaine de pages pour arriver à une réelle intrigue dans le récit, avec des bouts de ficelles à dénouer.

Je suis donc partagée sur l'écriture et l'histoire, entre récit initiatique, avec un peu de mystère et un soupçon de fantastique.

Si le début est un peu trop descriptif, le reste du récit se lit facilement, mais je n'ai pas vraiment accroché à cet univers.
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Sauvage

Critique express de ce livre lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2020 et qui a été une très grosse déception.



Dès le départ, je n'ai pas accroché au personnage principal, Tracy, une sorte d'Adolescente étrange avec un don particulier. Mais, à côté de ce personnage, on découvre les paysages magnifiques de l'Alaska, le monde des mushers (les entraineurs de chien de traineau et les courses qui gravitent autour) avec le père de Tracy, et aussi les techniques pour survivre dans la forêt. Ces thématiques m'ont plu et m'ont aidées à finir le livre avec l'envie de savoir jusqu'où le don de Tracy allait l'emmener. Mais j'ai vite déchanté. Certes, il y a beaucoup de suspense, et même une thématique transgenre intéressante à un moment donné, mais contrairement à ce que j'avais supposé, ce n'était pas un livre sur et la fin du roman m'a profondément déçue. Elle manquait d'un retournement de situation. Et mes théories sur la mort de la mère de Tracy n'ont pas pu être confirmées ou non car... on n'en sait pas plus sur sa mort étrange.



Bref, je suis restée sur ma faim avec une lecture laborieuse, malgré une couverture soignée.
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Sauvage

En ouvrant Sauvage, je pensais me plonger dans un thriller au cœur de l’Alaska. Eh bien, non ! Je n’oserais utiliser ce qualificatif de thriller pour parler du roman de Jamey Bradbury.

Vous prenez, d’une main, Croc Blanc et ses aventures de pleine nature, sur les pistes des chiens de traîneaux et, de l’autre main, Dracula et ses récits de vampires. Vous mélangez et vous obtenez Sauvage ; le tout pas très bien écrit : des retours en arrière, sans cesse, des longueurs, des parts d’histoire, dont on ne sais pas trop à quels personnages elles appartiennent.

Le résultat est bof, bof, bof ! Si j’ai fini ce roman, ce n’est que parce que je me donne, comme règle, de terminer tout livre dont j’ai dépassé les vingt premières pages.


Lien : http://www.polardesglaces.com/
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Sauvage

Les éditions Gallmeister ont des couvertures aux illustrations léchées, qui attirent. "Sauvage" en faisait partie. "Idaho" également. Ils savent sortir des sentiers battus américains par leurs sujets parfois assez choquants et hors case. J'avais beaucoup aimé "Dans la forêt" de Jean Hegland.





Quand la libraire de la mémoire du Monde à Avignon m'a évoqué le sujet avec les mots "Alaska" , "chiens de traineaux" et "la voix de l'enfant sauvage", cela a tout de suite emporté ma curiosité.





Ce roman est assez étrange pour moi. D'une part, une histoire prenante, celle d'une enfant qui vit un deuil difficile, celui de sa mère et qui a une relation très forte, quasi fusionnelle avec la nature en Alsaka. Tracy est une adolescente de dix-sept ans qui rêve d e participer à l'Iditarod , une course d e chiens de traineaux, un rêve d'enfant de musher vivant dans des contrées sauvages que nous vivons à ses côtés. Mais de l'autre côté, un côté plus sombre et secret, elle chasse des animaux en cahcette depuis qu'elle a été punie à la suite de son renvoi du lycée pour violence. Elle sort la nuit ou quand elle peut. On apprend peu à peu d'elle, sur sa nature.



Tracy est reliée à la Nature, elle sait se repérer comme nul autre dans ces immensités enneigées et peut y survivre sans peine plusieurs jours. Elle s'y sent chez elle. Elle a un don secret, hérité de sa mère, qui la relie à la nature, aux animaux mais aussi, peut-être à tous les êtres vivants.





Un jour, sa vie bascule le jour où elle retire un de ses pièges, elle est abordée par un inconnu en pleine forêt, attaquée.. couverte de sang et persuadée d'avoir tué son agresseur mais ses souvenirs sont flous, indistincts. Elle ne se rappelle plus. le souvenir de ce jour la hante et de cet inconnu... Ce lourd secret qu'elle garde même lorsqu'un jeune homme frappe à leur porte pour trouver du travail et que son père accepte. Tracy reste que le qui-vive mais sent émerger en elle quelque chose de sauvage de plus en plus irréfrénable .





Un point de vue original. Les dialogues sont traités de façon originale, dérangeante pour certains lecteurs mais cela ne m'a pas dérangée pour ma part. Aucun style direct ni tiret ni guillemets.





"Je voulais pas, j'ai répété[...] Dehors, elle a dit[...]"



(p.50)





Si Jamey Bradbury ne manque pas d'imagination et qu'on ne s'ennuie pas au fil des pages, j'ai eu beaucoup de mal avec certains passages, que je ne juge pas indispensables. Après c'est mon point de vue uniquement et je ne peux l'expliquer davantage sans révéler le fond de l'histoire qui fait la richesse également de "Sauvage " et aussi son originalité. Je m'abstiens donc.





Ce livre parle de fusion avec la nature, de chasse (esprits sensibles s'abstenir) et même si je m'estime assez résistante, j'ai trouvé ça parfois écœurant (pas la chasse) et dommage pour l'ensemble.  Ce qui explique que cela m'a pris une semaine à lire ce roman, j'ai dû le laisser de côtés le temps de digérer.





Au final, un avis mitigé.  le dénouement final ne m'a pas déçue du tout, dans la suite logique mais ce qui se passe avant... oui et non, trop simple. Pour moi, l'auteur a évincé le problème principal présent plus tôt puis envolé. Ceux qui l'ont lu diront qu'il l'a résolu autrement mais selon moi c'est une pirouette. Enfin chacun vit les choses différemment en parcourant un livre.





Bien écrit cependant, pas ennuyeux une minute. Et original sans hésiter. A vous de vous faire votre propre opinion.



Photo extrait sur mon blog.
Lien : https://blogapostrophe.wordp..
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Sauvage

Comment mettre en fiction l’anti-conformisme ? C’est me semble-t-il la question centrale soulevée par ce roman fantastique, dérangeant mais aussi, merveilleux, à de nombreux égards. L’histoire est celle de Tracy, une jeune musher de 17 ans, à peine orpheline de mère et déjà éprise d’étendues enneigées parcourues à folle allure, en traineau, tirée par des chiens.



De cette mère, Tracy n’a reçu que trois règles : être toujours rentrée à temps pour diner, ne jamais rentrer les mains sales et surtout ne jamais faire couler le sang d’un humain. Ce sang qui coule dans les veines, insuffle la vie est au coeur du récit. Il en devient presque un personnage à part entière, puisqu’il est le point de départ de l’intrigue : le jour où, attaquée en pleine forêt, Tracy reprends connaissance, les mains tachées de sang humain. Il s’agit d’une première transgression qui l’entrainera tout au long du roman vers la découverte d’elle-même.



Tracy est un personnage d’une richesse incroyable. C’est à travers son point de vue que nous est narré ce conte fantastique niché au coeur des bois. Elle est non conforme. Elle n’obéit pas aux règles. Elle déplace les lignes du rationnel. Tantôt écoeurante, tantôt émouvante, elle cherche désespérément sa voie. Sa mère, qui nous apparaît en creux et à travers ses mémoires pourrait seule la conseiller, la guider. Mais elle demeure inexorablement absente. Et plus elle essaie de bien agir, plus elle s’enfonce et nous plonge dans un mélange de stupéfaction et d’effroi.
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Sauvage

Voilà un très joli roman avec beaucoup d'émotions.

Les paysages sont magnifiques.

J’avais l’impression d’être là bas au milieu des chiens, une race que j’apprécie particulièrement.

L’histoire est déroutante mais attachante.

On ne peut rester indifférent à Tracy tant elle est énigmatique.

Bon j’avoue qu’au départ j’ai eu quelques difficultés à bien m'imprégner des différentes narrations. Ces changements sont parfois déstabilisants car rien n’indique le changement.

La fin est étonnante mais logique.

Un 1er roman qui devrait en séduire plus d’un.
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Sauvage

Ce qui m’a surtout frappé à la lecture de ce roman, c’est son ambiance. Se déroulant dans une forêt d’Alaska, on y ressent toute la nature sauvage mais aussi l'isolement, la neige, le froid et l’obscurité. Le roman est immersif, nous plongeant pleinement dans cette atmosphère si particulière des régions du grand nord et c’est sans doute l’aspect qui m’a le plus convaincue. J’aurai même apprécié que le petit côté nature writing soit encore plus [...]



Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Sauvage

Tracy a 17 ans et vit en Alaska. Depuis toute petite, ce qu’elle aime par-dessus tout c’est partir dans la forêt, chasser, ou s’entraîner avec ses chiens. Mais un jour, elle rencontre un homme dans la forêt, après une lutte courte dont elle n’a plus qu’une idée vague, elle est assommée. Peu de temps après, revenue chez elle, l’homme de la forêt arrive, mortellement blessé. Tracy comprend alors qu’elle lui a donné un coup de couteau lorsqu’elle se défendait, mais n’en parle à personne. Mais si l’homme guérit, ne cherchera-t-il pas à se venger ?



Avec ce premier roman, Jamey Bradbury frappe un grand coup. Ce nature writing s’inscrit dans la droite ligne de deux succès des années précédentes Dans la forêt, de Hegland et Absolute Darling de Tallent. A chaque fois les auteurs mélangent les grands espaces, de personnages féminins jeunes, en pleine construction d’eux-mêmes, mais forts. Dans le début du roman, J Bradbury répond vraiment à ces critères. On s’attache vite à Tracy et à ses proches. Les descriptions de la nature, forêt, chasses, courses en traîneau, sont tellement vivaces qu’elles nous engloutissent. Mais un élément de fantastique se mêle petit à petit au tableau, nous entraînant sur des chemins qu’on n’attendait pas. Sans spoiler, ça amène une dimension différente au récit. D’autant plus que cet élément prend de plus en plus de place avec la venue de Jesse, dont le destin semble lié à celui de l’homme blessé.



J’ai beaucoup aimé ce roman, j’ai été surprise, parfois choquée, heurtée dans mes sentiments de façon plus forte que je ne le pensais (les passages avec la vieille chienne ou le dernier passage avec Helen). La relation entre les personnages est pleine de justesse, parfois simple, parfois plus complexe à cause de ce qui anime aussi Tracy. J’ai beaucoup la façon dont son rapport à Jesse évolue, sans qu’il y en ait des tonnes.



Seul bémol, mais qui laisse un petit goût amer : la fin. Non seulement il y a certains détails que je n’ai pas compris, mais en plus, l’auteure nous laisse sur notre faim par rapport à la fin de l’histoire pour certains personnages. J’aurais aimé en savoir plus, pourquoi et comment !



Mais dans l’ensemble une très belle lecture, un virage à 180° assez surprenant mais qui nous empêche de lâcher le roman !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Sauvage

Je redoute toujours de me lancer dans un premier roman qui suscite une déferlante de chroniques dithyrambiques et de critiques élogieuses. Je crains d’être bien sûr déçue mais surtout d’être influencée par un lectorat conquis. C’est donc avec circonspection que j’ai débuté ma lecture de SAUVAGE de Jamey BRADBURY mais enchantée, je dois bien l’avouer, que je l’ai terminée.



Tracy est une jeune fille singulière et aventureuse qui vit avec sa famille en ALASKA, dans une maison un peu isolée. Très attachée à ses chiens, elle aime s’échapper seule dans la forêt avec sa meute et connaît parfaitement le territoire qu’elle parcourt en traîneau. Sa mère trop tôt disparue lui a donné trois règles qui régissent ses sorties et son comportement lors de ses escapades : «ne jamais perdre la maison de vue», «ne jamais rentrer avec les mains sales» et surtout «ne jamais faire saigner un humain». Mais Tracy est un électron libre et malgré les restrictions de son père et les règles de sa défunte mère, elle s’échappe avec ses chiens dans les grands espaces alaskiens.



Jusqu’au jour où elle se fait agresser lors d’une de ses équipées, perd connaissance et se réveille couverte de sang. Honteuse et troublée, elle décide de cacher cette agression à ses proches, ce qui ne sera pas sans conséquence pour elle et sa famille.



Tracy, tout comme Turtle dans MY ABSOLUT DARLING ou encore Nell et Eva dans DANS LA FORÊT, est une héroïne inoubliable et remarquable. Sa personnalité est à la fois attachante et dérangeante, elle intrigue et suscite la curiosité tellement elle est en symbiose avec la nature sauvage qui l’entoure. Evidemment, ses qualités et ses aptitudes particulières la rendent déconcertante et effrayante mais son naturel et son envie de préserver ses proches emportent l’adhésion.



La nature magnifiquement décrite, les longues équipées avec les chiens subliment ce roman de nature writing qui nous plonge dans les immensités sauvages de l’ALASKA avec ravissement. Les passages du roman qui mettent en scène Tracy au milieu de la blancheur enneigée et de la forêt traversée sont absolument extraordinaires.



Alors évidemment quand le surnaturel s’installe au cœur du récit, cela peut susciter de l’étonnement voir de l’aversion pour ceux qui n’aiment pas ce genre littéraire. Pour ma part, même si ce n’est pas ma tasse de thé, j’avoue m’être prise au jeu pour découvrir ce pan de l’histoire de Tracy. J'ai complètement adhéré au phénomène au point de poursuivre en pleine nuit ma lecture pour en savoir plus. L’intrigue si bien maîtrisée m’a aussi tenue éveillée au-delà du raisonnable car il se dégage de ce roman une ambiance si particulière, si étrange, les personnages secondaires sont tellement énigmatiques qu’il est difficile de ne pas s’immerger totalement dans sa lecture pour en ressortir un peu abasourdi mais bien sûr fasciné et séduit.



Et c’est là tout le talent de Jamey BRADBURY, elle instille une telle intensité dans son récit, une telle étrangeté dans les phénomènes évoqués que la lecture de SAUVAGE devient vite addictive. Pour un premier roman, c'est un coup de maître !



Alors prêts pour une équipée sauvage à travers la forêt d’ALASKA aux côtés de Tracy ? vous êtes convaincus ?


Lien : http://cousineslectures.cana..
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Sauvage

Jamey Bradbury écrit là son premier roman et il est assez incroyable à lire.



Nous sommes quasiment en permanence dans la tête de Tracy, une jeune fille de 17 ans, au don très particulier. Elle vit avec sa famille en Alaska, en bordure de forêt. Elle aime ses chiens, rêve de participer à l'Iditarod, longue course en traîneau, quand elle aura 18 ans.



Un enchaînement d'événements dramatiques va d’entraîner Tracy vers un point de non retour. Son don particulier lui permet de ressentir, et même de de mettre à la place de tout être vivant qu'elle "goûte" ou qu'elle "boit". Cette part de sauvagerie héritée de sa mère , Tracy ne la maîtrise pas vraiment mais ne peut s'empêcher d'y succomber.



Jamey Bradbury nous donne à voir à travers le comportement de Tracy, un monde étrange, brut, dangereux, le monde sauvage des grandes étendues de forêts d'Alaska où ne peuvent survivre que les êtres, humains ou non qui sont au plus proche de la nature, qui peuvent même se fondre en elle, comme cette jeune femme qui court vers un destin qu'elle a finalement accepté.



Beaucoup de scènes dans ce livre sont choquantes, difficilement compréhensibles et à la fois exaltantes. La puissante qui monte en Tracy depuis son plus jeune âge. Son besoin impérieux, avide, de ressenti qui lui fera commettre des actes terribles. Sa communion avec les animaux et la nature. Son franchissement de limites, irréversible.

tout cela est à la fois effrayant et beau. Des mots simples, dépouillés, pour coller au plus prés de ce que Tracy vit . De ce qu'implique son comportement. De ce qui fera d'elle ce qu'elle deviendra à la fin de ce récit. Froid comme la neige et la glace d'Alaska, chaud comme le sang qui bouillonne en chaque être vivant.



Une lecture qui marque, à plus d'un titre. L'émergence d'une auteure à suivre. Et les éditions Gallmeister qui publient toujours de superbes romans américains.

Ici un nature writing très noir, trés sauvage.
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Sauvage

Déjà toute petite, Tracy aimait passer ses journées dans la forêt à la parcourir, à poser des pièges pour capturer des animaux. La forêt est un besoin vital, un véritable refuge. Elle peut aussi y apaiser sa faim de manière particulière : en buvant le sang des animaux, ce qui lui donne accès à des instants de vies. Sa mère lui a cependant posé une limite à ne pas franchir : celle de ne pas faire saigner un être humain.



Devenu adolescente, la forêt lui permet de maîtriser sa colère. Un jour, elle se fait surprendre par un homme qui arrive derrière elle. Elle sort son couteau, tombe et s’évanouie. Une fois repris connaissance, elle est persuadée qu’elle a tué cet homme, pourtant... Cette agression va déclencher plusieurs événements qui la confrontera à sa mère morte un an auparavant, à son père et à un nouveau venu dans la famille...



Sauvage est un beau roman d’apprentissage où l’héroïne nous fait partager sa passion pour les courses de chiens de traîneaux et nous fait ressentir intensément sa connexion fusionnelle avec la nature. Le deuil de sa mère est difficile, obsessionnelle pour cette jeune fille en devenir. Le lecteur ressent ce bouillonnement intérieur. Cette sauvagerie qu’elle éprouve au plus profond d’elle-même s’apparente à celle de sa mère au même âge ce qui la déstabilise, lui fait peur et à la fois la rassure. Elle ne peut en parler à personne même pas son père. Surtout quand elle voit apparaître sa mère à l’entrée du chemin de la maison qui lui paraît si réelle…



Les touches de fantastique (annoncée dans la quatrième de couverture) n’ont pas été pour me déplaire (bien au contraire !) et servent véritablement l’histoire. Pourtant il m’a fallu parfois relire certains passages pour bien comprendre ce qui ressortait du réel et du fantastique. J’ai aimé l’intensité du personnage, l’engrenage des situations dont la tension monte crescendo et le final pourtant prévisible.



Pour un premier roman, j'ai été conquis même si les allers retours entre le présent et le passé méritaient parfois d'être plus clairs, à moins que cela soit voulu.



Pour ceux qui apprécient les autres romans de l’éditeur, on pense à My absolute darling de Gabriel Tallent, pour son héroïne en perte de repère ou à Dans la forêt de Jean Hegland pour la beauté de la forêt. Les comparaisons s’arrêtent là. Et pour finir, je suis toujours aussi admiratif des couvertures et des choix graphiques de l'éditeur. Celle de Sauvage est de toute beauté.
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Sauvage

Une couverture magnifique avec un résumé tentant, je me suis précipitée sur ce nouveau roman publié chez Gallmeister.



Trace est une jeune fille qui vient de perdre sa mère dans un accident de voiture. Elle tente avec son père et son petit frère de surmonter cette épreuve traumatisante. Son père n'a pas beaucoup d'argent et doit prendre plusieurs petits boulots afin de subvenir aux besoins de ses enfants, laissant de côté son travail de musher. Passionnée par la chasse, les chiens et les courses de traîneaux, Trace est constamment en action et en mouvement.



Depuis toute petite, elle est attirée par la forêt, par la chasse, la traque et surtout le sang. Elle boit le sang de ses proies, et sans cela, elle peut devenir folle.

Sa mère a essayé de la contrôler, sans succès. Aussi, Trace doit suivre quelques règles si elle veut pouvoir agir à sa guise dans les bois, et la plus importante est de ne jamais faire saigner un humain. Mais les codes de la chasse sont profondément ancrés dans le cerveau et les réflexes de Trace, et l'intrigue va débuter lorsqu'elle blesse un homme après que celui-ci se soit approché d'elle dans son dos pendant qu'elle chassait un écureuil.



Cette action, qu'elle va cacher à tout le monde, est l'élément perturbateur de l'histoire. Lorsque l'homme est découvert un jour plus tard en sang et transporté d'urgence à l'hôpital, Trace sait qu'il reviendra vers elle pour se venger. Et c'est cette obsession, cette certitude et cette angoisse qui vont guider ses moindres faits et gestes jusqu'à la fin de l'histoire.



Plus qu'une fille qui aime la nature, Trace appartient à la forêt. C'est son terrain de jeu, c'est là qu'elle apprend, qu'elle se sent elle-même, qu'elle respire véritablement. Elle sait qu'elle est différente et essaye de comprendre pourquoi elle est comme ça. Est-ce à cause de sa mère, qui semblait souffrir de la même chose à son âge ? Mais comment a t'elle réussit à arrêter ?



"Sauvage" est un roman puissant, qui nous parle d'une jeune fille en quête d'identité, qui a perdu son repère le plus précieux : sa mère.

Façonnée par la chasse et la forêt, elle n'est pas à l'aise pour vivre en société.

Et tout son univers risque de se retrouver chambouler si l'homme qu'elle a blessé revient faire du mal à ceux qu'elle aime.



Trace semble porter un lourd fardeau sur ses épaules. Se pensant plus forte et plus solide que tous les autres, elle ne laisse personne l'aider et se renferme sur elle-même dans les moments les plus difficiles. Elle reste une adolescente compliquée, parfois violente, que son père n'arrive pas à comprendre ni à gérer. Elle se sent si seule et désorientée.



Un récit puissant qui nous parle d'une jeune fille sauvage. Nous découvrons l'Alaska sous un nouveau jour, à travers la forêt et les courses de chien de traîneau qui font partit de la vie de Trace et de sa famille, plus qu'une passion, c'est dans leur sang.



Certains passages sont difficiles à lire, notamment lorsque Trace boit le sang des animaux et d'autres. Mais c'est aussi ce qui nous plonge dans la complexité du personnage de Trace, qui n'est rien d'autre qu'une jeune fille qui a besoin d'un pilier afin de la soutenir et de l'accompagner.



Une bonne lecture, qui nous évade et nous bouleverse à la fois.
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Sauvage

Sur la forme je n'ai pas aimé la mise en page. C'est très dense et écrit assez petit. De plus, les dialogues ne sont pas ponctués donc il n'est pas toujours évident de repérer une discussion.

Pour le fond je ne m'attendais pas du tout à l'histoire proposée. C'est très gore et assez répétitif. Moi qui est une passionnée des animaux, beaucoup de passages étaient difficile à lire. La dernière partie est l'apothéose du quoi ? Mais pourquoi ?

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Sauvage

Un roman très étrange qui mêle aventures nordiques dans l'Alaska sauvage à la chronique d'une vie quotidienne familiale désorientée. Tracy est une adolescente qui préfère chasser des animaux sauvages à toute autre activité. Elle vit avec son père et son frère Scott au milieu d'une compagnie de chiens de traineaux. Petit à petit, on apprend l'enfance singulière de Tracy qui est un être qui a besoin de sang frais. A la mort de la mère, la famille est totalement disloquée. Tracy donne des difficultés à son père qui ne trouve pas d'autres solutions que de la punir de sortir ce qui est vital pour elle. Un jour un nouveau personnage étrange arrive : c'est Jesse. Qui est Jesse ?

C'est un roman qui ne cesse de surprendre le lecteur par ses péripéties.
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Sauvage

Tracy a 17 ans et ce n'est pas une ado comme les autres : rebelle, proche de la nature, passionnée de mushing (course de chiens de traîneaux), elle préfère passer son temps à se balader en forêt avec ses chiens, plutôt qu'en classe ou avec les jeunes de son âge. Touchée par la perte de sa mère, Tracy essaye de se construire comme elle peut. Lors d'une sortie en forêt, elle est attaquée et se réveille plusieurs heures plus tard couverte de sang, persuadée d'avoir tué son agresseur. Cet événement va plonger Tracy dans un gouffre de mensonges et d'angoisse.

Sauvage est à la fois un thriller flirtant avec le fantastique et un roman d'initiation, la mention sur la couverture de John Irving est tout à fait justifiée "pensez soeurs Brontë et Stephen King" et il peut difficilement y avoir mention plus juste. La rencontre avec Tracy est d'ailleurs assez déstabilisante. Et pour moi, la rencontre avec le style de Jamey Bradbury a aussi été déstabilisante. J'ai aimé l'histoire contée par l'auteure, le cheminement de Tracy, la nature omniprésente cependant j'ai eu du mal à entrer dans le livre, principalement à cause du style. Les dialogues ne sont pas identifiés et s'intègrent au milieu du texte, et le récit ressemble un peu au parler de l'héroïne. J'ai aussi parfois trouvé qu'il y avait quelques phrases un peu brouillonnes où j'avais du mal à comprendre ce qui était expliqué ou décrit.

Mais je me suis accrochée, à un moment donné, j'ai basculé et j'ai pris vraiment de plaisir à suivre Tracy. La nature sauvage et pure de l'Alaska m'a transporté, j'ai eu la sensation de parcourir ses forêts enneigées en étant moi aussi sur un traineau. Même si certaines choses m'ont semblé cruelles, le récit est plutôt envoûtant. J'ai aimé les personnages qui entourent Tracy, ainsi que sa fragilité, ses questionnements, sa spontanéité, et sa fraîcheur. Une immersion dans l'Alaska, en hiver, quand la neige recouvre tout et que Tracy peut s'exercer à sa passion de musher et assouvir d'autres envies plus étranges...
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Sauvage

Je voulais retourner, à travers une lecture, dans le froid et la neige, « Sauvage » correspondait parfaitement à cette envie.

Ce roman semble de prime abord être très réaliste, on y découvre une famille endeuillée, à travers les yeux de Tracy qui ne souhaite que chasser s’entraîner et participer à des courses de chiens de traîneau.

Mais très rapidement on comprend que cette jeune fille est un peu spéciale. En plus de se battre avec la perte, elle doit vivre avec sa particularité qui se révèle bien complexe à gérer tant physiquement que psychologiquement.

L’autrice réussit à faire peu à peu monter la tension au fil du récit, les mensonges mènent fatalement à un point de non-retour… Ce roman, jusqu'à ce point de bascule, a été pour moi très intense et prenant.

Hélas je n’ai pas du tout aimé ce point culminant et les actes que Tracy est obligé de faire ensuite pour le cacher. Ce passage m’a totalement sortie du récit et je me suis même demandé si je n’allais pas abandonner là ma lecture.

J’ai tout de même souhaité savoir comment la jeune femme allait bien pouvoir s’en sortir.

J’ai beaucoup aimé le dérouler de la révélation finale, que je n’avais pas du tout vue venir. Celle-ci montre bien tout ce qui peut découler de non-dits et de mensonges.
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