Citations de Jacques Mazeau (61)
Pour la plupart des hommes, qu’elles fussent belles ou non importait peu. Ce qu’ils désiraient, c’étaient des femmes sans pudeur excessive, prêtes à toutes les excentricités sexuelles.
Être agent de renseignement était un métier, agent double un défi !
Führer ou pas, le sexe et l’argent menaient le monde.
Fais le paon autant que tu veux, jamais tu ne me toucheras !
Pour l’occupant, il n’était plus question de collaborer avec la population. Chaque Français était devenu un terroriste en puissance !
La vengeance du loup
De bons éléments d'histoire fantastique: une tombe profanée, des spectres querelleurs tout cela dans l'ambiance lozérienne de Mende.
Les décors sont assez peu esquissés et l'intrigue pourrait se situer n'importe où. L'histoire s'attache surtout à la description psychologique des personnages : lutte du bien contre le mal, sordide histoire de famille , situations fantastiques auxquelles l'auteur inclut de véritables anecdotes sur le paranormal. La célèbre bête du Gévaudan y tient même un rôle de figuration.
Un beau matin, les fantômes décident de revenir régler leurs comptes après des années de silence...
Ce roman mêle super pouvoirs et intrigue policière classique. Par contre, la victime d'un meurtre assez original, l'est pour des raisons que je trouve injustifiées.
Quitte à se venger, pourquoi sur le moins coupable de tous?
Raffin toussota quand il eut terminé la lecture. Aussi stupéfait que les autres ! Fred se montrait un remarquable metteur en scène posthume. Le notaire comprenait maintenant pourquoi celui-ci avait refusé de lui confier le contenu de l'enveloppe. Un vrai tordu, mais quel panache ! Il les regarda en se retenant de rire.
les silences succédaient aux chuchotis et permettaient à chacun de faire ses comptes.
Quelqu'un qui part, surtout comme ça, c'est une bonne occasion de se poser des questions et d'y répondre. Est ce qu'on est chrétien autant qu'on le croit? Est ce qu'on fait le bien autant qu'il le faut? Est ce qu'on est droit, franc, généreux autant qu'on doit l'être? Est ce qu'on aime assez? A ce propos demandons nous si on l'a assez aimé ce petit?... Voilà ce que j'avais à dire...
Captivée par la violence du tonnerre, "la colère de Dieu" comme l'appelait sa mère, elle ne voulait rien en manquer. Elle puiserait dans les éclairs, la pluie et les rafales la force dont elle avait besoin. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, il en avait toujours été ainsi. Combien de fois, au grand dam des adultes, n'était-elle pas sortie de la maison, en plein orage, pour sentir la pluie ruisseler sur sa peau et se nourrir de cette formidable énergie qui irradiait du ciel ?
Clopinant, il reprit sa marche vers le muret éloigné de quelques dizaines de mètres. C'est là qu'il avait décidé d'aller. Évidemment pour tout autre, cet endroit ne présentait aucun intérêt. Mais pour lui...
Ce muret avait été un peu comme le point de départ de sa vie. Le centre de gravité de son existence. Il serait son lieu d'arrivée.
Il devait l'atteindre pour ces raisons. Mais aussi parce que cette journée n'était semblable à aucune autre. Elle était en quelque sorte celle de la révélation. Pas la plus agréable, mais la plus essentielle et définitive. Celle où l'on comprend que la camarde va s'annoncer pour vous inviter à la suivre.
après déception de ce livre, j'ai adoré la suite "le vent de la colère" à lire absolument!
Il entra sans précaution dans la chambre mortuaire. Peu importe s'il faisait du bruit, s'il ne respectait pas les convenances ! Pour une fois, il avait ouvert une porte normalement. Et il allait faire face à son père, sans crainte. Emilie, assise à côté du lit, le rabroua :
- Tu pourrais avoir un peu de respect ! C'est ton père tout de même !
Lionel s'affala dans l'unique fauteuil de la pièce, d'un vieux cuir usé, noirci. Celui du grand Fred. Là où il fumait sa dernière cigarette, le soir, avant de se coucher. Là où il s'asseyait, les bras à plat sur les accoudoirs, les jambes croisées, pour l'engueuler en le laissant debout. L'un de ces innombrables endroits sacrés qu'il connaissait depuis l'enfance et qui avaient fabriqués sa peur. Il en existait partout, ici ou dehors. Tout était sacré à Beaupré. On ne pouvait pas faire un pas sans qu'il vous demande de respecter ceci ou cela.
Dans le silence de la pièce, la voix de Pétain paraissait venir d'outre-tombe : "C'est vers l'avenir que désormais nous devons tourner nos efforts. Un ordre nouveau commence. Vous serez bientôt rendus à vos foyers. Certains auront à le reconstruire. Vous avez souffert. Vous souffrirez encore. Beaucoup d'entre vous ne retrouveront pas leur métier ou leur maison. Votre vie sera dure. Ce n'est pas moi qui gouvernerai par des paroles trompeuses. Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal. La terre, elle, ne ment pas. Elle demeure votre recours. Elle est la patrie elle-même Un champ qui tombe en friche c'est une portion de France qui meurt. Une jachère de nouveau emblavée, c'est une portion de France qui renait... " "C'est bien vrai" dit Auguste en montant le son. Léon se détacha de Julia et s'approcha du poste avec elle. Le président du Conseil continuait : "Nous avons à restaurer la France. Montrez-la au monde qui l'observe, à l'adversaire qui l'occupe, dans tout son calme, tout son labeur, toute sa dignité. Notre défaite est venue de nos relâchements. L'esprit de jouissance détruit ce que l'esprit de sacrifice a édifié. C'est à un redressement intellectuel et moral que d'abord je vous convie. Français, vous l'accomplirez et vous verrez, je vous le jure, une France neuve surgir de votre ferveur."
Auguste étreignit et se tourna vers Léon : "Eh bien ! Voilà un de nos soldats en déroute ! Ça s'arrose ! C'est pas tous les jours qu'on perd une guerre !"
Julia naquit en septembre 1910. Elle vit le jour dans la paille. La mère vivait avec les animaux, à les nourrir, les traire et les soigner. elle ne fit pas la mijaurée. Quand l'heure vint, elle s'allongea et poussa. Ensuite, elle vérifia que la petite respirait. Elle l'emmaillota dans son tablier, et alla à la cuisine. Le père, qui mangeait au bout de la grande table, grimaça. Il avait oublié que sa femme était enceinte. Elle lui montra l'enfant. Il grommela quelque chose comme "Dieu la bénisse", puis il reprit sa mastication. La mère ne manifestait pas une joie particulière, mais enfin, elle restait mère. Elle la coucha dans la maie qui servait de lit, et retourna aux bêtes. Le frère et la sœur, qui jouaient dans le pré, ne surent rien de la naissance jusqu'à qu'ils fussent rentrés.
— C’est incroyable, dit-elle, on a l’impression que là-bas c’est un autre monde…
Face au panorama, Michel désigna les montagnes lointaines, auxteintes sombres, percées d’avens profonds.
— Là, à droite, ce sont les gorges de Kakouetta et, à gauche, celles d’Ujarra.
— Brrr… C’est beau, mais inquiétant, je trouve… C’est là qu’habite Malthus ?
- D’après la légende, un trésor serait enfoui dans une grotte, pas loin de Sainte-Engrâce. Les Maures, les Arabes quoi, l’auraient
caché là, il y a très longtemps. C’est pour ça qu’ici, avec ce qui est arrivé
depuis, on l’appelle le trésor des morts… M-o-r-t-s ! Mais bon, c’est tout
ce que je sais… Si vous voulez en connaître davantage, allez donc voir le curé
de…
Repérer la bonne grotte au milieu de dizaines d’autres ? Cela revenait à chercher une aiguille dans une botte de foin !
Cependant la réalité demeurait la même, toujours aussi triste. Des hommes et des femmes s’étaient aimés, puis déchirés avant de se haïr.
Comment aimer à nouveau après tant d’années gâchées auprès d’un homme qu’elle adulait et qui le lui rendait si mal, puis d’autres années de solitude qui l’avaient amenée à ne plus faire confiance aux hommes.