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Critiques de Jacques Poulin (215)
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La Tournée d'automne

Des chats, des livres, la nature immense et resplendissante...Quoi demander de mieux pour vivre ?

Eh bien le Chauffeur du bibliobus, lui, veut tourner le dos à tout ça car il se sent talonné par la vieillesse et son cortège de déchéances physiques. Il a d’ailleurs caché un long tuyau flexible dans un des coffres de son véhicule. Sa tournée d’automne à travers les villages perdus du Québec, il ne la fera pas. Mais c’est sans compter l’arrivée de Marie, une femme apparemment de son âge, française, « mère-poule » d’une troupe de jongleurs et musiciens itinérants. La vie, tout à coup, peut-elle se revêtir des couleurs d’automne et flamboyer encore une fois ?



Si ce livre avait été un film, cela aurait été une suite de plans larges sur ces paysages enchanteurs du Québec, entrecoupés par des gros-plans révélant les émotions et les non-dits bien plus que les mots. Car des mots, il n’y en a guère. De la musique, oui. Des explosions visuelles, oui. Mais à travers tout cela, le silence, ou alors des mots calfeutrés par le désir de discrétion.

Les gestes sont...banals ? Est-ce banal d’ouvrir la porte d’un petit bus et révéler la beauté cachée à l’intérieur, sous la forme de dizaines de livres mordorés ? Est-ce banal de tendre comme un cadeau une histoire pleine de trésors pour qui ouvrira le livre avec respect ? Est-ce banal de s’endormir tous les soirs dans son sac de couchage, la tête pleine des gens rencontrés, de déjeuner le matin de céréales ou de tartines rôties avant d’aller au-devant de lecteurs humbles ou avides? Est-ce banal de contempler le paysage, le cœur serré, tellement celui-ci fait partie de vous ?

Enfin, est-ce banal de s’approcher à pas feutrés, comme les chats, d’une femme inconnue mais avec laquelle on se sent déjà plein d’affinités ?



Routine, respect, accueil.

Oui, toutes les nuances de ce livre pourraient se décliner en un très beau film, intimiste et aux décors grandioses. C’est mon regret, c’est mon espoir.

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La Tournée d'automne

Le chauffeur travaille au Québec pour le ministère de la Culture.

Il effectue une tournée qu'il pense bien être la dernière dans son bibliobus à travers les villages de la Côte Nord québécoise.

Le chauffeur est vieillissant, parfois mélancolique et en même temps serein, observateur des beaux paysages et à l'écoute des lecteurs qui viennent emprunter des livres . Tant pis s'ils ne les rendent pas, ils les auront au moins lus.

Il rencontre une troupe d'artistes itinérants venus de France avec Marie, une dame de son âge, responsable de la troupe.

Ils se plaisent en compagnie l'un de l'autre et parlent le même langage sur ce qu'ils voient, sur des passages de livres.

La troupe entreprend une tournée dans la même région que sa tournée. Il aura donc l'occasion de voir Marie à plusieurs reprises.

En revenant vers Québec, ils ont de moins en moins envie de se séparer et pourtant Marie reprend un avion vers la France dans quelques jours.

Une très belle écriture poétique, des paysages apaisants, une douce mélancolie, une sérénité devant la vie qui a déjà fait du chemin : tout cela constitue le charme du livre.

Un petit peu étonnant : le chauffeur n'est jamais appelé par son prénom comme si l'auteur avait voulu mettre en avant son personnage discret, à l'écoute.

J'apprécie un livre doux en alternance avec un livre plus dur ou plus captivant. Cela calme le jeu surtout avant le sommeil, mon heure préférée de lecture quand toute la maison dort.

Un très beau livre que j'ai eu envie de lire grâce aux appréciations de latina et sabine .
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Volkswagen Blues

En route pour la Gaspésie, dans mon Volkswagen jaune avec des fleurs multicolores une tendance pour l'époque hippie, peace and love, je croise cette grande métisse, mi blanche, mi indienne, des jambes longues, immensément longues même, son petit chat noir qui gambade à ses pieds. Tu me connais, je ne peux résister à l'appel du chaton, et son miaulement si déchirant ; alors, forcément, je m'arrête, la prends en stop avec sa petite touffe de poil…



Le hasard des rencontres qui bouleversent une vie. Sur les traces de son frère, perdu de vue depuis une quinzaine d'années, Jack trop occupé à écrire ses livres. Romancier en panne d'inspiration. La « fille », la grande sauterelle, j'imagine déjà ses jambes et son short, bien mini et bien moulant. La température monte subitement, même à Gaspé. Je m'arrête à la bibliothèque, un faible pour les bibliothécaires à lunettes, pour emprunter quelques livres, en savoir plus sur le Québec, ses origines et surtout sur ses premiers habitants, sur ses Indiens.



Jack reprend la route, longue route rectiligne qui suit le flux migratoire des indiens, ou celui des lagopèdes à queue blanche. Direction le Sud. Vers les Etats-Unis, la traversée des grands états, Minnesota, Kansas, Wyoming, Nebraska et j'en oublie. Comme un road-movie mais avec des pages à tourner et autant de paysages qui défilent, fenêtre ouverte, cheveux au vent. le lecteur assidu que je suis suis le cheminement de Jack et Pitsémine. le chat en boule dans le coffre à gants. Une dizaine d'années plus tôt, le frère de Jack a fait ce même cheminement. Jusqu'où va nous remonter sa trace. le long des fleuves, du Saint-Laurent au Mississippi, une histoire d'eaux impétueuses et majestueuses, un mythe, celui de l'Amérique, celui des Sioux, des Apaches, des Cheyennes. Et ûne arrivée dans la brume de Cisco. Une radio locale diffuse le concert de van Morrison, a night in San Francisco, sublime et vertigineux, une musique pour rapprocher Jack et Pistémine.



Et au détour d'une route, d'un croisement ou d'une bibliothèque, les livres ayant une importance prépondérante dans les romans de Jacques Poulin, j'en découvre un peu plus sur le peuple de la grande sauterelle, sur le massacre orchestré par les blancs avec des TABARNAK de MACHINE GUN, sur la disparition des bisons, cette bête fière et d'une beauté incroyable, au poil si doux qu'une chatte en chaleur si collerait… Tristesse d'un monde blanc, rage d'un peuple indien, la métisse se cherche, ne trouve pas sa place, entre ses deux origines, sa double culture. Mais le Volks continue de rouler cahin-caha, dans le désert, là où les premiers pionniers tentaient de rejoindre l'Eldorado, L'ouest mythique avec ses carrioles, comme dans un western de John Ford, et puis il y a les chercheurs d'or, ses pépites qui font rêver, les serpents en sonnette qui se fondent dans la poussière.



La nuit, les corps se réchauffent, Pistémine qui n'a jamais froid, le sang indien est chaud, les corps qui se mélangent sagement. Trop sagement à mon goût, crisse, à quoi ça sert un roman canadien avec un seul emportement de tabarnak, calisse à quoi ça sert un roman avec une sublime métisse aux longues jambes si c'est pour occulter les scènes bestiales dans la couchette d'un Volks, parce que forcément, peace & fuck, ça devrait baiser sous la bannière étoilée et son ciel illuminé, comme des bêtes, à l'image des indiennes et des bisons. Trop sage ce roman, mais quelle aventure tout de même. Quelle découverte, j'étais sur la route, dans ce Volks jaune, écoutant de vieilles cassettes de Pink Floyd, peu importe si je ne retrouvais pas le frère de Jack, je devenais bison, indien, pionnier, hippie… Et y'a plus de gaz dans le char.
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La Tournée d'automne

"La tournée d'automne" est un livre très doux!

"Le Chauffeur" , chargé de faire la tournée d'été dans son Bibliobus, va aller offrir ses livres dans les petits villages du Charlevoix et jusqu'à Sept-Iles plus au nord. Il rencontre Marie venue de France avec un groupe de saltimbanques, faire quelques spectacles à Québec. Le Chauffeur acceptera que ces artistes prennent dans un vieux bus d'écoliers, le même itinéraire que lui. Puis, il redescendra avec Marie en passant par la Gaspésie, jusqu'à Québec où son avion l'attend.

Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est sa douceur! Le récit de cette tournée pour partager les livres, dans un paysage magnifique , en bonne compagnie, donne envie de faire ce voyage!!!
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La Tournée d'automne

Un grand merci à Fanfanouche24 de m'avoir recommandé ce roman! Elle a bien fait; car j'avais aimé " Volkswagenblues" mais ce livre-ci est un véritable coup de coeur.



Une relation profonde qui s'instaure timidement entre deux êtres, un bibliobus, l'amour des livres, et surtout, surtout, le magnifique Québec, où je rêve d'aller, voilà des ingrédients pour me plaire...



Le "Chauffeur" s'apprête à reprendre la route , depuis la ville de Québec et ensuite tout au long de la côte Nord. Il va sillonner les petits villages avec son bibliobus.Cette fois, il a le coeur lourd, il broie du noir, et croit que ce sera sa dernière tournée d'été. Il vieillit solitaire, malgré les nombreux contacts du réseau de livres qu'il a créé. Et voilà qu'avant de partir, il rencontre la Fanfare, un groupe d'artistes français et Marie en particulier....



Ils vont l'accompagner dans son voyage et deux âmes-soeurs vont se trouver...





Ce livre se savoure en douceur, l'écriture sobre et pudique, poétique aussi l'est tout autant que les sentiments des personnages.L'économie de mots, dans les conversations du Chauffeur et de Marie, rend leurs pensées de façon intense et juste.



Et il y a la découverte émerveillée, à travers les yeux du Chauffeur, très attaché à sa région, des paysages enchanteurs du Québec!



A mon tour, je vous conseille vivement ce livre, entre mélancolie et espérance, tourments intérieurs et apaisement, joie et peur d'aimer.C'est un cocon de chaleur humaine et de délicatesse, au milieu des livres protecteurs. Alors, accompagnez avec enthousiasme le bibliobus, le long des routes du Québec, vous ne le regretterez pas! Et vous aurez envie de faire aussi une tournée d'automne...

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La Tournée d'automne

Lorsque le Chauffeur du bibliobus rencontre Marie, accompagnatrice d'une fanfare française qui effectue une tournée au Québec, sa vie dont il était las, n'acceptant pas de vieillir, va s'en trouver bouleversée. Grâce à Marie il va reprendre goût à la vie ; Marie c'est son âme sœur, ils ont les mêmes goûts de lecture, une sensibilité commune. De la rencontre de cet homme et cette femme, Jacques Poulin fait un récit tout en nuances et en douceur.



Challenge Petits plaisirs 2017 — 191 pages

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Un jukebox dans la tête

C'est la première fois que la plume de Jacques Poulin n'opère pas comme à son habitude. Pourtant, elle ne semble pas avoir changée, elle est encore tout en douceur, en tendresse, en mains tendues vers l'autre. Mais alors quoi ? Peut-être le propos, l'intrigue. Oui, c'est sûrement ça. Dans Un jukebox dans la tête, on retrouve encore une fois Jack Waterman, le double de l'écrivain, vieillissant. Une rencontre inopinée avec une jeune qui s'avère être sa voisine de palier le mène vers une énième «aventure». Une amitié subite – et probablement éphémère – entre le vieil auteur et une jeune femme, voilà une idée que Poulin aura recyclée jusqu'au bout. J'ai l'impression de relire toujours la même histoire, un peu comme ces toiles presque identiques mais peintes dans des tons différents. Waterman ne peut-il pas lier avec une femme de son âge ? Avec un homme ? Et ces amitiés ne perdurent pas ?



Pour en revenir à Waterman et Mélodie, leur amitié invraisemblable me semblait forcée, tissée de fils blancs. J'ai bien aimé comment le vieil homme essaie de la retrouver, retraçant ses possibles pas dans le quartier. Ah… Québec ! Je ne me lasse pas d'y déambuler, même à travers les livres ! Mais, une fois qu'il retrouve sa muse, il me perd. Elle lui demande son aide mais se dérobe aussitôt, dévoilant son histoire petit à petit, comme un animal qui se laisse apprivoiser. Ça ne manque pas de poésie mais pourquoi tant de mystère ? Parce que son passé est si sombre ? Jeune fille abandonnée, maltraitée, violée, retenue captive, etc. Ça m'a étonné. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, c'est seulement que je ne m'attendais pas à cela de la part de Jacques Poulin. Il sort un peu de son registre plus léger. Ceci dit, il traite de ces thèmes avec délicatesse. Toutefois, une question persiste : pourquoi ?



Pour revenir – encore une fois – à Waterman, il commence à sentir sérieusement le poids de l'âge : son pauvre coeur lui cause quelques surprises et frousses. Il n'y a pas beaucoup d'auteurs (que j'ai lus) qui traitent de ce genre de situation. Je veux dire, qui l'aborde de plein pied. Ce n'est pas traité comme la mort attendue de l'aïeul dans une saga d'une trentaine de personnages ni comme un moment triste dans la vie d'une jeune trentenaire qui perd son père. Non, il s'agit du personnage principal et de l'idée qu'il se fait de sa propre fin. Heureusement, dans Un jukebox dans la tête, on ne sombre pas dans le mélodramatique ni dans l'apitoyement, encore moins dans un réalisme cru. Poulin nous réserve plusieurs moments drôles et tendres, plein d'humanité.
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La Tournée d'automne

J'aurai pu me dispenser d'une einième critique sur ce très beau livre de Jacques Poulin, que j'ai découvert grâce justement aux commentaires lus par hasard sur ce texte, par plusieurs "babéliens"....

Mais avec un titre pareil, difficile de contourner en cette belle saison automnale, aux couleurs flamboyantes et nostalgiques, cette histoire pleine de tendresse.



Comme le dit joliment Moan, c'est un livre "très doux"... car il raconte une belle histoire qui rassemble la destinée sympathique d'un homme vieillissant qui va faire avec passion sa dernière tournée de Bibliobus, faire à cette occasion une très belle rencontre en la personne de Marie, qui s'occupe d'un groupe d'artistes qui parcourt le pays...Marie et notre "biblioman" vont sympathiser, devenir complices, s'attacher l'un à l'autre... Le groupe d'artistes va louer un bus scolaire avec l'aide de notre ami... et le suivre, tout en donnant leurs spectacles au fil de la route, pour financer leur voyage.

Ce récit est plein de douceur, de poésie, les livres sont le moteur et le lien entre les êtres... avec de magnifiques descriptions de la nature.



Nous n'avons qu'une envie après la lecture de ces lignes: aller découvrir le Québec.... Lire de toute urgence "Paris est une fête" d'Hemingway que Jacques Poulin cite abondamment, sans parler de son admiration pour une écrivaine, Gabrielle Roy, dont j'ai fait la connaissance grâce à lui... et ensuite grâce à une camarade de Babelio, Pibook.



J'ai un amour tout particulier pour ces livres qui nous mènent à d'autres livres, comme une chaîne humaine ininterrompue. Pour tout cela et plus, ce livre est un moment très réconfortant et plein de chaleur, comme ces moments improvisés par notre "biblioman" avec son réseau de lecteurs qu'il retrouve au fil des étapes.



Il accueille dans son bibliobus avec une boisson chaude, un en-cas, des mots, une écoute bienveillante les uns ou les autres, en plus des "nourritures intellectuelles" qu'ils emporteront ensuite. Des bulles d'échanges et de liberté autour des livres...



Pour revenir à Hemingway, que Jacques Poulin affectionne tout particulièrement, il a mis une des ses citations en exergue de son roman

" Dieu soit remercié pour les livres. Tous les livres"



Seule infime remarque qui a provoqué une légère frustration en moi: l'auteur appelle notre protagoniste principal "Le chauffeur"....j'aurais préféré qu'il ait un prénom bien choisi !! tellement on s'attache à ce "passeur de livres, chaleureux, à l'écoute de la nature, de ses semblables et de ses autres amis permanents, les livres.



Notre "biblioman" retrouve l'un des responsables du réseau au fil de ses tournées, pilote d'un hydravion, qui fait à son tour le "passeur": " "C'est à moi de vous remercier: vous prolongez mon travail. Grâce à vous, mes livres se rendent dans des villages isolés et ils réchauffent le cœur des gens"...



Et cette fois, je termine ces impressions avec une remarque étonnée et heureuse, tout en ignorant si cela fait partie de la réalité ??? Est-ce important ? pas plus... mais l'idée est épatante. Ce bibliobus a une caverne d'Ali-Baba cachée: le "coffre aux manuscrits refusés"....



Et les lecteurs plus assidus, plus aventureux demandent à notre "biblioman" si ils peuvent lui emprunter un "manuscrit refusé"... Une deuxième vie pour des écrits qui n'ont pas trouvé "éditeur "...



Comme l'exprime avec les bons mots, l'amie de notre "biblioman" : "On se sent très bien, chez vous, dit Marie. C'est comme une petite maison. On est à l'abri, les livres nous protègent...en plus, on a une fenêtre qui donne sur le ciel" (p.126)
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La traduction est une histoire d'amour

Marine , crinière rousse et yeux verts, est rentrée à Québec. Elle a voyagé, beaucoup voyagé, terminé ses études, enfin elle est traductrice ... mais qui traduire?

De rencontre littéraire en rencontre littéraire son choix se porte sur Monsieur Waterman, un éditeur à Arles lui a offert son dernier livre.

de rencontre en rencontre , Marine croise le chemin de Monsieur Waterman. Nos deux solitaires vont à travers les mots, leur amour de la langue unir leurs deux solitudes et notre orpheline va commencer à revivre . Alors lorsque ils unissent leurs efforts pour venir en aide à une jeune fille qui a du abandonner un chaton noir ...



Une fois encore j'ai retrouvé avec un immense plaisir la plume de Jacques Poulin. Il m'a emmenée sur la Grosse-Ile, dans les rues de Québec, initiée à la faune et à la flore du Québec , fait découvrir les ouaouarons... et surtout présenté Marine et Monsieur Waterman, magique.







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Mon cheval pour un royaume

Mon cheval pour un royaume est le premier roman de Jacques Poulin, un auteur québécois que j’affectionne beaucoup et qui m’a rarement déçu. Évidemment, une œuvre écrite dans les balbutiements d’une carrière (dans ce cas-ci, 1967), peut difficilement se comparer avantageusement au produit d’un artiste établi et confortable. On peut toutefois y déceler des thèmes, un style qui feront le succès de la plume de cet auteur : c’est-à-dire une histoire courte, empreinte d’un certain lyrisme et qui mise sur les relaitons humaines. Le ton est un peu plus sombre et dramatique que ce à quoi nous a habitué Poulin par la suite mais le tout est traité avec délicatesse.



Le titre s’inspire librement de la fameuse phrase que Shakespeare a mise dans la bouche de Richard III. Seulement, dans l’historie de Poulin, c’est un certain Simon qui donnerait tout pour son cheval. Et pour ses proches ! Voyez-vous, il est un calechier qui fait découvrir la ville de Québec et les environs à ses clients et amis (et, indirectement, à ses lecteurs). Plus que jouer les guides touristiques, ce sage homme tient le rôle de Cupidon. C’est grâce à lui si le narrateur (un écrivain, déjà, mais pas encore Jack Waterman) parvient à se rapprocher de Nathalie. Mais l’amour… c’est compliqué l’amour. Toutefois, Mon cheval pour un royaume, ce n’est pas une intrigue amoureuse ou bien si peu. C’est un roman où des liens se tissent entre les individus : affection, amitié, amour, tendresse, solidarité, etc. Bon, l’auteur expérimente aussi un peu et il termine sur une note philosophique mais, dans l’ensemble, je me suis laissé porté par ses mots et son histoire.
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Les Yeux bleus de Mistassini

Un roman d’émotions, la passion pour les mots et le vieillissement.



Un amoureux des livres qui lutte contre la mémoire qui fuit, la « maladie d’Eisenhower » comme ils disent.



Une librairie où on va pour l’atmosphère autant que pour les bouquins, une boutique où les best-sellers sont relégués au second plan.



Un jeune homme fraichement sorti de l’université apprendra les métiers des livres avec sa sœur surnommée Mistassini, ou plus simplement Miss, à cause d’un voyage dans le nord du Québec.



Un voyage à Paris, sur les traces d’Hemingway.



Un court roman avec tout le plaisir d’une belle écriture…

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La Tournée d'automne

Un roman d’amour et de magnifiques paysages québécois.



Le Chauffeur d’un bibliobus parcourt chaque année les petits villages le long du fleuve Saint-Laurent. Une grande tournée partant de Québec vers la Côte-Nord en revenant par la Gaspésie rappelant de beaux souvenirs à ceux qui ont admiré ces panoramas grandioses et donnant peut-être le goût de les découvrir à ceux qui ne les connaissent pas.



Le Chauffeur est un être fatigué, un homme qui a peur de la vieillesse et qui jongle avec l’idée que ce soit sa dernière tournée. Sur la terrasse Dufferin, il croise Marie, une femme qui dirige un groupe de spectacle ambulant, avec une fanfare, une chanteuse, un équilibriste et même un chien savant. Comme le groupe veut découvrir le Québec, ils suivront l’itinéraire du bibliobus, multipliant les rencontres avec le Chauffeur.



Et au bord de l’eau se développera peu à peu un roman d’amour à l’ancienne où les sentiments évoluent pas à pas, des êtres rapprochés par l’amour des livres des chats et des affinités qui se transforment en profonds sentiments.



Le bibliobus est imaginaire, cet emploi n’existe pas, 


mais espérons que ces belles amours de l’automne de la vie peuvent être réelles…

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La traduction est une histoire d'amour



"D'un seul coup, j'étais transportée dans la vieille maison du langage, à mi-chemin entre la terre et le ciel. J'ai l'air de divaguer, mais il n'en est rien: je venais d'entrer dans un lieu, un domaine, un univers où j'étais à l'abri des malheurs de ce monde et où, monsieur Waterman et moi, malgré la différence d'âge, nous avions la possibilité de nous rejoindre." (p. 77)



Une très émouvante histoire entre un vieil écrivain, dont l'existence entière est vouée à l'écriture, et une très jeune femme, traductrice, et admiratrice de cet auteur dont elle rêve de traduire les textes. Ce qui se fera; Par cette entreprise intellectuelle, on voit se construire une complicité entre ces deux personnes d'âge et de caractère différents...

A travers ce goût , cette passion commune du travail sur les mots, se crée un apprivoisement étonnant et lumineux...



Alternent de très belles descriptions de la nature, des animaux, de vieux chevaux de course retraités auxquels notre traductrice lit des textes d'Isabelle Eberhardt....; Chevaux écartés de la vie active comme les humains, semblent savourer , eux aussi, la musique des mots !!...



Comme dans "Chat sauvage"...une enquête surgit, à partir d'un petit chat noir abandonné par une vieille femme, avec un bref mot ,énigmatique dans son collier... Notre écrivain et notre traductrice partiront à la recherche de cette femme , de son histoire, et tomberont sur une très jeune fille, malmenée par les circonstances de la vie... Je n'en dirai pas plus !!



Un très bon moment de lecture, pleine d'humanité et de bienveillance...qui réchauffe le coeur et la tête !!
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Chat sauvage

"Mon ancêtre le plus lointain est assis dans une cage de verre au musée du Louvre, dans la section des Antiquités égyptiennes, et les visiteurs tournent autour de lui, intrigués par l'étrange douceur qui éclaire son visage depuis quatre mille ans.

Tout le monde l'appelle le -Scribe accroupi-

Vêtu seulement d'un pagne, un papyrus en travers des genoux, il regarde son maître avec une patience infinie et se prépare à noter les paroles qui vont tomber de sa bouche.

Cette douceur, cette patience ont fait que je l'ai choisi pour modèle." (p. 9)



Voilà les toutes premières lignes de ce roman où le narrateur décrit de façon amusante son travail d'écrivain public...

Une lecture agréable entre le quotidien de cet écrivain public, attentif, riche de talents divers dont son goût pour la rédaction des lettres d'amour, qu'il agrémente de citations de grands auteurs...afin qu'elles aient plus d'impact sur leurs destinataires...



Une lecture agréable, avec la même petite musique : l'amour des mots, de la lecture et des chats, sans oublier des descriptions enchanteresses de la nature québécoise... je suis restée toutefois sur ma faim...!!



Notre écrivain public est intrigué par un vieillard, calèchier de profession, qui vient s'adresser à lui pour écrire à son épouse, qui est partie (on se saura ni le pourquoi, ni le comment); Ne revenant pas, il commence à le suivre, à tenter de le comprendre...du suspens mais pour une chute, qui ne pas semblé à la hauteur du suspens réel, entretenu tout le long du roman...



Notre écrivain public... entretient une relation amoureuse avec Kim, sorte de psychothérapeute, écoutant et soutenant ses patients, au moyen de méthodes différentes... Une sorte de "bonne fée" chaleureuse , et attentive. Une relation d'amour-tendresse où chacun a son appartement, et respecte l'indépendance de l'autre...jusqu'au moment où Kim héberge une très jeune fille, boulimique de livres, mais en plein désarroi de vie !!



Mon préféré reste "La Tournée d'automne", qui m'avait enchantée...Pour celui-ci, joli moment mais incomplet; une sorte de sensation d'inachevé, de frustration indéfinie !...



Je débute de cet auteur québécois, un autre roman, où nous retrouvons les mêmes thématiques....

: "La traduction est une histoire d'amour", qui m'accroche plus !!!

Mes impressions sur cette fiction devraient arriver très vite... En dépit de ma légère déception, j'aime les atmosphères et l'univers de Jacques Poulin, découvert sur Babelio, grâce à une camarade québécoise , Pibook... Ce dont je lui suis très reconnaissante...









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Volkswagen Blues

Une échappée dans le quartier du jardin du Luxembourg pour aller découvrir la Librairie du Québec… J’en ai profité pour me choisir plusieurs textes, un de Gabrielle Roy… un autre d’un de mes auteurs québécois préférés, Jacques Poulin, qui m’avait enthousiasmée avec sa « Tournée d’automne »…



J’avais noté ce titre depuis un long moment. Un road movie, qui nous fait rencontrer un homme en partance pour rechercher son jeune frère qu’il n’a pas revu depuis plus de 15 ans, ce dernier lui ayant écrit une carte auquel il n’avait jamais répondu , accaparé qu’il était, par la rédaction d’un nouveau livre.



Au fil des années et du silence de ce frère, il ressent une culpabilité croissante. Il prépare une vieille camionnette décide de traverser le pays, et de partir à la recherche de ce frère… « La grande sauterelle « Une jeune métisse se retrouve sur son chemin, à ce moment-là… ils partent ensemble. Lui, écrivain, elle , boulimique de voyages et surtout de livres, de musées , d’Histoire… Ils font un duo pas banal… s’aident à vivre tous les deux, se complètent… et comme dans toutes les fictions… il y a l’incontournable compagnon silencieux : Le Chat !!!



Avec cette enquête pour retrouver le frangin du narrateur… on traverse à la fois l’Amérique du Nord… entre descriptions des paysages, des curiosités du pays, l'histoire des massacres entre les indiens et les " visages pâles"...il y a aussi les lectures pour prolonger et étayer leurs recherches… Nous revisitons ainsi l’Histoire américaine, ainsi que celle des pionniers et celle des indiens !...



Jacques Poulin, à travers son personnage masculin, écrivain, nous parle , comme chaque fois, des mots, du travail de romancier, etc.



“C'était la question classique et il n'avait jamais réussi à trouver une réponse satisfaisante. Combien y avait-il de sortes de romans ? Dans quelle catégorie fallait-il mettre les siens ? Pour répondre à ces questions , il aurait d'abord fallu qu'il fût en mesure de dire quel était le sujet principal de ses romans... Or, il en était incapable pour la simple raison que l'écriture était pour lui non pas un moyen d'expression ou de communication , mais plutôt une forme d'exploration. Chacun de ses romans avait été écrit de la façon suivante : dans un certain décor, il avait mis deux personnages en présence l'un de l'autre et il les avait regardés vivre en intervenant le moins possible. (p. 99 /Actes Sud- Babel, 2020)”



Road-movie sympathique, qui,toutefois m’a beaucoup moins “accrochée” que celui de “La Tournée d’automne »… même si par ce voyage quasi initiatique… à la recherche du frère du narrateur… nous apprenons une foule de choses sur l’histoire de l’Amérique du Nord, et des territoires traversés, cela a fini par me paraître assez répétitif !…



Peut-être pas la disponibilité d’esprit nécessaire , cette fois…J’en suis assez « tristounette » !...Cet auteur étant dans mon petit « Panthéon personnel » et je ne désire pas l'en déloger... !!!



Je me suis rendue compte, d’autant plus , avec mes relectures récentes, que nos appréciations des textes peuvent varier très sensiblement au vu de notre état d’esprit, ou humeur du moment. C’est pour cela que le mot « critique » m’a toujours paru trop « prétentieux »… Nos « jugements » vis-à-vis de nos lectures restent des plus subjectifs, et aléatoires… au vu des circonstances dans lesquelles nous les découvrons, les abordons… Rien n’est figé en Littérature et en tant que lecteur, et c’est un de ses bonheurs qu’elle nous offre…

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Le coeur de la baleine bleue

Noël est un tout récent transplanté cardiaque : le coeur d'une jeune fille de quinze ans, victime d'un accident de moto. Il se questionne et questionne tous ceux qui l'entourent : comment reprendre pied dans sa vie, va-t-il survivre ? La crainte du rejet l'habite, ce rejet qui ne serait selon lui qu'un reflux vers ...

Est-ce qu'en lui accordant cette greffe, il lui a juste été légué un muscle vital ou alors est-ce le refuge des émotions et des sentiments qui lui a été transmis ?



"On ne voit bien qu'avec le coeur" : cela nous le savons tous déjà, depuis...



Peu importe, finalement, mais il est un fait que l'univers de Noël se modifie, change, s'élargit, rétrécit, avance, recule, il ne sait plus, si ce n'est que tout se métamorphose dans ses perceptions.





Et voici que dans le récit, se tissent deux histoires en regard l'une de l'autre : l'une d'un amour qui s'effiloche, se défait et disparait ancré dans la réalité de l'incertitude de la convalescence, l'autre d'un partage de sensations dans la lignée des visions de l'enfance laissant la porte grande ouverte à la perception imaginaire des événements et du quotidien (même ses pas dans le Vieux Québec l'emmènent dans des rues qu'il ne connaissait pas) avec une jeune fille androgyne, fantasque, qui se passionne pour les oiseaux alors que Noël est un proche des chats qu'il regarde avec vénération.



"Partir pour le pôle intérieur de soi-même"



Tout comme André Breton, qui le guide dans le moment présent en voulant définir avec des mots ses sensations, dans l'univers de Noël se croisent Hemingway, Bachelard, Bosco, Aragon, Léo Ferré, les échanges autant épistolaires que de tendresse de Théo pour son frère Vincent, à travers eux, les accords de la chaleur humaine et ceux d'une douceur toujours désirée...



Et si Noël possédait en lui, le germe de l'âme de sa donatrice ? La greffe ne ferait finalement que lui permettre d'approcher les rivages d'une autre sensibilité qui bien que lui semblant nouvelle, n'aurait jamais cessé d'être une partie de lui-même ?





Et finalement qu'est ce que la vie si ce n'est la recherche du prolongement de la douceur de l'enfance, qu'est-ce que le reflux si ce n'est un retour vers ce lieu, et qu'est ce que le pôle intérieur si ce n'est l'image de cette enfance que tout être garde dans son coeur ? Et que dire de ceux qui ne grandissent jamais qui ne quittent jamais réellement les terres de l'enfance ? Comme Noël ?

Et cette douceur que l'on est sensé perdre en quittant l'enfance n'est -elle pas celle que l'on retrouve à l'autre bout de la vie et qui nous enveloppe désormais pour refluer ?







Ce livre est un condensé de l'univers de Jacques Poulin , celui-là même d'univers, qu'on ne voudrait jamais quitter .







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Le vieux chagrin

Un écrivain se retire dans la maison de son enfance sur les rives du Saint-Laurent, Vieux Chagrin.

Une femme, entraperçue sur un voilier amarré à proximité, lui servira d’inspiratrice pour son roman. Cette femme est-elle rêve ou réalité ?



L’écriture est agréable. Les personnages et les situations sont originaux.

Et pourtant, c’est un livre dont je ne saurais dire en le refermant, si j’ai aimé ou pas.

Me reste juste un petit sentiment de douceur.

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La Tournée d'automne

Un petit tour en bibliobus au Québec ça vous dit?

Eh bien c'est ce que nous propose Jacques Poulin avec son personnage principal qui fait sa dernière tournée en offrant des livres aux gens des communes québécoises.

C'est en faisant la rencontre de Marie et sa fanfare d'artistes, prête à repartir vers la France, qu ils vont pouvoir se découvrir au fil de la lecture et s'aimer.

Tout est décrit avec délicatesse, c'est tout à fait sobre et je dirais même qu'il y a trop de retenue pour les personnages. Ceci me fait donc dire qu'il m'a manqué quelque chose pour me faire vibrer avec les phrases du récit. Je n'ai pas eu l'impression que l'histoire démarrait vraiment mais cela dit, on a tout de même envie d'aller visiter les petits villages typiques du Quebec.

Un moment agréable mais trop simple à mon goût par manque de dynamisme.

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Les Yeux bleus de Mistassini

Au sortir du Vieux-Québec, le regard happé par la vitrine d'un libraire, le jeune Jimmy pousse la porte et entend le murmure des recueils de poésie disséminés ça et là, sans obéir à un quelconque ordre de rangement. L'intérieur de la librairie invite à y paresser, à se réchauffer tout près d'un petit poêle à bois. Jimmy la trouve déconcertante « Parce qu'il n'aimait pas les best-sellers, monsieur Waterman les juchait sur les rayons les plus élevés, à la place des invendus, que la profession appelle des rossignols, et par contre il disposait ceux-ci bien en vue sur le comptoir. »

Déconcertante mais tellement attirante ! Les flammes réconfortantes invitent une foule bigarrée, des auteurs inconnus viennent glisser leurs manuscrits directement sur les étagères et les sans-le-sou peuvent tranquillement y voler quelques titres.

Mais Jack Waterman est un libraire et écrivain qui perd la mémoire.



Ce petit livre nous offre le plaisir de s'émerveiller de la vie en dehors des sentiers battus.

C'est une lecture qui réchauffe malgré le sujet douloureux de la mémoire qui s'octroie certains évènements ou écrits et qui en oublie d'autres. Peu importe le nom qu'on lui donne… La mémoire de Jack réinvente Gabrielle, donne des accès de paranoïa et s'absente de plus en plus souvent.

Dans des petits faits quotidiens anecdotiques se profile une émouvante transmission du métier de libraire, comme le conçoit Jack, mais surtout du métier d'écrivain prônant la sobriété d'écriture et l'amour de la vie.



Une perte pour l'un donnera l'influence nécessaire dans la vie d'un autre pour assurer une continuité dans le bonheur d'écrire.



Cette transmission se fera avant tout dans la chaleur humaine et à travers des lectures innocemment suggérées. En suivant Jimmy, elle nous fera vagabonder jusqu'à Paris, sur les traces d'Hemingway, à la recherche d'images pour nourrir son imagination future. Avec un léger humour très discret, ce jeune homme tentera de suivre les préceptes stoïciens d'Épictète et d'oublier son côté « petite crapule ».

C'est un livre où la tendresse enveloppe : celle qui se diffuse vers le désarroi de Jack mais aussi celle plus déconcertante entre Jimmy et sa soeur Mistassini.

Cette librairie est un antre abritant toute cette tendresse et le chat Charabia, aux miaulements très variés, ne s'y est pas trompé.



Merci, amie babelionaute qui se reconnaîtra, de m'avoir ouvert la porte vers l'univers de Jacques Poulin. J'ai aimé tout le côté sobre, feutré, tendre et pur de son écriture.

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Volkswagen Blues

C'est le premier roman de Jacques Poulin, auteur canadien, que j'ai lu. Même si j'ai préféré ensuite "La tournée d'automne", j'ai beaucoup aimé ce road-movie.



Il va conduire, Jack, romancier, avec sa co-équipière de hasard, la Grande Sauterelle, une jeune métisse moitié blanche, moitié indienne, sur la piste des pionniers jusqu'à San Francisco , à la recherche de Théo, son frère.



Le lien délicat qui unit peu à peu les deux personnages principaux m'a plu, de même que les belles légendes indiennes qui ponctuent leurs déplacements. Et le petit chat noir qui les accompagne est comme le symbole de leur affection partagée, de leur liberté, de leur indépendance.



Chacun d'eux aura fait une expérience unique, durant cette été de voyage et de découvertes,chacun tracera sa route, et comme le dit à la fin la Grande Sauterelle: " Je me sens parfois comme une feuille sur un torrent. Elle peut tournoyer, tourbillonner et se retourner,mais elle va toujours vers l'avant."



Une bien captivante échappée hors des sentiers battus...
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