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Critiques de James A. McLaughlin (123)
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Dans la gueule de l'ours

Un flop ! Un gros flop ! Pour moi ce livre n’est pas un thriller… Vous commencez à me connaitre, vous savez que pour moi thriller est égal à sang sur les murs et cœur qui palpite…



J’ai eu beaucoup de peine à entrer dans l’histoire. Le prologue semblait promettre de l’action : Rice, pendant sa première nuit en prison, se fait attaquer par deux hommes. Mais, dès ce prologue refermé, lorsque l’on attaque le premier chapitre, on est au fin fond de nulle part. Et autant je comprends que Rice essaye de se faire oublier, autant je n’ai pas eu, en ces temps de confinement, d’affinités avec cet homme enfermé dehors, si je peux le dire ainsi… Ensuite, l’intrigue suit peut-être le rythme de la vie dans ces grands espaces… moi, j’ai observé tout cela depuis le bord du chemin !



Dommage car il y avait malgré tout des éléments positifs pour captiver le lecteur. L’idée d’un « éco-roman », ou d’un « éco-thriller », dans l’absolu, c’est une belle idée. Les – longues ! – descriptions de paysages auraient pu être des bouffées d’oxygène, et le fait de s’appuyer sur une intrigue « environnementale » aurait pu donner un livre très actuel, mais je n’ai pas réussi à adhérer.



En revanche, je salue le talent d’écrivain de l’auteur : pour un premier roman, la plume, agréable, est très maîtrisée.



Depuis le début de mes lectures pour le Grand Prix des Lectrices Elle, je dois dire que la catégorie polar/thriller est – selon moi – plutôt décevante… Je n’ai encore eu aucun coup de cœur ! J’espérais que ce serait celui-ci… mais non, il me faudra attendre encore.



Et vous, avez-vous lu ce livre ?
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Dans la gueule de l'ours

Premier roman de James A.McLaughlin, Dans la gueule de l'ours narre les mésaventures de Rice Moore, qui pense avoir échappé au cartel mexicain en obtenant un travail de garde-chasse dans un coin perdu des Appalaches. Le lecteur saisit cependant très vite que Rice est tombé de Charybde en Scylla, et que la découverte de carcasses d'ours privées de leur vésicule biliaire et de leurs pattes très prisées par certains milieux coréens, n'est que le premier des nombreux nuages qui vont déployer une ombre menaçante sur l'avenir du héros.



Ecoeuré par sa macabre découverte, ce dernier se lance sur les traces des braconniers d'ours, et va devoir affronter la « faune » locale, un improbable assortiment de bikers tout droit sortis de « Sons of Anarchy », d'anciens militaires, et d'authentiques chasseurs dont le seul point commun est de considérer qu'il est absurde de leur interdire de chasser sur les terres où ils sont nés. Rice apprend aussi que Sara, la femme qu'il a remplacée au pied levé, a été sauvagement attaquée puis violée. Il comprend alors que son aptitude peu commune à la violence est sans doute la principale raison de son embauche. Tandis qu'il s'enfonce dans les méandres de sa traque des chasseurs d'ours, l'auteur revient par le biais de courts flash back sur son passé trouble à la frontière mexicaine. Les événements tragiques auxquels il a été mêlé justifient sa fuite au coeur des Appalaches ainsi que sa peur permanente d'être retrouvé par un sicario qui confine à la paranoïa.



Si l'astucieux développement de l'intrigue reste relativement classique, l'omniprésence et la poésie d'une nature incroyablement sauvage font entrer le livre dans une autre dimension, d'une beauté aussi étrange qu'onirique, frôlant le fantastique. Au delà de son désir de venger Sara et de retrouver les braconniers d'ours, Rice est inéluctablement attiré par la forêt primaire qui se niche au creux de la réserve. Le coeur sauvage qui bat au sein des ténèbres agit sur lui comme un aimant, et va progressivement le happer vers une destination inconnue où notre monde rationnel laisse la place à la magnificence brute et dangereuse d'une nature indomptée.



La stupéfiante résilience du héros et le questionnement existentiel du rapport à l'animalité font du roman de James A. Mc Laughlin un ouvrage aussi remarquable qu'original, un de ces trop rares livres qui vous poursuit tel un fauve blessé bien après avoir été sagement rangé dans un recoin obscur de votre bibliothèque.
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Les Aigles de Panther Gap

Bowman et Summer, frère et sœur, ont été élevés à la dure par leur père, dans un coin paumé, plus perdu que le pire trou du cul de l’Amérique. Une sorte de ranch déguisé en forteresse (ou le contraire : une forteresse déguisée en ranch).



Élevant des aigles et parcourant la nature, les deux gosses sont totalement adaptés dans un biotope naturel, mais n’ont jamais vu la ville.



Leur père semble craindre un danger, mais comme il ne parle pas beaucoup et cache tout, ses enfants ne sauront rien ou pas grand-chose et 20 ans plus tard, il semble que le secret est en train de leur péter à la gueule.



Le précédent roman de l’auteur, "Dans la gueule de l’ours", m’avait emballé et il avait terminé en coup de cœur. Voilà pourquoi j’étais impatiente de lire son second ouvrage (il m’a fallu du temps pour le trouver en seconde main) et finalement, il est plusieurs crans en dessous du précédent.



Pourtant, au départ, tout avait bien commencé. N’ayant pas vraiment relu le résumé, je ne savais pas où j’allais aller et je m’en fichais un peu, tant le récit qui avait des airs de nature writing, me plaisait bien.



La tension montait déjà, les récits étaient alternés entre ce qui arrivait à Bowman, revenant du Costa Rica, et celui de Summer, au ranch, sans oublier celui de touristes dormant dans un coin perdu et à qui il va arriver des grosses emmerdes.



Puis, j’ai ressenti une lassitude : l’alternance des chapitres étaient une bonne idée, mais cela m’a donné l’impression que l’auteur ajoutait trop de choses pour retarder le final, qu’il ajoutait trop de rebondissements, trop de rocambolesque, afin d’augmenter la taille de son histoire et finalement, j’ai trouvé que cela alourdissait le récit, le rendant aussi pesant que marche dans de la mélasse.



Trop c’est toujours trop, trop est l’ennemi du mieux. C’est bien d’être ambitieux, mais l’auteur a voulu englober trop de faits dans son histoire : cartels de drogues, héritage, passé trouble, secrets de famille, nature, animaux, violences,…



L’affaire secondaire, celle avec le cartel, aurait pu être évitée, elle n’apporte rien, si ce n’est des pages de plus et je me suis perdue à ce moment-là, sans jamais arriver à revenir totalement dans le récit.



Malgré tout, le début était très bien, je ne peux donc pas parler de lecture foirée totalement, mais elle n’était pas à la hauteur de mes attentes, surtout après un aussi bon premier roman…



À noter que la majorité des lecteurs/lectrices sur Babelio ont des avis plus enthousiastes que moi.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Dans la gueule de l'ours

Rice fuit des narcotrafiquants qui veulent le tuer.

Lorsqu'un poste de garde-forestier se libère dans une réserve des Appalaches (Virginie), il profite de l'aubaine pour s'y mettre au vert et à l'abri.

Mais son travail s'avère plus compliqué qu'envisagé lorsqu'il constate que des braconniers s'en prennent aux ours de la réserve qui lui est confiée. Il pourrait fermer les yeux et laisser faire, mais ce n'est pas son style : il est à la fois amoureux de la nature et plutôt téméraire…



Ce polar est palpitant et les descriptions de la nature et des rapports que Rice entretient avec elle ajoutent au plaisir de la lecture. Quelques scènes d'action ou de baston m'ont semblé superflues, mais n'ont pas trop gâché la très bonne impression d'ensemble laissée par ce roman.

Par plusieurs aspects il m'a rappelé l'excellent « La face cachée de la lune » de Martin Suter que j'avais aussi beaucoup apprécié.



Un grand merci à Babelio et à J'ai Lu pour cette Masse Critique.
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Dans la gueule de l'ours

Rice Moore est biologiste, il s’est fait autrefois entraîner dans un trafic de stupéfiants par sa petite amie, ce qui lui a valu un séjour en prison. Il en est sorti, mais un gang mexicain ne l’a pas oublié et veut le tuer, aussi a-t’il quitté l’Arizona pour la Virginie où il est devenu gardien et scientifique d’une réserve privée. Il vit de manière quasi autarcique sans contact avec les habitants qui n’ont jamais accepté que la réserve ait été privatisée un siècle auparavant, amputant leur territoire de chasse. Il aime particulièrement vivre en pleine nature. Un jour un ramasseur de champignons vient l’avertir qu’une ourse a été tuée. Il lui montre le cadavre mutilé auquel il manque les pattes et la vésicule biliaire. Rice avise sa patronne qui le met en garde, elle lui révèle que la responsable précédente a été kidnappée et violée par des hommes masqués. Loin d’être effrayé, Rice se met en quête des braconniers et des violeurs.



Ce magnifique roman oscille entre thriller et Nature writing, il est vraiment bluffant, et pour un premier roman, c’est un coup de maître. . Rice est un personnage très complexe et intéressant. Il est devenu trafiquant de drogue surtout pour protéger son amie, il a une ligne éthique stricte et l’a payé cher. De même il est prêt à tout pour protéger les ours et punir les violeurs de Sarah. La fin est éblouissante, tout comme les passages où Rice revêt sa tenue de camouflage pour traquer les braconniers. Il se fond complètement dans la forêt. Malgré son engagement moral, c’est un homme violent qui n’hésite pas à employer les grands moyens pour protéger la réserve ou lui-même.



La thématique de l’écologie est très importante et on voit bien qu’elle est très mal reçue chez les montagnards qui refusent que la société évolue. Ils ont un côté pionnier borné et on mesure tout le chemin qu’il reste à parcourir pour qu’ils prennent conscience de la nécessité de protéger la nature. L’Amérique traditionnelle s’oppose violemment aux changements. La thématique du trafic d’animaux sauvages est rarement traitée dans les polars, ce qui en fait une perle rare.



C’est aussi un magnifique roman d’ambiance qui nous immerge complètement dans cet environnement sauvage préservé habité par une flore et une faune omniprésentes. La version audio, lue par Guillaume Orsat est particulièrement réussie et m’a fait vibrer avec Rice et Sarah. J’ai été vraiment transportée dans cette montagne préservée. Je le recommande chaleureusement.



#Danslagueuledelours #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar.com/
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Dans la gueule de l'ours

Une des premières choses qui m’attire vers un livre, c’est sa couverture, ce que mes yeux voient en premier, ensuite, vient le titre, la seconde chose sur laquelle mes yeux de biche se posent.



Puis j’en viens au résumé afin de savoir de quoi parle le roman qui a attiré ainsi mes yeux.



Ce roman m’aurait plus attiré pour sa couverture assez moche, la curiosité m’aurait sans doute fait retourner le livre et le résumé aurait pu me décider à l’acheter.



Ce qui a été le déclencheur, ce fut les bonnes critiques que j’ai lu à plusieurs endroits et j’ai osé l’acheter, malgré la couverture pas super.



Comme quoi, une couverture moche peut cacher un texte et une histoire magnifique, un récit qui vous emporte ailleurs, qui vous fait sentir Homme des bois, l’odeur puante en moins, heureusement pour les lecteurs.



Lorsque l’on reste toujours dans le même genre littéraire, on a tendance à voir toujours la même chose passer en boucle, mais ici, l’auteur s’est cassé le cul pour nous proposer autre chose, tout autre chose ! Un éco-thriller qui prend son temps pour se développer, sans jamais devenir endormant.



Les vésicules des ours sont recherchées par les trafiquants, les pattes des ours aussi, apparemment pour mettre dans de la soupe en Asie (perso, moi je fous un cube de bouillon dans mes soupes et c’est bon).



Un bien rare et recherché par des superstitieux est cher et donc, les braconniers de tous poils s’en donnent à cœur joie pour dézinguer des ours, n’hésitant pas à pénétrer dans la réserve privée de Turk Mountain où Rice Moore a trouvé un emploi de gardien et où il doit faire face à ces bas de plafonds, sorte de red-neck racistes, phallocrates, surarmés, qui castagne les plus petits, bref, le genre de types qui ont dû apprécier la prise du Capitole…



Ne lisez pas ce roman en espérant avoir du trépidant, des courses poursuites partout, comme je vous l’ai dit, l’auteur prend le temps de planter son décor, ses personnages, ses ambiances particulières…



Il y a comme une forme de poésie dans son écriture et je me suis laissée bercer par son récit, par Rice Moore, un homme au passé sombre, qui a fait de la prison et qui a un gars du cartel qui aimerait lui faire la peau.



Cruel dilemme pour Rice qui sait que s’il s’expose trop, des alarmes vont retenir chez les taupes du cartel et les mettre sur sa piste.



Un éco-thriller qui bouscule les codes habituels des thrillers, qui les casse. Un récit profond, beau, poétique, une ode à la Nature, aux animaux et une dénonciation d’un trafic dont nous entendons peu parler et qui a entraîné la disparition des ours en Chine et qui est en train de liquider les ours en Amérique depuis 20 ans.



Un récit lent mais passionnant, captivant, porté par des personnages attachants, sauf en ce qui concerne les bas-de-plafond, mais bon, ils ont une excuse, ils n’ont pas de cerveau…



Un magnifique roman !


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Dans la gueule de l'ours

Rice Moore a débarqué dans les Appalaches suite à une peine de prison au Mexique. Il s'installe dans un chalet d'une réserve naturelle en tant que gardien et avant tout pour échapper à des narcos à ses trousses. Là au milieu de la forêt il se sent à l'abri jusqu'à ce qu'il découvre des ours dépecés pour un obscur trafic international de vésicules et de bile d'ours à destination surtout de la Chine. Il commence donc à enquêter et à épier les chasseurs jusqu'à parfois en perdre la tête.



Cette lecture a été assez longue je dois dire. Le suspense est absent ou si peu. Je m'attendais vraiment à un thriller écologique et à un message de protection de la nature et des ours ici, il n'en est rien. J'ai l'impression que l'utilisation des ours dans ces lignes est un prétexte au reste et aurait pu être remplacé par autre chose. Je ne ressens pas l'amour de l'auteur pour les animaux non humains et le reste de la nature. C'est dommage, donc lecture mitigée.
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Dans la gueule de l'ours

Dans les Appalaches, Rice Moore a trouvé le job idéal pour tout misanthrope qui se respecte : il travaille seul comme gardien dans la réserve naturelle de Turk Mountain au cœur d'une forêt majestueuse, peuplée d'ours et autres bêtes sauvages. On pourrait croire qu'il a eu envie de se couper de ses semblables en s'isolant autant de la civilisation, et on n'aurait pas complètement tort...

Lors d'une de ses tournées, il tombe sur une carcasse d'ours mutilé et découvre rapidement que le trafics d'organes d'ours est un sport plutôt apprécié dans la région. Bien décidé à protéger ces bêtes et à remettre un peu d'ordre dans le braconnage qui a lieu impunément sur la réserve, Moore ne tarde pas à susciter l'hostilité des trafiquants, à attirer l'attention des autorités, et de ceux dont il se cachait désespérément.

JamesMcLaughlin nous livre là un premier roman tendu, très réussi, aussi intelligent qu'addictif, entre thriller et nature writing. J'ai apprécié le rythme palpitant de ce récit très bien restitué par la lecture de Guillaume Orsat, qui s'intensifie dans les dernières chapitres pleins de suspense. Mais ce que j'ai trouvé vraiment brillant, c'est la façon absolument habitée, voire hallucinée dont McLaughlin restitue les sorties en pleine nature de Rice, en mode commandos anti-braconniers dans sa tenue de camouflage ghillie. Dans ces pages puissantes, le personnage se fond dans la forêt, jusqu’à sombrer dans une forme de transe et retrouver la part d'animalité et de brutalité, qui sommeille peut-être encore en nous tous.

Une atmosphère aboutie pour un thriller efficace qui parvient à nous faire réagir sur la complexité de notre rapport au bien et au mal, et la préservation des milieux naturels. Une écoute qu'on ne peut pas lâcher!

#netgalleyfrance
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Dans la gueule de l'ours

Merci beaucoup communauté Babelio d’avoir gérer mes attentes sur ce livre. Avec tous les prix gagnés j’aurais pu m’attendre à un chef d’œuvre. Par contre avec une note de 3,58 je m’attendais à une lecture agréable. Et ce fût le cas.



Le roman est très bon. C’est bien écrit et on peut vraiment ressentir la nature et le lien avec elle. Je n’ai pas trouvé qu’il y avait des longueurs. Le rythme est soutenu. Les personnages sont aussi soutenus. J’ai apprécié le fait que l’auteur respecte l’aspect endurci des protagonistes, sans jamais vouloir y inclure des émotions à l’eau de rose.



Un bon suspense, je lirai probablement encore cet auteur avec ses prochains titres.
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Dans la gueule de l'ours

Extraordinaire découverte que ce premier roman

Après avoir trahi un puissant cartel de drogues mexicain, Rice Moore se réfugie dans une réserve des Appalaches en Virginie et devient garde forestier. Découvrant plusieurs carcasses d'ours, il s'allie à Sara Birkeland, une scientifique qui occupait le poste avant lui. Ils imaginent un plan pour piéger les braconniers mais le passé de Rice risque d'être découvert.

Dans la gueule de l'ours a reçu également le Prix Edgar Allan Poe 2019 du meilleur premier roman et le Grand prix de littérature policière 2020 (roman étranger) et bien je ne suis pas étonner tellement ce titre a été un choc pour moi, un énorme coup de coeur. Et dire que ce premier roman noir policier est paru en janvier 2020 et que je l'ai découvert presque un an après. Il va vraiment falloir que je vienne vous en dire un peu plus bientôt pour vous donner envie de le découvrir car ce bouquin est un tuerie et surtout ne passer pas à coté !



Et si vous voulez avoir un avis complet cliquez sur le lien ci-dessous




Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Dans la gueule de l'ours

« Il n’aurait pas dit qu’il se sentait désormais en sécurité, mais dans la réserve, il s’était découvert capable d’envisager un avenir personnel qui ne se limitait pas à quelques jours ou à une ou deux semaines de vie, et cette perspective avait fait toute la différence du monde. »

En s’engageant comme gardien de la réserve de Turk Mountain en Virginie, Rice espère laisser son passé trouble derrière lui. Il y effectue l’entretien des bâtiments de la vallée et certaines recherches environnementales. Mais quand des braconniers téméraires franchissent son territoire dans une chasse aux ours, dont les testicules et les pattes sont prisés par les Chinois et les Coréens, Rice s’ingénie alors à une traque sans pitié, au risque d’alerter les autorités et ceux qu’il espère fuir. Au contact de la forêt protégée, de sa végétation et de la faune animale qui l’habite, Rice se transforme peu à peu en un guerrier redoutable, affûté et puissant.

Une atmosphère à la fois zen et anxiogène plane sur ce premier roman de James A. McLaughlin. L’intrigue évolue à pas de loups, portée par des personnages bien campés et par une prose axée sur les descriptions de la nature grandiose. Un polar hors norme comme je les aime!

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Dans la gueule de l'ours

J'aurais presque envie de dire que l'intrigue "policière" passe au second plan dans ce roman que j'ai pourtant dévoré. Le personnage principal est un biologiste qui a mal tourné. Il fuit son passé - et les hommes qui veulent sa tête - en s'installant seul au beau milieu d'une réserve naturelle qu'il doit surveiller. Autant dire qu'il ne reçoit pas un bon accueil chez les gens du coin qui sont tous chasseurs et voient d'un mauvais œil cette réserve barricadée où le gibier est inaccessible. Quand il découvre le cadavre d'un ours dans la réserve, il ne pourra compter que sur lui-même car il préfère éviter de contacter la police. Il décide de passer ses nuits en forêts pour prendre les coupables sur le fait. S'ensuit une traque complètement hallucinée, on flotte entre rêve et réalité, difficile de dire si le héro voit réellement les choses ou s'il a des hallucinations. Personnellement, j'ai adoré cette partie du livre qui nous plonge dans la magie ancestrale des forêts, le chamanisme et le totémisme, ou l'homme se métamorphose pour ne faire qu'un avec la nature. Bref, une belle lecture.
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Dans la gueule de l'ours

Rice prend très à cœur son métier de garde-forestier dans une réserve privée des Appalaches. Un jour, un vagabond lui montre la dépouille d’une ourse dépecée à qui il manque la vésicule. Un coup des braconniers, sans aucun doute ! Etant donné son passé trouble, il décide de ne pas prévenir les autorités et de traquer lui-même ces individus. Mais ces derniers ne sont pas réputés pour leur amabilité et vont lui donner du fil à retordre.

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Dans la gueule de l’ours est un thriller d’ambiance, où la nature occupe une place importante. L’auteur prend son temps pour poser le décor et nous présenter son protagoniste principal. Un choix qui peut décourager mais qui, pour ma part, m’a permis de m’immerger pleinement dans l‘histoire.

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Dès le départ, l’auteur nous livre les grandes lignes de l’histoire de Rice, la raison qui l’a mené ici, dans cet endroit où il vit éloigné des Hommes, mais surtout du cartel de drogue mexicain qu’il a mis très en colère. J’ai immédiatement aimé ce personnage, la façon dont il appréhende son travail, son implication, sa solitude. Il fait preuve d’une immense volonté pour arriver à ses fins, jusqu’à même communier totalement avec son environnement, au détriment parfois de sa raison. Je l’ai vu comme un être profondément humain, même si ses actes sont quelquefois discutables.

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Par opposition, certains autochtones sont présentés comme des personnes assez peu fréquentables, en particulier les chasseurs qui dérivent dans le braconnage. L’horreur de leurs actions, leur mépris envers ces animaux qu’ils mutilent, m’ont hérissé le poil. La rivalité qui oppose ces deux camps, l’un marchandant les espèces, l’autre s’échinant à les préserver, crée une tension oppressante. Une tension renforcée par l’ombre de la violente agression subie par Sara, la précédente garde-forestière.

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Dans ce roman, j’ai particulièrement apprécié les passages abordant la nature, le comportement des abeilles par exemple, ou encore celui de l’Homme face à cette majesté. La scène où Rice fusionne avec la forêt, camouflé en tenue ghillie, m’a passionnée. J’ai ressenti comme une légère accélération du rythme, alors que le personnage se fond dans le décor, maîtrisant sa respiration. Des scènes impressionnantes, où se confondent hallucinations et réalité, amenant une perte des repères pour le protagoniste et semant une confusion habile dans l’esprit du lecteur.

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Avec ce roman, James A. McLaughlin nous offre une intrigue bien menée et immersive, qui plaira peut-être davantage aux amateurs de romans Nature Writing qu’aux amateurs de thrillers purs.

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Mon avis sur le version audio Audiolib, lue par Guillaume Orsat

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J’ai été totalement conquise par l’interprétation de Guillaume Orsat, qui a grandement contribué à m’immerger dans le roman. J’ai adoré cette écoute, la manière dont le narrateur s’imprègne de tous les personnages, notamment le shérif Walker. Sa voix m’a transportée, peut-être même davantage que l’histoire en elle-même. Je recommande !

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Ma chronique est sur le blog.

Caroline - Le murmure des âmes livres

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Dans la gueule de l'ours

Criminel en cavale, Rice Moore se refugie dans les Appalaches en acceptant un emploi de garde forestier dans une réserve naturelle. Là commence pour lui une nouvelle vie, où il peut panser ses blessures et recommencer à vivre loin de son passé de criminel. II vit seul dans un chalet et veille désormais sur quelques milliers d’hectares de nature sauvage. Mais la découverte de carcasses d’ours abattus, affreusement mutilées, les pattes coupées, la vésicule biliaire prélevée vient bouleverser son quotidien. Qui en est l’auteur ? Le cartel mexicain auquel il essaie d’échapper et qui l’aurait retrouvé ? Un réseau de trafic illégal d’animaux sauvages et de leurs organes ?



Résolu à protéger son territoire sans aide extérieure, Rice Morton décide de mener l’enquête et de découvrir les auteurs de ces massacres, hommes violents et sans scrupules. Le moment que j’ai préféré est celui où il revêt un costume de ghillie, sorte de vêtement de camouflage, afin de se fondre dans la nature et traquer les braconniers d’ours. L’homme devient animal, la violence qu’il pensait avoir mis derrière lui refait surface.

J’ai beaucoup aimé Rice, personnalité complexe et attachante, pleine de contradictions. Les chapitres alternant le présent et le passé permettent de découvrir ce personnage petit à petit, dévoilant un sens moral et écologique et un besoin de rédemption.



La qualité d’écriture de l’auteur nous transporte dans ses forêts. Chaque page est parsemée de descriptions sur l’environnement, l’atmosphère, les animaux qui peuplent la réserve. Le rythme est un peu lent au début du roman pour mieux asseoir l’intrigue. Puis le rythme s’accélère à partir du milieu du roman. La fin est prenante et ne déçoit pas.



L'intrigue captivante traite d’un sujet méconnu qui est le commerce illégal d’animaux sauvages et de leurs organes. Pourtant ce trafic se hisse au quatrième rang mondial du marché noir, derrière les stupéfiants, la contrefaçon et la traite d’êtres humains. Les ours asiatiques ont quasiment disparu, en raison de l’attrait que représentent leurs pattes, pour la gastronomie, et leur vésicule biliaire, réputée aphrodisiaque. Les trafiquants se rabattent donc sur les ours d’Amérique du Nord.



James A. McLaughlin maîtrise son sujet. Un thriller écologique profond et immersif qui questionne évidemment sur la part d'animalité dans chaque être humain. A découvrir.

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Dans la gueule de l'ours

Eco-Thriller



Rice Moore commence tout juste à penser que ses problèmes sont derrière lui. Il a trouvé un job de garde forestier dans une réserve isolée des Appalaches où il est chargé de suivre la faune et la flore de ce territoire vierge. C'est un travail solitaire, parfait pour se cacher des cartels de la drogue mexicains qu'il a trahi en Arizona. Mais lorsque Rice trouve la carcasse d'un ours tué sur le terrain, la solitude silencieuse qu'il cherche si désespérément est soudainement menacée.

L’obsession de Rice pour attraper les braconniers s'intensifie quand d’autres carcasses d’ours sont retrouvées, le conduisant à des altercations avec les habitants du coin qui n’ont pas la même vision de la gestion des écosystèmes. Rice met en œuvre un plan pour démasquer les braconniers mais ce plan risque de révéler aux personnes dangereuses qu’il fuit où il se trouve.



James McLaughlin donne vie à la beauté des Appalaches et à la bêtise des hommes face à la nature. Le résultat est un roman atmosphérique, à l’écriture évocatrice, parfois fantasmagorique. Oscillant entre nature writing et enquête classique, McLaughlin rend magnifiquement la violence que l'on retrouve dans la nature et dans l’espèce humaine.



Un roman dense qui malheureusement parfois nous fait perdre un peu le fil de l’intrigue mais à côté duquel il ne faut tout de même pas passer car il soulève les problématiques environnementales actuelles en nous interrogeant sur les interactions entre l’homme et la nature qui l’entoure.



Au passage (et même si anecdotique), j’ai adoré le papier des pages de ce livre dont le touché et l’odeur sont très agréables. Bravo @ruedelechquier pour le soin apporté à l’objet livre.



Traduit par Brice Matthieussent
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Les Aigles de Panther Gap

Alors que ses enfants sont encore jeunes, Léo va s'isoler dans un ranch en pleine nature, vraiment loin de tout. Il va élever Bowman et Summer de manière rude avec une discipline tenant plus de celle d'une meute que d'un noyau familial. Le monde de Bowman et Summer se résume à peu de personnes, leur père et un peu plus tard, leurs oncles maternelles également, c'est peut-être pour cette raison qu'ils développent un lien fort. Mais arrivés à la fin de l'adolescence, leurs chemins se séparent et le contact s'estompe. Jusqu'au jour où entre en jeu une histoire de succession qui pourrait être bénéfique pour eux. Malheureusement, cet argent tombe d'un ciel très sombre.



J'étais très emballée par ce « nature writing », c'était une première pour moi et c'est assez étonnant car j'aime habituellement les ambiances isolées, sombres, en pleine nature. Enfin dans la vie fictionnelle évidemment. Pourtant ici, c'est comme si j'avais découvert cette histoire sous une mauvaise forme. Peut-être que si je l'avais découvert visuellement ou en audio, ma perception aurait été différente. J'ai l'impression d'être restée en retrait et d'avoir perdu le fil bien plus d'une fois.



J'aurai aimé sentir le souffle de la nature s'emparer de moi, être touchée par cette ambiance particulière, me sentir émue par cette famille. J'aurai aimé mais ce n'est pas le cas. Je finis ce roman avec comme un flou dans la tête, comme si toutes les informations se mélangeaient. Finalement, ce n'est pas le côté nature qui m'a posé problème mais vraiment toute l'intrigue qui se met en place au fil du roman. C'est dommage, ce n'était pas pour moi.
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Dans la gueule de l'ours

Rice est un homme en cavale. On ne joue pas impunément avec un cartel de la drogue mexicain.

Une réserve au fin fond de la Virginie. Son point de chute. Un job de gardien. Une possibilité de passer du temps sans regarder sans arrêt par dessus son épaule.



Pourtant lorsqu’il découvre un cadavre d’ours sur les terres dont il a la garde, Rice se sent investi d’une mission.



Trouver celui qui est responsable de ce massacre. Le plus discrètement possible. Histoire que son nom reste secret et que le cartel ne le découvre pas.



Polar très original, « Dans la gueule de l’ours » a été couronné du prix Edgar Allan Poe du premier roman.



J’ai aimé le cadre très bien posé de cette réserve naturelle, du retour à la nature de cet homme qui, pour trouver des braconniers, va se fondre dans la nature, se raccrocher à son instinct.



Le cheminement est lent, parfois un peu trop, notamment en milieu de roman.



Néanmoins j’ai aimé voir ce personnage de Rice s’oublier, commettre des erreurs, même si ses compétences semblent parfois un peu extraordinaires.



Les personnages secondaires sont intéressants et l’auteur leur donne une belle profondeur.



J’aurais apprécié certains éclaircissements (notamment concernant l’homme aux champignons mais je n’en dirais pas plus) cependant pour un premier roman je trouve l’ensemble plutôt convaincant.
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Dans la gueule de l'ours

Cela commence par un bon nature writing un cadre extrêmement naturel, une réserve des Appalaches de Virginie dans lequel évolue Rice le gardien d’une forêt privée qui a le sens du geste écologique et donc se préoccupe de son environnement. Une nature presque personnifiée car c’est une forêt primitive riche de vie qui vit par elle-même sous la responsabilité de Rice.

Un lieu idéal et idyllique pour un fugitif cherchant à se mettre à l’abri d’un cartel de drogue mexicain et de ses "sicarios".

James A. Mc Laughlin ne semble pas pressé d’en venir au fait et il fait bien car nous avons droit à une belle description de cette forêt et de ses animaux en particulier des abeilles sauvages qui essaiment dans les cabanes, les serpents, les ours et du contexte humain ceux qui vivent autour. Un rythme lent mais dense qui semble bien naturel. Tout paraît vrai!

Et le suspens se met en place tranquillement mais inexorablement.

Pour cela Mc Laughlin entrecoupe ses descriptions d’ analepses qui nous éclairent sur le passé de Rice. Ces passages plus vifs, plus civilisés rendent la narration moins linéaire, ces aller-retours l’animent permettant d’aérer le texte et de la réveiller en douceur. Cela permet à l’auteur d’élaborer deux histoires de contexte différent et qui semblent n’avoir aucuns liens

On plonge alors dans une forêt qui n’est pas innocente et qui est mal fréquentée notamment par ce qui semble être une mafia de trafic d’organes d’animaux et de pratiques de bouseux et bikers violents et mal dégrossis mais pas seulement. Le coin est riche en malfaisants.

le passé de Rice et le présent vont se rejoindre. Ils rejoindront celui de Sara une ancienne gardienne ayant eu à subir les sévices de ces malfaisants.

La nature impose sa nonchalance dans laquelle Rice s’immerge totalement. Il fait corps avec cette forêt mais l’activité malsaine des hommes la réveille.

L’écriture est de bonne qualité et les évènements sont bien amenés à doses homéopathiques Le personnage Rice a une épaisseur psychologique mais surtout physique. On a vraiment l’impression d’avoir à faire à un vrai être humain: rien de surfait, un réalisme très impressionnant.

D’autre part il est amusant de constater qu’un personnage qui est quand même environné par beaucoup de sang animal et humain mette autant d’obstination et de soins à encaustiquer des planches avec une cire naturelle : l’écologie préserve la nature mais pas n’importe laquelle !

Et cela finit en polar haletant. Le lecteur halète mais il se prend aussi un bon bol d’air pur.

A lire sans faute.
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Dans la gueule de l'ours

Je ne sais plus quel avis enthousiaste m’a fait noter ce roman noir, n’hésitez pas à vous signaler. Recherché par un cartel mexicain, Rice Moore espère sauver sa vie en se cachant dans les Appalaches en tant que garde forestier. Mais l’endroit n’est pas des plus calmes non plus, d’autant que des braconniers y tuent des ours.

Il faut savoir tout de suite que ce roman est plutôt rude, que les âmes sensibles en soient conscientes. J’avoue avoir un peu chipoté au cours de ma lecture, l’auteur ou son personnage en faisaient un peu trop, et puis, de manière surprenante, ce roman m’a manqué pendant plusieurs jours après l’avoir fini, j’aurais aimé continuer encore ou retrouver ce coin des Appalaches et aucune autre lecture ne trouvait grâce à mes yeux.

Un roman qui bouscule et laisse des traces…
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Dans la gueule de l'ours

Un thriller impulsif et immersif, au cœur d’une nature aussi effrayante que subjuguante. Une lecture à demi teinte pour moi car, là, n’est pas ce que j’attends d’un thriller.

Rice Moore n’est pas l’homme que vous croyez. Si il a fricoté avec les cartels mexicains de la drogue, Rice n’est qu’un biologiste passionné par la faune et la flore. Tout souriait au scientifique jusqu’au moment où il se retrouve dans une situation inconfortable et qui le pousse à enfreindre les lois. De livraisons en livraisons, l’étau se resserre et le fait basculer du côté obscure. Emprisonné au Mexique pendant une longue année et pris sous l’aile d’un homme louche, il apprend les ficelles des cartels. Et puis un jour la liberté, la vengeance et la fuite. Une fuite qui le porte en Virginie dans une réserve des Appalaches. Un nouvelle vie, un nouveau job. Être gardien lui procure finalement un sentiment de paix. Éloigné de tout, il se sent reprendre vie. Un paix éphémère car la propriété est le théâtre de braconnage d’ours. Passé ou bandits, Rice Moore se doit de prendre des précautions.





DANS LA GUEULE D’UN OURS a tout pour vous surprendre. Son originalité se trouve dans ce duo nature-writing et thriller. De grandes envolées lyriques où la nature et une certaine spiritualité ont une place cruciale au cœur de l’intrigue. De grandes descriptions doucereuses et langoureuses contrecarrent l’esprit du thriller. Elles permettent d’une manière assez efficace de révéler le personnage principal. Cette nature puissante et silencieusement active joue cet intermédiaire dans l’évolution de Rice Moore. Elle prend peu à peu possession de l’homme pour en faire surgir le pire comme le meilleur. La frontière entre le bien et le mal est latente, questionnant sur la nature profonde de l’homme et des ses limites. Ce thriller m’aurait davantage emportée si la part de nature-writing était moins omniprésente. C’est un genre que je lis trop rarement pour pouvoir savourer pleinement touts ces petits détails et m’en imprégner. Un premier thriller qui a pourtant eu le mérite de retenir mon attention. Une audace que j’apprécie. Ce premier thriller de James A. McLaughlin révèle un auteur américain à suivre dans les années à venir.
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