Accrochez-vous bien, vous avez devant vous une fan absolue de ce cycle ! J’ai littéralement englouti les trois volumes en même pas une semaine. Je ne connais pas les autres œuvres de James Dashner, mais la découverte de cet auteur par l’intermédiaire de ce cycle fut un vrai bonheur. Cela fait très longtemps que je n’ai pas pris autant de plaisir à la lecture d’une œuvre de science-fiction, genre qui n’est habituellement pas trop à mon goût. Je vous dirai dans quelques instants le pourquoi du comment, mais débutons par un petit résumé. Je ne peux ici que vous décrire le tome 1, car la spécificité de cette œuvre fait que, si je vous dévoile les tomes suivants, vous allez me haïr pour avoir fait l’un des plus gros spoils de toute la galaxie et vous avoir empêché de savourer pleinement la suite.
Thomas a perdu la mémoire. Il se souvient seulement de son nom. Il se souvient également de choses basiques, comme le fait qu’il a probablement un père et une mère, mais ne peut mettre de visages sur leurs souvenirs. Il ne sait même plus quel âge il a exactement, ce qu’il aime ou non dans la vie, et ne se rappelle plus ce qu’il faisait avant de se retrouver dans cette Boîte, noire, qui monte lentement vers un endroit inconnu.
La Boîte s’immobilise, s’ouvre et la lumière du jour apparaît. Toute une tripotée de jeunes garçons l’observent. Ils le sortent sans ménagement de la Boîte et Thomas se retrouve dans le Bloc.
Le Bloc est le nouvel endroit dans lequel il va devoir apprendre à vivre. Entourés de quatre murs de béton, hauts de plusieurs dizaines de mètres, une cinquantaine de garçons vit ici depuis plusieurs mois. Certains d’entre eux sont arrivés en masse il y a de cela deux ans, les autres sont arrivés un à un dans les mois suivants.
Thomas est le nouveau. Il est accueilli par certains avec froideur, par d’autres avec plus d’entrain. Mais personne ne lui dit clairement ce qu’est cet endroit et ce qu’il fait là. En réalité personne ne comprend vraiment pourquoi ils sont tous regroupés ici, tous ont perdu la mémoire. Thomas comprend peu à peu que les quatre murs cachent un gigantesque labyrinthe dans lequel s’engouffrent chaque matin quatre Coureurs, qui doivent en établir le plan pour essayer d’en trouver la sortie. Chose vaine depuis deux ans, car les murs du labyrinthe bougent chaque nuit, après que les quatre gigantesques portes de chacun des murs se soient refermées. D’ailleurs les Coureurs doivent impérativement revenir pour la nuit. S’ils se retrouvent coincés dans le labyrinthe aux heures sombres, ils risquent de rencontrer les Griffeurs. Monstres mi-mécanique, mi-chair, si l’on se fait piquer par l’un d’entre eux, on subit la Transformation. Des souvenirs remontent alors à la surface, mais pas forcément les bons. Mais surtout, on ne peut parler à personne de ces bribes qui resurgissent, ce qui finit par rendre fous ceux qui se sont fait piquer.
Avec ses nouveaux camarades, Thomas va tenter de trouver la sortie du labyrinthe et d’en déjouer les pièges.
Le lendemain de l’arrivée de Thomas, la Boîte amène un nouvel arrivant. Cela inquiète les habitants du Bloc, qui n’ont jamais vu s’ouvrir la Boîte deux jours à la suite. Pour la première fois, la Boîte s’ouvre sur le corps inerte d’une jeune fille. Elle émerge à peine, prononce le nom de Thomas, annonce que tout va changer et qu’elle est la dernière. Puis tombe dans le coma pendant plusieurs jours.
A partir du moment où cette fille arrive dans le Bloc, tout change. Certains éléments se dérèglent, les garçons sont anxieux. Jusqu’au soir où les portes du labyrinthe ne se referment pas. Les Griffeurs risquent donc d’entrer dans le Bloc. Il devient impératif de trouver la sortie du labyrinthe.
Encore une fois pour le respect de lecture de certaines personnes et ne pas vous révéler la suite des aventures de Thomas après Le Labyrinthe, les commentaires suivants sont principalement basés sur le premier tome. Mais ils peuvent également s’appliquer aux volumes suivants pour la plupart (par rapport à mon ressenti).
J’ai tout de suite été totalement conquise par le tome 1. Jusqu’à la toute fin certaines questions nous tiennent complètement en haleine : vont-ils s’en sortir ? Vont-ils trouver la sortie ? Si oui, comment ? Pourquoi la trouver maintenant et pas avant ? Et que va-t-il se passer ensuite quand ils seront sortis ? Va-t-on savoir pourquoi ils étaient enfermés dans le Bloc ? Si non, que va-t-il leur arriver encore dans ce labyrinthe ? Va-t-on quand même savoir ce qu’ils font là ? Toutes ces questions seront résolues à la fin et certains détails seront développés dans les tomes suivants.
Cette trilogie est totalement prenante. Très très bien écrite (et traduite, du même coup), on est immédiatement pris au jeu, on vit intensément les évènements avec les personnages, on s’attache à eux, on apprend à en détester certains, on se pose les mêmes questions qu’eux sur leur survie dans cet endroit (et par la suite).
Je suppose que le niveau d’identification au personnage principal dépend de l’état d’esprit de chacun, mais personnellement j’ai adhéré à 100%. Tout au long des trois tomes, j’ai quasiment toujours été d’accord avec les décisions de Thomas, je me disais que j’aurais ressenti la même chose dans le même cas, que j’aurais réagi de manière identique à tel événement.
J’ai toujours eu du mal avec ces romans ou films où un groupe de personnes se retrouve livré à lui-même et où les personnages finissent par se taper dessus, ne plus respecter aucune règle et s’entretuer. Comme si l’humanité était vouée à l’échec si l’on se retrouvait dans cette situation. Eh bien, cette trilogie de James Dashner est beaucoup plus à mon goût et à mon avis réaliste en ce qui concerne le devenir de l’humanité si un petit groupe se retrouve dans une telle situation. Certes nous parlons ici d’une cinquantaine d’adolescents, mais ce n’est pas une obligation de faire tourner les choses comme dans Sa Majesté des Mouches de William Golding. James Dashner n’adopte pas ici la loi du plus fort. Chaque enfant a un rôle, chacun respecte l’autre, des règles (adaptées à cette nouvelle vie dans le labyrinthe) ont été établies et l’on ne peut y déroger sans être puni. Le rôle de chef n’est pas forcément tenu par une seule personne, plusieurs têtes pensantes ont été désignées pour établir le maintien de l’ordre dans son domaine de prédilection. Quand un problème survient, les adolescents le règlent ensemble, en discutent, votent, et les décisions sont respectées. En gros, une nouvelle petite communauté, basée sur la forme actuelle de la nôtre, se reforme. On ne vit pas dans l’anarchie et le monde ne se met pas à tourner à l’envers, malgré la situation. Ces romans nous montrent que certains hommes sont capables de vivre « sainement » malgré des événements catastrophiques. Alors oui, on va retrouver ce fameux malade mental qui veut tuer tout le monde sans aucune raison, oui on va retrouver un groupe de personnes qui ne suit aucune règle et vit dans le chaos. Mais le groupe principal que nous suivons est tout à fait soudé, respectueux et représentatif de l’idée que je me fais de ce que je deviendrais si l’humanité tombe un jour en désuétude.
Tous les détails sont extrêmement bien pensés. Même quand finalement on n’est pas d’accord avec la réaction de l’un des personnages, l’explication du pourquoi de cette réaction vient peu de temps après et nous fait comprendre cette attitude. Même si l’explication ne nous fait pas forcément adhérer au mode de pensée du personnage, on ne peut que se dire « ah ben oui, s’il voit les choses sous cet angle là, c’est normal d’avoir réagi ainsi ». Grâce à ça, absolument tout est logique, tout se tient d’un bout à l’autre sans aucun souci.
Les événements s’enchaînent très bien, il y a de l’action en permanence, mais aussi des moments qui ouvrent la réflexion sur ce qui arrive à ces jeunes, ce qui permet justement d’adhérer pleinement à l’histoire. Jusqu’à la toute fin du tome 3 certains mystères sont entretenus, ce qui fait que l’on s’attache au récit très vite.
Même si les personnages sont principalement des garçons, une fille dans le tome 1 et d’autres dans les tomes suivants prennent part à l’aventure, ce qui ne fait pas de cette histoire un récit uniquement pour garçons. Je pense que les filles peuvent tout aussi bien y prendre goût.
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