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Critiques de Jane Birkin (67)
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Munkey Diaries

"Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve

Dis moi que tu m'aimes encore si tu l'oses

J'aimerais que tu te trouves quelque chose

De mieux" Serge Gainsbourg.



C'est un journal intime (de 1957 à 1982) dans lequel Jane parle d'amour et de séparation (avec John Barry le compositeur d'Amicalement vôtre."). Elle attendait à la maison, John Barry qui batifolait avec d'autres femmes...

De Serge Gainsbourg, de leur amour et de disputes légendaires... Jane se met à nu... Puis de Jacques Doillon.



"Je t'aime, moi non plus.

Je vais, je vais et je viens

Entre tes reins

Et je me retiens."



Le singe en peluche que tient Jane sur la couverture du livre repose avec Serge Gainsbourg, dans sa dernière demeure.

"Je ne veux pas m'excuser à nouveau, je l'ai si souvent fait. Il dit que c'est ma faute, on se rabiboche, mais c'est toujours moi qui suis désolée."



"Ex fan des sixties.

Petite baby doll

Comme tu dansais bien le rock'n'roll

Ex fan des sixties

Où sont tes années folles"

Jane parle aussi de Kate, sa première fille (qui se suicida?)

" ...mes bras seront autour de toi pour toujours, je te bercerai, je t'embrasserai si tu as mal, tu me fais pleurer de te voir si malheureuse"



"69 année érotique.

Gainsbourg et son Gainsborough

Ils s'aiment et la traversée

Durera toute une année

Il pardonnera ses caprices jusqu'en 70."
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Munkey Diaries

Dans la série "comment certains vivent" : Jane B, Anglaise, de sexe féminin, âge entre 10 et 35, etc.

Il s'agit donc d'extraits des journaux intimes tenus par Jane Birkin de 1957 à 1982, qu'elle commente parfois pour contextualiser ou justifier ses propos. On suit son parcours, ses années au pensionnat, son mariage avec Barry, sa rencontre avec Gainsbourg, sa carrière et sa vie dans la jet-set.

J'ai détesté. Je n'ai aimé aucun des personnages, je n'ai éprouvé aucune empathie, mais j'ai beaucoup appris sur le mode de vie des riches et célèbres. Et malgré une écriture pauvre et une narration confuse, le livre se lit rapidement.

On est donc bien loin de la grâce et de l'humilité avec lesquelles, par exemple, se sont racontées Patti Smith ("Just kids") ou Debbie Harry ("Face it"), mais l'aspect social de ces "Munkey diaries" rend leur lecture instructive.

Nul doute pas que les ex-fans des sixties y trouveront leur compte (elle balance pas mal sur Claude François et Léon Zitrone).
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Munkey Diaries

Comme j’aime bien Jane Birkin, je me suis laissé tenter par cet ouvrage qui rassemble ses journaux intimes écrits entre 1957 et 1982 entrecoupés de textes écrits par elle, où elle précise des faits, des noms, des anecdotes. J’ai eu un peu de mal au départ à entrer dans la vie de cette artiste fantasque car les premiers chapitres correspondent à l’adolescence de Jane et ses réflexions semblent décousues ou symptomatiques d’un esprit qui se construit. Et puis, à partir du moment où elle rencontre John Barry, puis Serge Gainsbourg, les pages deviennent plus intéressantes. C’est l’occasion de s’apercevoir que John Barry fut une rencontre avortée dès le départ, visiblement la différence d’âge, les attentes différentes de Jane et de John ont très vite mis un terme à leur couple. Et puis il y a la rencontre avec Serge Gainsbourg qui a profondément marqué Jane Birkin et même, après l’avoir quitté, on sent dans ses écrits qu’il est resté un homme primordial pour elle. Elle explique d’ailleurs en préambule que le singe en peluche que l’on voit sur la couverture, a été déposé par ses soins dans le cercueil de Gainsbourg, comme pour veiller sur lui.



On rit beaucoup dans ce journal, notamment parce qu’elle décrit des scènes cocasses qui se sont déroulées dans sa vie personnelle ou professionnelles : j’ai en mémoire notamment la description d’une soirée organisée lors d’un tournage où elle a vu arriver Yul Brunner déguisé en clown. On rit mais aussi on s’émeut lorsqu’elle parle de ses filles et notamment de sa fille aînée qui, je le rappelle s’est suicidée. Et enfin on pleure devant la tristesse de Jane Birkin quand elle a pris la décision de quitter Serge Gainsbourg. On sent en elle un éternel regret tout en sachant qu’elle devait le quitter. A découvrir !

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Munkey Diaries

Quand vous commencez à lire ce livre, attendez-vous à entendre dans le creux de votre oreille (et même voir à vos côtés) la plus française des anglaises, Jane Birkin. On accompagne Jane à partir de ses 11 ans, quand elle entre en pensionnat, et on la quitte vers 35 ans, enceinte de sa troisième fille, Lou.

Quelle émotion d'entrer dans son univers, dans ses pensées, dans ses doutes de petite fille puis de femme, dans ses joies, ses amours, dans son quotidien de mère. C'est un beau cadeau pour qui aime le personnage. Ca aurait pu être casse-gueule, ça aurait pu être indécent. C'est assez courageux finalement.

C'est une vie hors norme, racontée à son Munkey, son compagnon d'enfance devenu célèbre, le doudou fétiche de toute une tribu.

Une très très belle découverte.
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Munkey Diaries

Je ne m'attendais pas à découvrir un destin d'artiste exceptionnelle. Chacun sait que Jane Birkin fut principalement une égérie, reconnaissant elle-même avoir eu la chance d'être dotée d'un physique "à la mode" de son époque. Je ne m'attendais pas non plus à une "ravissante idiote", caractérisation qui lui aura sans doute été souvent donnée, car pour vivre la vie qu'elle a vécue il fallait quand même, dans le contexte du début des années 60, être dotée d'une certaine force de caractère. Et là j'ai été plutôt déçue. Non pas que Jane Birkin soit une ravissante idiote mais que plutôt l'orientation qu'a prise sa vie n'avait finalement pas grand-chose de profondément original. Birkin est née en effet au sein de l'une de ces familles dont l'Angleterre a le secret, quelque part entre l'aristocratie et la bohême artistique, sa mère, notamment, ayant été une actrice de théâtre de renom. Milieu relativement aisé et enfance passablement ennuyeuse (passer le cap du premier cinquième du bouquin n'est pas une mince affaire tant cette lecture m'a semblé dénuée d'intérêt). Par la suite, évidemment, les choses s'animent un peu : la rencontre toute jeune avec John Barry, bien plus âgé qu'elle, qui en fait une sorte de trophée dont il se lassera vite, Birkin tombant par ailleurs dans le piège de la femme adoratrice attendant son Seigneur et maître à la maison, espérant le retenir en lui faisant la cuisine. Dans son journal elle le quitte, elle a l'honnêteté d'ajouter une note signifiant qu'en réalité c'est lui qui lui aura en quelque sorte signifié son renom. Barry ne fut probablement pas un pervers narcissique mais un homme collectionnant les femmes et tout ce qui va avec la gloire à son époque, certainement pas prêt alors à se caser et encore moins avec une immature comme Birkin à l'époque. Elle se retrouve donc seule avec l'enfant, Kate, qu'elle a eue de John Barry et ne tardera pas à rencontrer Serge Gainsbourg qui en fera sa "chose". Compagnon autoritaire et auto-centré, il ne comprendra vraiment l'importance de Birkin dans sa vie, après douze ans de vie commune, que lorsqu'elle le quittera pour Jacques Doillon. La relation avec Gainsbourg est relatée à la fois avec force détails (jamais très intimes toutefois et c'est sans doute une bonne chose) et en pointillés car il s'agit d'extraits de journaux qui n'ont pas été tenus quotidiennement et dont certains se sont perdus. Au final l'intérêt de ce livre me semble limité, même pour les fans des protagonistes. On se rend compte que leur époque fut un âge d'or pour les artistes, que l'argent coulait à flots et que les beuveries s'enchaînaient les unes aux autres. J'ai été surprise de découvrir une Birkin nettement moins accessibles, bien plus bourge aristo (ses origines sans doute) que je ne m'y attendais : les nurses pour s'occuper de ses filles, Kate et Charlotte, les réflexions involontairement méprisantes (qui m'ont fait penser à... Marie-Antoinette) à propos d'un paysan vivant seul avec sa mère, le récit de sa déception lorsqu'un commerçant accepte la grosse somme d'argent proposée par Gainsbourg pour un objet décorant sa vitrine et auquel ce commerçant était attaché (et Birkin de conter sa "déception" vis-à-vis du commerçant, étrange renversement de perspective alors que son homme était probablement bien plus blâmable pour son cynisme). Ces traits désagréables du personnage n'empêchent toutefois pas un certain courage, celui d'avoir quitté Gainsbourg qui devenait Gainsbarre et dont on devine qu'il a dû lui faire subir des violences domestiques. J'ai apprécié sa retenue dans ce récit-là et au final je pense qu'il s'agit d'un itinéraire de femme plutôt honnête même si beaucoup moins libre et originale que ce que l'on pourrait penser au premier abord...
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Munkey Diaries

Avant d'entamer ce livre, j'avais une image de Jane Birkin comme étant une personne éminemment attachante, décalée, drôle. Et c'est bien comme cela que je l'ai retrouvée dans Munkey Diaries. Sa peluche mascotte adoptée dès l'enfance devient son confident dans ses journaux intimes de 1957 à 1982.



C'est une lecture très fraîche, jalonnée de morceaux de vie, cocasses, simples, ou parfois douloureux. Souvent emprunts d'amour. Pour ses filles. Pour ses hommes qui n'ont pas toujours su l'aimer. Pour sa famille.



Une belle personne qui m'inspire de la tendresse.

C'est avec plaisir que j'immerge une nouvelle fois dans son univers avec Post-scriptum, la suite de ses journaux intimes, de 1982 à 2013. Année qui marquera le point final de toute écriture possible avec la tragique disparition de sa fille Kate.



Une belle découverte qui mêle légèreté et profondeur.
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Munkey Diaries

Je lis ce journal et j’entends le doux timbre de Jane Birkin, avec ce terrible accent anglais qui contribue à son charme.

Dans son « diary » Jane s’adresse à Munkey, un grand singe en peluche qui ne l’a jamais quittée jusqu’au décès de Serge Gainsbourg, en 1991. Jour après jour, elle consigne ses petites joies et ses grandes peines, ses angoisses, ses espoirs et les moments de bonheur intense auprès de ses proches.



Des parents aimants, un grand frère et une petite soeur. Une enfance en pension, une scolarité laborieuse. Le fait que sa mère fut actrice a été décisive pour la carrière -et la vie- de Jane, qui passe son premier casting à 17 ans.

17 ans est aussi l’âge auquel le compositeur John Barry, de 13 ans son aîné, lui demande de l’épouser. Il est un homme, Jane encore une enfant. Une enfant qui 2 ans plus tard accouche d’une petite Kate. Très vite le couple se délite, et Jane s’enfuit avec Kate sous le bras.



Un an plus tard elle s’éprend de Serge Gainsbourg. C’est le début d’une grande histoire d’amour, une vie trépidante et fantasque consacrée par la naissance d’une petite Charlotte en 1971.



J’espère ne choquer personne, et surtout pas Jane si un jour elle me lit, en la décrivant comme une femme-enfant. Sensible, émotive, entière. La jolie poupée que l’on séduit assez facilement, et que l’on fait souffrir avec encore plus de facilité. La maman-copine aussi, qui aime ses filles d’une façon viscérale et joue avec elles comme si elle était elle-même encore une enfant.

Le journal alterne les compte-rendus d’événements anodins ou extravagants et des réflexions intimes sur les liens d’amour, le désir, l’affectivité, l’attachement.



Ce n’est pas particulièrement « bien » écrit, mais les mots sont sincères et sonnent juste, et c’est là le plus important. Ce texte très émouvant ne manquera pas de toucher les fans des sixties - et de Jane - dont je suis.



Munkey diaries s’arrête en 1982, sa suite Post-scriptum est dédiée aux années 1982-2013.
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Munkey Diaries

Me voilà bien embêtée pour critiquer cette lecture : lu au mois de juin, ce journal écrit par Jane Birkin m'a permis de me replonger dans les premières années de "l'Anglaise préférée des français", de découvrir les épisodes de sa vie que je ne connaissais pas et de mieux comprendre celle qui se cachait derrière les images iconiques que l'on connaît tous. Je m'apprêtais à lire la seconde partie quand soudain coup de tonnerre, juillet 2023, on annonce le décès de Jane. Et me voici soudain désemparée : alors comme ça celle qui nous semblait éternelle, celle dont j'avais envie de connaître les nouvelles œuvres après avoir lu ces 2 tomes de journal pouvait nous quitter ? C'est sûr ma future lecture du tome 2 de ses mémoires prendra sans doute une résonance différente...



Alors même si cette critique est sans doute un peu bancale, voici un aperçu de mon ressenti après cette lecture. L'émotion tout d'abord : le titre "Munkey Diaries" fait référence à Munkey, cette peluche que Jane n'a jamais quitté, qui a été de tous les moments heureux comme de tous les coups durs, qu'elle a prêté à Serge Gainsbourg quand il a dû être hospitalisé. En lisant ces pages essentiellement composées des extraits des journaux que Jane a tenu toute sa vie avec quelques passages pour contextualiser et compléter les moments manquants, on découvre d'abord la jeune adolescente, élevée en pension, loin des siens, rêveuse, mélancolique, qui a du mal à trouver sa place dans une société encore très codifiée et corsetée.



J'ai été frappée par l'honnêteté de Jane, sa volonté de publier tels quels ses journaux même si elle dit elle-même que certains passages lui paraissent totalement immatures ou ridicules à la relecture, elle se livre ainsi sans retenue et sans chercher à reconstruire son image pour la faire coller à la personnalité qu'elle est devenue. On découvre ainsi de l'intérieur son premier mariage à à peine 20 ans, ses rêves d'amour fou vite envolés, puis la rencontre impromptue avec Serge Gainsbourg et l'attirance mutuelle, la passion qu'on a tous vue à travers images et écrans de télévision. Moi qui suis trop jeune pour avoir connu en direct cette période, je me suis régalée au récit de ce Serge Gainsbourg encore jeune, de l'ambiance des folles années 60, des fêtes et de la jet set parisienne, des tournages de films devenus symboles d'une époque. Bon, bien sûr, comme dans tout journal intime il y a aussi des passages un peu longuets voire totalement inintéressants : les états d'âme un peu enfantins de Jane adolescente ne sachant pas trop quoi faire de sa vie, les fêtes et soirées sans fin racontées sans aucune distance, les noms et références parfois un peu difficiles à suivre si on n'est pas expert de ce milieu et de cette période...



Malgré ses petits défauts, c'est un livre que j'ai lu avec grand plaisir et qui m'a permis d'en savoir plus sur la "vraie" Jane, celle que l'on a tendance à oublier devant son image publique. Et ma foi celle-ci m'a paru plutôt sympathique et m'a donné envie d'en savoir plus... le tome 2 est déjà dans ma PAL malgré des circonstances qui vont sans doute rendre cette lecture un peu tristounette.

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Munkey Diaries

Dans MUNKEY DIARIES, Jane Birkin nous révèle des extraits commentés et annotés de son journal intime écrit entre 1957 et 1982 ; il était adressé à son singe en peluche.

L’écriture est un peu hachée et le style plutôt confus (Jane écrit comme elle parle) mais qu’importe ! C’est l’authenticité du texte qui lui donne toute sa valeur. MUNKEY DIARIES c’est la version lacunaire, mais sans filtre, de Jane par Jane : enfant/femme complex(é)e et passionnée dont l’histoire se mêle forcément un peu à la nôtre.



Ce que j’ai aimé dans ce livre c’est justement qu’il parle de Jane comme d’une personne à part entière. C’est elle qui, pour une fois, est au centre. Jane n’y apparait pas comme l’éternel second rôle. Elle est tour à tour la fille, la sœur, la muse, la femme, la mère ou l’interprète de… mais l’on comprend enfin (!) que c’est l’ensemble de ces facettes qui ont fait d’elle un personnage unique et une icône absolue. On ressort de cette lecture avec la certitude que Jane n’a jamais été un produit ; elle fut une pierre précieuse, brute et fragile qu’une vie d’amour, de passion et de douleur tailla sans ménagement.



Ce texte est à l’image de son autrice : sincère, passionné, drôle et truffé des petites imperfections qui rappellent le français — si familier qu’il en devient authentique ! — de Jane.



Est-ce un bon livre ? Est-ce que Jane est belle ? Là n’est pas la question ; Jane c’est Jane, ne cherchez pas les critères de comparaison, il n’y en a pas.

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Post-scriptum : Journal intime 1982-2013

Drôle de sensation, cette intrusion accélérée dans 30 ans d'existence! Le journal de Jane Birkin commence lorsqu'elle est enceinte de Lou (Doillon, fille du réalisateur Jacques Doillon) et se termine lorsque celle-ci a trente ans et est maman d'un petit Marlowe depuis déjà plusieurs années.

Je ne suis pas une fan de Jane Birkin, mais ce journal m'a intriguée car, bien sûr, on y retrouve la chanteuse-actrice ainsi que d'autres poids lourds tels que Charlotte et Serge Gainsbourg, les Doillon, et Kate Barry , sans parler des autres fréquentations de l'artiste.

Je n'ai pas tout lu avec attention, mais j'ai apprécié la sincérité de Jane dans ses sentiments et impressions. On peut se demander à quoi bon publier un tel journal intime à l'origine, on peut le prendre comme un témoignage de femme, de mère, d'actrice, d'être humain, ce qui est bien valable.

Je ne vais pas développer sur les faits qui y sont présentés car ça n'intéresse sans doute que les lecteurs. Ecrire un journal reste en tout cas un exercice enrichissant même si parfois difficile et éprouvant; d'ailleurs, on peut comprendre que les mots n'aient plus pu être posés sur papier après le drame de la mort de Kate qui clôture abruptement le journal.
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Munkey Diaries

Quelle personne généreuse! J'adore Jane Birkin. J'ai eu la chance d'aller la voir à plusieurs reprises sur scène dont la dernière fois en décembre 2018. Ce fut un grand moment d'émotion d'autant plus qu'elle sait très bien chanter. Encore aujourd'hui, alors qu'elle a frôlé la mort, elle reste souriante et on sent qu'elle aime son public

J'en ai profité pour commander au Père Noël le livre qu'elle a publié récemment « Munkey Diaries » en écho à son singe en peluche qui est aussi son confident. Il s'agit du journal qu'elle a tenu dès l'âge de 11 ans. C'est le premier tome d'une série de deux. Les extraits choisis sont traduits de l'anglais, commentés et annotés par Jeanne Birkin et concerne la période allant de 1957 à 1982. Elle le doit à son amie Gabrielle Crawford que Serge Gainsbourg appelait "l'ange Gabrielle" qui l'a aidée pour que ce livre soit un beau livre. Et elles ont réussi. Il faut dire aussi que les commentaires transforment ce journal Illustré par de petits dessins très expressifs en véritable récit, sorte de témoignage centré sur la vie d'artistes ( le cinéma, la musique...) et la société des années 60 et 70. J'y ai trouvé un grand intérêt. Il faut dire que la vie de Jane Birkin est une tornade qui m'a décoiffée.

Sous ses airs de jeune fille anglaise bien élevée et son côté parfois très naïf elle a une vraie conscience politique et sociale. En 1971, par exemple, elle sera au côté de Delphine Seyrig à Bobigny durant la manifestation du procès d'une jeune fille ayant avortée défendue par Gisèle Halimi.

Et puis, Jane Birkin raconte très bien ce besoin permanent qu'elle a d'être aimée, de se sentir aimée et d'aimer les autres. D'ailleurs on ressent cela quand on va la voir sur scène.

Surtout, il y a l'amour de Serge et de ses filles Kate Barry et Charlotte Gainsbourg (Lou n'est pas encore née). Malgré une vie tumultueuse car elle est souvent en voyage dans le monde entier, Jane a toujours souhaité passer le maximum de temps auprès de ceux qu'elle aime. Comment on dit, elle a le sens de la famille. Mais elle a aussi beaucoup souffert. Elle renvoie quand même l'image d'une grande amoureuse. J'ai été particulièrement impressionnée par la force de sa passion pour Gainsbourg.

Je dirais donc que contrairement à l'image qu'elle renvoie, elle est beaucoup plus sensible que naïve. J'attends la suite avec impatience.





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Munkey Diaries

Où l'on apprend qu'en 1968, une chambre dans un hôtel de passes à Pigalle coûtait 7 Francs. On le sait puisque Jane et Serge y sont allés un soir, car Jane, un peu saoule, voulait être traitée comme une prostituée.

Une lecture facile et intéressante, puisqu'on y croise des gens connus (Delon, Doillon, etc...) et qu'on suit les tournages des films dans lesquels jouait Jane.
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Munkey Diaries

Alors que ces jours-ci sort le second volume, je viens de terminer la première partie du journal intime de Jane Birkin, "Munkey diairies". En fait il s'agit plutôt d'extraits du journal que la jeune fille d'alors a rédigé entre 1957 et 1982. Nous y découvrons une jeune anglaise d'une incroyable timidité, si peu sûre d'elle que cela en est maladif, avec un besoin vital de sa famille mais aussi de reconnaissance. On comprend alors mieux ce qui se passe lorsqu'elle croise la route du charismatique compositeur John Barry, et qu'elle devient maman à à peine 19 ans. Et je ne vous parle même pas de ses années Gainsbourg...

Dans ce livre, Jane Birkin se met tellement à nu que cela en est parfois dérangeant. Car le livre contient non seulement les extraits de son journal de l'époque, mais aussi les remarques actuelles de la femme de 70 ans qu'elle est aujourd'hui. Son parcours est incroyable, sa naïveté passée et présente aussi... Litterairement c'est assez pauvre, par contre au niveau témoignage d'une époque c'est incroyable. Bref, je vais essayer de me faire offrir la suite !
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Oh ! pardon tu dormais...

Je suis fan des sixties et de Jane B. que j'ai vu de nombreuses fois sur scène avec un immense plaisir tant sa générosité était grande. D'ailleurs, j'ai apprécié les deux volumes de son journal "Munkey diaries" et "Post-scriptum".

Quand j'ai vu qu'elle avait aussi écrit une pièce de théâtre qui a donné son titre à l'album qu'elle a fait avec Étienne Daho, j'ai ajouté à ma bibliothèque "Oh ! Pardon tu dormais..." publié en 1999.



La scène se passe dans une chambre, dans un lit où un couple dort, enfin lui dort et elle n'y arrive pas, anxieuse. Alors, elle allume la lumière... "Oh ! Pardon tu dormais..." sonne comme une invitation à ne pas le faire, une demande criante de parler. De là va se jouer une bagarre nocturne entre la femme qui réclame des preuves d’amour et l'homme qui fuit en silence.

Elle dit que le pire est d'être à côté de quelqu'un qui ne vous regarde pas et sa tristesse se transforme vite en violence, pour toujours revenir au reproche de son manque de désir pour elle qui dort dans le même lit. Lui pense à son travail et aimerait bien dormir. Le malentendu est grand.



Jane Birkin dans son autobiographie dit sa douleur de ne pas s'être sentie suffisamment aimée lorsqu'elle vivait très jeune avec John Barry. Elle raconte la souffrance de ne pas avoir de preuves d'amour car elle a besoin d'être rassurée pour donner un sens à sa vie. C'est de cela dont il s'agit dans la pièce, y compris le chantage aux médicaments et la question de savoir si on peut continuer à s'aimer avec le temps.

Ce texte est puissant, terriblement juste et dramatique ce qui n'est pas surprenant de la part de l'attachante Jane Birkin qui sait écrire.

Elle va me manquer.





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Oh ! pardon tu dormais...

A l’annonce de la mort de Jane Birkin, j’ai pensé me replonger dans son journal Post-sciptum, que j’avais, avec remords (?), abandonné il y a quelques temps déjà… et par hasard, j’ai trouvé cet ouvrage sur une table de présentation au supermarché… Il n’y a pas de petits profits, même opportunistes !

La 4ème de couverture m’a attirée. Ce texte qu’elle a écrit en 1999 a bien sûr été joué, cette même année, par elle et Thierry Fortineau au théâtre de La Gaité à Paris mais surtout, Etienne Daho s’est appuyé sur cet écrit pour la création du dernier album de Jane, au titre éponyme de la pièce.

La scène se joue en une nuit, dans un lit essentiellement où Elle, ayant besoin d’être rassurée, réveille Il, qui ne joue pas le jeu… La dispute durera toute la nuit, violente, pleine de mauvaise foi, d’incompréhension.

Comme tout texte de théâtre, le lire reste frustrant… Pourtant, lors de certaines répliques, Jane Birkin était bien là. Je me suis même surprise à dire certaines phrases avec son accent so british. Bref, il manque la vie, le spectacle vivant a réellement besoin d’être incarné pour toucher et émouvoir… Jane n’est plus mais ce court texte m’a permis de l’imaginer sur scène et lui redonner vie, encore quelques heures.

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Post-scriptum : Journal intime 1982-2013

Un journal intime pour mettre en mots tout ce qui nous comble mais aussi tout ce qui nous fait souffrir comme la perte d'êtres chers. Ici, l'auteur se livre tout en tristesse, douleurs et sentiment de ne pas bien faire et pourtant, elle a ses qualités et ses défauts comme tout un chacun. J'ai été émue et touchée par la délicatesse de ton de cet écrit.
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Munkey Diaries

Poor sweet Jane ou le journal intime d'une fille so candide, so naïve, so sincère dans un monde d'hommes prompts à lui coller des gosses et des baffes.

Poor sweet Jane qui est "insécure, romantique mais infantile... désespérée et incohérente...avec du mal à s'exprimer."

Poor sweet Jane, atypique de corps et d'esprit, en liaison direct avec son singe en peluche, en "puluche", pour déverser ce qui ne peut rester dans sa caboche qui a détesté l'école.

Poor sweet jane qui fait partie du puzzle-paysage de notre histoire cinématographique et musicale des sixties, seventies, eighties du moins dans ce volume 1957_1982.

Poor sweet Jane qui nous livre l'intime de l'intime de sa famille, de ses filles, de ses hommes, les John Barry gentil-pourri, les Serge Gainsbourg retors-remords, les Jacques Doillon collant-aimant.

L'écriture de cette poor sweet Jane est à la fois triste et mélancolique-plein-de-vomi et de soirée de biture, à l'image de cette poor sweet Jane.

On aime !



Une gravure de mode ex fan des sixties "un peu folle, très jeune, avec un énorme panier" et des illusions à perdre.



On aime !

Poor sweet Jane, tous ses sentiments décrits avec force superlatif, atroces, horribles qui jalonnent les jours et tombent dans le sablier de sa vie.

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Oh ! pardon tu dormais...

🌑 « Même plus ‘bonne nuit'... Pourquoi tu ne me dis plus 'bonne nuit'? »



🌑 « Oh ! pardon... » est l'histoire d'un couple qui se déchire, l'histoire d'une nuit noire qui prend fin... Elle le réveille alors qu'il dort, profondément, elle se déleste du poids de ses inquiétudes, elle lui jette au visage ses craintes, ses attentes impatientes, elle hurle sa fragilité, sa vulnérabilité. Elle attend simplement des mots qu'il ne dira jamais.



Lui prend tout ceci avec violence, comme une lumière blanche et aveuglante qu'on lui planterait devant les yeux, et alors commence l'affront qui puise sa source en ces mots « La meilleure défense, c'est l'attaque ».



🌑 Comment en sont-ils arrivés là ? Pourquoi cette rancoeur et cette haine qui les font se réveiller en pleine nuit, comment le désamour s'est il insidieusement faufilé dans leur vie, et pourquoi n'ont-ils que des armes pour se détruire ? Alors que la nuit touche à sa fin et que le petit jour approche, que leur reste-t-il ?



🌑 En proposant une joute verbale plutôt qu'un dialogue, Jane Birkin offre au lecteur une pièce de théâtre acide, telle une poignée de sel jetée sur une blessure encore à vif. Une rupture violente comme un règlement de compte, une ultime provocation dont ce titre, comme une fausse excuse, “Oh pardon, tu dormais”, est la parfaite métaphore.



🌑 “Je t'aime, je t'aime, oh, oui je t'aime

Moi non plus

Oh mon amour

Comme la vague

Irrésolue”

(Je t'aime moi non plus - Gainsbourg)
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Post-scriptum : Journal intime 1982-2013

Le premier volume du journal intime de Jane Birkin ne volait pas bien haut, mais avait au moins le mérite de nous faire découvrir son ascension et sa vie avec Serge Gainsbourg. J'ai eu plus de mal à trouver de l'intérêt à ce second tome, "Post-scriptum" : non pas que sa vie sur cette période (1982-2003) n'ait pas été riche (incursion dans le Sarajevo assiégé, nombreux voyages autour du monde, rencontres de personnalités marquantes du XXème siècle), mais elle n'est pas racontée de manière intéressante. Pire, Jane Birkin parait parfois terriblement creuse, voire inculte. Cependant il faut remettre le texte dans son contexte : c'est un journal intime (enfin des extraits choisis), et je pense que la chanteuse n'ayant pas une haute opinion d'elle même, elle ne se met forcément pas en valeur et ne cesse de se dévaluer. Par contre on retrouve dans chaque ligne l'amour immense qu'elle a pour ses filles et leurs enfants, et l'on comprend mieux qu'elle ait cessé d'écrire à la mort de sa fille Kate... Bref, j'essaie d'être indulgente, mais ça a été un peu long quand même.
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Munkey Diaries

Depuis son enfance, Jane Birkin a écrit son journal, ainsi on découvre la vie de cette petite fille qui deviendra femme puis personnalité connue. J'ai été intéressée de découvrir et redécouvrir l'auteur qui fait partie du patrimoine culturel français. Je l'ai trouvé drôle, touchante et parfois dotée d'une excentricité typiquement anglaise.
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