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Critiques de Jax Miller (291)
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Candyland

JAX MILLER raconte l'Amérique profonde et elle la raconte bien !! Ses personnages sont taillés au couteau et son style, vif et très personnel, est addictif !

Après "Les infâmes " qui fut un de mes grands coup de
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Les infâmes

Je profite d'une erreur de publication (critique publié en tant que citation) pour mettre à jour la critique.



Difficile de porter une critique sur ce roman. Tout a déjà été dit dans les critiques précédentes. Ce livre est une pépite et l'auteur un pure génie. Phénoménal est l'adjectif qui vient le plus spontanément. Riche, humain, prenant, hypnotisant, noir, une histoire palpitante. Des personnes meurtris, forts, noirs, dégénérés, des anges, des monstres...



J'ai pu découvrir ce roman grâce à Babelio : je ne m'attendais pas du tout à cela.



Ce roman est juste phénoménal. Je n'ai plus plus le lâcher jusqu'à ce que je le finisse. Un roman très noir.



Par contre j'ai du a plusieurs reprises poser le livre et souffler : cette histoire contient trop d'éléments "réels", ce n'est pas une histoire anodine : c'est l'histoire, la vie d'une personne. Celle de l'auteur.



Le style et le rythme sont incroyables : on se retrouve happés dans cette sombre épopée violente, dont on ne ressort pas intact.



Ce n'est pas pour rien que ce livre connait un tel succès. J'ai hâte de lire ce que cet écrivain de génie (quelle putain de thérapie !) continuera de produire.



Un régal.
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Les infâmes

J'ai pu décourvir ce livre grâce à une opération promotionnelle sur Babelio : je vais participer très bientôt à une rencontre avec l'auteur et avant ça ils envoient le livre aux participants. J'ai déjà fait trois rencontres de ce types avec Babelio, dans trois contextes différents (des coauteurs chez l'éditeur, une soirée de lancement d'une collection, une rencontre chez Babelio) et c'était à chaque fois très sympa. Comme tous le monde a normalement lu le livre, on peut vraiment échanger avec l'auteur en sachant de quoi on parle, sans trop risquer les spoilers. Et l'ambiance et les participants sont très sympa.



Merci, donc, aux édition Ombres Noires et à Babelio pour ce livre, et à l'auteur pour venir nous voir (et accessoirement pour avoir écrit le livre, quand même).



Dans les infâmes, on suit plusieurs personnages, dont Freedom, très différents les uns des autres, au travers d'une histoire de disparition, principalement, mais aussi plus généralement autour de la vie de Freedom, de ses enfants et de son passé.



Le récit est riche en révélation, on creuse de plus en plus pour dévoiler que les choses ne sont pas forcément ce qu'elles paraissent au début. Chaque fois ces révélations sont amenées petit à petit et je n'en ai pas vraiment été surprise. Ce qui n'est pas forcément désagréable : dans tous les cas, on ne comprends clairement pas tous dès le début, juste un ou deux chapitre avant la révalation.



L'ambiance autour de Freedom est assez noire : alcoolisme, vie minable, bas-fond de la société. Là-dessu, j'ai un peu moyennement accrochée, j'ai trouvé le trait un peu forcé - pas par les faits qu'il décrit mais par le ton employé. Au bout d'un moment, le côté tête brulée paumée et vulgaire, on a compris. Les chapitres (ou de^mi-chapitres) sont très courts, donc ça évite tout de même l'indigestion.



Le style globalement ne m'a pas séduite plus que ça. C'est facile à lire, on sent le changement de ton entre personnages mais c'est d'après moi un peu plat.



Le fond est intéressant, avec un assemblage assez original. On touche à différents pans de la société et à différents états des USA. Les lieux sont par contre peu décrits, et on rentre vite dans le cliché de tous les côtés. J'ai par contre apprécié que certains personnages nous livrent leur pensées, parfois franchement intolérantes, mais malheureusement le récit fait par moment un peu trop écho à ces mêmes idées (je pense notamment à la haine des gros, décrits comme stupides, incapables et nocifs pour la société).



L'intrigue est plutôt bien ficelée, riche en révélations comme je l'ai dit. Là aussi c'est assez original dans la manière de lier divers élément. Ca manque par contre parfois un peu de crédibilité d'après moi et j'ai l'impression qu'il y a quelques trous un peu mal expliqués, des choses qui au vue de ce que l'on sait des autres actions (futures ou passées) du même personnages, ne ressemblent pas à un contexte très cohérent.



Le récit évolue vers de plus en plus de bons sentiments, même si on reste dans un contexte dur rempli de personages infâmes. C'est mignon malgré tout et j'en ai même eu une p'tit larme à l'oeil à la fin, même si je n'en suis pas fière (mais bon, ça me permettra d'enfin remplir cette catégorie pour mon challenge Variété...)



Globalement j'ai plutôt aimé l'originalité du contexte et l'histoire, mais je reste un peu sceptique sur la forme et les détails, sans que ça rende la lecture désagréable.
Lien : http://lemoulinacritiques.bl..
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Les Lumières de l'aube

Ca pourrait être une fiction bien écrite. Un bon thriller. Mais l'histoire racontée est vraie, terriblement glaçante.

Jax Miller nous emmène dans l'Amérique profonde. Là où les la corruption, le traffic de drogue et la loi du silence font des ravages.

A chaque chapitre, on a l'impression de s'avancer toujours plus loin dans l'horreur.

La seule note d'espoir vient des familles qui ne vont jamais lâcher prise.

Au bout de 400 pages, j'éprouve une certaine colère contre les forces de l'ordre qui ont enterré l'affaire en 1999.

Et en allant consulter la page Facebook de la famille mon cœur est un peu plus lourd.

Jax Miller tire un portrait peu flatteur des États-unis et de son système judiciaire.

On ne peur qu'espérer qu'aucune famille n'aura plus à traverser ce que les Bible et les Freeman on enduré ces 20 dernières années.
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Candyland

Un roman auquel j’ai accroché de suite. Très prenant . Les personnages ont tous leur côté sombre, leur secret . C’est intense. On va de surprise en surprises avec ce roman.

On va faire la connaissance de Sadie, ancienne amish. Elle tient une confiserie en pennsylvanie . Sa vie va brutalement changer quand son fils va trouver la mort. Assassiné par sa petite amie.
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Candyland

Jax Miller nous plonge bien loin du rêve américain, dans une Amérique appauvrie, à Cane, petite ville auparavant flamboyante et maintenant confrontée à la précarité, l'alcoolisme, la delinquance, sur fond de trafic de meth et de gnôle.



Les nombreux personnages sont très travaillés et attachants. Ils reflètent, chacun à leur manière, nos faiblesses et nos vices. Je les ai trouvé plus que credibles.



L enquête (la disparition d'enfants et un crime suspect) est extrêmement bien menée, on va de révélations en revelations, chaque personnage apporte sa pierre à l edifice, c est vraiment très prenant.



En parallèle j ai adoré le style de l'autrice, elle écrit uncriyablement bien, les relations entre ses personnages sont touchantes, et laissent entrevoir un peu de clarté dans ce paysage si sombre.



Un polar qui ne laisse pas indifférent, Braxton, Sadie, Danny et les autres vont me hanter pendant quelques temps, et je vais m'empresser de lire les autres ouvrages de Jax Miller.
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Candyland

Première lecture pour moi de Jax Miller et certainement pas la dernière. Ce livre est absolument MAGISTRAL. Magistral de noirceur, de vengeance, de personnages abjects mais toutefois attachants ! Dans cette partie de Pennsylvanie, où l'on rencontre une communauté amish qui côtoie les "anglais", Candyland n'est pas le royaume des friandises, loin de là. L'alcool et la meth y règnent en maîtres. Les enfants, sur leurs vélos viennent vendre la drogue au vu et su de tous. Du ciel, tombe la poussière de la production. Elle s'incruste en tous et noircit les corps et les âmes. Des amours tentent de naître mais pour combien de temps ? Certains tentent de partir mais peu y arrivent. Un père et une mère, au milieu de tout cela, sont prêts à tout pour défendre leur enfant respectif. Je me répète : magistral...
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Candyland

CANDYLAND de Jax Miller



Les auteurs américains n'ont pas leur pareil pour entretenir le suspense dans une intrigue bien ficelée.



Candyland n'est pas un conte ordinaire.

C'est l'Amérique.



Il était une fois Sadie Gingerich, ancienne amish, seule dans sa confiserie.

Sa vie va brutalement changer lorsque son fils est assassiné par sa petite amie, Allison.

Cruauté du destin, lourds passés et choc du meurtre s'entremêlent durant l'enquête révélant une vérité indicible...



Un récit au suspens saisissant jusqu'au dernier mot.



Une spirale du pire, de l'horreur et de la noirceur sur fond de pomme d'amour et de berlingots.



Une histoire pleine de subtilité et d'intelligence.



Entre les doux pâturages de la communauté amish et les montagnes du Nord de la Pennsylvanie, des villes minières abandonnées, la vie et l'amour sont broyés, un endroit où les rêves ne se réalisent pas et où les fins heureuses n'existent pas.



Un jeu s'installe au cours duquel l'auteur s'efforce de déjouer nos attentes, nos suppositions, nos pressentiments.



Les personnages sont d'une perfection totalement crédibles, interressants, attachants, vivants et gardent leur ligne conductrice jusqu'au bout.



Un roman épatant, il frappe par sa justesse et sa cruauté.



Il est dur et à la fois poignant, un roman qui se lit d'une traite où on a cette impression d'être aux côtés de Sadie, Braxton, Danny, Allison...



On se perd parfois tout en se laissant volontiers mener jusqu'au bout du récit.



IMPRESSIONNANT.



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Les Lumières de l'aube

30 décembre 1999, dans une petite ville de l'Oklahoma. Lauria Bible et sa meilleure amie Ashley Freeman, deux jeunes filles de 16 ans, passent la soirée ensemble. Le lendemain matin, le mobil home des Freeman est en feu, et on retrouve les parents d'Ashley, décédés tout les deux et de manière violente. Les jeunes filles, elles, sont introuvables...

Devant l'incompétence des personnes qui mènent l'enquête, c'est la famille de Lauria Bible qui va tenter de mener l'enquête, qui va s'impliquer le plus en entraînant beaucoup de voisins et de proches avec eux. Quelques années après ce drame, Jax Miller elle-même va s'intéresser à cette affaire, tentant de dépeindre un portrait fidèle de la tragédie, naviguant entre règlements de compte, trafic de drogues, corruption et vengeance.

Les lumières de l'aube me fait penser à Addict, de James Renner, dans le sens où ces deux romans sont des histoires vraies, et où les deux auteurs sont devenus des détectives, cherchant à élucider le mystère d'une disparition. Celles de Lauria Bible et Ashley Freeman pour Jax Miller, et celle de Maura Murray pour James Renner

Jax Miller à passé des années à enquêter sur la disparition de Lauria Bible et Ashley Freeman, jusqu'à l'épuisement, dans le stress et souvent la peur. On assiste avec elle aux fausses pistes, les fouilles infructueuses, les faux espoirs... Car aujourd'hui, malgré toute la volonté de la famille, on n'a toujours aucune nouvelles. Les jeunes filles sont très probablement mortes, mais par qui ? Où ont été cachés leurs corps ? Ce qui m'a le plus révolté, c'est bien sûr le destin tragique de Lauria et d'Ashley, mais également par les « erreurs » ahurissantes commises par la police et les personnes chargées de l'enquête. Entre le retard de certaines procédures, certains indices qui n'ont pas été ajoutés au dossier, l'acharnement sur une personne parce que son profil convenait au meurtrier... C'est juste à se taper la tête contre les murs et à vouloir commencer à donner quelques coups de batte dans des genoux.

Mais Les lumières de l'aube n'est pas un « simple » témoignage de la disparition de deux jeunes femmes, c'est aussi l'occasion de se plonger dans l'Amérique profonde – plus précisément l'Oklahoma – et de montrer la pauvreté, la pollution minière, la dépendance aux drogues (spécialement à la méthamphétamine)... Jax Miller décrit avec beaucoup de talent les problèmes sociaux de cette partie des États-Unis, la violence et la peur qui habitent ces endroits désolés.

Je connaissais déjà Jax Miller pour son premier roman, Les Infâmes, un titre que je conseille ! Et je dois toujours lire son deuxième roman, Candyland, dont on m'a dit le plus grand bien.

Je vous conseille donc vivement les romans de Jax Miller, une autrice que j'ai apprécié de redécouvrir avec Les lumières de l'aube !



(Voir mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Les Lumières de l'aube

Lire ce roman-enquête en plein Blue Monday alors que le monde vacille est une expérience étonnante pour ne pas dire incongrue. Il m’a été difficile de choisir une nouvelle lecture pour lui succéder, car j’avais besoin de lumière et de légèreté pour me redonner du souffle.



Jax Miller mène une véritable enquête dans Les Lumières de l’aube, sur un fait vieux de presque vingt ans au moment de sa parution : le meurtre du couple Freeman en 1999 dans l’Oklahoma et la disparition de deux jeunes filles de seize ans cette nuit-là.



Tout commence par le feu, qui ravage au petit matin le mobile-home des Freeman dans un terrain assez isolé d’un petit patelin de l’Oklahoma aux États-Unis. Une famille bien connue de la police, qui a abattu leur fils de dix-sept ans à peine un an plus tôt.



Pour les hommes du shérif et la police de l’état qui s’est saisie de l’enquête, la piste d’un règlement de compte entre dealers est privilégiée et l’enquête connaît alors une improbable légèreté. Miller reprend tout depuis de le début, avec les proches, les parents d’une des deux filles disparue, d’anciens policiers, des dealers, des prisonniers, pour essayer de comprendre.



Cette enquête est particulièrement déstabilisante : non seulement le cumul d’incompétence des enquêteurs est saisissant, mais la nonchalance voire la volonté de ne pas aider heurtent n’importe quel citoyen honnête. La plongée de l’autrice dans ces territoires sans lois où des dealers fanatiques et délirants violent et assassinent en toute impunité m’a littéralement glacé le sang. C’est douloureux mais richement documenté, et raconté dans un récit incroyablement dense, noir et sans espoir !
Lien : https://www.hql.fr/les-lumie..
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Les Lumières de l'aube

Une bourgade perdue au fin fond de l’Oklahoma, un environnement malsain entre trafic de meth et corruption policière, une tragédie et une disparition que l’on ne parviendra pas à résoudre jusqu’à aujourd’hui, voici l’ambiance du true-crime dans lequel vous allez vous plonger si vous décidez de vous lancer dans cette lecture.



Jax Miller, s’est jetée à corps perdu pendant 4 ans, dans la recherche de la vérité sur la disparition de ces deux fillettes, dans un des endroits les plus pauvres des Etats-Unis. Elle a fait preuve de beaucoup de courage pour tenter de comprendre ce qui s’est passé cette fameuse nuit, en tentant de recueillir des témoignages et des nouveaux indices sur cette affaire, ou en y décelant, au contraire, toutes les négligences qu’il y a pu y avoir à l‘époque de l’enquête, le tout, en faisant face à de nombreuses menaces et tentatives d’intimidations.



Forcément, remuer les cendres de cette affaire ne plaît pas à tout le monde. On y découvre un paysage qui fait trembler, une atmosphère suffocante, étouffante et violente où l’omerta est de rigueur ainsi qu’une police corrompue et incompétente.



On éprouve nous aussi la sensation que quelque chose de louche entoure cette affaire que personne ne souhaite déterrer. Refaire la lumière sur ce cold case en devient absolument captivant, la plume de l’auteure parvient aisément à nous entraîner dans cette enquête tortueuse, dont on ne ressort malheureusement pas indemne.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Candyland

Machiavélique ! Jax Miller nous balade de suspects en coupables tout au long de son récit pour arriver à un final que je n'avais pas du tout imaginé ! Comme pour son premier roman "Les infâmes" il y a quelques incohérences mais au final cela n'a guère d'importance tant son histoire est prenante . Un roman bien écrit où on ne s'ennuie jamais avec des personnages sympathiques auxquels on s'attache au fil des pages et surtout un sens du suspense et de la narration parfait. Un excellent roman .
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Les Lumières de l'aube

Le 30 décembre 1999 en Oklahoma, Lauria Bible et Ashley Freeman, deux amies se sont retrouvées en famille pour une soirée ordinaire. Le lendemain, le mobil-home des Freeman est ravagé par un incendie, et on retrouve les corps des parents assassinés. On n'a jamais retrouvé la trace des jeunes filles, l'occasion pour Jax Miller de revenir sur une affaire sombre et compliquée...



C'est une enquête obsessionnelle, tourmentée, un travail de longue haleine rapportée par Jax Miller. Ce qu'elle nous raconte prend aux tripes, au cœur de la misère de l'Amérique profonde.



On s'imprègne des tabous de la violence, de la corruption, de la peur, de la méfiance. En l'espace de vingt ans, on revient sur les erreurs, les négligences, les oublis, les fausses pistes. Jax Miller a rencontré les familles, les proches, les gens du cru. On se penche d'abord sur le meurtre de Shane Freeman un an plus tôt, abattu par un policier, alors qu'il fuyait son père. Jax Miller est portée par l'énergie et la persévérance de la mère de Lauria qui veut savoir, et apporter la paix à son enfant.



La bataille est lente, longue, tortueuse. Elle remue beaucoup d'éléments que beaucoup auraient voulu gardés, étouffés. On est assailli par un chaos social qui gangrène tout sur son passage.



L'écriture est intime, émotionnelle. Tout est exploré dans les moindres détails, ausculté, rien n'est écarté. Pour se rapprocher de la vérité, on doit ouvrir les yeux sur le pouvoir de la "Meth" et accepter une réalité détestable et cruelle. Les directions sont souvent sans issue, avec cette impression que cela mènera jamais à nulle part...



Avec ce roman, l'auteure nous imbibe jusqu'à la moelle de cette fange noueuse, criminelle. Un terrain à risque, sous haute tension qui ne répondra malheureusement pas encore à toutes les questions !
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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Candyland

J’avais été enthousiasmé par Les infâmes, le premier roman de Jax Miller. C’est donc avec un peu d’appréhension que j’ai ouvert Candyland… ce deuxième opus allait–il être à la hauteur ? Appréhension d’autant plus confirmée par le début du roman, qui se passe chez les Amish. Déjà, l’intrigue des Infâmes se déroulait, en partie, dans une communauté religieuse fermée. Mais, à mon grand plaisir, j’ai vite été rassuré. Non, l’essentiel de ce thriller ne se passe pas chez les Amish, mais surtout, ce deuxième ouvrage de Jax Miller est largement à la hauteur du précédent… ouf ! D’ailleurs, s’il y a quelques similitudes, il y a aussi beaucoup de différences. Alors qu’on traversait les Etats–Unis, comme dans un road movie, avec Freedom, l’héroïne des Infâmes, dans Candyland, on est cantonné à une ou deux vallées, presqu’un huis–clos.

L’action se déroule dans une Amérique dure, la Rust Belt, cette partie minière des Etats–Unis durement frappée par la crise, où la pauvreté se développe avec le chômage et, en parallèle, les trafics en tout genre… l’alcool d’abord, puis la drogue ensuite. Pour accentuer l’ambiance, l’autrice utilise un langage cru et violent. ATTENTION, certaines descriptions ne sont pas à mettre entre toutes les mains ! Les paysages sont rudes : ce sont des friches industrielles, des bâtiments à l’abandon, tel Candyland, cet ancien parc d’attraction agonisant ; ce sont aussi des paysages de nature sauvage, dangereuse, à l’image des ours qui rôdent.

Jax Miller articule son roman selon deux axes : une historie contemporaine, qui se déroule sous les yeux du lecteur et une série de flash–back, qui expliquent ce que sont devenus les êtres et pourquoi ils en sont arrivés à faire ce qu’ils ont fait. Attention, les personnages ne sont pas ce qu’ils semblent être et l’autrice réserve de nombreuses surprises. Elle fait aussi dialoguer son personnage principal, Sadie, avec son enfant mort, qui lui apparaît, pour la narguer, la harceler et l’insulter.

L’ensemble du roman est cru et rude. La folie est omniprésente et le poids du passé pèse lourd sur les personnages. Un vrai régal !
Lien : http://www.polardesglaces.com/
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Les infâmes

Voilà, nous y sommes. Quasiment deux ans après la découverte de Candyland de Jax Miller, incroyable roman qui a bouleversé ma vie de lectrice, modifiant mes goûts, mes attentes et mes préférences vers ce que j'aime désormais à présent, je me plonge dans le premier roman de l'autrice : Les infâmes. Un livre que j'ai mis très longtemps à acheter par peur de le lire, de ne pas autant l'apprécier, d'être déçue, tant Candyland a été miraculeux. Fou. Car Candyland avait tout : une intrigue en béton, brumeuse, labyrinthique presque. Des personnages forts, sombres, charismatiques. Un style, une écriture, une identité. Bref, tout ce qui fait d'un roman, un très bon roman pour moi aujourd'hui.

Il ne m'a fallu que deux pages pour sentir, savoir, que Les infâmes serait à la hauteur. Il ne m'aura fallu qu'un petit prologue et une rencontre avec Freedom pour savoir que ce personnage allait porter l'intrigue de sa noirceur, ses faiblesses, ses erreurs, sa tendresse et sa putain d'humanité. Oui, Jax Miller, c'est ça. Des personnages si forts qu'ils en deviennent essentiels. Et une histoire, aussi. Sombre, sale et belle en même temps.



L'intrigue tourne autour de Freedom, personnage charnière, doux et brute à la fois. C'est bien évidemment cette ambivalence que j'adore chez les personnages de roman (détail dont j'ai parlé dans ma chronique sur L'empathie), et que Jax Miller maîtrise comme personne. À mes yeux, cette autrice est la meilleure lorsqu'il s'agit de modeler des personnages à l'âme aussi noire que lumineuse, au ton si rêche que doux, aux comportements si sombres et durs qu'humains et bienveillants. On n'y échappe pas une fois de plus ; l'autrice joue avec nos nerfs et avec ceux de ses personnages. Tout peut arriver, chacun peut déraper et une seule certitude : on ne sait jamais de quoi la prochaine page sera faite. Ni la fin, d'ailleurs.



Alors, ça raconte quoi Les Infâmes ?

Eh bien, comme d'habitude, je n'ai pas lu la quatrième, et c'est totalement vierge que j'ai découvert cette intrigue. J'aurais donc envie de dire que ce livre raconte Freedom, ses drames, son destin. Cette femme à la nouvelle identité et qui vit recluse depuis des années, doit sortir de l'ombre pour affronter son passé. C'est réducteur, bien sûr, car rien n'est jamais aussi facile avec Jax Miller dont les histoires sont un sac de noeuds très bien organisé, les personnages et leurs actes ayant un lien ou une conséquence avec et sur un autre personnage ou l'histoire. Pour situer un peu les romans de cette autrice, je les range avec Satan dans le désert de Boston Teran par exemple, ou le diable en personne de Peter Farris, deux romans parus chez Gallmeister. Non pas que les histoires se ressemblent, mais parce qu'on est un peu dans le même univers de bien et de mal, mais toujours de noirceur, avec un travail pointilleux sur les personnages à double facette et les histoires sombres et belles en même temps. En somme, on est pile dans ce que je préfère lire et vivre. Difficile donc de dire de quoi parle Les infâmes lorsque ce roman fait partie de ceux qu'il faut lire pour comprendre. Et puis surtout, ce livre me dépasse tant il est bon. Parfait. On y traite plusieurs sujets, mais l'amour maternel y prend une place considérable, dans un contexte dramatique et noir qui rend l'intrigue encore plus intense.

Freedom est un personnage tellement puissant, tellement comme j'aime, qu'exprimer mon avis et la façon dont j'ai vécu cette lecture est très complexe, car en définitive, c'est abstrait. Ça se passe entre le livre et moi, comme avec Candyland, comme avec les romans de Marcus Malte. le décor est tellement bien planté, les émotions et les sentiments décortiqués, les personnages tellement bien dessinés et l'histoire et sa construction si maîtrisées, que je reste un peu coconne devant ma page blanche à me demander : comment je peux dire ceci ou cela ?



Si vous aimez le (vrai) noir avec des âmes torturées qui jonglent entre le bien et le mal, le blanc et le noir, l'ombre et la lumière ; si les histoires un peu complexes, pessimistes, sombres, à plusieurs tableaux et qui ne finissent pas forcément bien pour tout le monde ne vous dérangent pas ; si les romans américains ne vous effraient pas ; et si vous êtes chaud pour un voyage dans le Kentucky, Les infâmes est pour vous. Mais il est en fait pour tout le monde. Jax Miller, quoi. La perfection au féminin : j'aurais dû commencer par ça.
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Les infâmes

Avec Les infâmes, Jax Miller entraîne le lecteur dans une sorte de road movie, à travers la campagne américaine ; là où l’on trouve tous les conservatismes. Freedom, l’héroïne, se démène entre une famille criminelle particulièrement épouvantable (et Jax sait bien nous les faire détester) et une secte évangélique effrayante, comme il en existe aux Etats–Unis, qui pratique le viol et le trafic d’armes, pour une ultime action d’envergure. Jax Miller manie l’art de la description des recoins les plus glauques, comme des paysages grandioses, avec dextérité. Pas de concessions, ou presque, pour ses personnages, qui sont livrés, crûment, dans leurs faiblesses, leur générosité ou leur noirceur. Les sentiments de certains personnages sont tellement réalistes, qu’on imagine bien qu’il y a, de la part de l’autrice, une forme de vécu, ce qu’elle confirme elle–même. On en déteste certains et on s’attache à d’autres. Un excellent polar dans l’Amérique profonde.
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Candyland

Pennsylvanie, de nos jours, dans une communauté amish. Dans une Amérique en crise, l'équilibre précaire de la vie de Sadie Gingerich s'effondre lorsque son fils est assassiné par sa petite amie. Danny Kendricks, le père de la meurtrière, est aux prises avec son passé de criminel qu'il tente de faire oublier. Sadie et Danny se rencontrent, unis par leur souffrance.

JAX MILLER raconte l'Amérique profonde et elle la raconte bien !! Ses personnages sont taillés au couteau et son style, vif et très personnel, est addictif !

Après "Les infâmes " qui fut un de mes grands coup de  2015 je replonge dans son univers avec délectation.

Encore un livre avec une âme, un livre habité ! Jax est une écrivaine et elle écrit avec ses tripes !

Entre Braxton, l'inspecteur, addict à l'alcool avec sur les bras un mariage raté, Sadie , ancienne Amish, stricte, personnage central, et Danny, l'homme aux multiples facettes, les 500 pages ne sont pas de trop pour arriver à cerner ces personnages. Et je vous passe les Clans Heinz, Wolf et Kendricks qui sont tous liés, les uns par la rivalité dans la maîtrise du trafic de la "gnole" et de la meth, les autres dans l'autre camp comme Braxton.

Et puis il y a Thomas, le fils modèle , on dirait ici le "gendre idéal" mais l'est il idéal ? Et d'où vient il ?

Une seule déception, la longueur du dénouement.
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Candyland

Bon... Ce livre m'a laissé assez perplexe ! Concrètement, il joue bien son rôle de thriller. J'étais vraiment plongée dedans à certains moments, plutôt tendue même ! Donc, de ce point de vue là, c'est OK. Mais sur l'histoire, je suis plus mitigée. J'ai trouvé que certains passages étaient un peu poussifs, et les 50 premières pages sont un peu brouillon : je le suis demandée à plusieurs reprises si je n'avais pas loupé des phrases ou des mots. J'ai hésité avant de persister et je ne regrette pas.

Pour moi c'est un roman de vacances qui fait le taf mais pas un coup de cœur !
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Candyland

En un seul mot WHAOUH !

En une question : comment peut-on écrire un livre aussi abouti alors qu'il ne s'agit que d'un deuxième roman ? Cela dit, je me suis posé la même question pour un premier roman à la lecture des infâmes, premier roman de Jax Miller justement.

Ce livre est un diamant noir (si si cela existe et c'est même une pierre très belle et très rare à l'image de ce livre !).

La mise en place de l'histoire est lente mais le lecteur sent que c'est totalement voulu et assumé. Jax Miller plante son décor - la ville sordide de Cane, sans avenir ni espoir au coeur de la Rust Belt americaine, entre une ancienne ville polluée et les Appalaches, ce qui est tout sauf un hasard - et ses personnages - Sadie, ancienne amish qui tient une boutique de confiserie, Braxton, un flic alcoolo (très) mal marié, Danny un ex taulard qui cherche sa place alors que la ville le rejette et la fille de ce dernier Alison, amoureuse du fils de Sadie. L'intrigue est simple : le fils de Sadie a disparu et sera très vite retrouvé assassiné dans des circonstances troubles et troublantes. À partir de ce fait divers et de ce pitch somme toute classique (en apparence), la magistrale Jax Miller nous captive et nous capture pour 638 pages qui nous plongent au coeur d'un passé que cette ville n'en finit pas de payer, qui n'en finit pas de ne pas passer. Ce livre m'a obsédée toute la semaine, j'ai raté mes arrêts de métro, j'ai décroché pendant quelques réunions professionnelles, je n'arrêtais pas de penser à ce livre. Les personnages, surtout Sadie et Braxton, sont entrés dans ma vie et je pense qu'ils n'en ressortiront jamais...Bouleversée, chamboulée, je ne sais quel superlatif employer.

Si vous hésitez encore à le lire, trois précisions :

- normalement quand un livre est encensé, moi je suis déçue, c'est mon karma... alors que là je suis bien plus subjuguée que je m'y attendais

- ce roman noir magistral nous fait découvrir la communauté amish de l'intérieur et c'est passionnant

- enfin, en plus d'être un roman noir magistral, ce livre respecte à la lettre les codes du polar avec des énigmes - plusieurs -, des rebondissements et un final qui rend la lecture des 150 dernières pages terribles pour le lecteur impatient. Un conseil : prévoir de pouvoir lire le dernier quart du livre en une seule fois car c'est une torture de devoir s'interrompre.... Je n'aime généralement pas les fins des polars car soit je les vois venir à des kilomètres soit elles sont cousues de fil blanc. Là je n'ai rien vu mais alors rien du tout et pourtant tout s'explique, toutes les pièces s'emboitent... C'est logique, implacable même. J'ai du reprendre mon souffle à plusieurs reprises.

Un secret pour conclure : dès que j'ai tourné la dernière page, j'ai repris le livre au début et relis 50 pages par jour pour saisir chaque détail en connaissant la fin et c'est vraiment une deuxième lecture, en négatif, passionnante aussi. Bref : pitié lisez le !
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Candyland

Bienvenue dans le ″ cœur sucré ″ de l’Amérique ville fantôme nichée dans ce que l’on appelle la ceinture de la rouille. Les mines ne produisent plus rien, mais crachent toujours leurs poussières mortelles. Les trafiquants ont remplacé depuis belle lurette les ouvriers. La confiserie de Sadie reste la seule touche colorée de la région. Même le parc d’attraction n’attire plus grand monde, à part les laboratoires clandestins de meth.

Cane est depuis longtemps une ville triste, grise et gangrénée. La misère, la drogue, l’alcool, la violence ; c’est tout ce qui reste dans cette communauté où non loin de là vit une communauté Amish à l'écart du monde.

Alors quand trois gamins sont retrouvés dans une décharge, et que Thomas le fils de Sadie est tué par la fille d’un ancien repris de justice, c’est 35 ans de ce bout d’Amérique qui se remet en mouvement. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne fait pas toujours bon remuer les vieux démons…



Jax Miller nous offre là un roman diabolique, judicieusement construit, fait de flashbacks dosés au millimètre pour nous en dire le moins possible et faire durer le plaisir durant 500 pages durant lesquelles l’auteur prend un plaisir certain à promener son lecteur, le perdre. Bien entendu Jax Miller ne nous donnera pas immédiatement la clé d’une histoire sordide, et triste. Elle campe des personnages complexes et torturés dont certains réservent bien des surprises.



Jax Miller a l’art et la manière de décrire une atmosphère et d’emmener son lecteur dans son sillage. S’il faut quelques dizaines de pages pour ″rentrer″ dans la narration, une fois dedans, impossible de lâcher !


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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