Jay Crownover

"Chaque fois que nous nous retrouvions ensemble au même endroit, les gens nous regardaient comme s'ils s'attendaient à ce qu'une bombe explose ou que le monde entier s'écroule. Les gens qui nous aimaient savaient que nous avions bien failli nous détruire, dans notre jeunesse. Et personne n'avait envie que cela se reproduise.

Malgré tout, je ne pus m'empêcher de lui demander :

- Une mauvaise idée ? Depuis quand tu te préoccupes de ce genre de choses ?

En général, plus une idée était foireuse, plus elle la trouvait séduisante. J'avais toujours envié sa capacité à prendre des risques, sans avoir peur, sans hésiter.

- En temps normal, les mauvaises idées, je ne suis jamais contre. Mais dès que ça te concerne... je manque d'y laisser ma peau."

C'est elle, la fille qui te conduit jusqu'à chez toi tous les week-ends et dont tu te plains ? Celle qui te fais chouiner parce qu'elle te tombe dessus alors que tu fais le con ? C'est la fille dont tu filtres les appels et que tu évites comme la peste ? Bon Dieu, Rule, je ne savais pas que tu étais gay.

Dans un endroit comme The Point, il y aura toujours de sales affaires pour alimenter le train-train quotidien. Quand les gens vivent dans un lieu malsain, dangereux, il leur faut des vices pour s’en sortir. Sexe, drogues, argent, jeu, meurtre, et toutes sortes de dangers sont monnaie courante dans ce champ de bataille. Et lorsqu’un tyran, un homme odieux, diabolique, parvient à gérer toutes ces choses… il peut prendre la ville à la gorge et ne jamais lâcher prise. Je comprenais que ces choses-là ne disparaîtraient jamais de The Point, mais tant que j’était l’homme en charge de leur gestion, de leur distribution à la masse misérable, je pouvais faire d’un endroit si peu civilisé un lieu de vie à peu près tolérable.

Les relations ne sont pas faits sur mesure et les gens sont défectueux. Vous devez contourner cela et aimez l’autre personne de toute façon. Nos défauts sont ce qui nous rend unique.

Je voulais seulement me plonger la tête dans le sable et remonter le temps, à un moment de ma vie confortable et familier. Je détestais ce sentiment d’être un visiteur dans ma propre vie, et peu importe ce que je me disais tous les matins en me levant,je ne pouvais pas me débarrasser de cette impression.

- Il n’y a rien de mal à viser les étoiles.
- Si, quand tout ce qu’il y a de disponible est ici, sur la terre ferme. J’aime Rule de tout mon être, mais il est loin d’être parfait. Les relations ne sont pas vendues toutes prêtes et les gens ont des défauts. Il faut s’en accommoder et aimer l’autre quand même. Nos défauts sont ce qui nous rend uniques, et peut-être que Rule n’est pas parfait, mais il est absolument parfait pour moi.

On ne choisit pas sa famille ni d’où on vient, Jet. Tout ce qu’on peut choisir, c’est qui on veut devenir malgré eux et à cause d’eux.

Jet n’avait pas la moindre idée de qui j’étais sous le vernis et les décorations que j’avais appliquées avant de déménager dans le Colorado. Personne ne le savait vraiment. J’en avais parlé brièvement et vaguement à Shaw, mais même ma meilleure amie ne se doutait pas de la vie que je menais avant de commencer mes études il y a trois ans.

Un an plus tôt, j’avais eu une occasion de faire avec elle tout ce dont je rêvais la nuit. En fait, je crois que j’étais un peu tombé amoureux d’elle la première fois que je l’avais vu au Goal Line, dans son uniforme sexy et ses talons qui lui faisaient toucher les nuages. Elle avait mauvais caractère, des jambes immenses et des yeux couleur whisky qui me montaient à la tête plus vite et plus méchamment que le Jameson. Je la voulais, je la voulais comme un drogué veut sa dose, mais elle était beaucoup trop bien pour moi, nous ne jouions pas dans la même catégorie, c’était même surprenant que nous ayons réussi à maintenir une certaine forme d’amitié distante.

Parce que ça a toujours été toi même quand je ne le voulais pas, même quand ça me brisait le cœur encore et encore. Ça a toujours été toi.

Elle est tellement belle que parfois ça fait mal de la regarder, mais elle ne le sait même pas. Elle est toujours inaccessible parce qu’elle sera toujours plus riche et plus intelligente que nous, mais elle se fout de tout ça. Elle est cool, elle se fiche que tu sois toi, et honnêtement, Rule, une fille qui peut supporter les prises de tête que tu provoques, moi je lui passerais la bague au doigt.

- Ça veut dire que tu es d’accord ? Tu rentres avec moi ?
J’hésitais, je n’étais pas sûr de ce que je voulais. Et puis, quelques secondes plus tard, j’ai acquiescé et me suis avancé pour prendre Brynn et ma nièce dans mes bras. Je les ai serrées si fort que je me suis fait mal aux côtes, et cette étreinte leur a fait pousser un petit cri. Ce moment me rappelait tellement la vie au ranch que j’ai senti mes jambes prêtes à me lâcher. Il m’était impossible de fuir ce que j’éprouvais pour Brynn. Ces sentiments, je ne les avais pas laissés dans le Wyoming. Ils m’avaient poursuivi jusqu’en Californie. Puisque je n’arrivais pas à les oublier, il ne me restait plus qu’à les affronter en espérant ne pas m’effondrer sous leur poids.

A présent que la chambre était redevenue calme et que personne ne m’observait, j’ai pressé fort le centre de ma poitrine. La douleur m’a coupé le souffle. La mâchoire serrée, j’ai senti la tension à l’arrière de ma nuque. Je n’avais jamais vu Daye dans cet état, même quand elle m’avait appelé, paniquée, plusieurs mois auparavant parce qu’Alexa avait perdu connaissance dans la salle de bains. Comme sa mère ne bougeait pas, Daye était persuadée qu’elle était morte. Dieu sait combien de temps ma petite fille était restée seule dans cet appartement à attendre que son ivrogne de mère sorte de son coma. Une minute, c’était déjà trop selon moi. cet épisode avait été le point de départ de ma lutte pour obtenir la garde de l’enfant. Lorsqu’enfin j’étais arrivé à l’appartement pour ramener Daye au ranch, elle était en pleurs et visiblement secouée, mais rien de comparable à aujourd’hui. Aujourd’hui, j’avais regardé le cœur de ma fille se briser à cause de moi.

Les autres ne sont des inconnus que si on refuse de les connaître.

Voici mon cœur, Shaw. Il est entre tes mains et je te promet que tu es la première et la dernière personne à le toucher. Il faut que tu y fasse attention parce qu'il est beaucoup plus fragile que je le pensais, et si tu essaies de me le rendre, je ne le reprendrais pas.

Attirée comme une pièce de métal par un aimant. Parce qu’il était le soleil, et que je n’étais rien d’autre qu’une planète en orbite autour de lui. Il parvenait à me faire bouger sans même le vouloir.

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ligne 28 à 30
« Elle était le lieu où je voulais aller. Et peut-être, peut-être seulement, était-elle le lieu où j’aurais envie de rester. »

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ligne : fin de la ligne 26 à 28
«Toute les autres avaient été une distraction, mais Affton Reed, elle, était une destination. »

Il était doué pour rendre notre folie raisonnable.

- Eh bien… Moi, je vais te détruire, et toi… tu vas faire de ton mieux pour me sauver.