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Citations de Jean-Charles Pichon (201)


« Le miracle détruit la causalité ; ce temps-là inverse la flèche rationnelle du passé vers l’avenir pour lui substituer une Présence que le Possible précède et que la Durée suit. […]
Déjà, comme un homme se retrouve seul au lendemain d’une nuit d’ivresse ou d’une passion et déplore la paix, la santé ou les forces qu’il y a dissipées, la Chrétienté s’éveille de ce temps-là ; elle s’effraye de son dénuement –et cet effroi même est l’annonce qu’elle ne vit plus en la pleine grâce de Dieu.
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Dans leur Histoire de la Médecine, Maurice Bariéty et Charles Coury déplorent étrangement qu’il n’y ait aucune trace de grandes œuvres médicales dans le premier Moyen Age chrétien, cependant fertile en œuvres admirables. Ils montrent par là qu’ils n’ont rien compris à ce temps.
Certes, les Hôtels-Dieu qui se créent du IXe au XIIe siècle sont des centres d’asiles pour les pauvres, les vagabonds, les pèlerins ; ce ne sont en rien des hôpitaux. Les bons moines y soignent par l’Amour, les soins du cœur, la présence de Dieu dans l’hostie, non point par la saignée ou la fiole.
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Les hommes sont lassés des idoles ; comme ils ne connaissent plus les mythes que par elles et qu’ils refusent l’Image, ils se lassent des mythes. Ils ne reconnaissent plus que tout est mythe. Ils veulent penser librement, dans l’ignorance ou dans l’oubli que toute pensée, d’abord, est un acte de foi.
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Pour Héraclite d’Ephèse, la dialectique s’instaure entre le Semblable et le Différent. « Nous nous baignons et ne nous baignons pas dans le même fleuve », disait-il, ou bien « Nous sommes et nous ne sommes pas. » C’est-à-dire : toute chose demeure et change ; rien n’existe hors de la contradiction et de la similitude.
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A nouveau, brusquement, quelque chose intervient. Dans le cours de l’Histoire, quelque chose apparaît, qu’on ne peut nier et ne sait dire. Le souvenir en reste au cœur de l’homme plutôt qu’en son esprit : Eden, Paradis Terrestre, Âge d’or.
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L’invention de la bière ou du vin est liée (dans les textes de l’Asie Mineure, Enuma élish ou Genèse) à l’idée d’un déluge universel. L’homme qui se sauve, lui-même et avec lui l’humanité, Oupanapishtim ou Noé, est également celui qui cultive la vigne –et le premier homme ivre de la Légende.
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Les Barbares venaient du Nord (les Goths, les Francs), de l’Est- (les Turco-Mongols) et du Sud (les Arabes et les Vandales). […]
Il semble bien que le chaos qui se manifeste alors partout dans le monde, à Rome et à Byzance comme dans l’Inde et en Chine, s’explique par les mêmes données que le chaos notable, vingt-deux siècles plus tôt, en Assyrie, à Babylone, en Egypte et dans l’Inde.
C’étaient alors les ruées sémites (amorhéennes, jacobites, hyksos) avec leurs dieux cercle, serpent ou lune, puis les ruées aryennes, hourrites ou mitanniennes, avec leurs dieux archers, vierges, géméliques, qui renversaient les trônes et les dynasties, changeaient le sort des villes et, soudain, remplaçaient un panthéon par l’autre.
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Les trois mondes de Plotin sont : 1) l’Un, non pas l’un de Parménide, car « cet Un renvoie au deux », mais plutôt à la fois l’Harmonie de l’univers et l’Innomé en Soi : le Bythos de Valentin, 2) le non-étant ou « matière », en perpétuel mouvement et donc insaisissable de même, 3) le monde du milieu ou monde des âmes, reflet et dualité, domaine privilégié du Bien et de l’Amour.
Mais ce troisième monde lui-même, siège de la dualité, peut approcher l’Un (par l’Intelligence) et la Matière (par l’Instinct). De sorte qu’aux trois plans d’univers platoniciens : le Vrai en soi ou Un, le Beau en soi ou Matière et le Bien en soi, correspondent effectivement les trois pouvoirs du « saint », élémentaux : l’Intelligence, l’Instinct, né de l’Obscur, et la Charité (Sophia, Bythos et l’Ichthus).
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L’une des difficultés les plus constantes rencontrées par les mythologues dans l’élaboration d’une chronologie précise tient à ce phénomène : les événements mythiques sont proclamés par l’homme assez longtemps après le réel avènement ou crépuscule du dieu : de soixante à cent vingt ans plus ou moins.
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Enfin, si je considère chaque surate comme prophétique de ces 19 ans solaires, l’ensemble du Coran couvre 114 x 19 =2.166 ans, l’ère précessionnelle de Platon, de Ptolémée et des Occidentaux (2.160) à 6 ans près.
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Si « réel » et « vérité » en viennent à s’opposer comme termes antinomiques, ne faut-il pas opter pour l’un ou pour l’autre ? Et si la Vérité contient la notion d’entropie universelle, ne doit-on pas espérer que la Réalité puisse recouvrir une néguentropie permanente, insaisissable par la raison ?
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Toute pensée mystique prend son origine dans une certaine conception de la finalité de l’homme et, de cette conception, déduit le comportement actuel qu’il faut avoir. Au contraire, la pensée rationaliste procède de la cause à l’effet.
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Un rapide survol des « cultures » successives, aussi loin que l’Histoire nous guide (depuis l’antique Sumer) nous montre que l’humanité ne cesse d’osciller entre des « temps de matérialisme » et des « temps de mysticité ». Ne conviendrait-il pas d’étudier comment elle passe des uns aux autres ?
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Il [un esprit objectif] lui faut dépasser le point où l’on ne juge des croyances qu’en fonction des siennes. Il lui faut atteindre à une préhension « scientifique » des mythes, c’est-à-dire à une vision indépendante –autant que faire se peut- de la position, des préjugés, des intérêts et des besoins de l’observateur.
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Aux 4, devenus des termes ou limites, de l’association, de la dissociation, de la croissance et de la décroissance, s’adjoignent les 3 intervalles ou dimensions, que Platon nomme toujours le Vrai (de la loi), le Beau (de la figure), mais aussi le Bien : l’accord ou l’équilibre.
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Au temps de la captivité de Juda, les tribus ont été depuis longtemps dispersées. Presque toutes ont connu leur période de rejet ou d’exil : Siméon, Benjamin, Juda. L’ésotérisme en est entièrement aboli et le Douze lui-même est devenu inintelligible, car les tribus ne sont plus 12, mais 13, en dédoublant Joseph en Ephraïm et Manassé, ou 11, dans le partage, en comptant Joseph pour 1 et en dépossédant Lévi.
Plutôt que le temps des 12 dieux homériques, c’est le temps des 7 Sages en Grèce.
D’où la nécessité d’un autre ésotérisme.
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Au terme du 11e serment, le Coran prophétique est achevé, car le 12e n’est autre que le Royaume vécu. Aucun croyant ne s’aventurera jusqu’à commenter les 11 dernières surates, de 104 à 114 : elles appartiennent à Dieu.
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76 1 N’y eut-il pas un temps où l’homme n’existait pas ? Où, déjà, resplendissaient les preuves de notre puissance ?
28 Nous l’avons créé ; nous avons voulu contracter l’alliance avec ses enfants. Mais, quand nous le voudrons, nous le remplacerons, l’homme, par un autre héritage.
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34 14 Lorsque Salomon dut achever sa vie, les djinns ne s’aperçurent pas qu’il était mort aussi longtemps que le ver n’eût rongé le bâton qui le maintenant debout. L’écroulement du corps leur apprit qu’ils n’avaient servi qu’une pourriture.
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Tout désir est avènement […]. Car, en état de désir, en cette impulsion irrationnelle qui me porte à être pleinement moi-même en même temps qu’un autre, je ressens, en effet, que je ne serai moi-même qu’à condition d’être autre, dans l’abolition de mon passé ; et je ressens aussi que ma liberté s’exprime dans cette soumission aveugle à ce qui n’est pas encore et qui doit être.
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