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EAN : 9782846080828
319 pages
E-Dite (09/11/2002)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Ce livre résume une dizaine d'ouvrages publiés par l'auteur et traitant des religions, des sectes, des sociétés secrètes, des mythes et des dieux. Histoire des Mythes parcourt ainsi 10 000 ans d'histoire et survole quelques 2 000 sectes.
Elle entraîne le lecteur dans la succession des civilisations, en définit les règles, et l'éclaire sur les principales étapes de l'esprit et de l'humanité, telles que l'éveil, l'évolution, l'éclipse, le renouveau, la " mort "... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Jean-Charles Pichon propose une Histoire des Mythes interprétée à travers le prisme de l'un des cycles fondamentaux de notre histoire, soit la période 2160 ans, laquelle correspond au temps que met le point vernal pour parcourir une constellation du zodiaque.

Les prérequis nécessaires à la compréhension de ses idées sont les suivants :

- Il est faux de dire que le Temps se dirige uniquement du passé vers l'avenir, de la cause vers l'effet mais : le Temps se dirige également de ce qui sera (l'à-venir) à ce qui a été (cause finale). le mythe traduit une attirance vers laquelle nous nous dirigeons inéluctablement.

- Il est faux de dire que le passé est uniquement un mouvement continu alors que l'avenir serait discontinu (parce que constitué de probabilités) mais : le passé est également discontinu (nous employons des définitions et des souvenirs pour le rappeler) et l'avenir possède déjà une dimension de continuité (il nous contient et constitue le chemin sur lequel nous nous dirigeons).

- Il est faux de dire que passage du passé à l'avenir est défini par la vitesse mais : le temps résulte d'un mouvement d'inertie.

Jean-Charles Pichon systématise ensuite la classification des mythes en recourant à la structure de l'électron à titre métaphorique :
- A : L'état de l'électron se définit par la probabilité de position sur couche (n/l/m/s) ; l'état du mythe se définit par sa positivé ou sa négativité (+/-).
- B : le moment dynamique de l'électron traduit sa quantité de mouvement ; le mythe peut être décrit selon un aspect dynamique (ondulatoire) ou statique (corpusculaire).
- C : L'orientation de l'électron varie de +1 à -1 tandis que le mythe se mesure selon son degré d'entropie ou de néguentropie.
- d': le spin traduit le mouvement angulaire de rotation de la particule sur elle-même et trouve sa réciproque dans la position probable du mythe sur chaque orbite temporelle.


Jean-Charles Pichon finit par exclure la caractéristique C) qu'il juge trop difficile à analyser dans toutes ses modalités. Il réalise également une synthèse de l'état (A) et du mouvement (B) du mythe en créant les entités plus simples :
- A(positif) + B(continu) = E1 = élément Air
- A(négatif) + B(discontinu) = E2 = élément Terre
- A(négatif) + B(continu) = E3 = élément Eau
- A(positif) + B(discontinu) = E4 = élément Feu


Il différencie trois sous-catégories de la caractéristique D) :
- A (Akh = le Vrai) : le monde est contenu en Dieu.
- B (Ba = le Bien) : Dieu est contenu dans le monde par l'image.
- K (Ka = le Beau) : Dieu est extérieur au monde.


Ces précédentes opérations permettent d'aboutir à l'ensemble des combinaisons formant douze mythes distincts :
E1 + A (Balance) / E1 + B (Gémeaux) / E1 + K (Verseau)
E2 + A (Capricorne) / E2+ B (Vierge) / E2 + K (Taureau)
E3 + A (Cancer) / E3 + B (Poissons) / E3 + K (Scorpions)
E4 + A (Bélier) / E4 + B (Sagittaire) / E4 + K (Lion)


Ces mythes sont exclusifs les uns aux autres : ils ne peuvent coexister au même endroit en même temps. Ils se succéderont dans la boucle des cycles temporels qui régissent notre histoire.

La durée de l'année astrale, qui est de 25 920 ans, se retrouve dans les différentes traditions hindoue, méditerranéenne et juive. Elle correspond au temps nécessaire à l'accomplissement d'une révolution du point vernal. Une portion de ciel de 360° est divisée en 12 portions égales de 72°, soit 2160 ans, chacune d'entre elles étant associée à une constellation zodiacale. Jean-Charles Pichon découpe cette grande année en quatre saisons contenant trois de ces périodes de 2160 ans appelées des « mois ». Il découpe également les mois en décades influencées par l'activité solaire qui détermine l'éveil ou l'extinction des aspirations spirituelles de l'humanité. Il décide également d'arrondir ces chiffres et de commencer son étude à - 20 000 ans en intégrant des mois de 2000 ans. Puisque la transition d'un signe zodiacal à l'autre, et puisque les effets concomitants à cette transition, ne se réalisent pas abruptement du jour au lendemain mais par degrés progressifs, cette approximation ne semble pas nuisible à la démonstration.

De – 20 000 ans à – 12 000 ans se succèdent les divinités associées à la dominante zodiacale du Capricorne, puis du Sagittaire, du Scorpion et de la Balance. L'Histoire, telle que nous la connaissons comme lutte, commencerait en – 12 000 avec le Grand Déluge qui sortit l'humanité de l'Éden – nous retrouvons un autre mythe traditionnel : celui de l'Âge d'or, à l'exception près que cette date correspondant davantage, d'après la conception védique, à la transition de l'âge d'argent à l'âge de bronze. L'axe de rotation de la terre variant de 21° à 23° par rapport à l'écliptique aurait entraîné la disparition de l'éternel beau temps, faisant place à une série de glaciations qui obligea les hommes à cultiver le sol, à élever des bêtes et à construire des villes. C'est le moment où la Vierge austère transmet à l'homme les vertus de la prévoyance.


« […] L'un des caractères constants de la divinité [de la Vierge] sera la continence, en même temps que la prévoyance ou la préservation. Dans L'homme et les dieux, suggérant l'idée que la Vierge pût être la divinité première des glaciations, je notais que cette continence et cette préservation nous expliqueraient l'étonnant phénomène de la survie de l'homo sapiens pendant les millénaires où dura le fléau.
[…] Dans cette hypothèse, élevée par les peuples au-dessus de tous les dieux, la Vierge fût devenue, en effet, la Première ; et ses servants –ou ses servantes eussent exercé sur tous la tyrannie la plus cruelle en même temps que la plus nécessaire. L'exigence de ne pas accroître sans limite la population des grottes n'aurait-elle pu conduire les prêtres à sacrifier l'enfant dès sa naissance, une fois atteint le nombre prévu ? Sinon à des rigueurs plus décisives ? »


Suivent ensuite le Lion, le Cancer, les Gémeaux, le Taureau, le Bélier et le Poissons avec l'avènement de Jésus-Christ sous le signe conjugué de l'Eau et du Bien. Au cours de chaque grand « mois » de 2160 ans se laisserait sentir l'influence symbolique de la constellation zodiacale tracée par la ligne imaginaire que parcourt le point vernal. La divinité associée à la constellation dominerait essentiellement au cours des 500 premières années du grand mois puis, atteignant son apogée, elle choirait ensuite progressivement au cours des 1500 ans restants tandis qu'au cours des derniers siècles, l'influence du règne symbolique suivant croît doucement.

Les cycles se réfractent aux niveaux inférieurs, s'enveloppant mutuellement en d'infinies figures fractales. le grand mois de 2160 ans peut lui-même être scindé en différentes périodes constituant autant de sous-phases cycliques. A présent, et plus de 2000 ans après l'avènement du Christ, divinité tutélaire de l'âge des Poissons, nous devrions transiter vers l'âge du Verseau défini comme étant celui de l'indépendance, de la liberté, de la transgression, le tout accompli dans un désir de fusion universelle et chaotique, sous le signe de Dionysos et de l'Esprit-Saint. Dans les années 1970, date de l'écriture de l'Histoire des mythes, une telle transition, dans ses aspects les plus positifs, pouvait sembler possible. Il semble désormais que tous les qualificatifs de cette période ne puissent être abordés que sous leur aspect négatif : isolement, matérialisme, annihilation de toute éthique, indifférenciation et oubli de l'Être. Jean-Charles Pichon ne parle pas de la conception védique du temps (que René Guénon ou Gaston Georgel ont présenté à notre entendement) selon laquelle la fin de « notre » âge des Poissons correspondrait également à la fin de « leur » Kali-Yuga, c'est-à-dire à l'âge de fer, dernière période du grand cycle du Manvantara comprenant l'âge d'or, l'âge d'argent, l'âge de bronze et l'âge de fer. Une fois le Kali-Yuga révolu, le cours de l'histoire serait rompu, symbolisé par la réalisation de la quadrature du cercle. Un nouveau Manvantara s'ouvrirait, radicalement autre, dont nous ne pouvons rien dire, et dont nous ne voudrons rien dire, si tant est qu'ainsi se déploiera un nouvel âge d'or.





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« On n’arrête pas le Progrès, disent-ils, sachant maintenant qu’ils disent : on n’empêche pas la catastrophe, on ne peut s’interdire de polluer l’atmosphère, de contaminer les fleuves et d’appauvrir le sol, de consommer de l’énergie qu’on ne recrée jamais, de laisser le développement démographique atteindre le seuil redoutable des cinq milliards d’individus, condamnés à l’avance aux famines, aux massacres raciaux, à la torture légale ou, dans le meilleur des cas, à la destruction sans souffrance de la prochaine guerre atomique.
Un mythologue ne croit pas à cette fatalité. Il sait, par le message en clair des millénaires, que la raison humaine n’est pas le seul facteur en cause. Des structures, des Idées, des Anges, des Noms de Dieu, des Tribus, des Astres, des Nombres, des Couleurs, des Notes de musique, des Principes, des Personnes –ou Dieu sait quoi !- apparaissent ou disparaissent à des époques déterminées, qui n’interviennent pas à proprement parler dans les affaires humaines, mais dont la présence ou l’absence ne peuvent pas ne pas influencer les hommes, comme les influencent effectivement les nombres, les couleurs, les sons, les principes, les idées, les personnalités entre autres.
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[…] La tradition de l’Hellade et la tradition celtique […] nomment la Vierge « hyperboréenne » : celle qui naquit et qui vécut avant les glaciations.
[…] L’un des caractères constants de la divinité sera la continence, en même temps que la prévoyance ou la préservation. Dans L’homme et les dieux, suggérant l’idée que la Vierge pût être la divinité première des glaciations, je notais que cette continence et cette préservation nous expliqueraient l’étonnant phénomène de la survie de l’homo sapiens pendant les millénaires où dura le fléau.
[…] Dans cette hypothèse, élevée par les peuples au-dessus de tous les dieux, la Vierge fût devenue, en effet, la Première ; et ses servants –ou ses servantes eussent exercé sur tous la tyrannie la plus cruelle en même temps que la plus nécessaire. L’exigence de ne pas accroître sans limite la population des grottes n’aurait-elle pu conduire les prêtres à sacrifier l’enfant dès sa naissance, une fois atteint le nombre prévu ? Sinon à des rigueurs plus décisives ?
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Les mythes qui animent [les jeunes] et les rites qu'ils fondent doivent beaucoup à la Mère, à la "bande" foetale. Ce sont des Mères, en Amérique, dans l'Inde, qui ont créé les premières communautés et les premiers ashrams, ces familles femelles, sans père, sans frère aîné, sans loi hiérarchisée et qui permettent en fait la gestation féconde bien plutôt que le Geste. Le mythe de la Caper n'est pas très loin derrière, synchronique à celui du Dionysos Liber il y a vingt-deux siècles.

Cela se fera, se fait, par l'émancipation de la femme, naturellement. Mais aussi par la fuite de la Ville, de ses pollutions et de ses persécutions, par le retour à la Terre nourricière et secourable, créatrice bientôt. Puis quelqu'un se souviendra que l'Arbre y a ses racines et que le Soleil l'éclaire.

A nouveau, l'antéchrist annoncera le dieu vivant.
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Le matérialisme rationaliste est comme une respiration, un temps de repos que l’humanité s’accorde avant de se soumettre à l’exigence sans borne d’une nouvelle foi révélée.
Malheureusement, ces instants de répit, elle ne sait ou ne veut ou ne peut les rendre profitables. Jamais elle n’est plus divisée, plus folle, plus meurtrière qu’au moment même où elle se persuade que les dieux n’existent pas.
Ses croyances ? Des textes d’Akkad nous en révèlent la profondeur : « Si tu veux un enfant, n’implore pas les dieux, couche avec ta femme. » « D’abord, il y eut la boue, d’où naquit le ver, puis toutes sortes d’animaux : l’homme n’est sur terre que pour nourrir le ver de ses gencives. » Ses actes essentiels ? Des guerres inexpiables.
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On sait […] que ces particules elles-mêmes (les électrons) se définissent par un certain nombre de facteurs quantiques ou états, n, l, m, s, qui en précisent les probabilités positionnelles sur chaque orbite sub-atomique ou couche, le « moment » dynamique (ou quantité de mouvements), l’orientation (de -1 à +1), et le spin ou moment angulaire de la rotation de la particule sur elle-même, de gauche à droite ou de droite à gauche.
De même, les « facteurs d’ensembles » qui définissent les mythes pourraient se comparer –entre autres- à des «états » qui en préciseraient le sens positif ou négatif (a), l’aspect dynamique (ou ondulatoire) et statique (ou corpusculaire) (b), les positions probables sur chaque orbite temporelle ou ère (c), le degré d’entropie ou de néguentropie dans un sens ou l’autre du Temps (d).
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