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Critiques de Jean-Christophe Portes (408)
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Le mystère du masque sacré

Quel plaisir que de lire ce style de polar par un auteur français... le côté déjanté étant souvent pris par des Belges ou des Anglais.



J'attaque donc directement par le tome 2, évidemment il vaut mieux lire le 1 avant mais j'ai puis suivre la trame sans soucis.

J'ai adoré les personnages, bien campés, parfois un chouia stéréotypés, mais tellement en adéquation avec le scénario.



J'aime la plume de Jean Christophe Portes, que je connais de ses autres romans, mais j'avoue que je n'avais pas encore pu apprécier à sa juste valeur le côté humoristique.... et j'ai adoré.

Mais en même temps, j'ai apprécié également le côté qui pique un peu sur certains sujets ( je ne peux développer sans spoiler... ). J'aime bien cette franchise sans concession.



Un bon polar français, qui sort des classiques, tout en restant soft, qui se lit bien et avec plaisir.



Je recommande vivement, les vacances approchant 😉

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Oscar Wagner a disparu

Si il fut un temps, ouj'évitais les romans sur la seconde guerre mondiale, je dois avouer que depuis quelques temps je prends grand plaisir a ce type de sujet.

Et le roman de Jean Christophe Portes ne fait pas exception parce que je l'ai dévoré.



J'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire, a m''accaparer les personnages ( quelques chapitres), mais une fois en place l'histoire a défilé sous mes yeux.



Le travail sur les personnages est formidable. On les prend en sympathique ( pour certains car les salauds restent des salauds) malgré parfois un passif tortueux.

Le scénario est lui mené de main de maître. Le suspens est bien présent et palpitant.



J'apprécie la plume de l'auteur qui est fluide addictive et qui s'adapte parfaitement à ses personnages.



Les "petits" commentaires historiques de fin de roman finissent admirablement le roman.



Ce que j'aime particulièrement chez Jean Christophe Portes, c'est qu'il est sans concession pour ses personnages et pour l'Histoire. Il pose le doigt là où ça fait mal, là où ça pique.



Un roman qui se dévore d'une traite, super bien documenté, que je recommande vraiment.
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Intouchable

Je connaissais les romans de JC Portes dans le cadre de ses polars historiques.

Alors quand l'auteur m'a proposée de lire son nouveau roman en avant première, j'ai directement sauté sur l'occasion. Car avec Intouchable il change de registre avec un thriller contemporain.



La plume de l'auteur est toujours très agréable et assez addictive.

Mais c'est son intrigue qui tient le roman de bout en bout. Et pourtant il faut reconnaître que les deux premiers chapitres m'ont fait peur.

En commençant ce roman j'ai eu peu d'empathie pour le personnage principal : cette mère qui a perdu sa fille : suicide ou meurtre tout la question est la.

Et au fils des pages, on comprend mieux cette femme pleine de défauts et loin du politiquement correct... Mais au final tellement humaine. ( Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler).



Un thriller palpitant, qui se lit aisément et qui tient le lecteur en haleine. L'auteur arrive à garder une certaine ambiguïté pendant une grande partie du roman... J'avoue que je ne savais pas quel parti prendre.



Et puis JC Portes nous fait voyager aux quatre coins de la France. Des endroits que je connais bien.

Et aujourd'hui j'habite à Besançon, une ville ou un jugement est très attendu. Le procès d'un anesthésiste dont j'ai croisé le chemin lors d'une intervention chirurgicale... Ais-je eu de la chance ? Seul le verdict nous dira ce qu'il en est.



En tout cas ce roman est très intéressant et montre un certain manichéisme.



JC Portes est un très bon auteur que je conseille fortement, aussi bien pour ce roman que pour ses polars historiques.



Intouchable sera chez votre libraire préféré le 3 février... Foncez vous ne le regretterez pas !
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La trahison des Jacobins

Un roman historique comme je les aime.



Avec une vraie histoire autour de faits historiques très documentés. Un polar qui se tient et qui est palpitant , avec des personnages hauts en couleurs et surtout très humains, et au caractère fort. Il faut bien ça pendant la révolution !

Mais surtout le côté humain ou le héros n'est pas épargné, et le lecteur non plus au passage. Il y a des évènements qui se sont déroulés qui donnent froid dans le dos.



Je n'ai qu'un regret c'est que j'ai fais la connaissance de l'auteur que très récemment et du coup de son personnage principal Victor Dauterive. Du coup, j'ai commencé la série par le tome 5 ( je remercie l'auteur pour cette découverte). Mais je crois, que pour apprécier pleinement cette série il m'aurait fallu commencer par le début. Je vais bien évidemment dans les mois a venir remercier à tout cela.



En plus d'être très documenté, Jean-Christophe Portes a une plume très agréable qui emmène littéralement le lecteur à une autre époque… ici celle des Jacobins.



Une grande découverte, a conseiller aux plus grands amateurs de romans historiques !

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Les enfants du dernier salut

Il y a des gens comme ça qui font que la vie change. Des gens qui redonnent espoir en l'humanité.



Colette Brull-Ulmannen en faisait partie. Une femme impressionnante, qui nous a quitté il y a un mois.



Son témoignage sur la seconde guerre mondiale est poignant. Son investissement, et celui de bien d'autres femmes et hommes est une véritable ode à la liberté, a la générosité et a l'abnégation.



On ne peut sortir indemne d'un tel roman, mais en même temps il permet au lecteur de garder espoir, de se souvenir d'hommes et de femmes exceptionnels.

Des personnes dont l'Histoire a oublié les noms. C'est de ces personnes là que nos enseignants devraient parler... Pour qu'on n'oublie pas qu'à côté de l'obscurantisme, il existait des personnes qui se battaient, qui rusaient, qui souffraient pour en sauver d'autres.



Une fois encore je pense que ce type de témoignage devrait être d'utilité publique, devrait être mis dans les listes de lecture de l'éducation nationale.



J'ai une admiration sans bornes pour ces résistants, ces combattants de l'ombre.



Un livre assurément a mettre entre toutes les mains. Un livre qui a pour vocation un devoir de mémoire.
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Les enfants du dernier salut

Beaune-la-Rolande (1939), Pithiviers (1941), Drancy (1941), lieux restés dans les mémoires en tant que camps de transit, pudiquement appelés camps de rassemblement des Juifs, avant leur transfert vers la gare du Bourget et la déportation en Pologne durant la Deuxième Guerre mondiale.



L'hôpital Rothschild à Paris (1852 – 12e arrondissement) comporte, outre un établissement de soins, un hospice et un orphelinat initialement destinés aux personnes de confession juive. Durant la Première Guerre mondiale, il devient un hôpital auxiliaire militaire et reçoit des blessés sans distinction philosophique. Il est aussi le seul hôpital juif toléré par les Allemands.



A partir de 1940, il sert d'annexe au camp de Drancy dépourvu d'unités de soins spécialisés. Hommes, femmes et enfants y sont envoyés provisoirement. Rothschild devient alors un hôpital-prison pour les Juifs en traitement, contrôlé méticuleusement et souvent très durement par les Allemands et la police française.



En 1941, la jeune Colette Brull y entre comme étudiante en médecine et côtoie chaque jour la barbarie humaine. Rapidement, elle perçoit la même colère rentrée chez certains de ses collègues. Notamment, la plus que discrète, Claire Heyman, assistante sociale. La rafle du Vel d'hiv' en juillet 1942 la meurtrit plus encore. Elle apprend alors qu'un groupe de résistants s'est formé à l'hôpital afin d'éviter que les enfants soient renvoyés à Drancy et déportés. C'est ainsi que des dossiers de jeunes malades sont escamotés ou maquillés, que certains sont déclarés décédés, que d'autres se voient attribuer des infections graves alors qu'en fait, ils sont évacués de l'hôpital et dirigés vers des institutions de bienfaisance ou des personnes sûres.



Cela représente un risque énorme tant pour les enfants que pour le personnel, d'autant plus que certains médecins collaborent pleinement avec les Allemands. Colette Brull participe à certaines de ces évasions. Mot d'ordre impératif : motus et bouche cousue. Jamais ils n'ont fait évader des enfants dont les parents, prisonniers des camps, n'en acceptaient pas le principe… alors que de toutes façons…Auschwitz… Un drame humain de plus pour Claire Heyman, Colette Brull et leurs collègues.



Après sa fuite de l‘hôpital, Colette entre dans la Résistance aux côtés de son père (croix de guerre de la Première Guerre mondiale) et participe à des repérages de l'artillerie allemande sur les toits de Paris, à la fabrication de faux papiers, etc.



Après la guerre, elle reçoit la croix de guerre avec palmes et devient pédiatre pour soigner un maximum d'enfants et tenter d'oublier tous ceux qui n'ont pu être sauvés… Peine perdue, elle n'a jamais pu oublier, et c'est en se rendant compte qu'elle était le dernier témoin de ces années terrifiantes à l'hôpital Rothschild (et ailleurs) qu'elle a décidé de témoigner, à ses enfants d'abord, puis d'en faire un devoir de mémoire.



Ce livre est dédié au courage et à la ténacité de Claire Heyman, instigatrice du réseau d'évasion de l'hôpital Rothschild. Modeste jusqu'à l'abnégation. Claire Heyman est décédée en 1997 emportant avec elle le secret de son héroïsme et le nombre d'enfants sauvés grâce à ses multiples stratagèmes



En 2011, une plaque commémorative a été apposée sur le mur d'entrée de l'hôpital avec le nom de tous ceux qui ont refusé la collaboration avec l'ennemi et qui, souvent, l‘ont payé de leur vie.



Grand merci à enjie77 qui a écrit un billet très émouvant sur ce livre, seul témoignage, forcément dur et nécessaire, de ce qu'il s'est passé à l'hôpital Rothschild.



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Apocalypse Amerika

J’ai retrouvé avec un énorme plaisir Lizzie et Mo.



Jean-Christophe Portes nous entraine dans un roman d’espionnage prenant et époustouflant,



On oublie souvent (enfin moi), que la « chasse » à l’arme nucléaire a débuté sous la seconde guerre mondiale.



J’ai particulièrement apprécié le parti pris de l’auteur de travailler cet aspect de l’Histoire.



Comme à son habitude Jean-Christophe Portes fait un travail de recherche extremement pointu, romancé lors de certains passages, mais toujours très détaillé et collant le plus possible à la réalité,



L’écriture de l’auteur est égale à elle même : très agréable et addictive,



Dans ce nouvel opus des aventures de Lizzie er de Mo, et comme j’ai pu le dire lors du tome précédent, Jean-Christophe Portes est sans concession avec ses personnages. Il les place dans des situations qui frolent l’horreur.



Une horreur qui a été bien réelle,



D’ailleurs ce type de roman devrait être d’utilité publique, Et ce, encore plus aujourd’hui ou l’obscurantisme montre à nouveau le bout de son nez,



Nous n’avons pas le droit de minimiser, et encore moins d’oublier ce qu’il s’est passé.



Je ne peux que conseiller la lecture des romans historiques de Jean-Christophe Portes, que ce soit ceux qui se déroulent lors de la révolution française ou lors de la seconde guerre mondiale,



Il est pour moi l’un des meilleurs auteurs français du genre
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La femme aux doigts d'or

Encore une fois je me plonge avec plaisir dans les aventures du jeune gendarme Victor Dauterive.



J'apprécie de plus en plus ce personnage charismatique. Victor Dauterive est un personnage très humain, avec ses qualités et ses défauts, mais qui surtout évolue au fil des romans. On sent que la vie , la révolution française lui en apprend tous les jours. J'aime ce style de personnage.



Et puis il y a tout le talent de conteur de JC Portes. Une écriture fluide et agréable, un scénario palpitant et passionnant, et énormément de recherches et d'érudition sur la révolution française.



J'apprécie ce roman historique parce que l'auteur a la capacité de me faire voyager dans l'espace et dans le temps.



Une chose est sûre , c'est que je suis grande fan de ce personnage au grand coeur qu'est Victor Dauterive, mais surtout que JC Portes fait partie des meilleurs auteurs de romans historiques français.



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L'assassin de septembre

Un roman historique pour les amateurs de policier.



J'avais déjà été séduite par le tome précédent, et le talent de conteur de l'auteur ne se dément pas avec ce nouvel opus.



A travers 3 enquêtes entremêlées, le jeune Victor va encore devoir faire preuve de bravoure et montrer sa malice et son intelligence. Tout ceci avec l'aide providentielle de son très jeune ami Joseph.



L'auteur a fait un travail remarquable sur les personnages. Victor qui a l'art de collectionner les ennuis a cause de son impulsivité et parfois de son imprudence va devoir faire face a de nombreux périls. Mais ce personnage évolue au fil du temps et apprend beaucoup de ses erreurs.



L'auteur maîtrise l'époque et nous retrace cette période révolutionnaire avec brio. Ces descriptions permet au lecteur une immersion totale.



J C Portes est aussi maître du suspens avec des chapitres qui maintiennent le lecteur en haleine.



Je passe toujours un très bon moment en compagnie de Victor.



Un auteur qui est une valeur sûre dans le roman historique.

Je le remercie au passage pour sa confiance.
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Minuit dans le jardin du manoir

Titre : Minuit dans le jardin du manoir

Auteur : Jean-Christophe Portes

Année : 2019

Editeur : La masque

Résumé : Denis Florin a deux passions dans la vie : sa grand-mère qui perd la boule et les figurines avec lesquelles il reconstitue la bataille de Marignan, de façon quasi-obsessionnelle. Sa vie de solitaire bascule lorsqu'il découvre une tête décapitée fichée sur un piquet dans le jardin de son manoir. Désigné coupable par la vindicte populaire, le jeune homme doit tout à coup gérer la disparition subite de son aïeule, l'apparition d'une journaliste charmante mais fouineuse et l'évocation d'un fabuleux trésor qui pourrait bien être caché quelque part dans le jardin du manoir.

Mon humble avis : J'ai découvert Jean-Christophe Portes avec sa série sur les enquêtes de Victor Dauterive, personnage récurrent d'une série de romans ayant pour cadre la révolution française. L'espion des Tuileries, La disparue de Saint-Maur, L'affaire de l'homme à l'escarpin et L'affaire des corps sans tête constituent une suite de textes où l'auteur fait preuve d'une érudition et d'un savoir-faire indéniable. Avec Minuit dans le jardin du manoir, l'auteur parisien s'offre une incartade contemporaine que j'avais hâte de découvrir, et je n'ai pas été déçu, loin s'en faut. En effet ce roman court se lit avec plaisir. Léger, drôle, souvent farfelu, Minuit dans le jardin du manoir est un roman d'enquête qui fleure bon les lectures adolescentes. Evidemment ce n'est pas très crédible, mais le plaisir est là, et c'est l'essentiel. Une fois de plus Portes déroule son histoire avec maestria, enchaîne les rebondissements et entretient le suspens jusqu'à la dernière page. En filigrane de cette enquête, et c'est l'une des parties les plus intéressantes de ce roman, le lecteur croisera des pirates, les descendants d'un roi aztèque, le funeste Cortès et tout une galerie de personnages hauts en couleur. C'est souvent drôle, un peu naïf mais tout à fait charmant, à l'image de ce Denis Florin, anti-héros attachant qui se révèle au fur et à mesure que sa situation devient compliquée. Réjouissant vous dis-je, jouissif, érudit et très agréable à lire.

J'achète ? : Oui sans aucun doute. Si tu cherches une lecture légère, enlevée et pas déprimante, ce roman t'est destiné. Dans un autre style, plus sombre et sûrement plus abouti, n'oublie pas de te pencher sur les romans historiques de l'auteur qui sont des références en la matière.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Les enfants du dernier salut

Connaissiez-vous l'histoire de l'Hôpital Rothschild pendant l'occupation? Connaissiez-vous le nom de Claire Heyman?

Saviez-vous que cet hôpital était le seul établissement où pouvaient encore exercer des médecins juifs sous une direction agréée par l'occupant. Que cet hôpital était devenu une annexe de Drancy.

Ce livre est le témoignage émouvant du Docteur Colette Brull-Ulmann qui à cette époque, étudiante en médecine, s'est retrouvée à participer à un réseau de sauvetage d'enfants juifs.

Claire Heyman, initiatrice de ce réseau, a quitté ce monde sans jamais témoigner. Elle est restée discrète sur sa vie et son formidable courage, bravant tous les interdits, pour sauver des enfants.

Aucun ouvrage d'historien n'est venu lui rendre hommage. Depuis quelques temps, Colette, notre narratrice, libère sa parole, consciente qu'elle est la dernière mémoire de cette extraordinaire sauvetage.

Une plaque commémorative a été apposée à l'entrée de la Fondation, rue de Picpus.

C'est un livre très émouvant, écrit simplement, très facile à lire. Colette nous raconte son enfance et d'où lui vient cette vocation de pédiatre jusqu'à son arrivée au sein de l'Hôpital Rothschild. J'ai beaucoup apprécié son récit sur le quotidien des parisiens pendant l'occupation. Elle porte l'étoile jaune. Elle nous fait part de ses réflexions, de ses révoltes, face à l'humiliation que subissent les juifs. C'est un livre que la jeune génération devrait lire tant elle raconte simplement le quotidien des parisiens. C'est très vivant.

Bien sur, il y a un chapitre difficile, bien sur, on retrouve les salauds!

Mais pour Claire Heyman, je vous recommande ce livre, pour ne pas oublier, pour lui rendre hommage.

"page 251 Colette nous dit "Je suis devenue celle qui soigne pour essayer de repousser ces moments terribles où l'homme ne peut rien contre le mal. Ce combat a duré toute ma vie. Pédiatre, j'ai vu la maladie prendre des enfants, j'ai été impuissante, folle d'impuissance et de rage comme je l'avais été dans la cour de l'Hôpital. Mais j'ai soigné et guéri d'autres enfants. Et lorsque la maladie reculait, qu'elle abdiquait avant de fuir, ils me regardaient, épuisés, fragiles, mais heureux et bien vivants. Et il y avait leur sourire"

C'est beau n'est ce pas! Colette m'a touchée en plein cœur! J'ai les larmes aux yeux!

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Les enfants du dernier salut

Les enfants du dernier Salut c’est l’histoire de Colette et de sa famille. Un récit de vie qui percute de plein fouet l’Histoire. Colette est une petite fille enjouée, un peu potelée, toujours échevelée et mal fagotée. Elle vit un peu dans l’ombre de Yoyo, sa grande sœur, qui elle a toujours l’air d’une publicité pour petite fille modèle. Malgré leurs différences elles s’adorent. Leur mère vient d’une famille juive croyante et fortunée, elle est un peu collet montée mais aimante. Leur père vient d’une famille désargentée et athée il a gravit les échelons à force de travail et de persévérance. C’est un homme intelligent et charismatique . Un mentor pour Colette dont les mots trahissent tout l’amour et l’admiration qu’elle lui porte. Elle éprouve beaucoup de tendresse pour chacun des siens mais elle se sent un peu à part. Colette n’est pas Yoyo, elle se cherche , peine trouver sa place, sa voie, elle ignore qui elle est jusqu’à ce qu’une évidence s’impose à elle : elle sera pédiatre, elle est faite pour ça. C’est décidé et rien ni personne ne pourra se mettre en travers de son chemin pas même une guerre mondiale !

Nous accompagnons Colette dans cette lutte acharnée et en cheminant à ses côtés le lecteur se trouve piégé dans un quotidien de plus en plus compliqué, de plus en plus dangereux. Les Allemands calmes et polis du début laissent place aux nazis et la violence va crescendo. Au début Colette peine à y croire elle est optimiste, mais les jours qui passent donnent raison à son père : Pétain n’est pas digne de confiance et c’est un pogrom qui se prépare, ici en France. Cette vérité est d’autant plus insoutenable que Colette se sent Française et voit mal ce qui pourrait bien la différencier des autres. L’administration va s’en charger, athée ou pas elle est classé juive et étiquetée comme telle, sur ses papiers, sur sa poitrine. C’est comme être marquée au fer rouge. Colette se sent humiliée. Elle n’a pas honte d’être juive mais honte d’être stigmatisée. Qu’ont-ils fait à la fin? Sans compter que le port de cette étoile pourrait briser son rêve. Elle ne comprend pas encore que ce qui se prépare est bien pire.

Heureusement il y a l’hôpital Rothschild qui prend soin de ceux qui sont à Drancy, ce lieu affreux d’où les hommes sont déportés pour aller travailler. Mais Colette comprend peu à peu, là aussi on ment à la population. La rafle du Vel d’Hiv, les inspections des responsables de Drancy à l’hôpital, l’état dans lequel les gens arrivent, l’empressement du directeur de Drancy à les voir revenir rapidement et à les entasser dans ces trains direction… direction où ? Pas un camps de travail non Colette n’y crois plus. Direction l’enfer sur terre ! Mais alors les vieillards, les enfants? Non pas les enfants ! Qui oserait !? Des enfants ! Et pourtant Colette comprend l’inimaginable, l’indicible. Alors elle agit. Sans trop savoir, sans avoir de détails elle se laisse porter. Il faut sauver les enfants, c’est tout ce qui compte. Mais tous ne pourront pas l’être et il faudra vivre avec ça. Avec les remords, avec les regrets, avec la colère et la peine immense et indicible. Alors Colette continue, fait ce qu’elle doit faire jusqu’à ce qu’enfin la guerre soit gagnée. Mais la victoire est amère, les fantômes trop présent et pendant longtemps Colette se taira, ravagée de chagrin et hantée par ce qu’elle n’a pas réussi à faire. Oubliant les prouesses réalisées.

Pourtant comme elle a bien fait Colette de raconter son histoire. Elle le fait simplement en toute humilité. C’est une grande dame qui s’ignore. Raconter son histoire aura permis de faire vivre un peu encore ceux qui n’en ont pas réchappé et de faire connaître ce réseau d’exfiltration des enfants de l’hôpital Rothschild, voués, sans cela, à une mort certaine et inhumaine. Raconter son histoire c’est aussi faire connaître ceux qui ont fait vivre ce réseau et qui pour des raison de sécurité n’en ont laissé aucune trace : Maria ERRAZUZIZ, Claire HEYMANN, Marcel LEIBOVICI, Désirée DAMANGOUT, …



Colette offre un bel hommage à ces hommes et ces femmes de l’ombre, à ces enfants mais aussi à sa famille. Un parcours hors du commun qui force l’admiration.
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La trahison des Jacobins

Titre : La trahison des jacobins

Auteur : Jean-Christophe Portes

Année : 2019

Editeur : City Editions

Résumé : Été 1792. Une moiteur constante étouffe les parisiens. Prêtes à fondre sur les révolutionnaires, les troupes austro-prussienne campent à quelques lieux de la capitale. La tension est partout : aux Tuileries où le roi complote pour sauver la monarchie mais aussi dans les rues, où les sans culottes font régner la terreur et où la moindre parole déplacée peut valoir de voir sa tête fichée au bout d'une pique. Dans cette période troublée le lieutenant Dauterive lui, n'a qu'un but : retrouver le jeune Joseph tombé aux mains d'un réseau pédophile opérant à Bicêtre, la prison des fous, des voleurs et des enfants.

Mon humble avis : La trahison des jacobins est le cinquième volume des aventures de Victor Dauterive, lieutenant de gendarmerie emporté dans le tumulte de la révolution française. Ceux qui suivent francksbooks assidument - oui, oui, il y en a, et j'en suis le premier étonné - savent que je suis particulièrement fan de cette série et cet opus ne me fera pas changer d'avis, bien au contraire. En effet, jamais épisode n'a été plus tendu, plus haletant, plus traversé d'un souffle, que cette trahison des jacobins. Dauterive a mûri, il s'est délesté de l'influence de Lafayette, est devenu plus dur, plus violent et rien ne l'arrête dans sa recherche du jeune Joseph. Une fois de plus, Portes nous régale par son érudition, par la finesse de ses descriptions et par sa façon brillante de décrire ce Paris révolutionnaire et bouillonnant. À l'image de son jeune héros, les personnages ont gagné en épaisseur, Olympe de Gouges passionara et icône féministe en avance sur son temps, Joseph le jeune orphelin torturé et l'immonde Dossonville, exécuteur des basses oeuvres de Danton. Tous se croisent dans un ballet savamment orchestré, où le rythme ne faiblit jamais, où les rebondissements sont incessants. Comment évoquer ce roman sans parler de la scène finale ? Sans parler de ce que l'on a surnommé la deuxième révolution ? Une scène décrivant la prise d'assaut des Tuileries par les révolutionnaires, une scène obscène de violence, de cruauté, où le sang se répand sur les pavés de Paris comme un fleuve tumultueux. Cet épisode, tiré d'une réalité historique, vaut à lui seul que l'on se penche sur cet excellent roman de Jean-Christophe Portes. J'avoue que l'évolution de Dauterive est également pour beaucoup dans cette chronique dithyrambique. Autrefois un peu falot, le jeune homme a pris du caractère, il est plus sombre plus déterminé, plus sensuel aussi, et c'est un plaisir de suivre son évolution tandis qu'en arrière fond la ville devient folle. Moins alambiqué que l'épisode précédent, plus tendu, plus noir, ce roman est une grande réussite, un plaisir de lecture et j'envie vraiment les lecteurs qui vont découvrir cette superbe série historique.

J'achète ? : Sans aucune, aucune hésitation. Comment ne pas être passionné par cette période de l'histoire française ? Comment ne pas succomber aux charmes d'Olympe de Gouges ? Comment ne pas frissonner devant la description hyper réaliste de ce que fut l'infâme Bicêtre ? Une grande réussite, encore une fois.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Minuit dans le jardin du manoir

Malheureusement, il n'y a pas que des coups de coeur dans notre sélection des romanciers invités à quais du Polar.

Mminuit dans le jardin du manoir est un polar à lire les jours de pluie, hélas un peu creux, un peu facile et déjà lu, qui lorgne sur la série du club des 5 de notre enfance avec un fond historique, un peu comme chez Fred Vargas mais en moins poussé, on est loin de la profondeur de la créatrice d'Adamsberg.



Dans son ensemble, ce roman ne nous a semblé ni génial ni honteux, mais plutôt une lecture simple et légère qui n'est pas forcément ce que l'on recherche en lisant un polar, mais qui pourrait largement contenter un lecteur avide de distraction.



Comme Denis Florin le notaire a tout pour devenir un héros récurrent.. le titre choisi nous a paru trop compliqué et sombre pour une série aussi légère on aurait plus vu un titre comme " le notaire vous salue bien" ou " tapas nocturnes chez le notaire", bref avec des jeux de mots et références aux séries noires d'espionnage "vitange "des années 50/60 auquel le texte semble souvent se référer..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les enfants du dernier salut

Grâce à son témoignage rédigé en collaboration avec Jean-Christophe Portes (  journaliste, réalisateur de documentaires et écrivain )Colette Brull-Ulmann - centenaire dans quelques jours - met à l'honneur , bien longtemps après , ce réseau d'évasion composé de médecins, assistantes sociales (Claire Heyman, l'instigatrice) , infirmières, surveillantes., personnel administratif .., ses collègues, travaillant comme elle, au sein de l'Hôpital Rothschild de Paris. Solidairement, malgré les risques extrêmes qu'ils prenaient, ( ils étaient, pour la plupart juifs) ils participèrent activement au sauvetage de nombreux enfants juifs, d'adultes aussi leur évitant ainsi la déportation et la mort.



C'est une narration bouleversante, à plus d'un titre :

- Cette filière n'a pas fait l'objet d'études importantes, il était indispensable de raconter cette histoire émouvante.

- Ce témoignage met en lumière une personne attachante, tenace, qui parvint à faire des études de médecine et qui concrétisa le rêve de sa vie : devenir pédiatre.

Une simple plaque commémorative apposée à l'entrée de l'hôpital rue de Picpus rappelle ces exploits et rend hommage à l'héroïsme de ces personnes.



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L'affaire des corps sans tête

Ebook téléchargé à partir de Kobo. J'adore le principe de la liseuse.



Je ne sais pas faire des critiques de quinze pages, ce n’est pas mon style. On aime où on n’aime pas un livre, soit on abandonne la lecture dès le début du roman, soit on arrive au bout en quelques heures, et là, c’est la magie de la lecture.



Ici, avec «L’affaire des corps sans tête (les enquêtes de Victor Dauterive)» de Jean-Christophe Portes qui mélange la réalité et la fiction pour notre plus grand plaisir. On ne s’en rend même pas compte car c’est très bien fait et ce que vit notre sous lieutenant Dauterive est tout à fait crédible. J’adore « le policier historique » car il nous replonge dans un Paris et une France de 1791 ou des grands noms, comme Marat, Danton, La Fayette, Louis XVI, Olympe de Couge, ressurgissent du passé pour essayer de nous faire vivre leur époque. L’énigme nous tient en haleine du début à la fin. C’est un roman plein de rebondissements.



On n'a pas envie de s'arrêter de lire ce roman et on souhaite en connaître le dénouement le plus rapidement possible. Trouvez le, lisez le, vous ne serez pas déçu.



Bonne « E » lecture à vous.

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L'affaire des corps sans tête

Roman historique sur la période post révolution française avec la vraie histoire en toile de fond qui sert de décor pour une enquête sur des cadavres ayant la tête coupée. Mais l'histoire policière est bien plus que la recherche de 3 meurtres; plus on avance dans la lecture et plus le scénario devient politique avec des intervenants de premier plan comme le roi Louis XVI, Lafayette, Marat. Victor Dauterive, jeune gendarme est le personnage principal qui mène l'enquête à sa façon et nous permet de côtoyer la vie parisienne de 1791. À la fois roman instructif pour cette période mouvementée et très confuse de notre histoire et roman policier avec certains suspenses.
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L'affaire des corps sans tête

Avec l'enquête de Victor Dauterive sur trois cadavres décapités retrouvés dans la Seine, j'ai découvert le Paris de 1791, une révolution qui échappe à un Lafayette pressé d'établir une constitution, au profit du peuple manipulé par les slogans populistes de Marat, par les courants philosophiques de Rousseau, (abolition de l'esclavage, émancipation des femmes, Déclaration des droits de l'homme), un roi qui tentera de fuir, aidé des Patriotes prônant une économie libérale...



Pas trop fan d'Histoire romancée, j'ai trouvé chez Portes une écriture intelligente, légère, beaucoup d'action.

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Les enfants du dernier salut

Colette Brull est une jeune fille d'origine juive qui se destine à la médecine quand éclate la Seconde Guerre Mondiale. Mais à cause des nouvelles lois édictées par Hitler, Colette ne peut pas s'inscrire pour passer ses examens. Elle fait la rencontre de Jacques Ulmann, un jeune étudiant en médecine comme elle, qui lui apprend que l'hôpital Rothschild, qui soigne les malades du camp d'internement de Drancy, recherche des volontaires pour y travailler. La jeune fille entre donc à Rothschild et très vite comprend que l'hôpital essaie de retarder le retour des malades à Drancy au maximum pour différer leur déportation et fait "disparaître" des enfants pour les mettre en sécurité. Colette s'investit dans ces actions de Résistance. Parallèlement, la situation en France devient de plus en plus difficile, la faim, le froid, la misère gagnent toutes les familles. Le père de Colette est arrêté et envoyé à Drancy. A son retour, ce n'est plus que l'ombre de lui-même. Face aux rafles qui se multiplient, le frère et la sœur de Colette sont envoyés loin se mettre en sécurité.



Je lis beaucoup de romans et de témoignages sur la Seconde Guerre Mondiale et je n'avais jamais entendu parler de l'histoire méconnue de l'hôpital Rothschild qui a recueilli et sauvé la vie d'enfants et d'adultes juifs sous l'Occupation. C'est donc avec curiosité que j'ai lu ce roman facilement et rapidement.

Là où j'ai été un peu déçue par contre, c'est que je m'attendais à ce qu'une plus grande place soit donnée au sauvetage des enfants juifs de l'hôpital, comme le laissait penser la quatrième de couverture du livre et finalement, le livre parle beaucoup plus de la vie extrêmement difficile pendant cette période. Ce n'était donc pas une nouveauté pour moi de ce côté là.

La partie que j'ai trouvée la plus émouvante, c'est lors de la rafle de l'orphelinat et quand Colette ne réussit pas à sauver des griffes des nazis Danielle, une petite fille à laquelle elle s'était attachée. IL y a beaucoup d'émotion à ce moment.

Je ne suis pas sûre de conserver longtemps ce livre en mémoire car il y a peu d'éléments vraiment marquants pour moi dans ce livre.
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L'assassin de septembre

Ce roman est le 6ème d’une série qui se déroule pendant la Révolution française et met en scène les enquêtes policières d’un jeune aristocrate Victor Brunel de Saulon, chevalier d’Hauteville dit Dauterive, ayant épousé les idées des Lumières sur la liberté et l’égalité. Je n’ai pas lu les autres tomes mais ce n’est pas gênant pour la compréhension de l’intrigue.



Nous sommes en septembre 1792 et les Prussiens sont devant Verdun. Pour éviter que cette place forte tombe, Danton charge Dauterive de se rendre sur place pour convaincre le responsable de ne pas céder à la panique et d’attendre l’arrivée des volontaires de l’armée de Dumouriez. A son arrivée, Dauterive s’aperçoit que la population est plus pressée de céder aux prussiens que de leur résister, encouragés par un mystérieux jeune homme qui disparaît dès que la ville capitule. De retour sur Paris, alors que la population parisienne massacre des prêtres et des aristocrates, Dauterive aperçoit de nouveau le jeune homme au milieu de la populace en colère. Qui est-il, que cherche-t-il ? Dauterive est alors entraîné dans un tourbillon d’intrigues qui va le mettre plus d’une fois en danger.

Ce roman s’adresse à ceux qui aiment l’histoire et notamment la Révolution française car l’enquête policière m’a semblé bien légère, j’ai eu du mal à comprendre de quel crime on parlait au départ. Sa résolution est même tirée par les cheveux. Il n’empêche, j’ai beaucoup aimé le contexte historique et l’écriture de l’auteur qui nous fait vivre ces jours de septembre 1792 particulièrement houleux et dangereux. Les pages consacrées aux massacres de septembre et celle de la fameuse bataille de Valmy sont particulièrement saisissantes. Un auteur que je ne connaissais pas et que je vais suivre désormais.



Challenge Multi-défis 2020







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