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Critiques de Jean-Claude Floc`h (78)
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Un autre regard sur Blake & Mortimer : L'Ar..

Le voilà, le Blake et Mortimer somptueusement illustré par Floc'h!

Voilà les deux immortels héros d'Edgard-Pierre Jacobs, aussi vrais que ceux de leur créateur, mais comme dégraissés de textes redondants.

Chaque grande case est un tableau,servi par une ligne claire, fermant des aplats de couleurs sans dégradés: un travai llèché, soigné, élégant et séduisant.

Le scénario des maîtres scénaristes Bocquet et Fromental est à la hauteur du graphisme: Clair, limpide mais passionnant.

Bien sûr, Olrik est de la partie, jouant un jeu sinistre et cynique dans un monde plus que jamais menacé par une nouvelle guerre mondiale.

Blake et Mortimer vont avoir fort à faire pour déjouer le projet funeste d'Olrik, doté d'un allié inattendu.

Voilà un album qui devrait passionner, sinon réconcilier, les nostalgiques de Jacobs et les lecteurs plus modernistes.

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Un autre regard sur Blake & Mortimer : L'Ar..

Il vient d’arriver !! ( 27/10/23 )



Un très bel album et un très bel hommage à Edgar P. Jacobs! Une illustration magnifique avec des dessins de Floc’h, des cases plus grandes mais sur un plus grand nombre de pages (124). Très nostalgique aussi avec des cartes de New-York dès l’ouverture, une 1ére de couv mat sur carton épais, un dos arrondi à l’ancienne et qui tranche en rouge, bref un look très vintage, on s’y croirait! Seul un discret code barre en 4é de couverture nous rappelle le temps d’aujourd’hui…

Je ne raconte pas le pitch mais nous retrouverons Olrik le renégat, l’incantation « Par Horus Demeure » des aventures « Le Mystère de la Grande Pyramide », une clinique médicale, le siège des Nations Unies, et un prototype mystérieux! ( et un clin d’œil à Andy Warhol assez amusant !).

Du grand art!! By the Devil !
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Un autre regard sur Blake & Mortimer : L'Ar..

Quelle déception !

Je n'ai rien contre Floc'h, dont les Bd excellemment british m'ont toujours plu.

Mais sa présence dans un Blake et Mortimer est une hérésie.

Car foin de E.P. Jacobs. Nul respect du à l'auteur. On assiste (écœuré en ce qui me concerne) à une recréation du mythe Blake et Mortimer version Floc'h : dessins imparfaits, lorsqu'ils étaient soignés avec Jacobs, textes limités (l'omniprésence du texte dans Blake et Mortimer fait partie du style Jacobs, que cela plaise ou non), dessins et vignettes énormes.

A tel point que Mme X, que nous appellerons Astrid, passant par là, m'a sorti : "C'est une BD pour malvoyants ?"

C'est pas faux...



L'histoire est quelconque. Mais ce que Floc'h en a fait n'a rien à voir avec Blake et Mortimer.

Quand on pense que ce type a osé dire en interview que tous ses prédécesseurs au dessin étaient des incapables sans personnalité. Coucouche pépère : il serait peut être temps d'avoir un peu de modestie.
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Un autre regard sur Blake & Mortimer : L'Ar..

Ce n’est pas un bande dessinée de la Série “Les aventures de Blake et Mortimer” mais elle fait partie d’une série parallèle qui porte bien son nom : “Un autre regard sur Blake & Mortimer”. Après la version de François Schuiten, voici donc celle de Jean-Claude Floc'h.

Jean-Luc Fromental et José-Louis Bocquet se mettent donc au service de Jean-Claude Floc'h pour lui proposer un scénario sur mesure. Ce dernier n’a jamais caché qu’il préférait Hergé à Edgar P. Jacobs, et “Les bijoux de la Castafiore” représente pour lui la quintessence de la bande dessinée classique.



Donc dans cette épisode, il y a quelques différences stylistiques majeures : Les vignettes sont en grand format avec un trait assez épais, loin de la minutie et le détail de la série principale. Les couleurs sont en aplats cernés, et là, on se rapproche plus des vieux Tintin. Le papier est épais et texturé, consistant au toucher, les couleurs saturées, elles s’imposent. Les représentations architecturales sont très documentées et précises. La narration est aussi assez différente, il y a assez peu de didascalies alors que dans la série originale, elles sont au contraire omniprésentes et même redondantes. L’action reste longtemps en retrait, le scénario est assez classique dans sa construction et dans la thématique. Les différences sautent aux yeux, mais cette histoire reste tout de même très respectueuse de l'œuvre d'Edgar P. Jacobs.



L’action est située après “La Marque Jaune”, ça se passe à New-York, ça c’est nouveau par contre, et nos deux héros vont devoir déjouer un complot qui vise à mettre à mal la paix dans le monde, et bien-sûr, Olrik est impliqué dans l’affaire.



Le déroulement favorise les interactions entre les personnages, qui se croisent, se trompent, tergiversent, foncent, l’action véritable n'apparaîtra qu’à la toute fin, comme nécessaire parce que c’est une histoire de Blake et Mortimer, et comme superflue parce que l’intérêt se situe ailleurs, comme dans “Les bijoux de la Castafiore”, cela devient un jeu théâtral, à coup d’apparences, de mensonges, de rôles préparés à l’avance, un jeu du chat et de la souris savamment orchestré, comme une partie d’échecs ou comme dans “L’Art de la guerre” de Sun Tzu. À noter que le personnage de Francis Blake, souvent simple faire-valoir de Mortimer dans la série prend ici une autre place, il est un peu plus cynique et amer, il apporte quelques jugements péremptoires, une variation sur le personnage qui met un peu de piment à l’histoire, sans pour autant le dénaturer.



On a donc là un épisode de Blake et Mortimer qui pourrait parfaitement s’intégrer dans la série classique, assez élégant et racé, revendiquant clairement son appartenance à la “Ligne claire”, à la mise en scène théâtrale chère à Jean-Claude Floc'h, construit comme un jeu de piste ou une intrigue de cosy-mystery, et j’ai aimé…

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Une trilogie anglaise - Intégrale

Floc'h et Rivière, deux poids lourds de la BD française ont revisité trois de leurs albums parus entre 1977 et 1984.

Le premier: Rendez-vous à Sevenoaks, qui avait été préédité dans le journal Pilote en 1976 nous plonge dans un univers à la Hitchock.

Londres, 1949, Georges Croft, journaliste et écrivain tombe sur une publication de Basil Sedbuk, écrivain compatriote et dramaturge décédé dans de troubles circonstances. Stupeur, cet écrit reprend les intrigues et les personnages de Coft. Ce dernier mène l'enquête pour éviter d'être accusé de plagiat.

Une enquête dangereuse qui nous embarquera dans un versant fantastique.

Le dossier Harding nous emmène dans un Londres plus récent mais tout aussi captivant: 1951, alors que nos deux héros: Olivia Sturgess et Francis Albany prennent le thé avec la reine du polar Agatha Christie, ils apprennent la mort brutale de l'éditeur d'Olivia.

Francis, jouant de ses accointances dans le milieu policier, se rend sur place et mène l'enquête. Une intrigue digne de la grande Dame du polar!

La trilogie se clôt avec À la recherche de Sir Malcom. Retour sur le passé pour Francis Albany. Attendant fébrilement l'ouverture du testament de sa tante, qui devrait lui révéler les circonstances de la mort de son père sur le tristement célèbre Titanic, Francis replonge dans ses souvenirs d'enfance.

Cette trilogie n'est pas que la simple compilation de trois excellents ouvrages, elle débute par une biographie de Francis Albany rédigée par Olivia Turgess, son amie et complice à l'occasion des obsèques de Francis. Ce petit journal graphique liminaire donne vie et chair à nos deux héros alors qu'on nous apprend que l'un d'eux a passé l'arme à gauche, élégante pirouette des auteurs!

Je suis sous le charme de cette ligne claire, école graphique à laquelle appartiennent Hergé et Edward P. Jacobs et dont Floc'h et Rivière revendiquent l'héritage tout en allant plus loin: " Et si nous travaillons avec, sans cesse, le désir de rendre hommage à ces créateurs qui restent des maîtres, notre propos n'en est pas moins d'élargir la vision que nous offraient ceux-ci, de prendre en somme un certain recul par rapport à la leçon dictée, d'abord, pour ne pas marcher sur leurs pieds - ce qui serait un peu maladroit - mais aussi parce que nous avos à dire..."

Et bien, pour ma part, je remercie chaleureusement Floc'h et Rivière de m'avoir embarquée dans cette trilogie anglaise: ah, le charme anglo-saxon!!!
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La femme de ma vie

La vie quotidienne du couple de Jean-Claude Floc'h dit Floc'h, connu surtout pour son association avec Rivière.

Dans cette courte BD il décortique les ressorts de ce qui fait la magie du couple.

Dessins épurés au service d'un texte encore plus épuré que les images.

Revue de détails :

Marivaudage pour présenter les pages 1 à 3, passons vite...

Passons aux choses sérieuses :

On aime toujours au début...quand c'est plus facile d'aimer.

Les enfants ne sont pas grands... mais ils prennent de la place

Tu me donne des enfants à élever...mais tu ne me donnes pas un point sur le green !

Le conflit entre avoir des enfants ou un animal domestique est posé !

Floch apparait en costume quelque soit l'heure de la journée.

Le matin jusqu'au five o'clock tea, costume trois pièces de flanelle grise, chemise Oxford bleu coton nids d'abeille, cravate en laine, bleue-marine.

En soirée, à la maison et le matin au petit déjeuner, pyjama de coutil bleu ciel, robe de chambre en pilou rouge, pochette blanche en coton peigné.

Sur le Green, monsieur arbore un pantalon baggy gris perle à revers et un pull cachemire bleu ciel sur une chemise bleu nuit au col largement ouvert.

Madame est en polo sans manche blanc sur une jupe portefeuille bleu marine du plus bel effet.

Côté fantasme, Monsieur rêve que madame est une femme-île qu'il explore mais elle ne révèle rien du sien (tu es assez perfide pour ne pas te dévoiler dit-il...)

Dans l'intimité madame porte un ensemble noir...(censuré)...

Côté hobby, lui est fan de la peinture anglaise du XIXème, Turner par exemple, elle est une spécialiste reconnue des civilisations anciennes, elle est intarissable sur la Mésopotamie.

Côté cuisine, lui est nul, il préfère le vin et la bonne chère, elle la religion, il s'affirme parfois en ouvrant les bocaux récalcitrants, il reste volontiers à bouquiner alors qu'elle pratique volontiers, tennis piscine et jogging. Sur le court elle est vêtue de la traditionnelle jupette d'un blanc gaufré et immaculé.

Comme dans tout couple contemporain :

La conclusion pourrait être

Nous avons des petites engueulades...toujours suivies des mots magiques.

Une belle BD pour les illustrations, même si parfois on peut se croire dans un catalogue Cyrillus. Non je blague.

A vous de vous faire une idée en lisant cette dernière livraison de Floch parue au Dilettante (hasard ou coïncidence)

Vous ne me ferez pas dire ce que je ne dis pas, j'adore Floch depuis tout petit...

Mécréants !
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Une trilogie anglaise - Intégrale

Je ne connaissais pas Floc’h et Rivière avant de m’attaquer à cette « trilogie anglaise » et je dois dire que j’ai été totalement charmée par cette lecture. Cette intégrale regroupe 3 albums qui forment une série mettant en scène Francis Albany, un critique littéraire, et Olivia Sturgess, auteure de romans policiers et amie de Francis. Dans chacune des trois histoires, les deux acolytes vont être amenés à résoudre un mystère (dans la 1ère ce n’est pas vraiment eux qui mènent l’enquête mais je ne veux pas trop en dire).



Ce qui séduit en premier lieu dans « une trilogie anglaise » c’est l’ambiance So British. Les décors, les costumes, les tasses de thé, les parties de tennis… tout respire l’Angleterre. Et c’est absolument délicieux de se plonger dans cette atmosphère élégante, flegmatique et non dénuée d’humour. Les intrigues sont plutôt bien ficelées. Même si la première histoire, « Le rendez-vous de Sevenoaks » est un peu confuse, elle est très agréable à lire et réserve de très jolis passages qui rendent hommage au Grand Guignol et jouent volontiers sur une touche gothique et quasi-fantastique. « Le dossier Harding » est bien construit et efficace. Cette 2ème histoire permet de faire plus ample connaissance avec le duo de héros. Quant à la 3ème aventure qui clôt l’ouvrage, « à la recherche de Sir Malcolm », elle est tout simplement excellente. L’intrigue qui joue à brouiller les pistes entre réalité et imagination est parfaitement construite et menée.

L’assemblage de ces 3 histoires offre un bel ensemble et, l’air de rien, évoque de jolie façon de la création artistique.



J’ai été tout aussi charmée par les illustrations que par les scénarios. Le dessin de Floc’h, c’est tout ce qu’on aime dans la ligne claire. C’est d’une efficacité incroyable. Les cases fourmillent de détails mais tout est d’une lisibilité parfaite. Les couleurs sont toujours parfaitement choisies et participent à l’ambiance britannique des récits.



« Une trilogie anglaise » a été une très belle surprise, divertissante, poétique, ludique et pleine de charme. Je m’intéresserai sans doute aux autres travaux des auteurs, que ce soit ensemble ou séparément.



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Un autre regard sur Blake & Mortimer : L'Ar..

Magnifique édition spéciale d’un Blake & Mortimer.

L’art de la guerre, subtile histoire d’espionnage entre les Soviétiques, les Américains et la prouesse de nos détectives de choc britanniques.

C’est rapide, vif, récit allant à l’essentiel… selon moi un peu trop. Ici la mise en avant du dessin prime sur les bulles.

Le dessin de Floc’h est toujours aussi élégant. Structuré d’une ligne claire allant à la simplicité, ce qui au dessin est le plus difficile. Vintage et coloré, j’ai adoré tourner ses pages construites comme des tableaux. New York est le lieu idéal pour sublimer son graphisme.



J’aime ses «  One shot » décalés, c’est tout l’art de s’imprégner de nos héros…

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Un autre regard sur Blake & Mortimer : L'Ar..

Englishmen In New York



Je dois dire que les propos un peu condescendants de Floc'h sur les reprises post-jacobiennes de Blake et Mortimer ne m'incitaient guère à sauter le pas. Pas plus que le souvenir de la "vision" de Schuiten (Le Dernier Pharaon") au dessin sublime mais au scénario raté.

Et pourtant, l'esprit est faible et j'ai craqué.



Heureusement, car je trouve qu'il s'agit d'une vraie réussite.



"L'Art de la Guerre" est une oeuvre graphique formidable, conçue davantage comme une série d'illustrations que comme une BD en mouvement. Mais le côté un peu statique est magnifiquement assumé et ne gêne en rien la lecture. On sent que Floc'h a pris plaisir à éviter les artifices les plus courants en la matière en limitant au maximum, les traits de mouvement (voir par exemple cet hélicoptère p 115 qui est comme épinglé dans un décor totalement épuré).



Il faut dire un mot sur la mise en couleurs (si j'ai bien compris, c'est Mme Floc'h qui l'assure). Elle est magnifique. Ce sont des à-plats, mais avec de légères nuances toutefois (regardez les joues des personnages). Face à chaque case, on ne rêve que d'une chose : posséder une lithographie tirée de ces petites merveilles placées sous le signe de la sobriété. (Floc'h, si tu me lis...)



Seule petite réserve, certaines cases m'ont semblé un peu en dessous, comme si Floc'h avait du boucler en catastrophe (la fin de la page 107 et le début de la 108)



Mais tout ça resterait un exercice un peu vain si ce n'était mis au service d'une vraie histoire.



Or, le scénario du Trio Floc'h, Fromental et Bocquet est très intéressant, utilisant intelligemment le fil conducteur de "L'Art de la Guerre" de Sun Tzu. Une histoire libérée du carcan des canons stricts de la franchise, mais malgré tout, respectueux des codes principaux de Blake et Mortimer.(même si E.P. Jacobs se retournerait dans sa tombe en lisant un "What The F...! sortant de la bouche d'un policier)



Olrik redevient enfin un personnage d'envergure, loin de la marionnette un peu neu-neu que certaines reprises ont accréditée.



Enfin, un dernier mot sur l'album lui-même. Il n'est pas donné, mais la qualité et l'épaisseur du papier en font un bel objet.

Si certains peuvent attendre encore un peu, cela fera une bonne idée de cadeau pour Noël. Ce sera toujours mieux que la 73ème production annuelle de Sfar ou L'Arabe du Futur n°32...
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Un autre regard sur Blake & Mortimer : L'Ar..

Une BD hors-série en forme d'hommage à Edgar P. Jacobs, père fondateur de la saga des Blake et Mortimer …



A la sortie de cet ouvrage, j'ai lu une masse de critiques ultra-négatives raillant la pauvreté du scénario et surtout la faiblesse du dessin … Quel manque de vista ! Ici, rien à voir en effet avec les albums produits par les continuateurs des héros du créateur belge, et qui s'attachent à se glisser dans les pantoufles si caractéristiques de l'un des fondateurs de la « ligne claire ».



Cette BD-là est d'une autre essence, même si elle utilise les mêmes ressorts et met en scène les trois principaux personnages de la série d'origine : Blake, Mortimer et Olrik. Sous un scénario très classique d'un épisode rêvé de la guerre froide, c'est surtout la réalisation d'un illustrateur au talent insurpassable – selon moi – Floc'h.



Jean-Claude Floch, né en 1953, a été formé à l'école nationale des arts décoratifs. Il a pratiqué la publicité, la BD, des affiches de cinéma, des couvertures de romans … la peinture aussi, avec un style parfaitement reconnaissable dès le premier regard, fait d'élégance minimaliste et d'anglophilie, bien en accord avec les exploits de Blake et Mortimer.



Floc'h ne reproduit pas, il crée, il improvise. Il n'est qu'à se promener au Musée des Arts décoratifs pour apprécier son trait absolument précis dans la galerie des 21 portraits des principaux donateurs du musée …

Mais, effectivement, il casse les codes traditionnels de la BD. Sa première incursion dans ce genre plébiscité aujourd'hui par une foule de lecteurs de tous âges fut « le rendez-vous de Sevenoaks » avec pour scénariste François Rivière, paru en 1977. L'ayant acheté à l'époque, j'avais été un peu déçue de ne pas y retrouver mes héros préférés.



Cet automne, l'album intitulé « L'art de la guerre » suscite bien des cris d'orfraie. Mais moi, j'adore : plaisir de se retrouver à New York, personnage encore plus complexe que le diabolique Olrik sous les traits d'une séduisante jeune femme, mise à la couleur remarquable.



On ne fera jamais mieux dans le style de la ligne claire du XXIème siècle. Mais cela ne m'empêchera nullement de continuer à acheter les nouvelles aventures plus classiques de Blake et Mortimer dès leur parution dans les années à venir.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Un autre regard sur Blake & Mortimer : L'Ar..

L'art de la guerre est certainement le plus original des Blake et Mortimer past Edgar P. Jacobs. Floc'h, Fromental et Bocquet ont pris des libertés tant dans le format (122 pages) que dans le dessin, moins pointilleux qu'habituellement.

L'essentiel est pourtant là, dans le style de l'histoire, l'époque, le mythe.

Une réussite.
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Un autre regard sur Blake & Mortimer : L'Ar..

Blake et Mortimer se rendent à New York pour participer à une conférence sur la paix organisée par l'ONU. Mais au même moment leur vieil ennemi Olrik saccage une stèle égyptienne au museum et il semble avoir complètement perdu la mémoire.



Un scénario assez classique où nos deux anglais sont convaincus qu'avec le génie maléfique d'Olrik, il doit y avoir danger pour le congrès de l'ONU. Et ils ont raison bien sur! S'ensuit un jeu de piste pour remonter les indices laissés par Olrik, qui leur échappe facilement.

On oublie les longs discours inutiles qui alourdissent habituellement les Blake et Mortimer. Par contre niveau dessin on s'éloigne un peu de la ligne claire très précise de Jacobs. Nous avons de grandes cases, aux aplats de couleur saturée et aux traits épais. Le décor est minimaliste, quand il y en a. C'est souvent statique et peu expressif.
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Un autre regard sur Blake & Mortimer : L'Ar..

Un nouveau Blake et Mortimer publié dans la collection un autre regard et qui avait failli m'échapper. Je ne m'attendais pas à la sortie d'un album BD, mais plus d'un livre sur la guerre vue au travers des aventures des deux héros.



En tant qu'inconditionnel des aventures des deux britanniques me voilà donc ravi.



Pour le coup, la collection porte bien son nom. Nous ne sommes pas dans l'héritage de Jacobs qui faisait des BD assez bavardes. Ici le texte est très limité mais le nombre de pages permet de déployer l'histoire.



Le scénario est plutôt intéressant et cette histoire de guerre froide sur fond de machination est bien construite. C'est clairement le point fort de l'album.



Le graphisme quant à lui ne respecte pas non plus les canon de Jacobs. Le dessin est assez frustre et manque cruellement de détail avec des arrières plans négligés et des personnages parfois dessinés à gros traits. C'est vraiment raté côté graphisme.
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Blitz, tome 2 : Underground

Ce deuxième épisode de la BD de Floc’h et Rivière sur la période du Blitz (les bombardements sur Londres lors de la deuxième guerre mondiale) reprend la trame du premier, Blitz. Pas de surprise, pas d’éclat. L’essentiel se joue en lieu clôt. Se joue est d’ailleurs le terme exact.

Pas emballant, malgré les remarquables dessins de Floc’h.
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Blitz, tome 1 : Blitz

Les dessins de Floc’h m’ont toujours séduit par leur côté so british. Là, ils trouvent à s’employer dans deux récits liés à la période du Blitz, ces attaques aériennes allemandes sur Londres, qui obligeaient les habitants à se terrer dans des abris, comme les stations de métro. C’est aussi l’occasion de montrer les caractères de personnages tant de l’East London que des quartiers ouest.

Les auteurs ont ajouté en introduction un abécédaire des termes liés à cette période.

Même si le contexte historique est intéressant, la BD reste assez mineure.
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Les chroniques d'Oliver Alban

En écrivant les chronique d’Oliver Alban, Floc’h & Rivière (notez l’esperluette pour figurer le et, à laquelle ils tiennent), ont décidé de nous donner les clefs de lecture de leur univers onirique et de leur amour irraisonné pour ce style british tout en retenues et en sentiments refoulés.

Jugez vous-mêmes, ils forment un duo, scénariste et dessinateur, et ont créé un duo, leurs héros Olivia Sturgess et Sir Francis Albany, une relation complexe entre ces deux-là, qui hésite entre séduction amicale, complicité intellectuelle et artistique, goût revendiqué pour les vêtements en gros tweed marron ou pieds de poule, amitié amoureuse.

Leur complémentarité leur permet de résoudre n’importe quelle énigme comme à Seven Oaks ou Blitz.

Leur période de référence est cette Angleterre aujourd’hui disparue ( ?) qui tirait sa force, son humour et sa placidité des moments difficiles vécus collectivement pendant la Bataille d’Angleterre et les bombardements de Londres.

Pour construire les chroniques d’Oliver Alban, nos deux créateurs ont imaginé Francis Albany et Olivia Sturgess décidant, espièglerie de bon aloi oblige, de créer un personnage imaginaire, qui serait la somme de leurs deux personnalités (Oliver Alban pour Olivia et Albany) pour écrire Blitz, une chronique du temps de guerre, une tragi-comédie policière (voir l’album du même nom).

Oliver Alban disparut alors des radars littéraires, et c’est seulement en 1993 que Marcus Harper, l’exécuteur testamentaire de Francis Albany, découvre dans une malle, une malle cabine, compagne des voyages transatlantiques d’Albany :

« […] deux enveloppes […] remplies de coupures de presse jaunies, une centaine au total, chacune ornée de deux portraits, dont un médaillon présentant probablement l’auteur du texte. Dès que j’eus aperçu le nom de celui-ci, mon cœur se mit à battre plus fort.

Diary of an ironist, par Oliver Alban...,disait la suscription qui offrait à mon étonnement le visage de celui qui, jusqu’à cet instant, était resté pour moi un simple pseudonyme. Sir Francis et Dame Olivia avaient-ils donc menti ? Oliver Alban aurait donc existé ? »

Parmi ces chroniques nombreuses, rédigées pour l’essentiel par Francis Albany, en fait des portraits de personnalité du monde culturel, littéraire et artistique, Marcus Harper a sélectionné les plus représentatives du style de leur auteur.

39 portraits doux amers, bitter sweet, empreints d’admiration et de reconnaissance pour des personnalités hors du commun, qui ont marqué leur époque, 39 en référence au roman de Roy Buchan adapté au cinéma par Alfred Hitchcock, les 39 marches.

Des références subtiles, des empreintes culturelles subtiles, pour des personnages qui ont marqué la société anglais jusque dans les années 1970.

La subtilité des chroniques consiste à montrer les influences de personnages connus puis oubliés dont des imposteurs ont pillé les apports en oubliant sciemment leurs sources.

Parfums de scandales dans le bruissement de la société policée londonienne, avec Somerset Maugham.

Truman Capote, le voyeur de Manhattan :

« Il eut un rire perlé, commanda un autre whisky et, alors qu’il se redressait pour saisir le verre que lui tendait un jeune extra en veste blanche, je perçus à la clarté d’une lampe Tiffany les ravages que l’alcool a infligés au visage du petit génie de Manhattan »

Toute la force de cette citation est dans « le jeune extra en veste blanche et « la lampe Tiffany », un univers englouti.

David Hocney ; « Toute passion qui s’exerce n’éprouve aucune limite »

Diana Rigg dans le rôle d’Emma Peel, héroïne de la série télévisée The avengers :

« Miss Peel m’a foudroyé du regard qu’elle dédie habituellement aux sombres malfrats de la série, puis elle a ri encore en m’offrant le spectacle de ses déjà légendaires fossettes. […] Elle se déhancha et je fis un pas en arrière pour admirer la tenue de cuir fauve qui moulait ses formes parfaites. »

Rudyard Kipling : « Calmez-vous, mon vieux, et relisez-moi, cela vaut toujours mieux… »

Marguerite Yourcenar : « Je m’apprêtais à le caresser gentiment lorsqu’une petite dame coiffée à la garçonne et sanglée dans une tenue austère s’interposa sans aménité :

- N’y touchez pas ! Ce chien craint les microbes ! »

Tallulah Bankhead : « Les effets de l’alcool conjugués à l’exaspération de notre libido ne trouvant aucun frein dans l’attitude de Miss Blankhead – celle-ci, tout au contraire, ne cessait de rire et de nous émoustiller par ses poses lascives – l’irrémédiable se produisit. Nous entraînâmes notre conquête dans l’une des chambres… vous connaissez la suite mon cher Oliver »

Ah ! Lorsque l’irrémédiable se produit…que se passe-t-il dans nos têtes ?

Ian Fleming : « Une tension quasi démoniaque l’habitait, mais aussi la hantise de ne pas être à la hauteur d’une tâche qui le consumait corps et âme. »

André Maurois : « […] c’est à moi que fut demandé d’écrire le discours de la reine mère aux femmes françaises en 1940. »

Cole Porter : « If you’re ever in a jam, here I am / If you never need a pal, I’m you gal. »

Patricia Highsmith : « Elle avait complètement oublié notre rendez-vous d’aujourd’hui…Je crois qu’elle avait beaucoup bu. »

John Gielgud : « Saviez-vous que c’est ici que je fus présenté à la Pavlova ? Je venais d’avoir seize ans et j’avais eu la permission de quitter l’école pour assister en matinée à un spectacle de Diaghilev… »

Dirk Bogarde : « Vous devez me trouver ridicule, Oliver. Mais ça passera, oui, ça passera ! »

Alfred Hitchcock : « Il dort…Cela lui arrive souvent pendant les prises de vue. »

Nathalie Wood : « Mart se tourna vers moi et dit :

- Je crois qu’un jour il la tuera. »

Dans la bouche d’Oliver Alban-Floc’h & Rivière-, une morale, celle de l’authenticité, des personnages qui ont vécu la guerre et en ont tiré une façon vorace de vivre la vie, loin des attitudes factices et usurpées des contrefacteurs qui feront leur sel dans les décennies suivantes, sur les plateaux de télévision et dans la presse dite people, d’une supposée provocation qui n’est rien lorsque l’on n’a pas risqué sa vie pour pouvoir en jouir.

Des douceurs à lire devant une tasse d’Earl Grey, d’orange Jaïpur, ou assis dans un fauteuil club à siroter un whisky hors d’âge.

Merci Oliver.


Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Un autre regard sur Blake & Mortimer : L'Ar..

Les albums de Blake et Mortimer comptent désormais davantage d’ouvrages apocryphes que canoniques. La grande majorité d’entre eux suivent la ligne d’Edgard Jacobs. Jusqu’à la parution de L’art de la guerre en 2023, seul Le dernier pharaon avait tenté le parier sur l’audace.



De nombreuses inquiétudes peuvent s’exprimer avant d’entamer la lecture de ce nouvel album. Oui il faudra accepter de rompre avec les habitudes, de quitter Londres et l’Angleterre et surtout d’accepter un style iconoclaste… Et c’est pour la bonne cause !



L’intrigue qui nous est proposée est intéressante à suivre. Il s’agit d’une enquête de police a priori banale mais qui va réserver des surprises, s’achever sur des planches dignes d’un thriller et surtout découvrir un nombre assez important de références aux albums historiques et non canoniques : le cycle de l’espadon, de la grande pyramide, du collier de la reine, de la marque jaune et ces désormais deux suites. Tout cela est présente de manière assez sarcastique… et pourtant ! cela fonctionne.



De nombreuses nouveautés sont apportées : dont (sacrilège !) une mise en page plus dynamique mais respectueuse du cadre habituel, un texte moins présent, des dessins plus « seventies » et tenant une place plus importante. Autre innovation : nos compères vont découvrir New York qui tient ici une place à part… et nous donnera envie d’y aller. Ce choix ne plaira pas à tout le monde et je suis le premier surpris, d’avoir autant adhéré à la démarche, dès les premières planches.



Il faut également noter l’habile hommage du titre… qui va nous réserver plus d’une surprise. Sans en révéler plus que nécessaire, l’ego de nos compères risquent d’en pâtir. Et c’est à se demander si ce n’est pas le méchant qui tient ici le premier rôle.



Quelques déceptions peuvent être notées : pour les puristes, Mortimer tiendra une place plus réduite et l’orientation scientifique sera à peine évoquée. L’intrigue souffre également d’incohérences : un espion qui présente un discours sur la paix aux Nations-Unies, un agent fédéral qui ne rend jamais compte à sa hiérarchie et travaille ouvertement avec des étrangers, des ennemis héréditaires bien serviables… mais qu’importe !



L’art de la guerre est donc un album volontairement avant-gardiste et iconoclaste… mais qui parvient à rendre un hommage inattendu ! A découvrir !!

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À la recherche de Sir Malcolm

Francis Albany, journaliste renommé, revoit en pensée un épisode de son enfance, où lui et son amie, la future romancière Olivia Sturgess, ont cru pouvoir découvrir et déjouer une sombre histoire d'espionnage..



Familier des intrigues emboîtées, littéraires et complexes des deux auteurs, vous aurez autant de plaisir à vous faire embarquer par celle-ci ( attention, naufrage de Titanic en perspective!) que vous aurez de difficulté à démêler les fils d'une intrigue sophistiquée!



Un vrai plaisir, visuel et intellectuel!
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Un autre regard sur Blake & Mortimer : L'Ar..

Une très belle réussite, de très beaux dessins, couleurs magnifiques. Une histoire simple mais efficace:

Un retour aux fondamentaux de Jacobs (avec les bulles à rallonge en moins : ce n’est pas plus mal ;) )



Le format est surprenant au départ: 2 ou 3 grosses cases par page et au total presque 130 pages, que l’on lit aussi vite que les 50 pages d’un volume habituel.
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Jamais deux sans trois

L’héroïne dont on ne cite jamais le nom au fil des pages est mariée à Monty, homme distingué et d’âge mûr. Elle a aussi un amant, aventurier, pilote de course automobile, Donald. Les deux hommes sont éperdument amoureux d’elle. Ils savent tous les deux qu’ils partagent la même femme et tentent de se pièger pour devenir l’unique amant. Mais cette femme ne peut se résoudre à n’aimer qu’un seul des deux hommes et manœuvre pour que ses deux prétendants acceptent cette situation…



Cette bande dessinée est délicieusement vintage. Les illustrations sont très classiques, la mise en couleur est très belle. Pourquoi une femme ne pourrait pas être amoureuse de deux hommes en même temps ? Mais il est vrai que c’est assez compliqué de le faire admettre aux deux prétendants qui sont de nature possessives et jalouses. Cette bande dessinée fleure bon les années quarante et se veut un hommage au cinéma américain de cette decénie. C’est hyper classe, très lèché. Le format aussi est original, horizontal. Je suis surpris du confort de lecture sur tablette, avec IZNEO. Bref, une histoire courte mais surprenante de délicieuse immoralité.

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