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Critiques de Jean Dutourd (97)
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Le déjeuner du lundi

Jean Dutourd publie ce premier roman en 1947, il a 27 ans, jeune écrivain fraîchement marié avec deux jeunes enfants nés en 1943 et 1945. L'auteur fait le récit des conversations entre son père, son oncle et lui-même lorsqu'ils se retrouvaient le lundi midi à déjeuner. le roman est dédié à son père et son oncle, c'est une déclaration d'amour, d'estime, d'amitié, de reconnaissance, l'évocation d'une période de bonheur, le souci d'immortaliser ces instants en tant qu'écrivain.



Dans ces conversations sont abordés de multiples sujets : les relations amusantes entre son père et sa cuisinière Hélène, l'émigration d'une cousine aux Etats-Unis, les personnalités et tranches de vies des membres de la famille, des anecdotes familiales, les souvenirs de la guerre 14-18 du père et de l'oncle, les traits d'humour et les bonnes blagues de l'oncle, l'avancement des recherches contre la tuberculose (Jean Dutourd a perdu sa mère à 7 ans à cause de la tuberculose), les goûts culinaires des uns et des autres et les joies de la bonne chère, les relations hommes-femmes, les femmes, l'amour, le mariage, la fidélité, les enfants, l'éducation religieuse et le catéchisme, les croyances et l'athéisme, les moeurs des aristocrates (le père dentiste a soigné leurs dents), les difficultés et joies du métier d'homme de lettres, les valeurs, etc.



Malgré la bonne humeur, la verve et la maîtrise stylistique de l'auteur, ces conversations me laissent un goût de superficialité. Souvenirs et anecdotes personnelles éclipsent les rares conversations plus sérieuses mais finalement peu approfondies puisqu'on passe du coq à l'âne.



Il reste qu'on découvre des aspects biographiques de l'auteur, ses parents, sa famille, sa vie, sa vocation, ses choix, ses valeurs, sa bonne humeur, son humour, son amour de la vie. Ce roman campe le personnage qu'on peut ensuite découvrir à travers ses autres ouvrages. Pour autant, sur les deux plans de l'intérêt littéraire et de l'enrichissement, je ne recommande pas la lecture de cet ouvrage. Autant aller lire la biographie de Dutourd sur Wikipedia ou le discours de réception de Michael Edwards à son fauteuil de l'académie française, ou encore l'oraison funèbre d'Hélène Carrère d'Encausse après son décès en 2011.



Dans sa préface de 1957 Jean Dutourd écrivait : "Le Déjeuner du lundi n'a pas eu beaucoup de succès. La plupart des critiques n'ont même pas vu qu'il avait été dicté par une extrême tendresse. Lorsque je l'écrivait, le sentiment poignant me visitait parfois que le livre existerait encore quand les instants de bonheur que j'y fixais seraient du passé.

Le Déjeuner n'est pas un canular. C'est un exercice de style, de psychologie et de composition très sérieux... un ouvrage d'une honnêteté scrupuleuse? Je l'ai écrit avec un grand souci scientifique et une observation acharnée."



Voilà, devoir de mémoire pour lui, mais souvent anecdotes quand même pour nous.

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Le déjeuner du lundi

Un repas hebdomadaire, comme une routine qui ennuie tout le monde, le fils, le père et l'oncle, mais aussi un moment complice pour refaire le monde qui les entoure, en prenant le temps de manger l'entrée, le plat, le fromages et sa salade et les desserts, en buvant aussi, en donnant son avis sur les dernières décennies (juste après la guerre pour le contexte). Intéressant par le style narratif dépouillé et captivant à la fois, vous emportant comme un 4e convive.

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Au bon beurre ou Dix ans de la vie d'un crémier

fable cynique et humaniste en même temps, merci mr dutourd de faire la nique a many kéisme
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Au bon beurre ou Dix ans de la vie d'un crémier

Une lecture vraiment appréciable et un succès en son temps. Au bon beurre raconte l'histoire d'une famille de crémier que les événements vont porter de la collaboration à la "simili" résistance, ainsi que celle de Léon Lecuyer jeune soldat idéaliste, futur résistant.

Dutour décrit parfaitement cette France si Pétainiste en 40 et si Gaulliste en 45, vu de l'intérieur c'est encore plus intéressant.

L'écriture est très bonne, c'est amusant dans la forme, glaçant sur le fond.

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Au bon beurre ou Dix ans de la vie d'un crémier

Concernant les personnages, j'ai trouvé la famille POISSENARD exécrable et ignoble ! Les personnages secondaires eux, sont assez déroutants. Bien heureusement, je ne me suis identifiée à aucun d'entre eux. Cet ensemble de personnes représente une partie de notre société dont on est pas fières, des gens calculateurs dépourvus de sentiments, égoïstes, manipulateurs, antipathiques, avares, qui ne cherchent qu'à servir leurs propres intérêts. Bref, vous l'aurez compris, des personnages détestables !



Pour ce qui est de l'histoire, elle m'a tout simplement révolté ! Ça raconte le comportement que pouvait avoir certaines personnes durant la guerre de 39-45. J'avais envie de débarquer et de cracher au visage de ces gens. En effet, on se sent spectateur et on a cette désagréable sensation d'assister à ces événements sans pouvoir intervenir. Bien entendu, tout ceci est le but de cet ouvrage.

Cependant, je tiens à vous préciser que certains passages traînent un peu en longueur. Sachez aussi pour les âmes sensibles, que vous n'avez pas à vous inquiéter, les scènes ne sont pas dures psychologiquement. On arrive également à capter dans cet oeuvre l'aspect du "être et paraître" que j'ai bien apprécié.



Concernant l'écriture, le style de narration est assez perturbant car on passe par plusieurs styles différents. Cependant, ça ne nous empêche pas d'arriver à nous situer dans le récit, je ne me sentais pas perdue. J'ai également apprécié le fait de trouver des mots ou expressions que je ne connaissais pas, ce qui a permis d'enrichir mon vocabulaire.



En résumé, ce n'est pas un livre exceptionnel, il s'agit d'un essai, mais je trouve que c'est le genre d'ouvrage qu'il est important de lire au moins une fois dans sa vie. Ça nous rappel que malheureusement dans notre monde ce type de personne existe réellement, que l'humanité regorge de mauvaises personnes et que des gens sont prêts à tout pour de l'argent.
Lien : http://ayane-passions.blogsp..
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Les Taxis de la Marne

Un livre que j'ai lu mais qui ne me laissera pas un grand souvenir.
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Au bon beurre ou Dix ans de la vie d'un crémier

Roman similaire à la Saga des Rougon-Macquart mais en toile de fond de Seconde Guerre Mondiale. Roman quelque peu moraliste sur l’argent, l’avarice, la fierté nationale, la Résistance. Déçue par la thématique redondante. En revanche j’ai beaucoup apprécié le style d’écriture.
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Le feld-maréchal von Bonaparte

Dans ce livre d'"Histoire-fiction", Jean Dutourd se demande ce qui serait arrivé si Louis XV n'avait pas acheté la Corse. Au pire, Bonaparte aurait été feld-maréchal au service de l'Autriche et l'Europe n'aurait pas eu un million de morts à déplorer. Enfin, Napoléon en prend pour son grade ! Premier dictateur de l'époque moderne, monstre sanguinaire à l'égo surdimensionné, nous sommes bien loin de l'image d'Epinal de successeur d'Alexandre et de César, de libérateur de l'Europe etc, etc ...

Livre passionnant car on n'y trouve pas ce qui traine partout. On nage même souvent dans le politiquement incorrect. En effet , Monsieur Dutourd ne cachait pas ses penchants royalistes. Comme un vieux sage , notre Immortel distribuait bons-points et mauvaises notes , démolissait pas mal d'idées reçues, taillait des croupières à droite et à gauche. C'est revigorant, même si on n'est pas toujours d'accord avec tout. Aujourd'hui, c'est tout juste si on ne l'a pas déjà oublié. Heureusement qu'il nous reste ses livres et quels livres ...("Le Bon beurre" , "Les taxis de la Marne")
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Les perles et les cochons

Il est bon de temps en temps de lire un livre léger, un livre qui ne paie pas de mine et qui pourtant nous fait aborder la société sous un angle inhabituel tout en gardant sa légèreté.

Léger, mais pas superficiel loin de là! Grâce à différentes fables et divers contes, on voit défiler, revus et corrigés, certains travers de la vie contemporaines qu'on aurait presque oubliés tellement ils sont devenus courants.

Léger, mais pas abêtissant surtout pas! Les références culturelles foisonnent et même si on ne les possèdent pas toutes, elles ne sont pas un obstacle à une bonne compréhension des intentions de Jean Dutourd.

Léger mais pas conformiste pas du tout! On peut être en désaccord avec certaines positions de l'auteur mais on ne peut l'accuser d'être "politiquement correct" ou de se placer dans le sens du vent médiatique, artistique ou culturel.

Un vrai livre de détente loin des analyses fouillées, exhaustives ou militantes et qui nous rappelle qu'il est important de savoir conserver, quelles que soient les époques, un solide esprit de liberté.
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Le feld-maréchal von Bonaparte

Pas trop compris le livre je pense que mes connaissances de l’époque ne sont pas assez développé malheureusement. Ce livre m’a permis de comprendre que je devais en apprendre plus sur l’histoire de France.

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L'Académie par un des 40

Très courte présentation de l’académie française et de ses membres par l’un d’entre eux. On passe un excellent moment à découvrir les anecdotes les plus célèbres de ses membres sur leur entrée ou non au sein de la vénérable institution. Une fois terminée cette lecture, on aimerait que cela continue tant Jean Dutourd captive le lecteur.
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Les horreurs de l'amour

Au bon beurre et Les Grosses Têtes ont fait de l'ombre à l'oeuvre de Dutourd, qui regorge de merveilles.


Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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L'école des jocrisses

Publié en 1970, cet essai est un billet d'humeurs sur la société, les moeurs, la culture, le bonheur, la science, et surtout une attaque en règle contre les jeunes bourgeois à l'origine des événements de Mai 68 en révolte contre cette société qui les nourrit, les protège, quand le modeste peuple se bat pour simplement vivre et améliorer sa condition. L'extrait ci-dessous est explicite.



" La révolte, en dépit des apparences, est la solution de facilité, le chemin le plus court, et j'oserai dire le chemin du raté. L'esprit de révolte, tel qu'on l'entend en France, en ce moment, est une école de veulerie et de méconnaissance de soi. C'est la vieille histoire du bon élève et du cancre : il est plus difficile de passer le concours que de casser les bancs de la salle d'examens. le révolté se dit : « Plutôt flanquer la société par terre que d'apprendre, moi, son maniement», il préfère une catastrophe radicale, qui l'engloutira avec le reste, à une gêne surmontée au prix de la rigueur, de la raison, du travail, de la discipline, de l'effort, bref de toutes les vertus par lesquelles on devient heureux. C'est la philosophie de l'imbécile."





Finalement l'auteur, qui en 1970, a cinquante ans, et a donc un recul sur la vie, ne se considère pas plus brillant que les autres, comme l'illustre l'extrait ci-dessous. Mais la vie nécessite un certain courage, le bonheur se construit patiemment par un travail sur soi loin des sirènes de la société de consommation.



"Je trouve qu'il y a quelque chose de poignant dans ces vies, comme dans toutes les vies, du reste. La différence entre ce qui avait été rêvé et ce qui a été effectivement réalisé, montre le poids du monde et du destin. Tous les hommes sont des ratés, mais ce n'est pas leur faute ; par suite, aucun homme n'est un raté. "



Certains passages sont un peu datés, mais d'autres considérations, notamment celles sur le bonheur, restent tout à fait intéressantes et d'actualité. (Voir en citations). La dernière partie du livre est un lexique de mots auxquels l'auteur apporte sa propre définition décalée. ; Le thème étant souvent la politique, c'est moyennement intéressant.



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Les dupes

Ces nouvelles sont des odes à la liberté littéraire. Cela fait tant de bien de remettre la légèreté et l'amusement à l'honneur. Alexandre Vialatte lui-même considérait ce recueil comme l'un des plus drôles et des plus... hygiéniques !
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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Journal intime d'un mort

Livre touchant avec un parfum de testament où l'humour toujours présent ne masque pas entièrement une certaine nostalgie.Un écrivain du siècle passé

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Les Taxis de la Marne

L'auteur s'intéresse avec Les taxis de la Marne à l’univers feutré des états-majors. À l’évidence, les généraux de l’époque n’en sortent pas grandis. Valant plus pour sa dimension didactique que graphique, cet album est - en cette période de centenaire - une bonne manière de relativiser certains hauts faits de la Grande Guerre...
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Journal intime d'un mort

Les pensées d’un homme fraichement mort. L’auteur aime la langue française, ce qui rend ce petit livre de 150 pages finalement assez dense.
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