L'histoire reprend exactement le récit et les personnages du roman Premier de Cordée. Les dessins sont très beaux, avec des couleurs poétiques, on sent que c'est un amoureux de Chamonix qui dessine. De belles variations sur la lumière, entre lever et coucher de soleil.. On reconnaît bien les pics et les sommets de la vallée.
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En pleine ascension alors que l'orage menace, un guide est terrassé par la foudre. Son fils va alors à son tour courir de grands risques pour aller chercher le corps de son défunt père dans la montagne.
Ne connaissant pas le roman de Frison-Roche dont cette bande dessinée est l'adaptation, je ne peux pas comparer les deux œuvres. Si les illustrations de paysages montagnards me semblent réussies, ainsi que la retranscription de l'esprit d'aventure et de défi de ces passionnés de la montagne, je suis restée un peu sur ma faim au niveau du texte et de l'histoire.
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Je tiens à préciser avant tout avis que je n'ai pas lu le roman et que ma chronique vise donc à 100% le livre tel une première découverte de l'histoire.
La bande dessinée possède de magnifiques planches d'aquarelle, les traits sont fins et les paysages de la vallée de Chamonix à couper le souffle. J'ai pris une claque artistique au niveau visuel : je me suis sentie transportée comme dans un film, avec les costumes d'époque et la montagne encore loin d'être apprivoisée comme aujourd'hui. La passion se lit sur les visages, comme la souffrance et le doute. La rusticité des équipements et de la vie d'antan est parfaitement transmise.
Toutefois, je pense que la bande dessinée elle seule ne suffit pas. L'enchainement des évènements est trop rapide, les détails de l'histoire trop peu nombreux ; et même si la passion est lisible sur les visages, les émotions qui nous sont retransmises sont moindre. C'est d'ailleurs souvent ce que je "reproche" à la bande dessinée : elle n'amène pas autant d'émotion (en tout cas pour moi) qu'un roman. Je prends l'exemple de Pierre et Aline : leur amour est si peu ressenti, la complexité des sentiments dans un tel environnement trop peu exploitée.
Ceci dit, j'ai passé un très bon moment en compagnie des premiers guides de haute montagne. La morale s'en retire facilement : rien même la passion ne domptera jamais les monts, la détermination peut vaincre beaucoup de choses et l'espoir peut nous mener bien loin.
On en retient aussi beaucoup de problématiques d'époque au niveau des alpinistes, qui je pense sont encore d'actualité : l'insistance des clients, les risques entrepris, les choix difficiles de la vie et de la mort, outre les sentiments humains et la sécurité.
Je vous conseille donc cette lecture qui, je pense, serait un parfait accompagnement illustré du roman.
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Le quartier de Clignancourt, dans le dix-huitième arrondissement de Paris, accueille l’un des édifices les plus prisés des touristes : le Sacré-Cœur de Montmartre, avec ses quinze millions de visiteurs annuels, un haut-lieu de religion et sanctuaire de l'adoration eucharistique et de la miséricorde divine. Pourtant, beaucoup ignorent son histoire, malgré les cartes postales vendues par poignées et les photographies immortalisées sur son seuil. La construction de cette basilique, monument à la fois politique et culturel, suit la défaite de Sedan et est décidée unanimement par l’Assemblée nationale en 1871. Il s’agit ni plus ni moins d’expier les fautes de la France qui ont mené à une pitoyable défaite contre la Prusse, autant que pour oublier les affres de la Commune, avec ses barricades et le sang national qui a coulé à gros bouillons. Pour le chantier, un tertre situé à cent trente mètres à été choisi, question de dominer le quartier et d’imposer son dôme comme centre de recueillement et de communion. Un projet considéré comme ambitieux, voire démesuré. Jean-François Vivier relate cette saga authentique à travers un roman graphique de toute beauté, en s’emparant de la chronologie et en la relatant par le biais de l’anecdote autant que par celui des manchettes de presse de l’époque. Une bédé qui pourrait faire passer les cours d’histoire pour de vieux machins poussiéreux. Cet album paraît simultanément en version française, anglaise et espagnole pour célébrer le jubilé de la basilique ouvert en 2019, afin de fêter le centenaire de la consécration. Avis aux amateurs et aux curieux !
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Les guerres placent chacun face à ses responsabilités et l’heure de faire des choix n’est pas toujours facile ! Se soustrayant à ses appréhensions, Honoré d’Estienne d’Orves ne tarde pas à s’engager dans la résistance, afin de lutter avec fermeté contre l’envahisseur allemand. Officier, il entraîne à sa suite une partie des membres de la marine française. Nous sommes en 1941 et la France a perdu tout son prestige après la débâcle de Dunkerque. Le gouvernement s’est replié à Vichy pour collaborer avec l’ennemi, tandis qu’une voix amie se fait entendre depuis Londres. Issu d’une grande famille provençale, Honoré n’a pas d’autre solution que celle de suivre son amour immodéré pour la patrie, quitte à verser son sang ou à perdre la vie. Le scénariste Jean-François Vivier et le dessinateur Denoël racontent cette histoire vraie sans pathos, sous la forme d’un roman graphique destiné à la jeunesse et aux amateurs de phylactères, conscients que l’Histoire peut également être apprise chez soi, durant les heures de loisirs et non pas exclusivement sur les bancs d’école. Cette bédé réaliste nous amène à découvrir les moments sombres de la guerre, l’organisation du combat contre les nazis, des actes de bravoure et la rigueur indispensable pour mener cette lutte à terme. Après avoir rejoint le général de Gaulle en Angleterre, il retourne chez lui, organise le réseau Nemrod et créé la première liaison radio entre la France occupée et la France libre. Arrêté et fusillé en août 1941, en compagnie de deux compagnons d’armes, il sait que son sacrifice n’est pas vain. Sa condamnation à mort a été placardée dans le tout Paris de l’époque, suscitant la désapprobation des citoyens et engendrant bien des vocations pour entrer en résistance. Un homme d’honneur !
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