🦊 Ce soir, deux albums particulièrement réussis, les éditions Paquet ont le bonheur d’adapter l’œuvre d’Agatha Christie en bande dessinée. Le célèbre Hercule Poirot avec sa première enquête La mystérieuse affaire de Styles est parfaitement incarné, lui, l’enquêteur au sourire en coin. Il paraissait pourtant difficile d’adapter une énième fois cette œuvre, et pourtant Romuald Gleyse et Jean-François Vivier l’ont réalisé avec talent. Le trait fin, la ligne claire, des couleurs de Patrick Larme qui font ressortir chaque trait des personnages. A l’instar de Hergé ou de Jacobs les legend, c’est la bande dessinée que j’aime. Sans fioritures, une enquête aux multiples rebondissement et un traitement graphique très intelligent. En 1917 le capitaine Hastings aidé par Hercule Poirot tentent de résoudre le meurtre prémédité d’Emily, elle qui s’est remariée à un homme plus jeune qu’elle. Profusion de personnages et manigances viendront ponctuer cette affaire dans un superbe final. Chaque protagoniste dégage cette assurance nécessaire pour que l’alchimie fonctionne. A lire à tout âge, une merveilleuse entrée en matière pour faire découvrir la bande dessinée à quiconque n’oserait franchir le pas. C’est habile, fin et et parfaitement maîtrisé, Agatha Christie est a l’honneur avec élégance•••
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Troisième roman de Roger Frison-Roche, « La grande crevasse » a été publié en 1948 et reprend une thématique assez semblable à celle de « Premier de cordée ». Si le récit diffère, le contexte reste le même et nous raconte la relation qui unit l’homme à la montagne, avec ses ambitions d’aventurier, ses paris difficiles et sa lutte contre les éléments. Zian, guide dans les hauteurs, est follement épris de Brigitte, une bourgeoise de la capitale. Leur amour est contrarié par leurs différences culturelles, leur statut social et les nombreuses difficultés qui apparaissent dans le cours de leur relation. Une fois de plus, Vivier et Dequest respectent l’ambiance décrite par le célèbre écrivain (qui s’est spécialisé en faisant aimer la montagne aux adolescents férus de larges espaces) et proposent une bande dessinée sans temps morts, qui ravive une époque révolue, exempte de nostalgie et boostée par une énergie qui pourrait la faire passer pour un récit contemporain. Personnages attachants, plongée sur l’immensité des pics enneigés, sens de l’honneur, attachement aux valeurs et respect des traditions, rien ne manque pour apporter un souffle à une aventure qui pourrait tout aussi si bien se dérouler au début du XXIe siècle qu’au milieu du XXe. Un classique à redécouvrir sans avoir honte d’y trouver du bonheur !
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Il a remis ça, le tandem de choc Vivier -Dequest !
Après leur album sur Tom Morel qui rencontre aujourd’hui encore un vif succès, voici leur dernier né sur une autre figure emblématique contemporaine :
D’une reconstitution graphique et textuelle de qualité, cette bande dessinée se dévore.
Même si l’écriture est dense, on se laisse volontiers séduire par la narration qui nous fait découvrir un homme brillant, réfléchi, humain.
Dequest assure graphiquement tant dans les nombreuses scènes de bataille que dans les confrontations d’individus. Uniformes, vêtements, armes, paysages… rien n’est laissé au hasard, car une image ne saurait mentir.
Encore un beau portrait biographique en BD, à la fois passionnant et respectueux du corpus historique.
« La vie est un combat. Le métier d’homme est un rude métier. Ceux qui vivent sont ceux qui se battent. » Hélie de Saint Marc
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Cette bande dessinée devrait plaire à plus d'un. On suit les soldats français au plus près, dans les tranchées. Le contexte historique est maîtrisé, les actions décrites ont vraiment eut lieu, l'aspect graphique, le dessin sont très soignés. Je soupçonne même le dessinateur d'avoir retravaillé certains clichés d'époque : détails des uniformes, des visages de généraux, de la zone des combats irréprochables.
Une réussite exceptionnelle.
Mais on nous dit que Stéphan Agosto est passionné par la Première Guerre Mondiale ...
L'objet idéal pour qui voudrait intéresser son neveu ou sa nièce à cette bataille. Un travail de mémoire impressionnant ; un album élaboré chez nous, par des passionnés.
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Magnifique ouvrage qui m'a fait découvrir un certain nombre d'illustrations du grand Pierre Joubert. Ce beau livre montre l'évolution du dessin de Joubert des années 30 jusqu'au années 60 principalement, période où il a été le plus actif pour la revue Scout de France.
Si cet album passe entre vos mains, n'hésitez pas à le feuilleter, l'esprit libre et rêveur, au gré des siècles ou des continents, sur la mer ou sous la terre, dans la neige et dans les airs.
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grace à masse critique de babelio, j ai pu lire " herr doktor " de Vivier et Denoel aux editions Plein Vent
j apprécie ce genre de bd, basé sur l histoire, notamment celle de la 2e guerre mondiale. Martin, medecin, basé a Strasbourg, doit proteger elisabeth , juive et leur fille en les envoyant à Paris
Le final dans le bunker du Führer, alors que les Russes sont aux portes de la chancellerie du Reich, apparaît peu plausible. Et offre de la fin d’Hitler une version qui n’est pas conforme à la verité historique. Mais puisqu’il s’agit d’une fiction revendiquée comme telle, on accordera à Jean-François Vivier le droit de donner libre cours à son imagination. L’essentiel étant la toile de fond historique très documentée - et restituée avec un souci de la minutie par Denoël dans la grande tradition graphique de la BD réaliste franco-belge
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J’ai reçu cet ouvrage dans le cadre de la dernière masse critique et je remercie grandement Babelio et les éditions Artege pour l’envoi !
J’aime beaucoup la ville de Paris, et j’étais très curieuse de découvrir l’histoire du Sacré-Coeur. Revisiter la construction de ce monument en BD me paraît être une manière ludique d’aborder la question.
Cette histoire est relativement courte et accessible au plus grand nombre. Les faits historiques décrits m’ont intéressée et m’ont poussée à étendre mes recherches. L’histoire est traitée simplement, et les dessins sont très agréables à regarder.
J’ai passé un très bon moment avec cette bande dessinée, que je vous recommande de découvrir ou d’offrir !
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L’album « Retour à la montagne » vient compléter les 2 ers titres déjà paru ces dernières années. Après l’emblématique « Premier de Cordée » et le moins connu « la Grande Crevasse », voici le troisième tome des aventures montagnardes écrites par Roger Frison-Roche au milieu du siècle dernier et "remastérisées" en BD.Le retour à la montagne, c’est celui d’une femme. Une femme dont Zian, le mari guide, n’est pas revenu de sa dernière course. Une femme qui doit faire face à la dureté d’un village hostile à son retour. Une femme qui doit se battre pour élever son enfant, le fils de Zian. Pourquoi les Chamoniards sont-ils si hostiles à la présence de cette femme ? Que lui reprochent-ils ? Ne pas avoir été là pour décourager Zian de s’engager dans cette course fatale ? Ou y a t il autre chose?
J'ai pris un énorme plaisir à lire cette BD et ces aventures qui traitent de sujets plus qu'actuels: discrimination, harcèlement, amour, amitié, dangerosité et beauté des montagnes et la force de cette femme se battant contre les humains et les éléments…
Les dessins sont magnifiques, l'histoire est belle… Lisez les!
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Je souhaite tout d’abord remercier les Editions du Rocher et à Babelio pour cette masse critique, cette BD m’attirait ; je souhaitais la lire.
Honoré d’Estienne d’Orves est un grand homme, un héros dont l’on connait peu l’histoire. Je savais qu’il était un grand résistant, mais son histoire je ne la connaissais pas. Cette BD permet à ses lecteurs de connaitre la biographie de ce grand résistant, son courage, sa bravoure, ses convictions. Le graphisme est très agréable et adapté à cette histoire. Toutefois je n’ai pas accroché.. J’ai eu l’impression de lire un exposé, un résumé chronologique de la vie de cet homme. Faire rentrer sur un volume sa vie de sa naissance à sa mort impose des compromis, le plus grand ici est que l’on n’est pas transporté dans l’histoire, cette liste de faits semble écrite dans l’urgence. J’aurai préféré que les auteurs accentuent certains passages en en omettant d’autres. J’ai beaucoup lu de BDs sur la 2nd guerre mondiale et sur certains résistants et n’ai jamais ressenti cela.
Finalement une BD à faire lire à des ados qui étudient la 2nde guerre mondiale afin d'augmenter leurs connaissances, mais non à des personnes qui souhaiteraient en connaitre plus
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Cette BD retrace l'adaptation du roman phare de Roger Frison-Roche. Une tâche difficile, il faut l'avouer. Les dessins, et en particulier les peintures de montagnes (aquarelles ?) sont très belles, et l'ensemble est graphiquement très riche en couleur. La montagne y revêt des couleurs même dans le cadre de paysages enneigés. Les paysages sont réussit. Par contre, j'ai été un peu déçue par l'adaptation de l'histoire. Elle m'a laissé un goût de "trop rapide" par rapport au roman que j'adore. Les évènements y sont, mais je n'y ai pas retrouvé la même vie, les mêmes tâtonnements et interrogations des protagonistes. Le format est peut-être un peu court pour permettre cela.
Bref, un bel hommage graphique à la montagne mais à ne pas comparer avec le roman d'origine.
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Une fois n'est pas coutûme, je vais vous parler de BD et non de livre, mais parce qu'il s'agit d'une bande dessinée réellement spéciale: il s'agit de "Franz Stock, passeur d'âmes", de Jean François Vivier et Régis Parenteau-Denoël. Une bande dessinée historique, sur la vie de Franz Stock, aumonier dans les prisons militaires durant la seconde guerre mondiale, mais également supérieur du séminaire des barbelés de Chartres. Un homme qui toute sa vie oeuvrera pour soutenir les prisonniers et condamnés à mort. un scénario brillamment réalisé par Vivier, qui s'est documenté auprès des amis de Franz Stock pour faire de cette BD un véritable documentaire poignant. Sur ce texte, Régis Parenteau-Denoël prête tout le talent de son trait fin et délicat, faisant ressortir encore toute la tragédie de ce destin hors norme. Une Bande dessinée vivante, même si le contexte historique l'est beaucoup moins, un réel message d'espoir. Publié chez Artège, le duo a aussi réalisé "Herr Doktor, la peste et le cholera". Si comme moi, vous appréciez la bande dessinée historique, ne passez pas à côté de cette très très belle réussite de l'année 2016, pour moi un de mes coups de coeur!
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Ado j’ai dévoré les romans de Frison-Roche. Ces récits d’aventure au coeur des montagnes de Chamonix, la passion des guides, leur amour de la montagne et du dépassement de soi ont bercé mes soirées lycées.
Et ce coup de coeur ne s’est pas démenti 30 ans plus tard en lisant cette bande dessinée! J’ai vraiment eu l’impression de redécouvrir ces récits et de les vivre différemment grâce à l’image.
Cette BD est superbe, les illustrations nous plongent vraiment au coeur de l’univers de Frison-Roche. Un vrai régal !
Que vous soyez déjà fan des romans ou que vous souhaitiez les découvrir, foncez sans hésiter. Vous ne serez vraiment ps déçu !
Encore une fois félicitations @pleinvent pour la qualité de cet ouvrage
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Le quartier de Clignancourt, dans le dix-huitième arrondissement de Paris, accueille l’un des lieux les plus prisés par les touristes. Montmartre et ses artistes comme Montmartre et sa basilique ont fait le tour du monde pour offrir du rêve et doper l’image de la capitale, souvent avec un air de folklore et de cartes postales. Aussi loin qu’on remonte dans le passé, cet endroit a été un sanctuaire, tantôt dédié aux dieux païens tantôt au christianisme. En 1870, après la cuisante défaite de Sedan, la France a été amenée à faire profil bas sur l’échiquier des nations, obligée de courber l’échine devant une Prusse en pleine séance de musculation. La victoire de l’ennemi est alors imputée au manque de foi de la nation et assimilée à une punition divine. Pour palier à ce trop peu de ferveur religieuse, les autorités ont décidé de bâtir une gigantesque église sur le tertre bien connu, pour être visible de loin. Quelques hommes s’y attelèrent, bientôt rejoints par d’autres, faisant de ce qui apparaissait sous les traits d’une douce chimère un chantier pharaonique. Pour certains, il s’agissait également de marquer du recul par rapport aux offensives de la Révolution, qui renvoyait le clergé dans ses prieurés et tentait de museler les sermons. D’autres relatèrent l’idée que la susdite basilique aurait été commandée pour expier les péchés commis par les communards durant les affrontements de 1871. Les conjectures sont allées bon train, Quoi qu’il en fût, aucun obstacle n’a entravé la construction qui s’est étalée sur près d’un demi-siècle. Jean-François Viviera eu à cœur de revenir sur cette aventure extraordinaire et de partir de documents épars, sans jamais fermer une seule porte. Il nous raconte ici une aventure à hauteur d’hommes, réalisée dans la sueur et l’espoir, d’une exceptionnelle volonté et d’une vitalité sans failles.
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Prix Bande Dessinée 2019 du salon d'auteurs chrétiens AuTours des auteurs
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La très belle couverture de la bande dessinée consacrée à Geneviève de Gaulle-Anthonioz transmet l'intensité de la vie de cette femme dont le combat contre la barbarie se prolongea toute sa vie en se muant en combat contre la pauvreté.
Face à l'horreur des camps, Geneviève mobilise toute sa capacité de résistance, présente dans ce regard porté au loin, pour surmonter l'insurmontable. Elle utilise cette même force pour adoucir la misère de ceux que la vie n'a pas gâtés et que notre société moderne a laissé sur le bord de la route. Face au capot du camp, se dresse le père Wresinski, qui sur un terrain morne semblable à celui du camp, le terrain de la misère, accompagne un enfant vers Geneviève, figure colorée, rassurante et maternelle qui pourra l'apaiser.
Coline Dupuy et Jean-François Vivier nous livrent un récit rythmé et scénarisé pour la bande-dessinée, qui permet de suivre les « aventures » de cette femme, mais aussi ses mutations psychologiques, ses douleurs et ses joies. L'illustration moderne et très vivante accentue la rencontre personnelle avec l'héroïne (qui aurait certainement refusé ce qualificatif). Cette bande dessinée raconte bien plus qu'une histoire vraie, elle nous offre un modèle de vie donnée, un exemple à suivre.
A faire lire (à partir de 10 ans) sans modération.
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Merci à Babelio Masse Critique et aux Editions du Rocher pour l'envoi de cette BD.
Avalanches, expéditions dangereuses et imprudentes, nous voilà transportés dans les paysages glacés de la montagne.
Une BD inspirée du roman éponyme de Frison Roche.
La quatrième de couverture nous annonce que Brigitte devra se battre pour être acceptée par le village. L'histoire, peu développée puisque réduite à 52 pages, ne m'a guère passionnée et je n'ai pas eu le sentiment d'une jeune femme ayant plus de difficultés que quiconque à s'intégrer dans un petit village retiré, où qu'il soit. Les textes très sobres ont certainement contribué au fait que je n'ai ressenti aucune empathie pour Brigitte ou autre personnage. Pas de suspense, une succession de situations et événements peu convaincants. Mais, aurais-je dû lire le roman avant?
En tous cas, il n'est pas nécessaire d'avoir lu le tome 2 pour suivre l'histoire: un résumé clair est donné au début et des annotations en bas de page expliquent d'emblée qui sont Marie et Jean Guerre.
Concernant les dessins et couleurs, je rends hommage à Pierre Emmanuel Dequest. L'effet visuel m'a enchantée et est très réussi avec une alternance dans la taille des vignettes, des contre plongées, gros plans, majestueux panoramas....La sensation de vertige rendue par le dessin accentue les difficultés et rudesse ambiantes. La puissance de la nature est merveilleusement interprétée par le dessinateur coloriste. Très réussis aussi les visages tourmentés, regards foudroyants et haineux...
Une petite interrogation pour finir. P 38 m'a quelque peu surprise et je ne sais toujours pas de qui on parle quand je lis "Ils étaient enfin repartis, la laissant seule..". La page précédente de terminait avec le harcèlement de l'employeur. Manque-t-il une page?
En conclusion je ne regrette pas d'avoir découvert cette BD malgré la déception de l'adaptation narrative. A conseiller aux amoureux de la montagne, adultes et adolescents.
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