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Citations de Jean Giraudoux (597)


Aussi ne me séparai-je jamais d'Hélène, car avec elle j'ai l'impression d'avoir rompu avec toutes les autres femmes, et j'ai mille libertés et mille noblesses au lieu d'une.
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Abnéos - Dis donc, moule à tarte!
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Hector - Écoute-la, Cassandre. Écoute ce bloc de négation qui dit oui! Tous m'ont cédé. Pâris m'a cédé, Prial m'a cédé, Hélène me cède. Et je sens qu'au contraire, dans chacune de ces victoires apparentes, j'ai perdu.
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Pâris: - (...) Un seul être vous manque, et tout est repeuplé.
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Hector: (...) mais tu crois que cela vaut une guerre, de permettre à Pâris de faire l'amour à distance?
Cassandre: Avec distance... Il aime les femmes distantes, mais de près.
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J'étais sûr qu'il y avait des femmes à la base de ces turpitudes . Dès qu'on laisse un peu de liberté à ces fourmis dans l'édifice social,toutes les poutres sont rongées en un clin d'œil.
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Les femmes fidèles sont celles qui attendent du printemps, des lectures, des parfums, des tremblements de terre, les révélations que les autres demandent aux amants. En somme, elles sont infidèles à leurs époux avec le monde entier, excepté avec les hommes.

I, V.
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Quand nous aurons vidé notre planète des ses équilibres et de ses dosages internes, elle risque de prendre un jour le parcours non aimanté dans les chemins du ciel... Tant pis pour nous. Puisque l'homme a choisi d'être, non pas l’habitant, mais le jockey de son globe, il n'a qu'à courir les risques de la course.
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LE CHEVALIER : Oui, mon château est au milieu des eaux, et je prendrai le matin ma douche sous ma cascade, et je pêcherai à midi sur mon lac, et le soir je plongerai dans le Rhin. J'en connais chaque remous, chaque gouffre. Si l'eau compte me faire peur, elle se trompe. L'eau ne comprend rien, l'eau n'entend rien!
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ONDINE: Elle m'appelleront l'humaine. Parce que je ne plongerai plus la tête la première, mais que je descendrai des escaliers dans les eaux. Parce que je feuilleterai des livres dans les eaux. Parce que j'ouvrirai des fenêtres dans les eaux. Tout déjà se prépare. Tu n'as pas retrouvé mes lustres, ma pendule, mes meubles.
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YSEULT: La question ne se pose pas pour toi, ni pour aucune créature non humaine. L'âme du monde aspire et expire par les naseaux et les branchies. Mais l'homme à voulu son âme à soi. Il a morcelé stupidement l'âme générale. Il n'y a pas d'âme des hommes. Il n'y a qu'une série de petits lots d'âme où poussent de maigres fleurs et de maigres légumes. Les âmes d'homme avec les saisons entières, avec le vent entier, avec l'amour entier, c'est ce qu'il t'aurait fallu, c'est horriblement rare. Il y en avait par hasard une en ce siècle, et en cet univers. Je regrette. Elle est prise.
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Quand on se confie au sort comme au pire entremetteur, on a toujours raison. Cette loi qui veut que les femmes trompent leur mari le jour exact où ce mari est noble et bon, où il est tué, s'il est à la guerre, que les fils meurent à la minute exacte où le père fait le clown à son banquet d'anciens élèves, ne pouvait faire moins dans le cas présent. Gaston se mettait à avoir l'âme haute, cela s'achète. Cela s'achetait aujourd'hui par la rançon suivante : cette femme qui était frivole, égoïste, insensible quand elle était sa femme, pleurait en retrouvant un autre homme.
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Et Nelly avait juré ! Et Gaston, comprenant la peine de Nelly devant cet obstacle, avec l'instinct de la jalousie, l'avait amenée peu à peu à un parjure insensible sur la tête du père mort, jusqu'au jour où il avait lui-même douté. Et Nelly, –car les femmes ont un tel besoin d'un secours, d'une place libre dans leur coeur pour la vérité, – avait été amenée à la chercher ailleurs, et l'avait trouvée dans son fils. A côté de ce père qui lui permettait les mensonges et l'aidait à mentir, elle avait voulu un fils qui ne le lui permît pas. Quand viendrait ce fils ? D'où viendrait-il ? Peu importait. Il serait peut-être le fils de ce Gaston auquel il fallait mentir. Mais il existait déjà en elle, pur, inattaquable, lumineux.
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Elle eut le sentiment que depuis quelques heures tout se préparait pour avilir cet être candide qui continuait à lui parler des nids dans les arbres, en elle tout ce qu'on appelle les démons, l'appétit, la chair, le désir de la tromperie, en Reginald tout ce qu'on appelle les archanges, la fidélité à une image aimée, le repos divin hors du travail et des hommes, et par cette collaboration du suprême mal et du suprême bien, à laquelle s'ajoutait la collaboration des taxis rapides, Nelly eut la certitude, elle ne l'avait pas encore eue, elle était jeune, qu'en ce bas monde toute grande infamie est toujours admirablement prête, admirablement préparée, dans la même hypocrisie, par les puissances maudites et les puissances bénites, et dans le cas présent, que l'amour avait tout merveilleusement combiné pour avilir l'amour. L'amour si pur de Reginald d'un côté, l'amour si merveilleux de Gaston d'un autre.
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Quand l'été doit être frais, les nids sont hauts. Ils sont bas, quand l'été sera chaud. Les oiseaux les construisent alors sous l'ombrage.
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Elle dormait profondément, tout le sommeil était sur elle, mais soudain, comme il partait, Gaston avait vu dans le miroirses deux yeux s'ouvrir larges et lui lancer un regard. C'étaient des yeux secs, clairs, des yeux qui n'avaient évidemment pas dormi de la nuit. C'était un regard d'une dureté de bête de proie. Puis ils s'étaient refermés, et quand Gaston était revenu sur la pointe des pieds au bord du lit, il n'avait osé dire un mot ou toucher cette femme que le sommeil changeait en statue, cet étrange sommeil qui laisse les yeux libres de démentir par un regard toutes les promesses que la vie et les événements viennent de vous faire. Jamais depuis il n'y avait fait allusion. Il y avait à ce regard une seule explication ; à cela il ne pouvait se tromper ; il avait vu ce regard dans l'œil du premier fiancé de Nelly, quand il la lui avait prise : la haine.
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Elle y mangea tout ce qu'elle n'aimait pas. Il s'agissait de nourrir un corps qu'elle n'aimait pas. Elle y goûta tout ce à quoi elle avait opposé une résistance jusqu'à ce jour, les escargots, le veau Orloff. Il n'y avait pas de côtelette Restacheff. C'était bien dommage, elle détestait cela. Elle parla avec des voisins, avec des passants, avec des inconnus placés au diable. Gaston se demandait ce qu'il en était, il ne se doutait pas quelle était la raison.
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Quand un caractère semblable danse, saute, s'embrasse lui-même dans la glace, cela veut dire qu'il est heureux de l'arrivée de Gaston, qu'il va dîner avec Gaston, qu'il va passer la nuit avec Gaston. Mais s'il est ainsi fixe, s'il se mord ainsi la commissure des lèvres, cela veut dire qu'il en veut soudain à Reginald de ne pas venir à son secours, d'avoir accepté stupidement la légende d'une liaisonsans parole, sans identité, inhumaine, et de la laisser aux prises, elle, femme entêtée mais faible, avec quelqu'un dont elle connaissait les noms et prénoms d'ancêtres jusqu'à Louis XVIII et les moindres goûts...
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C'était clair comme le jour. Cette femme avait auprès d'elle un homme nommé Reginald et un homme nommé Gaston. Elle eût pu choisir, elle eût pu se débarrasser de l'un ou de l'autre, si tous deux avaient eu la même densité, vécu dans les mêmes dimensions. Mais celui qu'elle aimait ou allait aimer n'avait pas su se matérialiser suffisamment, prendre un corps assez lourd, avoir des actes et des pensées assez présents pour compter dans cette vie quotidienne comme un être de sang et de chair.
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C'était une façon de pleurer qu'elle avait trouvée là, faire couler ce ruisseau près d'elle. Sa mère, qui lui reprochait de ne pleurer jamais, pouvait venir. En une seconde il était passé là plus que sa mère avait pleuré en toute sa vie, y compris les deux larmes qui étaient venues si à point, énormes, sur ses joues à l'enterrement de son mari. Pauvre père. Il avait trouvé le moyen de lui offrir aussi, ce jour-là, ces deux diamants qui avaient fait l'admiration de l'assemblée.
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