AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Loïc Le Quellec (16)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Des martiens au Sahara : Deux siècles de fake..

Je commence par des remerciements : à l’équipe de Masse Critique qui m’a choisi pour recevoir ce livre. Et surtout à l’éditeur, les éditions du Détour et à l’auteur, Jean-Loïc Le Quellec pour avoir écrit et publié un tel ouvrage, nécessaire absolument. Je suis persuadé qu’il faut lutter pied par pied contre les fake news, les infox, la désinformation, choisissez le nom que vous préférez, qui sévissent de plus en plus chaque jour sur les réseaux et autres moyens de transporter de l’information. Car ceux qui les multiplient, pour des raisons mercantiles (la tyrannie du clic) ou idéologiques (politiques ou « morales »), sont nombreux et puissants, car ils maîtrisent cet outil délétère. Toute initiative visant à contrer les méfaits d’une ignorance dangereuse à long terme est la bienvenue. J’avais par exemple déjà apprécié, dans le domaine de la science, le très intéressant et salvateur La Science à l'épreuve des mauvaises langues d’Annabelle Kremer-Lecointre.

Et quand, en plus, le livre est agréable à lire, c’est une grande joie. Et c’est le cas ici. Bien sûr, pour se protéger contre la critique et montrer que les faits énoncés sont réels et non pas fantasmés, l’auteur nous propose une très imposante bibliographie. C’est le jeu dans ce genre de publication de type universitaire. Mais pas d’inquiétude, le ton est tout sauf docte. Ou, en tout cas, pas trop. Il faut savoir se montrer précis dans les termes pour être compris exactement.

Mais Jean-Loïc Le Quellec n’hésite pas à laisser parler son cœur et à employer des expressions moins figées que celles que l’on trouve dans de tels ouvrages : « Nothing personal, Graham ! », après une descente en règle d’un pseudo archéologue qui diffuse actuellement nombre de mensonges et contre-vérités, entre autres dans sa série diffusée sur Netflix, Ancient apocalypse. C’est d’ailleurs suite à la diffusion de ce tissu de mensonges en 2022 que Jean-Loïc Le Quellec a décidé de publier à nouveau cet essai, qui était déjà paru en 2009. Il s’implique donc à fond dans ce combat, ne supportant pas les approximations ni, surtout, l’appropriation de certaines découvertes par des hommes politiques ou des croyants qui veulent ainsi prouver leurs idées. Les nazis, par exemple, ont beaucoup usé cette corde. Ce n’est pas pour rien que la série des Indiana Jones les mettent en scène dans certains opus. La base est réelle : certains pseudo scientifiques veulent ainsi prouver la supériorité de leur race par l’antériorité (ce serait des ancêtres de leur couleur de peau qui auraient peuplé l’Amérique en premier, etc.). Ces idées sont anciennes, mais continuent à se propager. Et c’est pour nous prémunir contre ces mensonges volontaires et viraux que Jean-Loïc Le Quellec a écrit ce livre, inspiré en grande partie de chroniques de son blog, « L’esprit des pierres » (qu’on peut trouver sur le site de l’auteur : rupestre.on-rev.com/ ; une mine à consulter sans modération).

C’est une lecture enthousiasmante et pleine de découvertes que celle de Des Martiens au Sahara. Vous vous promenez à travers les lieux et les époques et, surtout, vous comprenez comment des erreurs, des mensonges sont nés et se sont propagés. Tout en découvrant (en tout cas, ce fut mon cas), nombre de sites archéologiques et de vestiges. Quelle chance d’avoir pu lire un tel ouvrage !
Commenter  J’apprécie          3412
Avant nous le déluge !

Suis-je compétente pour rédiger cette critique ? Je ne suis ni linguiste, ni anthropologue, ni ethnologue, ou que sais-je encore… et rien ne me prédisposait à lire « Avant nous le déluge ! L'humanité et ses mythes » de Jean-Loïc le Quellec, qui aborde l'émergence des mythes, ainsi que leur dispersion depuis nos origines.

C'est pourtant avec un grand intérêt que j'ai dévoré cette « petite » brique qui ne s'est pas révélée si indigeste qu'elle ne m'avait paru au départ, car non seulement j'en ai retiré pas mal d'enseignements, mais cette lecture m'a également permis d'accroitre ma capacité d'observation et de recul. J'en suis ressortie avec une perception de notre monde contemporain (surtout avec les événements de ces derniers jours) non pas différente, mais sûrement plus nuancée, plus prudente, voire plus subtile.

Dire que cette lecture fut jouissive (tel que l'indique la 4ème de couverture) ne fut clairement pas mon cas. Soyons honnêtes. Certains passages me parurent particulièrement longs et ennuyants. Un exemple pour que vous me compreniez (lol) : À propos des oiseaux aquatiques migrateurs… « Ils migrent alors en suivant la Voie lactée, dite Lodde-raiddaras en same, linnunrata en finnois et linutee en estonien, toutes appellations qui se traduisent par « le chemin des oiseaux », mais on dit aussi kapk komba koma en mari et zozek-tuj en komi, c'est-à-dire « chemin des oies sauvages » ou encore Uj-xul minna l'ox, « chemin des oiseaux aquatiques » en vogul, etc. » Évidemment, l'auteur fait preuve (et parfois étalage ici) de son immense niveau d'expertise dans son domaine privilégié. D'autres que moi (entendez « moins ignares ») y reconnaitront un de leurs pairs.

Mais pourquoi n'ai-je pas raccroché dès lors, pensez-vous ? C'est que l'intelligence des constatations et des réflexions de le Quellec ne peut que nous interpeller, voire nous remettre à notre place. Ainsi lorsqu'il décrit notre cartographie et notre vision européano-centrée : « le propre de l'ethnocentrisme étant de se voir soi-même au centre du monde, sur une telle carte, nul ne s'étonne en France de voir ce pays placé tout juste au milieu, alors que cette position est tout-à-fait arbitraire. »

Ce livre dépasse ensuite largement l'explication de l'universalité des mythes car il va bien au-delà de la thématique annoncée. « Avant nous le déluge ! » nous amène à considérer notre monde d'aujourd'hui sous le regard de son auteur observant et constatant que certaines personnes, certaines organisations puisent dans des anciens textes sacrés des éléments susceptibles de nourrir leur propre idéologie. Ainsi : « À mesure que passent les années, ce type de processus a présidé à la naissance de divers mouvements qui, à priori, ne semblent pourtant présenter rien de commun les uns avec les autres, comme la scientologie, Hare Krishna, le satanisme, la néo-sorcellerie ou le néo-paganisme de tendance Wicca. Mais la liste pourrait s'allonger, n'en déplaise aux uns et autres, jusqu'à inclure des organisations fondamentalistes, racistes, d'extrême droite, ou islamistes. »

Pour conclure et répondre à ma question initiale, j'espère n'avoir pas déformé les propos de Jean-Loïc le Quellec, ni les avoir réduit à quelques citations. Si tel devait être le cas, veuillez pardonner ma faible compétence à construire une chronique objective et élaborée. Je voulais simplement vous dire que cet ouvrage s'adresse aux initiés aussi bien qu'à tout un chacun, soucieux de mieux percevoir notre humanité.


Lien : https://memoiredeliseuse.odo..
Commenter  J’apprécie          102
Des martiens au Sahara : Deux siècles de fake..

Il n'y a pas que les romanciers qui ont de l'imagination...



Des martiens au Sahara ? Encore un livre d'un "spécialiste" qui connait le sens caché de la vie ?

Non... enfin si : le sous-titre enlève tout doute , il sera question de fakenews. Et pour lever tout doute sur la véracité scientifique, les 60 pages de notes et de bibliographie sont bien présentes. Restent plus de 350 pages pour démonter les fakenews archéologiques, dont je ne connaissais même pas la majeure partie ! Quant aux martiens au Sahara, malgré le fait que je sois un amateur de romans de SF, personne ne m'avait prévenu !

Je dois vivre dans une grotte à l'abri des fausses informations !



Il y a des règlements de comptes (les chercheurs ne sont pas à l'abri des bassesses); des apparitions (du Christ ou de tout ce qui peut être vénéré); de la création et du crétinisme, bref du créationnisme; des géants (dont la fausseté égale l'imagination de leurs auteurs); des pseudosavants (autoproclamé ou scientifiques véritables ayant passé la frontière du paranormal). Même Einstein en prend pour son grade : il a en effet préfacé un livre rempli d'âneries d'Hapgood de 1958 niant la tectonique des plaques.



J'avais un peu peur à la lecture de l'introduction, le ton un peu aride, professoral, académique, bref le genre de texte que pond une personne en veste de tweed avec des renforts en cuir au coude et dont le contenu est un peu ardu pour moi. Mais ma crainte fut infondée, le reste est accessible, avec de nombreuses touches de légèreté faisant passer un bon moment de lecture instructive. Provenant en grande partie du blog de l'auteur, cela doit expliquer cette accessibilité. Paru initialement en 2009, c'est pour moi une réédition salutaire en cette époque où les fakenews sont légion (mais ne sont pas l'apanage de nos contemporains, les anciens avaient aussi un très bon ce niveau d'après ces pages).



Un livre qui en creux nous permet de mieux déjouer notre crédulité et de forger notre esprit critique face aux différents médias avides de sensationnalisme.
Commenter  J’apprécie          90
Comment vivre ensemble quand on ne vit pas ..

Cet opuscule, rédigé par un collectif d'anthropologues français et paru en 2016, résulte d'un projet éducatif dans un lycée d'Aubervilliers, en banlieue parisienne. Il recense vingt questions délicates auxquelles les auteurs apportent des réponses claires. On démarre par la définition du rôle des anthropologues, puis on continue avec les mythes et religions, avec l'intégration individuelle dans une culture différente, et on finit sur les valeurs portées par notre République.

Evidemment, les auteurs prennent des positions qui sont nettement en opposition à la xénophobie et en faveur de l'accueil des cultures différentes dans notre pays. Ils se présentent comme des scientifiques, qui savent de quoi ils parlent. Mais ils se veulent, aussi, des acteurs qui cherchent à promouvoir le vivre-ensemble dans une France qui parait de plus en plus divisée. Peut-on croire que ce type d'action saura apaiser les réactions de rejet (réciproque) et les peurs qui se répandent en France ?

Commenter  J’apprécie          60
Avant nous le déluge !

Où, ailleurs qu'ici, peut-on espérer apprendre que le mythe anthropogonique par coroplastie a vraisemblablement remplacé dans le nord de l'Eurasie, juste après le dernier maximum glaciaire, celui dit de l'Émergence primordiale !? Eh bien, cette supposition, susceptible à priori, dite comme ça sans préparation, d'en indifférer plus d'un, Jean-Loïc le Quellec parvient au contraire à nous en émerveiller ! Son écriture est claire, limpide, tout est parfaitement expliqué, chaque terme soigneusement défini. L'auteur fait d'un sujet d'un abord en apparence difficile une lecture accessible et véritablement passionnante.

J'ai en effet beaucoup apprécié ma lecture de cet ouvrage reçu dans le cadre de la Masse critique de février. Je remercie d'ailleurs Babelio et les éditions du Détour, que je ne connaissais pas. Après une petite visite sur leur site, j'ai noté plusieurs ouvrages qui peuvent encore m'intéresser !

Absolument passionnant, donc ! L'anthropologue Jean-Loïc le Quellec étudie dans cet ouvrage l'émergence et la diffusion des mythes de l'humanité, notamment en analysant la répartition à la surface du globe de leurs mythèmes (leurs motifs) et de leurs "écotypes" (leurs variantes).

Si j'ai adoré l'ensemble, j'ai néanmoins trouvé le premier tiers, consacré à une approche historique des disciplines de la mythologie et de l'anthropologie, quelque peu rébarbatif. J'avoue et confesse avoir sauté là quelques paragraphes. Mais on y suit quand même, ce qui m'a intéressé, l'évolution globale de la pensée et de la recherche occidentale dans ces domaines, toujours imprégnées, au début du moins, on peut s'en douter, d'un sentiment de supériorité, servant des intérêts colonialistes, justifiant le mépris. Il semble qu'en Europe on ait passé beaucoup de temps à juger et critiquer l'irrationalité et les contradictions dans les croyances "naïves" des "peuples primitifs", sans savoir remarquer toutes celles attachées à notre religion chrétienne, considérées pourtant comme la seule et unique vérité, par nous qui sommes "civilisés".

En ce sens, l'essai dont il est ici question est aussi (surtout ?) une invitation à changer nos points de vue. Il nous interroge sur nos réflexes ethnocentriques, européocentrés. Par exemple, peut-on, pour commencer, employer le terme de "religion", comme chez nous, pour évoquer le système de croyances des Aborigènes d'Australie ou des peuples anciens ? Est-ce une notion universelle ? Notre premier mouvement étant toujours d'interpréter à partir des principes, des valeurs qui sont les nôtres, qu'on a intériorisés, il apparaît essentiel de s'ouvrir, de connaître d'autres cultures que la nôtre, d'effectuer "un pas de côté" pour concevoir toute cette variété et même se connaître mieux soi-même, en nous débarrassant "des prénotions qui encombrent trop souvent nos jugements". Les communautarismes notamment pourraient naître de cette fermeture, de cet hermétisme à l'altérité, qui nous pousserait à considérer notre propre culture comme étant la "seule valable".

Ce livre est une véritable enquête. le Quellec nous partage en premier lieu l'état de ses investigations sur le mythe particulier dit du Plongeon cosmogonique (un être, souvent un animal, plonge dans l'Océan primordial et remonte à la surface avec un peu de vase ou de sable, à partir desquels il crée la terre). Fort de ses recherches, et s'appuyant sur la méthode de l'aréologie (étude des aires de répartition des faits culturels - longtemps décrédibilisée par l'utilisation nauséabonde qu'en ont faite partisans du système colonial et plus tard les nazis pour renforcer leurs théories racistes en établissant des distinctions entre "peuples civilisés" et "peuples inférieurs", mais réhabilitée aujourd'hui), il contredit l'hypothèse des archétypes de Carl Jung, selon laquelle les mythes seraient des constructions universelles, parce que l'esprit humain a partout la même structure et par conséquent inventerait partout, instinctivement, les mêmes histoires, pour soutenir au contraire que leur diffusion résulte de processus historiques, qu'elle est liée à des millénaires d'échanges et d'influences entre les sociétés humaines.

Après s'être intéressé particulièrement aux mythes anthropogoniques (création de l'homme) et à celui du Déluge, l'auteur termine en parlant de nos "mythes contemporains". Cette partie est plus politique. On apprend que les principes et les mécanismes d'invention et de constitution des mythes sont exactement les mêmes qu'il y a 20 ou 30 000 ans. Que c'est le même "bricolage" caractéristique de la pensée mythique. Ainsi de ce que l'on appelle le New Age, sorte de religion "à la carte", composée tout à la fois d'astrologie, de chamanisme, de spiritisme, de physique quantique, etc. Cette réception qu'on pourrait dire composite se retrouve finalement aussi dans les religions constituées, comme le catholicisme ou l'islam ; on les accepte rarement en bloc, seulement ce qu'on juge participer de notre bonheur individuel. Ainsi également des diverses interprétations sur de prétendus secrets contenus dans les pyramides de Gizeh, sur la venue dans un temps très ancien d'extraterrestres, sur de prétendus restes retrouvés de l'Arche d'alliance... C'est encore vrai pour les "mythes politiques" (tel grand homme a une ascendance divine, telle population voudrait nous grand-remplacer...), par lesquels certains cherchent encore à justifier l'état actuel du monde ou à légitimer une action, un pouvoir politique ou une vision du monde.

La fabrication des mythes, "par bricolage", sert donc moins à expliquer qu'à justifier et à donner du sens. C'est pourquoi, semble-t-il, le mythe ne souffre pas ou très peu quand on lui oppose des faits et de la rationalité. Peut-être même, au contraire, qu'à notre époque où la science est toute-puissante (d'aucuns la prétendent même totalitaire), où elle désenchante d'une certaine façon le monde, où l'on meurt simplement, sans espoir de salut ou de renaissance, peut-être est-il naturel d'assister en réaction à un rejet de la science de plus en plus ferme, pouvant prendre la forme de scepticisme, d'interprétations alternatives plus ou moins romantiques, de complotisme, et qu'on cherche finalement à renouer avec un merveilleux du monde et de notre petite vie individuelle... Bon, je mêle mes propres réflexions à ce que j'ai pu lire et qui m'a inspiré.

L'ouvrage, enfin, est riche de nombreuses cartes et de dizaines d'extraits de mythes, recueillis au fil du temps par des missionnaires, explorateurs et scientifiques. Certains sont très poétiques. On l'aura compris, je suis ravi de ma lecture que j'ai trouvée très accessible. Plusieurs chapitres sont véritablement passionnants. Je recommande à tous ceux qui sont épris de mythologie en-soi, si on peut dire, ainsi qu'à ceux s'intéressant à leur dimension sociale et politique.

Commenter  J’apprécie          40
La Vendée mythologique & légendaire

Un ouvrage de référence qui tente d'être aussi exhaustif que possible sur toutes les légendes locales de Vendée, avec de nombreuses petites illustrations en noir et blanc.



Pour de la recherche, c'est super-bien fait. L'auteur a fait une grande quantité de recherche, lu des centaines de manuscrits, adopte une lecture critique des recueils déjà compilés avant lui (il a une dent contre un mythologue nommé Benjamin Fillon qui a pour habitude d'enjoliver les légendes, c'est assez drôle à voir), et en général c'est très agréable de pouvoir aller dans une ville et lire d'abord les légendes qui la concernent.



Par contre, à lire tout à la suite, c'est un peu aride. On retrouve beaucoup de fontaines sacrées, de quilles en or cachées dans des souterrains, de galipotes, d'emplacements du trésor de Charette, de fadets assis sur un piédestal chauffé au rouge... on va dire que c'est pas mal répétitif, et ce n'est pas à toutes les pages qu'on tombe sur une légende unique comme celle de la sirène des Eloux qu'un pêcheur a mangé, de la cité engloutie de Bélesbat, ou de la petite fille qui avait un cadran dans l'oeil.



Cela reste un excellent livre, mais je conseille aux lecteurs non-universitaires de lire d'abord le lexique (avec la description de toutes les créatures, beaucoup plus agréable à lire et déjà très intéressant) pour le plaisir, et de ne lire les légendes des villages qu'au compte-goutte, peut-être au fur et à mesure qu'ils les visitent.

Commenter  J’apprécie          40
Vols de vaches à Christol Cave : Histoire cri..

Pour qui connait un peu l'histoire de l'Afrique, en fait c'est évident mais pas forcément,à l'instant "t", politiquement correct. Les limites de la "science", non, les limites du pouvoir, hélas
Commenter  J’apprécie          40
Des martiens au Sahara : Deux siècles de fake..

J'ai été archéologue pendant près de 25 ans et je suis très sensible au sujet du livre, à l'interprétation des vestiges et des artefacts. Ce livre est la deuxième édition d'un livre paru en 2009 et remis à jour (qui est une reprise de son blog). L'auteur s'en explique dans le prologue. Il revient sur le développement des thèses qui pullulent sur Internet et sont popularisées par la série de documentaires Ancient Apocalypse (à l'aube de notre histoire dans sa version française) diffusée sur Netflix. Le présentateur se met en scène sur des sites archéologiques tout en balayant toute la science contemporaine pour arriver à prouver qu'une civilisation brillante et très développée a existée au paléolithique. L'auteur aborde de manière simple mais sérieuse, avec ses sources à chaque fois, 28 sujets différents tels qu'un doigt humain soit disant pétrifié, les tombes de "géants", l'interprétation des peintures rupestres du sahara, la présence de diplodocus avec des humains en Amérique, l'interprétation de documents égyptiens par le fondateur des mormons, les interprétations créationistes... Bien sûr très souvent soit l'homme est très très ancien ou de grands voyageurs, anciens astronautes pour ne pas dire extraterrestres, sont venus sur Terre pour donner la technologie. Tout cela est démonté point par point avec parfois de l'humour. Par exemple le fait de voir des formes humaines dans des pierres est due à la paréidolie, le fait que l'homme reconnaît une forme familière dans la nature, ainsi avec la forme des nuages ou tout simplement avec une statue qui est vue pour sa représentation et non comme un simple bloc de pierre. Un livre que beaucoup devrait lire !
Lien : https://www.facebook.com/sha..
Commenter  J’apprécie          30
Dictionnaire critique de mythologie

Une somme indispensable pour qui s'intéresse aux mythologies. Tout particulièrement dans une perspective de mythologie comparée.

L'ampleur scientifique de ce travail est remarquable et exemplaire. Il y a 200 pages de bibliographie ! 200 ! C'est vertigineux.

Je ne peux pas en dire beaucoup plus, je m'incline devant tant de donnés compilées, organisées et misent en écho.
Commenter  J’apprécie          30
L'homme de Lascaux et l'énigme du puits

Cet ouvrage d'analyse des multiples interprétations de ces dessins me confirme que les interprétations sont toujours (?) des miroirs, qu'elles nous en apprennent davantage sur l'"interpréteur" que sur l'interprété, et qu'interpréter, c'est souvent parler de soi-même.

Ces foisonnantes interprétations, quelquefois surprenantes, parfois drôles, renforcent d'abord l'acuité de notre regard. Et "ce n'est pas peu de chose."
Commenter  J’apprécie          20
Avant nous le déluge !

Difficile de faire la critique d'un livre que l'on peine à terminer. Reçu dans le cadre de la Masse Critique, le résumé m'avait pourtant paru alléchant. Même si le sujet m'intéresse beaucoup, je n'ai pas réussi à finir ce livre qui m'a paru trop compliqué. J'avais pourtant choisi celui-ci car je venais de terminer La traversée des temps, tome 2 : La porte du ciel, qui romance les grands mythes fondateurs de nos civilisation, et je voulais donc une analyse plus scientifique. D'où viennent les mythes ? Comment se construisent-ils ? Comment se fait-il que l'on retrouve dans des civilisations éloignées dans le temps et géographiquement, des similitudes de croyance et des histoires semblables. Les réponses à ces questions, voilà ce que cet ouvrage nous promet.

L'auteur nous abreuve de moult histoires, ce qui ne rend pas la lecture aisée, même si ce qu'il écrit est passionnant. Il semble maitriser parfaitement son sujet, mais peine à le rendre accessible.



Difficile pour moi d'avoir un avis, donc. Un contenu assez pointu. Je ne pense pas le terminer pour l'instant, mais j'y reviendrai probablement dans un moment.
Commenter  J’apprécie          10
Des Martiens au Sahara : Chroniques d'archéol..

Ces "chroniques d'archéologie romantique" sont passionnantes.

Reprenant tout un tas de cas emblématiques de certaines littératures, Jean-Loïc Le Quellec éparpille scientifiquement mais façon puzzle une série de croyances, rumeurs, théories et autres élucubrations. Les crânes de cristal, le sarcophage de Palenque, la carte de Piri Reis, l'arche de Noé et autres peintures de dinosaures ou d'extraterrestres sont passés au crible de l'érudition de l'auteur. Il démontre que les divagations autour de ces thématiques ont déjà été démontés scientifiquement il y a des décennies.

Puis arriva le New-Age, suivi d'intérêt, et voici que les délires refirent florès.

Parmi les cas m'ayant le plus fortement marqué :

La carte de Piri Reis qui représenterait de façon impossible les côtes orientales de l'Amérique du Sud (alors que la réponse est dans la lecture du texte écrit dessus en arabe) ; la peinture rupestre qui représenterait un dinosaure forcément donc observé (alors qu'au-delà de l'aspect discutable de cette assertion, la réponse est dans la forme des vertèbres des grands sauriens visés) ; les errements d'Anatoly Fomenko.

Bref, je pourrai écrire des lignes et des lignes, mais simplement ruez-vous sur ce livre et affûtez votre esprit critique.

Formidable, enthousiasmant, intellectuellement revigorant.
Commenter  J’apprécie          10
Contes et légendes du canton de Talmont-St-Hi..

Environ 60 pages qui recensent les contes et les légendes d'un petit coin de Vendée (St-Hilaire la Forêt, Talmont St-Hilaire, Avrillé, Grosbreuil, Le Bernard, Longeville, Poiroux, et enfin Jard-sur-mer et St-Vincent sur Jard).



Le recueil tente d'être aussi exhaustif que possible, aussi, à quelques exceptions près (légendes recueillies personnellement par l'auteur) on n'a qu'une version abrégée bien tentante, suivie d'un lien dans la copieuse bibliographie (plus de 50 livres et articles).



C'est bien pour faire du tourisme ou pour chercher des références, mais à lire en soi c'est un peu frustrant.
Commenter  J’apprécie          10
La Dame Blanche et l'Atlantide : Ophir et l..

Dans cette minutieuse enquête, Jean-Loïc Le Quellec déconstruit patiemment et fort agréablement le mythe de "la Dame Blanche", peinture rupestre découverte au début du XXe siècle en Namibie et qui donna lieu à une interprétation plutôt fantaisiste sanctifiée par le le pape de la Préhistoire, l'abbé Breuil. L'auteur démontre magistralement, en repartant depuis le récit de l'authentique découvreur, l'allemand Maack, comment ce mythe n'est que le résultat des idées de son temps, un mythe qui perdure depuis maintenant un siècle, auquel font écho certaines des plus célèbres romans d'aventures du XXe siècle, régulièrement repris par l'industrie cinématographique, mais aussi quelques thèses racistes beaucoup moins plaisantes.
Commenter  J’apprécie          10
L'homme de Lascaux et l'énigme du puits

Un tour des interprétations proposées à l'une des plus célèbres images rupestres de la planète et de leurs limites réciproques. Où on finit par apprendre... qu'en réalité, on ne sait pas grand chose.
Commenter  J’apprécie          00
Comment vivre ensemble quand on ne vit pas ..

C’est un très beau travail qu’a réalisé l’éditeur La ville brûle !
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean-Loïc Le Quellec (119)Voir plus

Quiz Voir plus

Molière

Qui est l’auteur de cette pièce de théâtre ?

Molière
Jean-Jacques
Michelle
Gertrude

25 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : Le Bourgeois Gentilhomme de MolièreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}