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Citations de Jean-Louis Beaucarnot (64)


Le nom de famille : un petit mot dont on ignore souvent le sens, un petit mot, pourtant, qui pour chacun d'entre nous est des plus importants. Avec lui, on est tout de suite au coeur de l'intimité, au centre de l'identité. Pour chacun, il représente un héritage, une continuité, une pérennité. Il cristallise les valeurs familiales, la réussite personnelle, les relations, il fait partie intégrante de la personnalité.
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Compte tenu des lois arithmétiques régissant le nombre de nos ancêtres à leur époque et leur descendances particulièrement prolifiques, on peut honnêtement soutenir qu'aujourd'hui, un Français sur dix devrait descendre de saint Louis, et neuf sur dix de Charlemagne. Le tout étant de pouvoir reconstituer la chaîne y conduisant.
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La mémoire humaine est courte. Vous ne savez rien de vos arrière-grands-parents, comme vos arrières-petits-enfants - les petits-enfants de vos propres enfants, ou les enfants de vos petits-enfants, comme vous voudrez - ne sauront rien de vous. Les générations passent l'une après l'autre, et jamais l'on ne regarde en arrière, trop occupé à aller de l'avant. Et pourtant, il y a, derrière nous, un monde extraordinaire, à notre portée à tous, un monde riche et captivant à découvrir : le monde de nos ancêtres.
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Drôles de médecins

On a relevé dans les pages jaunes :
-Dr Malokrane, Brest, 1956 ;
-Dr Miracle, 1984 ;
-Dr Gardénal, 1984 ;
-Dr Bobo, électroradiologiste, Brest ;
-Dr Piquemal, mésothérapeute, 1987 ;
-Dr Bébé, pédiatre, 1984 ;
-Dr Boucher, chirurgien ;
-Dr Bargeot, psychiatre, 1990 ;
-Dr Brulé, à L'institut Gustave Roussy, 1980 ;
-Dr Maman, gynécologue-obstétricien, Muret, 1975 ;
-Dr Le Gland, spécialiste en dermatovénérologie.
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Au XIXe siècle, la veuve, durant les six premiers mois, ne peut porter que des robes de laine noire, des châles noirs, des chapeaux à grand voile de crêpe, des gants et des bas noirs, et n'a que des mouchoirs ornés de noir, quelle que soit la saison. Durant les trois mois suivants, l'uniforme est allégé. Pour les trois suivants, on admet des robes de soie noire en hiver et des robes de taffetas en été. L'année terminée, il lui reste six mois de demi-deuil avec robe de soie noire ou blanc et noire ou violette.
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Pourquoi faut-il donc travailler? Pour vivre? Pour s'enrichir? Au Moyen Age, la réponse de l'Eglise est catégorique : l'homme doit travailler pour échapper à la tentation.
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Pour conjurer les maladies, l'enfant porte des talismans : chapelets d'ail, graines de pivoine rouge que l'on a soin, pour combattre la rougeole, de faire macérer une journée entière dans du vin rouge. On pend à son cou des dents de chien ou de loup, censées favoriser la percée des siennes, qui peut elle aussi déboucher sur des complications parfois mortelles. A tout moment l'enfant est immergé dans l'eau miraculée de quelque fontaine ou source. Certes, des saints sont invoqués lors de chaque maladie : saint Martin pour le carreau, saint Paul pour les convulsions alors tant redoutées, saint Médard contre les vers, saint Blaise contre le croup et les maux de gorge. Mais que faire de plus? Lorsque au milieu du XIXe siècle apparaît le médecin de campagne, on ne le fait pas venir pour examiner un enfant puisque celui-ci ne peut lui décrire ni ce qu'il ressent ni le siège de la maladie.
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Quand, dans des positions souvent difficiles et tout à fait inconfortables, la mère donne la vie, le rôle de la bonne mère est loin d'être terminé.
La première opération consiste à couper le cordon ombilical, ras pour les filles, et de façon variable pour les garçons, proportionnellement, dit-on à la longueur de son sexe.
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La localisation ancienne, aussi appelée "recherche de berceau", s'appuie sur le constat que nos ancêtres étaient très peu mobiles jusqu'à la Révolution industrielle et que plus elle est ancienne dans le temps, plus la présence attestée d'une famille en un lieu a des chances d'en trahir le berceau d'origine.
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La promiscuité n'en était pourtant pas moins ressentie, d'autant que les familles ne faisaient que grandir. Les conditions de sécurité s'améliorant, on avait alors construit des bâtiments plus vastes, ou l'on avait agrandi ceux déjà existants, en leur adjoignant des annexes polyvalentes. On avait alors pu choisir de décongestionner la salle, en y faisant migrer les objets gravitant autour de l'eau : évier, cuves à lessive, batterie de cuisine... et en créant ainsi des espaces servant de buanderie, de cuisine et/ou d'office. D'autres fois, on avait opté pour la solution inverse, en ajoutant une pièce bel et bien appelée une "chambre", mais qui allait autant servir de lieu de débarras et d'entrepôt, et où nos inventaires vont couramment nous décrire d'épouvantables capharnaüms, avec un indescriptible mélange d'outils de jardin, de batteries de cuisine, de pétrins et de coffres que l'on a vus remplis aussi bien de grains que de réserves alimentaires ou que d'écheveaux de fils de chanvre...
Une drôle de chambre, pensez-vous... Pas tant que cela, puisqu'on restait ici dans le parfait respect de son étymologie. Issue d'un mot latin camera, désignant la voûte, la chambre ne désignait donc à l'origine qu'une petite pièce voûtée, donc basse et obscure. Une pièce ressemblant en tout point au cellier, dans lequel on entreposait autrefois les provisions.
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Pour le généalogiste, la Révolution de 1789 devient vite proche de lui. La dépasser lui est non seulement possible, mais généralement assez simple. Dès lors, il remontera le temps et l'Histoire, cheminant de Louis XVI à Louis XIII, pour arriver parfois, grâce aux archives paroissiales et notariales, à flirter avec les règnes d'Henri IV et des derniers Valois, s'aventurant timidement dans le XVIe siècle, rêvant de pouvoir recommencer, avec les siècles, le compte à rebours qu'il a fait avec les rois.
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Chaque homme et chaque femme est issu à la fois d'un larron et d'un roi; mais pas toujours dans les mêmes proportions.
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Comment nos ancêtres pourraient-ils se sentir Français? Ils sont les hommes de tel seigneur, les ouailles de tel curé, se savent au mieux, habitants des terres des comtes de Champagne, d'Artois ou de Provence. Un paysan poitevin ne partage rien avec son homologue normand ou bourguignon, pas plus - comme on l'a dit - l'impression d'avoir un même roi ou une administration commune que le fait de parler la même langue. Chacun parle le patois ou le dialecte de chez lui, et parfois même de sa seigneurie, car de l'une à l'autre, même si elles sont voisines, leur peu de contact fait qu'une chose n'y a pas le même nom ou qu'un mot n'y a pas le même sens. Prenons le banal exemple de la chèvre, partout présente et familière. Au gré des influences des langues des populations établies au sein de chaque région, son appellation a varié à l'infini : nommée une "chieuvre" à Reims, une "kèvre" à Lille, une "krabe" à Pau, elle devient une "chieuve" au nord de Châteauroux, une "chieube" à l'est et une "chièbe" au sud...
Au sein du royaume, on parle une multitude de dialectes et des milliers de patois propres à de très petits terroirs, multitude qui se maintient d'autant plus facilement que nos ancêtres n'ont jamais de contacts avec l'extérieur.
Le français n'existe pas. Lorsqu'il se constituera, il ne sera que la promotion, plus ou moins involontairement orchestrée par les rois de France, du dialecte parlé dans leur domaine propre, à l'origine l'Orléanais... (...)
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Lorsqu'en juillet 1914, les cloches de toutes les églises de France ont sonné à toute volée le tocsin annonçant la mobilisation générale, elles ont en fait en même temps sonné le glas de tout un monde. Celui que les historiens d'aujourd'hui appellent "la société traditionnelle". Un monde vieux de plusieurs siècles. Un monde immuable, où rien n'avait guère changé depuis le Moyen Age. Rien, pas même la Révolution de 1789 en fait très bourgeoise, n'avait réellement bouleversé cet univers, où nos ancêtres, au fil des générations, avaient répété les mêmes mots et les mêmes gestes.
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L'état civil fut créé en France en 1792. Dès le 1er janvier 1793, chaque maire, dans chaque commune, enregistra donc naissances, mariages et décès survenus sur le territoire de celle-ci dans des actes officiels.
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Il faut (en effet) fréquemment parcourir plusieurs kilomètres à pied pour se rendre à l'église de la paroisse, principalement dans les régions d'habitat dispersé. Et ce trajet s'effectue quelles que soient les conditions météorologiques. Pluie, vent, neige, gelée : rien n'arrête la petite famille en marche vers une église véritablement sibérienne en hiver, où c'est une eau glacée qui sera versée sur le front de l'enfant. La situation est d'autant plus fréquente qu'il y a, alors, des saisons propices aux naissances. Pendant les périodes d'interdit comme carême et Avent, nos ancêtres ne se marient pas et ne font pas l'amour. La majorité des conceptions a par conséquent lieu entre avril et juin, d'où une large majorité de naissances et de baptêmes entre décembre et mars. En plein hiver!
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Pendant longtemps, l'église et le château sont les seuls liens qui unissent nos ancêtres à l'autorité et au gouvernement. La justice, d'ailleurs, est entre leurs mains.
A la Révolution, une troisième entité apparaît : la mairie, qui devra longtemps rivaliser avec ceux-ci pour s'affirmer.
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Le roi embarrassé par une conjoncture inextricable, se résolut à réunir les Etats généraux. On connait les conséquences.
Les bourgeois y arrivent en foule, ces bourgeois qui, dans notre schéma d'ascension, ne sont encore qu'à mi-chemin et qui ne pourront résister à l'envie de brûler les étapes et de faire ravaler aux nobles leur dédaigneux esprit de caste. Ce sera la nuit du 4 Août et la suppression de la noblesse. Mais, pris à leur propre piège, ils verront arriver la Terreur, puis l'Empire.
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Le monde a changé. Les uns s'enthousiasment pour chaque nouvelle invention et les autres pleurent un "bon vieux temps" bien difficile à définir. Pour nos arrière-grands-parents, il fut celui des diligences, pour nos grands-parents celui des locomotives à vapeur, comme il sera sans doute pour nous celui des T.G.V.
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Aller à la foire est presque un rite dans la société d'autrefois. On va à la foire comme on va à l'église. C'est une institution et l'on doit y aller, même lorsqu'on ne vend rien, ne serait-ce que pour suivre les cours et les prix. Il est vrai, cependant, que la foire absorbe en général une journée complète pour l'homme qui s'y rend, une longue journée qui ne finit plus de le ramener à la maison.
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