Citations de Jean-Louis Le Craver (30)
Mais ce coup-là,
quand il a eu pété son gros pet,
il n'avait rien cassé du tout.
- Bon.
Je vais en faire un plus gros,
il a dit, hiiiiin....
Mais là encore, il n'a rien cassé du tout.
Un gros caca, c'est tout ce qu'il a fait.
Alors la bonne femme est allée
trouver le ruisseau, et elle a dit :
- Ruisseau, écoute-moi : il faut éteindre le petit feu, parce que le petit
feu veut pas brûler le bâton ; le bâton veut pas taper le petit chien ;
le petit chien veut pas mordre le petit cochon... et le petit cochon,
têtu comme il est, il veut pas rentrer.
Mais le ruisseau a répondu :
- Le petit feu, il m'a rien fait ;
moi, je lui ferai...
rien !
et là, le petit cochon, des glands, il en mangé,
il en a mangé... autant comme autant !
Aussi, quand son ventre a été si gros
qu'il a commencé à traîner par terre,
la bonne femme a dit :
- Petit cochon, ça suffit comme ça !
Rentre à la maison, dépêche-toi.
Mais le petit cochon voulait pas rentrer.
Mais voilà
qu'une mouche,
tzzz !...
est venue se poser
sur le bord
de la toute petite,
petite fenêtre,
a mangé la toute
petite, petite omelette
et puis
s'est envolée.
Et voilà qu'un jour,
la toute petite,
petite bonne femme
dit à sa toute petite,
petite poule :
- Ah ! ma cocotte,
si tu m'as pondu un tout petit, petit œuf,
eh bien moi, je vais me faire
une toute petite, petite omelette.
et sous ce pont de bois vivait un troll.
LE PLUS HORRIBLE DES TROLLS !
Des gros yeux ronds comme des boutons, le nez long comme un bâton, ce troll était aussi ventru ! et ceux qui passaient sur le pont, il les mangeait TOUT CRUS.
Monsieur le commissaire de police
n'avait rien à dire ; mais il a dû mettre un gros,
gros pansement sur son nez,
pour cacher la grosse, grosse marque rouge
laissée par le gros, gros bâton
de la toute petite, petite bonne femme.
- Écoutez madame,
cette mouche, moi, je ne veux pas l'arrêter,
je ne veux pas la mettre en prison,
mais quand vous la verrez,
vous lui donnerez de ma part
un bon coup de bâton.
[lui dit Monsieur le commissaire]
Seulement voilà : pour arriver là, ils devaient franchir un torrent, pour franchir ce torrent, passer un pont de bois... et sous ce pont de bois vivait un troll.
Le plus horrible des trolls !
Des gros yeux ronds comme des boutons, le nez long comme un bâton, ce troll était aussi ventru ! et ceux qui passaient sur le pont, il les mangeait tout crus.
Mais le petit chien a dit :
- Oulala ! moi, plutôt que d'être battu,
je préfère mordre le petit cochon !
Mais le petit cochon a dit :
- Oulala ! eh ben moi,
têtu comme je suis,
plutôt que d'être mordu,
je préfère rentrer à la maison.
[…] il bavait, il salivait, il marmonnait entre ses dents :
- Oh ! He hanhè hin les hi houhons qui héhill du hohihon !
- Eh, maman ! T’entends ce qu’il dit, le loup ?
- Ben non, j’entends pas bien. Qu’est-ce qu’il dit ?
- Eh, il dit : « Je mang’rais bien les p’tits souillons qui frétillent du tortillon. »
- Ecoutez, Madame, je suis boucher, c'est vrai ; et des vaches, croyez-moi, j'en ai tué dans ma vie. Mais voyez, celle-ci... je peux pas : elle est trop jeune, elle est trop jolie... D'ailleurs, elle m'a rien fait ; moi, je lui ferai... rien !
- Phénix, il m'arrive un malheur : le rat a mangé deux de mes œufs, deux de mes œufs sur trois. Alors je demande justice. [...]
- Écoute, Chachatatutu, je trouve que tu me déranges pour bien peu de chose...
- Comment ? Deux de mes petits tués dans l'œuf, le troisième en grand danger et tu trouves que c'est peu de chose ?
- Je trouve, oui, et je te rappelle que c'est à la mère de protéger ses petits.
Et si depuis leur gras n'a pas fondu,
Ils sont toujours aussi dOdus.
- Tiens, sale bête ! Ca t'apprendra à vouloir manger les petits enfants !
Il mord dans la plus grosse part, mais il en prend une telle bouchée que la grosse part devient la plus petite.
Une petite chose mal réglée peut avoir de graves conséquences.
"J'aurais bien cru que ce matin il n'y avait presque plus rien"
Le petit cochon est donc rentré chez lui; personne n'a fait de mal à personne.
- Grand-mère, petite grand-mère, qu'est-ce qui te prend d'affûter ta faucille? Ce n'est pas la saison de faucher.
- Oui, je sais, mais comme je le disais aux petits pois, à l’œuf de poule, au petit crabe, au gros bâton, à la grenouille et au rouet, le tigre de la montagne, il a dit qu'il viendrait cette nuit pour me tuer, me manger, et voler mon taël d'argent.. Oui mais moi, si je peux, avec ma faucille, fuiit! je couperai sa tête avant.