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Citations de Jean-Michel Payet (98)


- Pourquoi mes parents, pourquoi mon père ne m’a-t-il jamais rien dit ?
- Parce que pour lui, sans doute, la question ne se posait plus. Tu étais sa fille. Peut-être voulait-il oublier ce qui t’avait conduite auprès de lui.
- Et toi ? N’as-tu rien appris d’autre ?
- Non. Ça ne me regardait pas. Il me suffisait de te voir grandir pour être heureuse. Après la mort de ta mère, maître Jean m’a prise à son service et je me suis occupée de toi, comme tu sais. Jamais je n’ai entendu ni vu quelque chose qui m’aurait renseigné sur cette histoire.
- Alors, tu ne sais pas… qui je suis ?
- Si. Je sais que tu es celle que maître Jean a élevée avec tout son amour. Tu es celle que j’ai bercée petite, que j’ai vu apprendre toutes ces choses qui te font si savante. Tu es celle qui a assimilé le maniement des armes de ton père avec une habileté qui en a surpris plus d’un. N’oublie jamais que, ce que tu es, c’est ce que cet homme a fait de toi.
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Les Cerises, c'est quoi ? Oui, justement, c'est quoi ? C'est ce plus, ce truc qui ne sait pas dire son nom et qui, pou moi, va au-delà de l'amitié aussi. C'est une aventure qui s'est forgée avec le temps, qui a grossi autour du noyau de notre rencontre, de la façon dont nous avons su, alors, faire face à l'histoire d'Olivia, à partir de là, aller plus loin. Les Cerises, c'est la possibilité d'être nous, tels quels, sans masque, sans paraître. Un cocon, peut-être, où nous pouvons nous protéger de tout le reste.
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Il avait hâte de dénicher les ultimes dépositaires de l'histoire de Soo-Kun et Bellabelle. Il est parfois plus facile d'attendre six mois que d'attendre six heures.
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Sur ce sentiment trop connu dont l'ennui, la douleur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de solitude.
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Tu vas rentrer maintenant (...) Voyager dans le temps n'empêche pas les heures de tourner...
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L'eau s'apprend par la soif.
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J'ai voté pour ce livre pour le prix des incorruptibles
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J'ai voté pour ce livre au prix des incorruptibles!!!
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- Le but de la Révolution n'est pas de plonger les aristocrates dans la misère mais de partager les richesses avec le peuple tout entier.
- Et vous pensez qu'il y aura suffisamment de champagne pour cent millions de paysans ?
- Je pense qu'il serait déjà très bien que chacun ait du pain et ...
- Et ?
- ... et qu'il puisse dire ce qu'il pense.
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...il était prêt à tout promettre, et, comme il le pensait souvent, les promesses n'engagent que ceux qui veulent bien y croire...
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Cependant, dans un même temps, une sensation enivrante lui montait du ventre et irradiait tout son corps. Elle allait découvrir le monde et donner un coup d'épée à son destin. Devant elle, il y avait l'inconnu, certes, mais aussi l'aventure, la liberté, et, pour saluer ce jour nouveau, chevauchant au sommet de la colline, elle ôta son feutre gris et lâcha ses cheveux rouges dans la clarté lunaire.
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Nous laissons passer une éternité de silence, qu'elle brise avec un autre carré de chocolat. Noir, le chocolat.
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Qui dit vacances dit fiesta. C'est une tradition des Cerises. Au début de chaque période de congés, l'un d'entre nous organise une soirée-retrouvailles avant la séparation. Pour nous préparer à affronter ces jours où nous ne serons pas forcément au bout du texto, à portée de voix.
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-Vous voulez dire que, par exemple, dès lors que quelqu'un écrit un roman, cela crée un monde?
-Oui.
-Mais certains romans se passent dans la réalité...
-Dans quelle réalité?
-Je veux dire qu'ils se passent dans le monde d'où je viens.
-Mais le roman arrange toujours un peu cette réalité. Il crée des personnages entre autres, et même s'il reprend des personnes existantes, il ordonne leurs faits et gestes, il introduit des modifications. Sinon, ce n'est pas un roman, c'est un document ou un traité d'histoire.
[...]
-Mais où naissent-ils tous ces mondes? demanda-t-il.
-Il est difficile de répondre à cette question. Ils sont tous là, au même endroit, au même moment. Mais vous n'êtes jamais que dans un seul monde, sans voir les autres.
[...]
-Il y en a donc une infinité, reprit-il.
-Je vous l'ai dit, leur nombre est très grand, mais pas infini je pense. Car si les mondes naissent, ils meurent aussi.
-Comment cela?
-Lorsque dans un monde A quelqu'un imagine une histoire, il crée un monde B. Tant que quelqu'un dans le monde A connaît cette histoire, le monde B existe. Lorsque la dernière personne du monde A qui connaissait l'histoire meurt ou perd la mémoire, le monde B disparaît aussitôt.
-Et si cette histoire a été publiée dans un livre?
-Tant que quelqu'un peut la lire, le monde B continue à exister. Des histoires perdurent ainsi depuis la nuit des temps : elles ont été répétées, reprises dans des livres, des films. Mais tout meurt. Un jour ou l'autre, on se désintéresse des histoires qui ont fait leur temps. Certaines bibliothèques gardent longtemps la mémoire, mais les bibliothèques meurent aussi. Elles brûlent ou sont pillées. Lorsque, quelque part, disparaît le dernier exemplaire d'un livre, le monde qui en est issu disparaît avec lui, à jamais. La logique est la même pour les contes de tradition orale : ils se répandent et de multiples personnes les connaissent. Le monde ainsi créé continue d'exister tant que, quelque part, quelqu'un se souvient du conte.
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Le café est chaud, ce qui est sa principale qualité.
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Il y a des jours qui sont plus pluie que soleil, plus chiffon que soie. Pour mamie, c'est un peu ça ce samedi. Un jour chiffonné.
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Si c’est bien Zinia qui se trouve dans ce cercueil, alors, moi, qui suis-je ?
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Dérouté par cette manœuvre, le baron n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait : la pointe de l’épée de Zinia lui pénétrait dans l’œil gauche et lui empalait la cervelle. Il s’effondra avant d’avoir réalisé que sa vie avait pris fin.

Zinia resta un instant interdite. Pour elle, l’escrime n’avait jusque-là été qu’un entraînement, une technique. Un jeu aussi, parfois. Pour la première fois le jeu était devenu un combat. À mort. Elle revint brusquement à la réalité. Le barbier s’approcha du baron tandis que la jeune fille s’agenouillait auprès de son père. Sa blessure était plus grave qu’on n’aurait pu le craindre. La lame avait touché le cœur. Il respirait avec difficulté, les yeux mi-clos. Zinia lui souleva doucement la tête. Il ouvrit les yeux et tenta de lui sourire, mais ne parvint qu’à grimacer de douleur. Elle le regardait sans rien dire. Ils avaient tous deux l’habitude de se parler franchement, sans détour. Il essaya d’articuler un mot, mais en vain. Il ferma les yeux et tenta de reprendre sa respiration, puisant dans ses dernières forces. Zinia se pencha sur lui.

– Mon… épée, parvint-il à murmurer.

– Elle est là, père, ne crains rien.

Il hocha doucement la tête puis leva une main en direction de la jeune fille, mais elle retomba, inanimée. Il tentait encore de dire quelque chose. Ses lèvres bougeaient sans qu’aucun son en sorte. Puis :

– Sca… Scaramouche…, réussit-il à bredouiller.

Et sa tête roula sur le côté. Il était mort.
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Je me suis traitée d'idiote, effarée d'être tombée amoureuse d'un garçon dont, en définitive, je ne connaissais rien. Mais, en dépit de mes raisonnements les plus sévères, en moi rien n'a changé. La souffrance est restée la même, et l'espoir aussi, malgré tout, qu'Alfred me revienne.
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Boches, frisés, fridolins, Fritz, doryphores, vert-de-gris, schleus..., nous sommes très forts pour inventer des appellations méprisantes contre nos envahisseurs. Nous nous soulageons avec les mots, faute de pouvoir prendre les armes.
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