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Critiques de Jean-Michel Ribes (63)
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Mille et un morceaux

Mille et un morceaux, mille et une tranches de vies. Qui se dégustent à l'envi. Savoureusement ou goûlument. Toujours avec gourmandise. Mille et une tranches sucrées, salées ou pimentées.



Michel Ribes, dans ce recueil d'anecdotes, se livre et nous livre quelques instantanés de sa vie. Sans chronologie aucune, il revient sur son passé et celui des hommes qu'il a côtoyés, rencontrés, aimés ou admirés. Ici ou là, l'on croisera Roland Blanche, Jacques Villeret, Micheline Presle, Topor, Alain Resnais, Raymond Queneau, sa femme et sa Zazie...



De quelques moments de son enfance aux histoires d'amour en passant par sa passion pour le théâtre, les morts qui le hantent ou les réflexions sur la vie, l'auteur captive tout autant qu'il étonne tant sa vie regorge de moments passionnants, délectables, croustillants, insolites ou surprenants. L'humour et l'ironie mais aussi la tendresse et une certaine douceur trouvent leur place dans ce recueil.



Des morceaux et des miettes servis par une écriture précise, travaillée et élégante.
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Album Dada : La Poésie populaire

Cet album illustré parle de poésie, mais pas d’une poésie conventionnelle, non, plutôt celle qui, en toute liberté, se balade dans les rues, celle qui défile et qui aime la fête et les réjouissances. Cette poésie populaire, pas si légère qu’elle n’en a l’air, et qui se transmet dans les familles, met le cœur en joie.

Devinettes, aphorismes, chansons populaires, comptines, proverbes, la liste est longue. Les devinettes n’ont pas d’âge. Comme celle-ci :

« Qui traverse un lieu rempli d’épines sans en ressentir aucun mal ? Le vent »

Cet album a fait le choix de n’en retenir qu’un petit nombre. Chaque page est superbement illustrée des dessins et collages de Francesco Barbieri qui collent à merveille à l’esprit de cette poésie inclassable et inusable qu’il faut continuer à faire vivre.

Et, comme le dit si bien Jean-Michel Ribes dans la préface : « Il faut aimer la poésie populaire autant que votre cousine des Pyrénées qui a un si joli nez. »

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Batailles

Un radeau sans la Méduse^^



Deux disjonctés du ciboulot: Blandaimé et Plantin.



Rescapés d’un naufrage du Neptune.



Dès les premières répliques, je me suis laissée embarquer dans leur frêle esquif de fortune et j’ai ramé, plongé ,scruté l’horizon et tenté d’écrire cette fameux lettre avec eux.



Un sos à mettre dans cette bouteille salvatrice qu’il fallait absolument jeter à la mer pour être secouru le plus rapidement possible ^^

Mais même en pleine mer, en pleine tempête les formulations des deux comparses sont diamétralement opposés et terriblement hilarantes.



A lire d’urgence avant d’envoyer votre propre SOS dans cette bouteille qui continue à être ballotée par les vagues de la mer déchainée …sans message à l’intérieur…c’est ça de ne pas réussir à se mettre d’accord ^^

J’ai adoré leur univers absurde !

C’est donc cette bataille pas si navale que ça qui m’a conquise.



Les autres scénettes du livre m’ont beaucoup moins touchée

Un tout petit recueil avec cinq batailles :

-la bataille navale

-bataille au sommet

-l’ultime bataille

-bataille intime

-bataille dans les Yvelines



Je vous conseille évidement la Bataille Navale ^^

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Issue de secours

« Magnifique graphisme et belle écriture ! »



Quelle joie lorsque j’ai été sélectionnée pour ma première participation à la masse critique graphique en décembre 2019 et j’ai appris que j’allais recevoir Issue de secours de Fabienne PASCAUD et Jean-Michel RIBES.

Dès sa réception, je l’ai senti et je l’ai feuilleté, ma première réaction fut : « Il est magnifique ce livre ! » Ce bel ouvrage traite comme sujet principalement le théâtre, également le cinéma, une autre de mes passions.

Première page une citation de l’auteur qui annonce un dynamisme et qui accentue ma curiosité.

Des couleurs chaudes, orangés rouges, embellissent le livre. Des photos en noir et blanc, en couleur, des photos de son enfance, de ses rencontres personnelles et professionnelles, des scènes de théâtre, des acteurs et des actrices … Que de souvenirs partagés.

Et l’écriture, n’oublions pas les explications, les anecdotes, les descriptions, les renseignements et des citations.

Des rires, des « oh », des « waouh » ce livre est un concentré d’émotions joyeuses.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Actes Sud.
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Le rire de résistance : De Diogène à Charlie Hebdo

Impossible à résumer, impossible de citer tous les rigolos, impertinents, hommes et femmes d’esprit, comiques et pince sans rire qui peuplent ce livre.

Ces bienfaiteurs de l’humanité qui permettent de tenir le coup en offrant cet ingrédient vital qu’est le rire. Vital ? Mais oui. Dans des contextes de négations des libertés, il permet aux opprimés de résister en le partageant fraternellement et secrètement.

Il ne faut pas oublier que Staline a dit « un peuple heureux n’a pas besoin d’humour « 

Ça fait froid dans le dos. Et c’est là où le rire intervient car l’humour ne se résigne pas, il défie.

Chez nous les droits du peuple ne sont pas piétinés ( enfin ...bon ) la tyrannie à combattre est plutôt celle du politiquement correct ou du sérieux. Le rire nous protège des cons et des salauds.

Quel talent, quel mordant ont tous ces combattants. Chaque millimètre de chaque page de ce livre, imaginé par Jean-Michel Ribes offre un morceau de choix de cette arme de résistance, une facette différente.

Feuilletez le, poilez vous, réfléchissez et mourrez de rire, c’est tout le mal que je vous souhaite.
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Pièces détachées

L 'auteur, metteur en scène Jean-Michel Ribes présente, dans un spectacle à l'humour décalé, sept tranches de vie du quotidien tels la rupture, l'arrêt du tabac, l'attrait de l'aventure, la rumeur, le dépit amoureux...

Nulle intrigue complexe ni leçon de morale dans les pièces facétieuses de Jean-Michel Ribes, rien que des dialogues, où la fantaisie le dispute à l'humour.

Elles offrent une suite d'intrigues délirantes, absurdes ou folles, tranches de vie ou chroniques du quotidien, dans lesquelles s'opère un subtil et progressif décalage, producteur de rire et d'angoisse.

Elles laissent éclater la magie du langage à chaque réplique, dénotent une vision décalée du monde, où le rire règne en maître.
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Musée haut, musée bas

Nous pourrions jouer avec ce titre et écrire qu'il y a des hauts et des bas dans cette pièce.

Les hauts (ceci n'engage que moi) sont la connaissance de l'atmosphère des musées, des œuvres citées, des lieux communs couramment rencontrés, des clichés humains traités avec une gentille férocité qui amène rires et commentaires, de l'absurdité avec laquelle l'auteur traite les travers humains (du gardien en passant pour les touristes abrutis jusqu'au groupe familial de sortie pour ne citer que ceux-là).

Que fait-on dans un musée ? Qu'y cherche-t-on ? Que disent et que nous disent ces oeuvres ? Pourquoi les aime-t-on ou pas ? Pourquoi allons-nous les voir ?

Des moments qui se dégustent, un rire anarchique qui fait du bien quand il ne fait pas rire jaune. Nous y reconnaîtrions-nous ?

Les bas qui n'engagent également que mon propre ressenti sont dans une certaine lourdeur due à la longueur qui lasse, particulièrement vers la fin. La lecture s'en ressent mais le théâtre est là pour être joué, donc...

Mes hauts étant plus hauts que mes bas, j'ai finalement passé un bon moment dans l'univers particulier de cette pièce et de ce musée où virevoltent angoisse et dérision humaines.

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Musée haut, musée bas

Voilà une pièce de théâtre écrite par Jean-Michel Ribes que je connaissais déjà, pour l’avoir déjà vue jouée sur scène il y a quelques années.

Il a fallu une nouvelle représentation proposée près de chez moi, au cours de laquelle il m’a semblé que certains passages de cette pièce à tiroirs avaient été omis, et qui m’a paru, globalement, plutôt brouillonne dans l’interprétation pour me donner l’envie de relire Musée haut, musée bas.



Cette pièce est une suite de variations et de digressions sur l’art dans son ensemble et sous certaines de ses formes, telles qu’on imagine les trouver dans un musée. Il est donc question de perspective, de représentation de la réalité, de l’opposition entre la nature et l’artifice, de normes et de sorties des sentiers battus, d’arts premiers, figuratifs ou abstraits et de toutes les dérives et anomalies possibles…

Mais nous rencontrons aussi le personnel du musée, des guides et des gardiens, le directeur et son entourage et toutes une série de personnages loufoques, des familles, des couples, des touristes, des amateurs plus ou moins éclairés… qui évoluent et se succèdent dans une suite de décors.



Musée haut, musée bas est une pièce à tiroirs, une série de sketches plus ou moins caricaturaux ou crédibles, ponctuées de scénettes récurrentes propices pour un comique de répétition ; ainsi, les metteurs en scènes peuvent-ils choisir de proposer, ou pas, l’intégralité de la pièce selon leurs contingences ou le niveau de leur troupe ou atelier.

Et il y en a pour tous les publics ! Si la culture est décrite ici comme un grand bazar, chacun(e) trouvera de quoi se divertir entre les passages absurdes ou loufoques, les problèmes relationnels ou de société, les discussions sur les conditions de travail et les grands débats sur la prépondérance de l’art sur le vulgaire ou sur les dangers de la nature et la recherche de la pureté.

Personnellement, si certains passages m’ont fait sourire, j’adhère moins au final délirant, bétonnant et plastifiant à la manière d’un « grand vernissage général ». Selon que la pièce est plus ou moins bien interprétée, il n’est pas impossible que je me perde en route.



Une pièce pas si simple, finalement… Un texte à déchiffrer et à s’approprier… Pas seulement comique ou burlesque.

Qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? à quoi nous renvoie-t-elle ? Il est facile de passer à coté de certaines facettes de ce texte, de son côté grinçant. C’était bon de prendre le temps de la relire.



https://www.facebook.com/piratedespal/

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L'origine du monde

Une pièce assez courte mais qui m'a mené au rire à la lecture, rien qu'à imaginer ce que les situations exposées pouvaient donner sur scène.



J'avais beaucoup aimé il y a quelques années le travail de Sébastien Thiéry sur la mini série Chez Maman qui passait à 20h10 pétantes sur Canal. On retrouve cet esprit apparemment dans ses pièces: de l'absurde qui nous pousse au rire en outrant une réalité... et qui par le même coup nous pousse tout de même à la réflexion.



La pièce commence par une situation problématique assez incompréhensible mais qui vient interroger sur notre propre comportement dans la même circonstance... La solution trouvée est absurde... mais la fin révèle toute la finesse des liens finalement psychanalytiques qui se tissent... Que savons nous réellement de notre origine, pourquoi est-il si difficile de se confronter avec la source de notre vie ? La prouesse de Théry est d'aborder ces questions au milieu de grands éclats de rire.
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Sulki et Sulku ont des conversations intell..

J’avais adoré Musée Haut Musée bas. Je m’y suis vue, reconnue, croisée, redoutée, entendue, étonnée, égratignée,amusée, reveillée ! Et oui revoici Sulki et Sulki ! voici leurs conversation intelligentes ! Quelle idée que ce couple ! Folle et savoureuse idée ! Et comme ils le disent, en descendant de leur pied d’estale : l’idée ne fait pas l’opinion. L’opinion marque parfois le sens contraire ou même giratoire de la raison. Un cul de sac , l’opinion. Une salle de pas perdus pour tout le monde. Je l’avoue : j’aime le temple des Muses.Pas tous les lieux, pas toujours les expositions…Le spectacle est bien souvent entre les murs, très souvent dans le rue. Qui va là, qui vient ici, qui s’arrête, opine, déclame, parle de rien et encore moins de ce qu’il y aurait à bien y voir, ou peut être à croire ? Oui, un musée, une expo, ressemble parfois une grand messe, une place, un grand oratoire. Et pour reprendre l’esprit Ribessien , parfois une épreuve doninicalo-hebdomadaire qui est à l’esprit ce que l’Anapurna est à l’Everest , le seul endroit où le manque d’oxygène est total..Mais j’aime les muses, que voulez vous alors il faut bien se rendre aux portes de leurs temples. Même si je n’oublie pas la sagesse de Sulku : L’opinion est une mise en cage du spontané, un empaquetage de la liberté.

Alors se faire une opinion ? s’y rendre ? Se faire alors à l’idée, et tant qu’à faire à la sienne.

C’est parfois déroutant, burlesque, acide, jamais amer, et voyez-vous...fort intelligent.



Astrid Shriqui Garain

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Mille et un morceaux

L'écrivain, metteur en scène et cinéaste Jean-Michel Ribes partage avec nous, ses lecteurs, des moments de sa vie.



C'est une autobiographie très différente de toutes celles que j'ai pu lire. Jean-Michel Ribes a choisi l'humour pour se raconter.



Jean-Michel Ribes m'a aussi étonnée car il a réussi à m'émouvoir à plusieurs reprises.



J'ai apprécié l'humour de Jean-Michel Ribes.



J'ai aimé croiser ses amis (Roland Blanche, Topor, Dubillard, Michel Berto et plein d'autres) et en apprendre davantage sur eux grâce aux anecdotes de Jean-Michel Ribes.



C'est une autobiographie qui se lit très rapidement, l'écriture est fluide et facile.



Une lecture très agréable, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Jean-Michel Ribes.



Il m'a donné envie de découvrir l'univers du théâtre.



C'est un livre que je conseille aux passionnés de théâtre, mais pas seulement.



Mention spéciale: La couverture sur laquelle est représenté un dessin du grand artiste américain d'origine roumaine, Saul Steinberg (dessinateur de presse et illustrateur, particulièrement célèbre pour son travail pour le magazine le New Yorker) est magnifique.

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Musée haut, musée bas

désopilant, certains travers bien ciblés ; un excellent moment qu'on a envie de jouer et de voir jouer !
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Musée haut, musée bas

Une pièce de théâtre est faite pour être vue, et non pour être lue.

N'ayant pas la chance d'avoir une mise en scène sous les yeux, je me suis contentée du texte.

Moderne et pertinente, cette pièce entraîne le lecteur/spectateur dans un musée où se croisent des visiteurs français, étrangers, des guides, un conservateur phobique de la nature, des œuvres d'art, des performeurs ...

On suit des scènes de vie des visiteurs, leurs réactions face aux œuvres. Mais aussi des performances d'art contemporain décalées.

Cette pièce nous interroge sur notre rapport à l'art : sensation, réminiscence, snobisme, mode ?

Si j'en ai l'occasion, j'irai certainement la voir. C'est un bon texte de théâtre moderne.
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Monsieur Monde : Suivi de Ultime bataille e..

Dans la collection D'une seule voix ( des textes à lire à haute voix) Monsieur Monde c'est le monologue d'un gardien de prison, monté en grade, dans un pays totalitaire on ne sait où.

Une histoire ordinaire du facisme où l'on voit les rouages qui transforment les hommes en fanatique

"J"arrive pas à croire qu'on puisse faire avaler une telle crétinerie à un être humain ! Les droits de l'homme !"

C'est absurbe mais aussi terriblement efficace.

A faire découvrir aux jeunes.



Ce texte est suivi de "Ultime bataille". Celle d'un couple dont l'homme est "accroché par les mains, les pieds dans le vide " à son balcon.

De Guy ou de sa femme qui aura le dernier mot?

et de " le sociologue" Deux pages seulement mais là je n'ai pas compris...Pas de clarté pour moi ( le dernier mot du texte)



La couverture de ce petit livre (50 pages ) est superbe. Un visage fait de fil barbelé.
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Théâtre sans animaux suivi de Sans m'en aperc..

Dans le bus ce matin, en route vers le bureau, je me laisse entraîner par les situations absurbes du Théâtre sans animaux. Le client qui perturbe la réalité concrète de son coiffeur demande sans cesse quelle force nous pousse à faire ce que nous faisons au quotidien, alors que nos aspirations réelles seraient tout autres. L'esprit facétieux et loufoque de JMR anime évidemment ce théâtre, pour des situations inédites et poétqiues.
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Issue de secours

Jean-Michel Ribes dirige le théâtre du Rond-Point à Paris depuis 2002.

Dans le théâtre du Rond-Point, il y a une jolie librairie Actes Sud.

Depuis quelques années, Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction de Télérama, interview sur la scène du théâtre du Rond-Point les acteurs culturels du moment.

Cet automne paraît un beau livre de Fabienne Pascaud ( pour le texte) et de Jean-Michel Ribes édité chez Actes Sud...

Copinage ? Compagnonnage ? Réseau amical ? Un peu de tout cela ( mais pas que...) nous permet donc de parcourir un demi-siècle du parcours inventif, drôle, irrévérencieux et iconoclaste du créateur ( entre autre) des " Fraises musclées", de " Palace" ou des "Brèves de comptoir".

L'homme force la sympathie car créatif, mordant et libre. Le texte de la tintinnabulante Fabienne Pascaud ( il faut la voir, l'entendre, interviewer avec ses kilos de bracelets dorés autour de ses avant-bras...) déroule un tapis de louanges et de sympathie au metteur en scène. Il n'y a que la partie cinématographique qui échappe un peu aux dithyrambes d'un texte réellement admiratif ( difficile de faire autrement à part " Musée haut, Musée bas"). Le plus important reste évidemment la carrière théâtrale de Jean Michel Ribes ( celle de ses incursions à la télévision est également loin d'être négligeable) et le livre égrène un à un les spectacles qu'il a écrits, créés ou mis en scène, avec photos, petits textes et saillies de l'auteur ( verbales, je vous rassure). Les passionnés de l'artiste parcourront ces pages avec nostalgie et émotion, voyant surgir des ac-trices-teurs aimés, fidèles à l'homme de théâtre ( de Tonie Marshall à Chantal Neuwirth, de Roland Blanche à Ged Marlon). Ceux qui n'ont pas eu la chance de découvrir les spectacles s'accrocheront plus aux souvenirs qu'ils gardent de " Merci Bernard" ou de "Palace".

Ce bel album, presque de famille, permet de (re)découvrir l'homme qui a consacré sa vie au théâtre contemporain ( Le Rond Point ne présente que des pièces d'auteurs vivants) mais aussi, un homme d'esprit dont les réparties sont un régal. Elles sont innombrables dans le livre ( et pas que de Jean-Michel Ribes) et rendent la lecture fort ludique . Par exemple, face à des catholiques intégristes, venus crier au blasphème devant le théâtre ( et même menacer de mort !) à cause d'un spectacle de l'hispano-argentin Rodrigo Garcia, il leur rétorque : " Je ne vous empêche pas de croire, alors ne nous empêchez pas de penser!". Mais il était aussi capable de remarques plus artistiques : " Est-ce que les arbres étaient beaux avant que Corot les ait peints?" ou définissant bien ses intentions :" Les gens se dérangent pour venir au théâtre, la moindre des choses c'est qu'on les dérange à notre tour.".

Au final, même si le texte évite l'intime et braque les projecteurs sur l'homme de spectacle, le directeur de troupe et de théâtre, l'écrivain, le créateur et l'humoriste cherchant toujours une issue de secours à ses angoisses, on ne peut qu'éprouver un réel sentiment d'admiration face à ce parcours hors norme. Ce bel album, qui s'adresse surtout aux passionnés de théâtre, apparaît comme un hommage vibrant et communicatif.
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Théâtre sans animaux : Neuf pièces facétieuses

Décidément Ribes a le sens du trait qui fait mouche, ses saynètes sont comme des dessins de presse, en deux coups de crayons il nous brosse une situation dont fuse tout le cocasse. Dans cette série de sketchs son talent de caricaturiste dramatique ne se dément pas. Le décalage, le non-sens et un goût certain pour les paradoxes, alliés à une observation fine des modes, des tics et des travers forment un ensemble de petites séquences dramatiques loufoques et néanmoins mordantes. J-M Ribes est complètement à son aise dans les formes courtes, voire très courtes, ce qui n'est pas le cas pour des œuvres plus amples. Mais il est probable que ses charges, de metteur en scène et de directeur du théâtre du Rond point ne lui laissent pas suffisamment de temps pour des œuvres plus ambitieuses. Quoi qu'il en soit son œuvre dramaturgique s'est vue plusieurs fois couronnée, notamment par l'Académie française qui lui a décerné un prix pour l'ensemble de son œuvre. Ce petit recueil ,« Théâtre sans animaux », a reçu en 2002 le Molière du meilleur texte francophone. Même si Ribes est en train de devenir une notabilité choyée par les plus hautes instances de la nation, depuis 2007 il est devenu : Chevalier de la légion d'honneur (excusez du peu), ce « Théâtre sans animaux » est une joyeuse fantaisie vive et sautillante. Ça pétille comme un bon champagne ; incisif sans être aigre, inventif sans être débridé,  en bref c'est un agréable divertissement.
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Musée haut, musée bas

Du grand Ribes. De l'inculture en paquets, des répliques cultes:"Je leur rendrai tout aux égyptiens! - Même la Vénus de Milo? - Tout, je te dis!". Des saynêtes si cria,tes de vérités qu'on en a tous entendus dans notre vie...
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Coeurs

J'aime les histoires et portraits croisés et j'ai donc apprécié ce livre déniché à la bibliothèque dans le rayon cinéma. « Coeurs » est un film d'Alain Resnais adapté d'une pièce du dramaturge anglais Alan Ayckbourn. J'ai découvert à cette occasion que c'est du même auteur qu'il a adapté l'excellent Smoking-No smoking et Aimer, boire et chanter.

La pièce date de 2004 et son titre est « Petites peurs partagées » (Private fears in public places).

La particularité de « Coeurs » est que c'est Jean-Michel Ribes qui a fait l'adaptation à la demande de Resnais qui voulait travailler avec lui et donner un esprit français au texte.

Danièle Heymann, dont j'admire la vivacité le dimanche soir à l'émission le masque et la plume sur France Inter, a regroupé le scénario et deux entretiens qu'elle a réalisé avec Jean-Michel Ribes et Alain Resnais, ce qui nous permet d'être au coeur de « Coeurs ».



Ce que j'aime bien dans cette histoire c'est le mariage de la fantaisie et du drame dans ce ballet de personnages qui se croisent : un couple en crise qui cherche un appartement, deux agents immobiliers qui commentent une émission de variétés, un barman qui fait appel à une assistante à domicile pour son vieux père malade et agressif et une jeune femme en mal d'amour qui essaie de rencontrer le prince charmant en passant des petites annonces.

Leur point commun est la solitude. Et autour d'elle, l'amour, la rupture, la maladie et la vieillesse. Mais aussi l'évasion par le rêve et l'imagination.

Evidemment ces histoires n'ont pas toutes le même intérêt mais il y a le décor : c'est l'hiver, la neige tombe et auréole les personnages dans le nouveau 13e arrondissement de Paris, autour de la grande bibliothèque où une ville sort de terre.

Il faut aussi rappeler que le film a obtenu le Lion d'argent pour la meilleure mise en scène à la 63eme Mostra de Venise en 2006.





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L'origine du monde

Comme le dit Jean-Michel Ribes, ‘’Sébastien Thiéry, indéniablement, a un chromosome d’insolence et de folie que la plupart des gens n’ont pas’’. Et en effet, pour faire une Origine du monde ( voir le tableau de Courbet), version comédie, il fallait oser !



Je n’ai pas vu la pièce lorsqu’elle s’est jouée, mais j’ai ri d’un bout à l’autre de la lecture.



Cette pièce, comme d’habitude chez cet auteur, reprend le principe de l’incident inexplicable (et qui restera inexpliqué), qui plonge la pièce dans l’absurde.



Le point de départ : Jean-Louis ne sent plus son cœur battre : absence de pulsation, absence de tension aussi. Il est mort, …mais vivant.

Sur les recommandations de sa femme, aux idées un peu farfelues semble-t-il, un marabout vient le voir à son domicile. Pour lui, il n’y a qu’un problème, sa mère, et qu’une solution : voir ou prendre en photo l’origine de son monde, ‘’la source de votre mère’’.



Le lecteur le sait dès les premières pages, et il ne peut que se demander par quels moyens les personnages vont convaincre la mère de montrer son entre-jambe de quatre-vingt ans !

Ils vont loin, c’est absurde, mais cocasse, un régal pour une soirée de détente.

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