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Critiques de Jean-Paul Desprat (56)
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Jaune de Naples

Difficile de croire aujourd'hui que la porcelaine constitua un enjeu politique et commercial au XVIIIe siècle. C'est cependant ce que démontre avec panache et beaucoup d'érudition Jean-Paul Desprat dans cette évocation passionnante de la France des Lumières.



Car s'il est bien question de prestige, de concurrence, de finesse et de luminosité de la porcelaine à kaolin, il est tout autant question des premières années de règne de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Et il s'en passe des choses dans le chaudron européen en ébullition entre 1770 et 1781.



Charles III d'Espagne exige du Vatican l'éradication des jésuites, l'Italie est en proie au morcellement de son territoire, l'Autriche lutte contre la Pologne pour l'annexion de la Bavière, l'Angleterre intrigue à tout va, alors qu'en France, Louis XV est en bout de course.



La manufacture de Sèvres, sponsorisée par la raffinée marquise de Pompadour, finit par trouver le secret de l'adjonction du kaolin à la pâte de porcelaine jalousement gardé par Meissen (Saxe). La jeune Marie-Antoinette prend la relève quelques années après la mort de la favorite de Louis XV et n'a de cesse de rivaliser avec ce qui se fait de plus beau en Europe. Elle envoie son premier chimiste, Anselme Masson, à Naples, à la cour de sa soeur Marie-Caroline reine des Deux-Siciles, qui veut, malgré l'interdiction de son beau-père Charles III, remettre sur pied la fabrique de Capodimonte qu'il a démolie avant de s'expatrier en Espagne avec dessins, secrets et artisans.



Malgré sa promesse de libérer Masson de ses obligations dès que son savoir-faire et l'apprentissage de nouveaux ouvriers auraient fait leurs preuves, la reine des Deux-Siciles envoie l'artiste à Rome où il se met sous la protection du cardinal ambassadeur de Bernis. Tant à Naples qu'à Rome, les péripéties s'additionnent, les tentations sont nombreuses, les poisons redoutables et les morts parfois encombrantes. Notamment celle du pape Clément XIV, contraint de signer l'abolition de la Compagnie de Jésus, suivie par les manoeuvres tortueuses et vipérines liées à sa succession.



Toutes ces joyeusetés ainsi que la vie quotidienne, colorée et bruyante, des villes italiennes et le tourbillon des intrigues et roueries de la cour et de ses courtisans, fournissent des pages jubilatoires dans ce décor historique habillé de velours et de sang.



Anselme Masson finit par rentrer en France après quatre années de séjour imposé, riche des influences artistiques, techniques et paysagères dont il s'est empli les sens. Devenue reine, Marie-Antoinette, qui tente de se distraire d'un mariage non encore consommé, se rend définitivement impopulaire, accablée quotidiennement dans les libelles et pamphlets dénonçant sa frivolité, ses amis dangereux et futiles ainsi que son incapacité à être épouse et mère.



Anselme Masson, « comme tous les hommes de son siècle dont les vertus essentielles sont l'indulgence et l'optimisme, restait persuadé de la perfectibilité de la reine qu'il regardait avant tout comme une victime, une femme malheureuse tiraillée par les maléfices de la courtisanerie et la chape de plomb de l'apparat ».



Réservée aux commandes royales, à la noblesse de robe et aux hauts dignitaires ecclésiastiques, la porcelaine continue à développer ses

« molécules passionnelles » et il n'est pas rare que les princes et les prélats commandent chaque année six à sept cents pièces de vaisselle ! Les mauvais payeurs existaient déjà et la manufacture de Sèvres connut des problèmes de trésorerie. Parallèlement, les classes bourgeoises aspirent à accéder à certains luxes de la cour et peu à peu, la porcelaine à kaolin se rend plus accessible, moins chargée en décors et en dorures.



L'intérêt de ce livre ne se limite pas à la fabrication de vaisselle ni aux monopoles des riches, il aborde les nouvelles façons d'administrer la médecine (moins de saignées et de drogues), la création de la société des Neuf Soeurs (maçonnerie des dames), l'arrivée de Benjamin Franklin venu défendre les intérêts des Insurgents en lutte avec l'Angleterre , la révocation des ministres Turgot et Malesherbes dont les mesures pour réduire la dette publique et rendre justice au peuple ne plaisent pas au roi. Sans oublier les détails de la mode et de la coiffure de l'époque, les remontrances de Joseph II à sa soeur Marie-Antoinette et quantité d'autres implications dans l'esprit et la mentalité du XVIIIe siècle.



Jaune de Naples est un nom de couleur. Il apparaît sous forme de tessons dans les ruines d'Herculanum et réserve quelques surprises.



Lire ce livre passionnant n'entraîne aucune addiction à la porcelaine alambiquée et tape-à-l'oeil de Sèvres, de Saxe ou d'ailleurs !



Je reprendrais bien un peu de thé et de friandises…







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Les enfarinés

Voici un livre que je ne regrette pas d’avoir lu ! D’abord parce qu’il s’agit d’un roman historique bien écrit, à l’écriture agréable et fluide. Ensuite, parce que j’ai appris tout un pan d’Histoire régionale que je ne connaissais pas : dans l’Aveyron, certaines familles n’ont pas apprécié le Concordat de 1801, ont caché des prêtres dissidents et en sont arrivés à refuser les sacrements donnés par l’église concordataire.



C’est ce que va nous raconter ce roman : celui-ci débute en 1793 avec la confiscation des cloches. Cela permet, dans un premier temps, de présenter le contexte historique post-Révolution. La famille Fourcous, une des plus vieilles du hameau de la Bécarie, appartenant à la paroisse de Cassaniouze (diocèse de Saint-Flour), donne asile à l’Abbé Lazuech, prêtre réfractaire fuyant les persécutions. C’est un tournant dans leur existence et dans celle des générations futures…



Pourquoi ce titre ? C’est ainsi que furent appelés ces Aveyronnais qui se mettaient de la farine dans les cheveux pour rappeler les perruques royales. Il faut savoir que ces dissidents n’ont pas été les seuls. Il y a eu des groupes dans toute la France et jusqu’à la Belgique. Ils s’appelaient « La Petite Eglise ».



Je ne regrette pas d’avoir trouvé ce livre chez un bouquiniste. Les recherches que l’on peut faire, suite à sa lecture, sont passionnantes.
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Bleu de Sèvres



Encore un roman historique que je dévore. Choisi pour son sujet, les débuts de la fabrication de la porcelaine dure à la manufacture de Sèvres, il me captive.



Dans les salons de Versailles a lieu tous les ans en décembre, sous le patronage de Madame de Pompadour, la vente des porcelaines tendres fabriquées à Sèvres. Mais la « bonne amie » du roi désire désormais que ces ateliers façonnent également de la porcelaine dure, comme celle produite en Saxe. Louis XV va d’ailleurs en cette nouvelle année 1760, devenir seul propriétaire de Sèvres, dont il n’était encore qu’actionnaire majoritaire. Il en va donc de l’honneur de la France.

En Auvergne deux frères décident de quitter leur province après avoir enterré leur mère, laissant le plus jeune, Eustache, au collège des Jésuites, dont ils ont eux-mêmes suivi l’enseignement. Anselme est passionné par les sciences et particulièrement par la minéralogie et par la chimie. Le cadet Mathieu, aveugle de naissance, ne vit que pour la musique pour lequel il a un don, et que l’époque, Diderot en tête, croit inaccessible à un non-voyant. Munis de lettres de recommandations à l’adresse de Marmontel et de l’abbé Chappe, anciens élèves des Jésuites de Mauriac, ils débarquent à Paris.

Très vite grâce à Marmontel, Mathieu joue de l’orgue à l’église des Jésuites de la rue Saint-Antoine tandis qu’Anselme rejoint la manufacture des porcelaines. Manufacture qui est le siège de manœuvres diverses visant à attirer la couverture à soi, ou à retarder sous couvert de difficultés, le moment de la réussite des recherches portant sur la pâte de kaolin.

Par ailleurs en Alsace, Paul Hannong qui a réussi à créer une porcelaine dure quoique de décor assez frustre, cherche à vendre son secret à Sèvres. C’est son fils Pierre-Antoine qui parviendra à monnayer bien que très mal son savoir-faire.

Le récit des aventures tant de la mise au point de la formule, que des deux frères et de leurs amis est, à mes yeux, passionnant. On apprend beaucoup sans lourdeur, tout en vivant les bonheurs et les inquiétudes des personnages.

Les deux frères Masson ne semblent pas être des personnages historiques bien qu’ils soient, surtout Anselme au cœur du roman.

L’histoire frôle d’autres sujets que la porcelaine et l’auteur ne se contente pas de les évoquer mais développe, nous parlant ainsi des travaux scientifiques en faveur de la « réinsertion » - quoique le terme et la notion soit alors inconnus - des infirmes ; des relations de certains intellectuels avec Catherine II de Russie ; .... Cela rend le roman encore plus vivant puisque traçant un tableau plus complet de ces années 1760 -1769.

J’ai aimé aussi le regard que Jean-Paul Desprat porte sur la famille royale et en particulier sur Madame Adélaïde, gentiment habillée pour l’hiver.

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Jaune de Naples

Deuxième volet de la trilogie sur la manufacture de Sèvres, qui s'étend de 1770 à fin 1781. Comme le titre le laisse supposer une partie de l’intrigue se situe à Naples. Nous retrouvons Anselme Masson le chimiste qui a participé à la mise au point de la formule de la porcelaine dure et son entourage.

Madame de Pompadour est décédée depuis 6 ans et la manufacture n’a plus d’inspiratrice.

Au printemps 1770 la jeune princesse autrichienne Marie Antoinette arrive en France pour épouser l'héritier du trône, le futur Louis XVI. Vive, charmante, elle plait beaucoup mais elle est encore bien jeune pour assumer le rôle d'égérie. Sa soeur, Marie Caroline règne sur le royaume des Deux Siciles avec son époux, le fâlot Ferdinand. Elle désire relancer la manufacture de porcelaine tendre de Portici malgré l’interdiction de son beau père Charles II devenu roi d'Espagne. Celui-ci a en effet emmené avec lui matériaux, savoirs et ouvriers. Ceux qui sont restés, ont disparu ou sont très âgés, il n’y a pas de notes. Il paraît donc très difficile de remettre sur pied les ateliers. Cependant la rusée Marie Caroline propose à sa soeur une saine concurrence qui nécessite l’envoi des spécialistes dans son royaume. Ce sera Anselme accompagné du troisième frère, Eustache et d’un jeune apprenti.

Anselme qui vient de retrouver son amour de jeunesse et qui est père de famille aimerait mieux rester à Paris mais on ne refuse rien à la future reine. Eustache lui est très enthousiaste .

Ce séjour ne sera pas toujours facile pour les deux frères bien que le plus jeune s’acclimate très bien à ce nouvel environnement. Ce passage à Naples est l’occasion pour l’auteur de nous décrire de façon très vivante la ville et ses habitants.

Après les Deux Siciles, Jean Paul Desprat nous mène à Rome, où nous côtoyons le délicieux cardinal de Bernis, ambassadeur de France avant de revenir à Paris.

Il est moins question dans ce tome de la porcelaine que de l'Italie d’une part et de la famille et des amis d’Anselme d’autre part. Mais on apprend encore beaucoup et les personnages restent très attachants.
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Bleu de Sèvres

Roman historique aux multiples personnages attachants .

Louis XV, sous l'impulsion de la Pompadour, va lancer l'une des premières histoires d'espionnage industriel afin de découvrir le secret de la porcelaine dure la découverte l'utilisation du kaolin par la Manufacture de Sèvres.

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Rouge de Paris

Troisième et dernier tome de la série consacrée à la porcelaine de Sèvres, les couleurs du feu. Il recouvre la période de la Révolution dont il nous entretient beaucoup plus que de la manufacture.



Il n’y a d’ailleurs pas beaucoup à raconter sur les ateliers eux mêmes qui dans cette période non seulement connaissent moins d’innovation malgré les travaux de Pierre-Antoine Hannong (signe qu’il y a peu à améliorer) mais aussi un manque de travail : les commanditaires potentiels, les nobles, ont émigrés . Ce sont tous les artisanats du luxe qui en souffrent.

Pourtant Adèle , fille d’Anselme et peintre spécialisée dans les oiseaux continue à poser ses couleurs comme les autres ouvriers afin de ne pas perdre la main.

Son frère Paul travaille grâce à sa connaissance des pierres, au Garde Meuble. Quand à Mathieu il continue son travail auprès des jeunes sourds et muets.



Dans le tome précédent le docteur Blanchot et Anselme avaient tenté de tirer parti de la bonne nature de Marie Antoinette pour la soustraire à la mauvaise influence de son entourage et particulièrement de la duchesse de Polignac, l’ouvrir à la réalité du monde, malheureusement sans succès. Le médecin essaie encore de la soutenir dans ce changement de son destin. C’est l’occasion de la voir autrement que dans l’historiographie habituelle.

Adèle est en quelque sorte le fil conducteur de l’histoire et c’est par elle que nous entrons dans l'intimité de deux grands hommes de la Révolution, Mirabeau puis Danton.



Ce tome est tout aussi passionnant que les précédents.
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Le guerrier philosophe

Jean-Paul Desprat est un historien spécialiste des XVIIème et XVIIIème siècle, dont j'ai particulièrement apprécié la trilogie Bleu de Prusse – Jaune de Naples – Rouge de Paris.



Je ne pouvais donc pas manquer ce gros pavé qui nous emmène au coeur des luttes incessantes qui opposèrent les puissances européennes dans ces temps de guerres interminables entre la France de Louis XIV, l'Empereur d'Autriche, les principautés et royaumes du Saint Empire romain germanique, les puissances maritimes – Angleterre, Provinces Unies, Portugal ….



Le procédé est original : l'auteur se glisse dans la peau du plus grand homme de guerre de ce temps, le prince Eugène de Savoie, qui rédige à l'attention de son dernier amour, 91 lettres qu'il lui destine à titre de testament, sentant sa mort imminente. Avec d'autant plus de facilité que l'auteur a justement – comme moi – l'âge du Prince …



Nul romancier n'aurait imaginé un tel destin … Mais année après année, campagne après campagne, nous revivons le parcours exceptionnel d'un homme surdoué auquel personne n'aurait imaginé qu'il fît une telle carrière militaire, diplomatique, philosophique et d'amateur d'art compulsif et éclairé.



Pourtant issu d'une prestigieuse lignée, ce cinquième fils d'un père absent et d'une mère indifférente, maigre et contrefait (il est rachitique et bossu), de santé apparemment fragile, Eugène est dès l'enfance destiné à devenir prêtre mais ne s'intéresse qu'aux batailles et à l'art militaire. Louis XIV lui refusant avec mépris un commandement dans ses armées, il rejoint à 20 ans l'empereur d'Autriche pour combattre contre les Ottomans déjà aux portes de Vienne.



Français, savoyard, donc totalement étranger, il arrive pour combattre sans aucune expérience militaire et sans parler la langue. Mais sa bravoure, son sens de la stratégie et de la tactique, sa science de l'organisation vont lui permettre de remporter d'éclatantes victoires, et bientôt une fortune colossale.



Il terminera président du Conseil de Guerre, général en chef des troupes impériales, fulminant contre la mauvaise organisation des services et l'incurie des finances impériales, vainqueur à plusieurs reprises des armées de la puissance majeure de l'Europe – la France – et du danger mortel que représentent les Turcs.

Vers la fin de sa vie, il caressera le rêve d'une alliance des puissances catholiques – Autriche et France – héréditairement ennemies.



C'est une part de notre histoire vue de l'autre côté, une explication parfois fastidieuse des campagnes sans fin des armées de Louis XIV, les guerres de successions – Espagne, Pologne – avec de grands capitaines – Marlborough, Villars, Catinat – des souverains stupides, parfois dégénérés, versatiles, des princes du sang criblés de dettes, des diplomates cauteleux, des éminences grises et des espions efficaces, des retournements de casaques … où l'on comprend pourquoi les Français n'ont pas laissé que de bons souvenirs en Allemagne et en Italie.



Eugène de Savoie-Carignan (1663 – 1736), petit-neveu du cardinal Mazarin et descendant des Bourbons, ne laisse pas de descendance. de toutes façons, il n'aimait pas les femmes … mais une série de palais époustouflants comme le palais du Belvédère à Vienne, le château de Hof dans la plaine du Marchfeld, Rackeve en Hongrie, d'extraordinaires collections d'oeuvres d'art et de livres …



Un homme exceptionnel qui a marqué son temps, sans jamais pouvoir revenir à Paris, un de ses regrets.
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Bleu de Sèvres

Je me trouve dans la situation inconfortable de rédiger la critique d'un livre pour lequel je suis incapable d'affirmer si je l'ai apprécié ou pas. Alors, je vais encore me démarquer par mon analyse personnelle et mon ressenti.



J'ai choisi de lire Bleu de Sèvres parce que la quatrième de couverture annonçait un roman « à mi-chemin du roman d'espionnage et de l'épopée ». Il n'en est rien !



L'auteur, Jean-Paul Desprat, est historien de profession. Il a rédigé un livre dont les descriptions du contexte historique et sociétale ainsi que l'insertion des personnages ne souffrent d'aucune erreur. C'est bien le moins que l'on puisse en attendre. Ce qui a manqué à l'écrivain, c'est une part de romancier. le style est agréable, les mots sont simples et précis mais l'intrigue manque de relief. Le texte, assemblé dans un format de sept cents pages, est haché par des explications historiques, qui ont de l'intérêt mais qui ralentisse le rythme. Par ailleurs, les personnages sont attachants, mais les gentils le sont trop et les méchants pas assez. Ce qui donne un effet mielleux.



Si les références historiques et les explications sur la fabrication de la porcelaine sont très intéressantes, le roman ne m'a pas captivé. Donc, si vous décidez de lire Bleu de Sèvres, ne vous attendez pas à un livre d'espionnage (industriel) mais plutôt à un essai historique.
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Rouge de Paris

Après Bleu de Sèvres et Jaune de Naples qui ont si bien su me transporter dans le Siècle des Lumières, j'ai découvert avec un plaisir toujours aussi intense Rouge de Paris.



1789. La Bastille est tombée, la famille royale est placée sous bonne garde aux Tuileries, nous sommes en plein dans la Révolution Française. C'est ici l'histoire de France que nous raconte Jean-Paul Desprat, laissant un peu de côté la porcelaine, qui est malgré tout bien présente, puisque les déboires de la Manufacture Royale qui nous sont relatés reflètent parfaitement les conséquences de ces temps troublés. Nous suivons cette fois Adèle et Paul, les enfants d'Anselme Masson. Adèle, la fille de Sèvre, qui a réussi là où sa mère avait échoué : travailler dans la manufacture en tant que femme et être reconnue pour son talent. Paul, engagé aux côtés de Mirabeau dans sa lutte pour "sauver la France".



Il est des œuvres pour lesquelles le contexte historique est un prétexte à la fiction. Ici c'est tout l'inverse, la saga familiale des Masson, aussi passionnante soit-elle, n'est là que pour témoigner de cette période troublée mais déterminante de l'histoire de France, que nous avons déjà vue en long, en large et en travers sur les bancs de l'école, mais qui nous est relatée ici avec beaucoup de justesse et, surtout, aucun parti pris. Et c'est ce que j'ai aimé dans ce tome. Ne sont jugés ici ni l'aristocratie, ni le roi et la reine, ni les différents protagonistes politiques de ces temps troublés. Ils sont présentés tels qu'ils sont, avec leurs défauts, certes, mais leurs qualités également. Et nous comprenons dans Rouge de Paris aussi bien la souffrance du peuple, que nous connaissons, que celle des nobles, dont personne ne nous a vraiment parlé.



Je me suis régalée du début à la fin de cette trilogie, et ce dernier tome clôt parfaitement cette saga historique, véritable fenêtre ouverte sur ce XVIIIe siècle français, ses arts, ses protagonistes et cette histoire sanglante qu'on lui connait.



Un grand merci aux éditions du Seuil et à Babelio pour la découverte de cette saga passionnante sur l'histoire de la porcelaine et sur l'histoire de France.
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Jaune de Naples

Je continue ma découverte de l'histoire de la porcelaine avec Jaune de Naples, qui fait directement suite à Bleu de Sèvres.



Pour situer le contexte historique, nous sommes au XVIIIe siècle, Marie-Antoinette a tout juste 15 ans et commence déjà à ravir le cœur des Français. Elle décide de s'intéresser à la célèbre porcelaine de Sèvres, fière de la renommée que cet art a su acquérir ces dernières années. C'est ainsi que la dauphine et sa sœur, Marie-Caroline, reine des Deux-Siciles, se lancent un défi : ce sera à celle qui aura la plus belle porcelaine. Mais le cas des Deux-Siciles est un peu compliqué : le beau-père de Marie-Caroline, actuel roi d'Espagne, a fermé la manufacture de Capodimonte il y a quelques années, et en a expressément interdit la réouverture. Marie-Antoinette envoie tout de même le chimiste du roi, Anselme Masson, à Naples, afin d'aider à la réouverture de cette manufacture. Mais c'est là un affront au roi d'Espagne qui tentera par tous les moyens de faire échouer l'entreprise, menace à laquelle s'ajoute celle des Anglais, qui voient d'un mauvais œil cette intrusion des Français dans leurs manigances politiques. Anselme et Eustache Masson vont ainsi se retrouver bien malgré eux les jouets des plus puissants...



C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé dans ce tome, aux chaudes couleurs de Naples, Anselme et son plus jeune frère, Eustache. Leur génie, leur passion pour les recherches sur les minéraux, sur la chimie, se transmettent encore plus aisément au lecteur. Et puis, il faut bien l'avouer, ceux qui complotent contre les envoyés de la France et leur barrent constamment la route sont bien là pour pimenter un peu cette histoire, lui donner un peu de relief et de suspense. Dans Jaune de Naples, on est plus dans l'historique que dans la fiction, avec ce Siècle des Lumières parfaitement décrit aussi bien au niveau de la pensée que des événements... Un second tome aussi passionnant et prenant, si ce n'est plus, que Bleu de Sèvres. J'ai hâte à présent de me lancer dans le dernier tome de cette trilogie : Rouge de Paris !
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Bleu de Sèvres

En 1760, suite à une soirée à Versailles, Madame de Pompadour s'engage auprès de Louis XVI à doter la France de la porcelaine la plus belle et la plus solide d'Europe. Au même moment, Anselme et Mathieu Masson, deux frères d'une vingtaine d'années, quittent l'Auvergne pour Paris après la mort de leur mère.

Anselme sera chargé des recherches sur le kaolin et la porcelaine dans la toute nouvelle manufacture royale de Sèvres...

Le premier tome d'une trilogie passionnante (il est suivi de "Jaune de Naples" et "Rouge de Paris") où l'on suit Anselme sa vie durant. C'est une très bonne saga historique, où l'auteur parvient à alterner explications de contexte, descriptions de l'évolution des recherches sur la pâte du kaolin (sans toutefois nous assommer de termes trop techniques) et vie personnelle des Masson. Lorsque l'on commence ce roman, on ne s'arrête qu'après avoir aussi lu les deux suivants !
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Bleu de Sèvres

La célèbre porcelaine de Sèvres est un savant mélange de sciences et d'art... tout comme Bleu de Sèvres, ce premier tome de la trilogie qui lui est consacrée. Nous sommes ici plongés dans une France du XVIIIe siècle, gouvernée par Louis XV et sa "bonne amie", la marquise de Pompadour, qui se vante d'avoir un goût sûr pour les arts et influence grandement les choix du roi en la matière. C'est ainsi que la porcelaine de Sèvres connait sa renommée, sous la direction de la marquise, qui souhaite que la France maîtrise cet art aussi bien que les pays d'Orient. Déjà pionnière dans sa fabrication de la porcelaine tendre, il ne reste plus qu'un pas vers la perfection : la découverte du secret de la pâte dure et du kaolin. C'est sur ce fond historique que notre intrigue prend place. Anselme et Mathieu Masson, après avoir enterré leur mère, confié leur petit frère à un collège jésuite et dit adieu à leurs proches, quittent leur Auvergne natale pour se rendre à Paris, où ils comptent bien briller : Anselme dans les sciences de la minéralogie et de la chimie, et Mathieu dans la musique. Très rapidement, Anselme va se retrouver à Sèvres, avec pour unique mission celle de découvrir les secrets de la porcelaine dure, tandis que son frère, aveugle et doué d'une sensibilité artistique très développée, va continuer son apprentissage de la musique auprès des plus grands de la capitale.



J'ai beaucoup aimé Bleu de Sèvres. L'écriture est très agréable, rendant accessible le fond historique, malgré quelques passages plus pédagogiques que narratifs... Mais dans l'ensemble le dosage est équilibré et très digeste, ce qui n'est pas une évidence dans ce genre de littérature. Au niveau de l'intrigue elle-même, on s'attache très rapidement à ces deux frères intrépides et pleins de rêves et d'ambitions, qui tentent leur chance à Paris, acceptant tout ce que cette ville peut leur apporter de bon ou de mauvais. Chaque personnage a son propre charisme et vous charme à sa manière... J'ai beaucoup aimé le contexte, les descriptions, les péripéties d'Anselme et de Mathieu... Et j'ai découvert beaucoup de choses concernant la fabrication et l'histoire de la porcelaine, en Orient et en Europe. Un sujet bien plus vaste qu'il n'y parait, et qui vaut bien que trois tomes de cette histoire lui soient consacrés !



Je m'attaque donc au second tome, Jaune de Naples, afin de découvrir la suite de cette aventure instructive, palpitante et pleine de surprises !

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Rouge de Paris

Rouge de Paris (1789 – 1794), c’est le troisième tome de la saga de la famille Masson que l’historien Jean-Paul Desprat nous livre, cette aventure commencée avec Bleu de Sèvres (Seuil, 2006), puis Jaune de Naples (Seuil, 2010), qui nous entraîne du cœur de la cour de Louis XVI à la chute de Robespierre.

Nous sommes en 1789. Dans l’euphorie des idées nouvelles, après la prise de la Bastille, nous retrouvons Paul, le fils d’Anselme Masson, l’homme qui a redécouvert le secret de la porcelaine dure pour la Pompadour et le roi Louis XV, au seuil de bouleversements qui tournent à présent autour de sa sœur aînée, Adèle.

Elle vient d’être engagée à la Manufacture de Sèvres comme peintre d’oiseaux, mais la plupart des nobles clients émigrent et les commandes deviennent rares. Pire, d’importantes commandes déjà livrées, comme ce somptueux service destiné à l’impératrice de Russie Catherine II, demeurent impayées. Bientôt, les ouvriers ne sont plus rémunérés et vont s’employer ailleurs, les ateliers ferment, les premières grèves ont lieu, un comité révolutionnaire se constitue, la direction de la Manufacture est confiée à des incompétents.

Adèle a 26 ans. Elle a du talent, elle est belle et sage. Mais une rencontre va bouleverser sa vie : celle du tribun Gabriel Mirabeau, noble élu du Tiers-Etat, qui ne se départit jamais de son strict uniforme noir en enflammant l’Assemblée. Il est laid, le visage grêlé de petite-vérole, il a le double de son âge, c’est un débauché mais un homme exceptionnel, aux idées généreuses et terriblement en avance sur son temps, un bourreau de travail. Il tombe amoureux de la discrète Adèle mais pressent aussi les terrifiantes évolutions des mouvements que la Révolution a mis en branle. Incapable de contrer le cours des événements, il mourra de « burn out » comme on dirait aujourd’hui, plus prosaïquement de tuberculose … Adèle continue à demeurer l’âme de la Manufacture tandis que son frère Paul est engagé au Garde-Meuble National pour dresser l’inventaire des joyaux de la couronne.

L’histoire s’accélère. Les héros subissent les vicissitudes de la politique qui s’emballe : le procès et la décapitation de Louis XVI, le sort de la reine à la prison du Temple, l’assemblée nationale, les clubs, les factions, le rôle trouble et dangereux de Danton, Adèle faisant la connaissance de Manon Roland, tombant amoureuse à nouveau d’un jeune et beau député Girondin, les meilleurs esprits pourtant acquis aux idées nouvelles broyés par la fureur révolutionnaire … Jean-Paul Desprat nous fait vivre les soubresauts de la vie politique, dans ce qu’elle a aujourd’hui comme jadis, de plus cruel et imprévisible, en particulier sous la pression de la menace extérieure. Au nom de la Liberté, combien de crimes ne furent-ils alors pas commis ?

Un livre fort, qui donne le sentiment que rien ne change de l’âme humaine et que de telles horreurs doivent se perpétrer chaque jour dans les pays qui, aujourd’hui, connaissent des mouvements révolutionnaires, et qui ne manqueraient pas de se reproduire si des temps plus troublés revenaient dans notre pays politiquement toujours aussi déchiré.


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Jaune de Naples

Avis et commentaires :



Je ne connaissais pas du tout cet auteur sous cet aspect car je n'en ai lu que les biographies historiques "Le Cardinal de Bernis" et "Le Secret des Bourbons", d'excellente facture tous les deux.

J'avais donc hâte de lire cet auteur sous l'aspect mi roman mi policier avec ce livre. Je le dis tout net, il est également excellent dans ce genre mais par contre enchaîne parfois les longs descritprifs qui m'ont un peu inquiété.



On s'attache très vite à Anselme, Eustache son frère et aux tribulations qu'ils connaissent, au milieu d'une rivalité assassine entre Espagnols et Français et jouets qu'ils sont de la dauphine Marie Antoinette et de sa soeur Marie Caroline. Enchaînant la narration de cette épopée durant laquelle Anselme quitte la France et sa chère Manufacture de Sèvres pour relancer à Naples l'équivalent. à Capodimonte, l'histoire d'amour avec Lucile, les techniques de porcelaine (le plus pénible à lire), les meurtres et nombreux pièges auxquels ils doivent faire face pour tenter de réussir sa mission.



Mélange d'une épopée familialle, celles des Masson, de la Manufacture de Sévres, de la qualité de la porcelaine française et du savoir faire de Limoges avec la grande histoire et d'un des vieux conflits entre France , l'Italie, l'Autriche et l'Espagne, on ne se lasse pas tant le cadre historique est juste.

Un certain sens du suspense, des intrigues et un brin de violence, tout cela, avec l'étude de moeurs de l'époque est rendu fidèlement et réjouit le lecteur.



Mélange de fiction, sens de la saga, du suspense et des rebondissements, le tout sur un fond particulièrement érudit, il faut parfois s'accrocher mais cela en vaut la peine.
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Les princesses assassines

Un grand merci aux éditions Le Seuil et à Babelio pour l'envoi de ce livre.

"Les princesses assassines" représente plus un récit historique qu'un roman.

Les deux filles du Duc de Nemours perdent leur père dans un duel. Leur mère cherche à tout prix à les marier. Au couvent, elles vont rencontrer les mazarinettes et découvrir la vie à la cour et les amours de Louis XIV. Elles rêvent de grandes et belles choses, mais leur mariage ne leur apportera pas le meilleur.

On prend plus ou moins de plaisir à lire ce livre tellement la situation politique, les guerres, les passations de pouvoir sont décrites de façon documentaire et non romanesque. A mon goût l'auteur fait trop ressortir son métier d'historien.
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Rouge de Paris

Roman reçu dans le cadre de masse critique.



Je n'avais pas lu les tomes précédents, je découvrais donc ici la famille Masson. Adèle est jeune et travailleuse, elle rencontre Mirabeau, duquel elle tombe amoureuse (comme quoi le physique est secondaire...), s'ensuit avec décor la Révolution , les évènements de la vie.

Un roman très historique, qui en est parfois un peu "lourd" à mon goût , la montée de la tension, l'exécution de Louis XVI, l'emprisonnement de Marie Antoinette ... Nos grands événements historiques qui devraient nous faire réfléchir avant de se révolter contre certaines politiques étrangères.

Nous avons bien massacré croyez moi.



Cette lecture m'a donné envie de lire une biographie de Mirabeau, tant il m'intrigue dans ce roman. bravo monsieur l'auteur pour vos recherches et votre culture.



Merci à Babelio et au partenaire éditeur pour cette agréable découverte

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Bleu de Sèvres

Un excellent roman historique, quii fait comprendre comment fut trouvée en France l'argile assez fine et assez blanche pour réaliser la porcelaine dure, un enjeu industriel et scientifique majeur pour les Cours d'Europe. Une saga familiale attachante avec une première suite déjà publiée - Jaune de Naples - et en attente de la troisième couleur : le Rouge de Paris, qui se passe sous la Révolution.
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Bleu de Sèvres

Bleu de Sèvres est le premier tome d’une trilogie consacrée à la manufacture de Sèvres. En effet, avec ce roman, Jean-Paul Desprat s’attache à nous montrer la naissance de la manufacture voulue par Louis XV et Madame de Pompadour.



L’historien et romancier Jean-Paul Desprat nous raconte par le menu les débuts de l’industrialisation de l’activité porcelainière en France, dans un contexte d’émulation culturelle et scientifique sans pareil. Ce milieu de XVIIIème siècle, ce siècle des Lumières est alors à son apogée. A Paris, se côtoient musiciens, scientifiques, écrivains, philosophes…



On se bouscule dans les théâtres et les opéras, on lit l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, on se passionne pour les dernières découvertes scientifiques (géologie, minéralogie, chimie…), les expéditions sous les tropiques ou aux pôles.



De ce point de vue, ce roman est très réussi. J’ai retrouvé tout ce que j’aime dans ce règne de Louis XV que j’ai beaucoup étudié et que j’affectionne tout particulièrement. Si vous aimez cette période, c’est un roman à lire absolument tant on s’y croirait !



En parallèle, nous suivons deux trajectoires : celle des frères Masson tout droit venus d’Auvergne. Anselme, le scientifique qui va travailler à Sèvres et Mathieu, le musicien aveugle. Et, en même temps, le développement de cette Manufacture vouée à devenir un fleuron français.



Jean-Paul Desprat nous donne à lire une fiction où se mêlent personnages historiques tels que Louis XV, Madame de Pompadour, Marmontel, Diderot… et héros de papier, où petite et grande histoire se rejoignent pour former une fresque très intéressante. La plume de l’auteur est magnifique et il connait ses sujets sur le bout des doigts.



Cette trilogie a du lui demander des années de préparation et de documentation tant il rentre dans les moindres détails. C’est un récit dense, érudit, qui demande du temps et de la concentration, à mille lieux des page-turners.



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Le Marquis des Eperviers

Encore une magnifique découverte à l'occasion de mes interminables déambulations dans les brocantes du dimanche matin !

J'avais beaucoup apprécié la plume historique de Jean Paul Desprat auteur d'une remarquable biographie du Prince Eugène de Savoie et voici que je le découvre romancier pour mon plus grand plaisir .

Ce roman écrit il y a plus de trente ans m'avait échappé lors de sa parution et après vérification j'ai pu constater qu'il s'agissait du premier volume d'une trilogie que je vais m'empresser de commander.

Roman d'initiation (un jeune provincial monte à Paris pour se "trouver un état" ), roman d'aventures (il rencontre un gentilhomme rebelle une sorte de Robin des Bois du Rouergue qui se fait un devoir de lutter contre l'injustice), roman de cape et d'épées (les aventures se multiplient et le héros est en danger ), roman d'amour (bien sûr il y a une demoiselle en détresse à sauver), "le marquis des Eperviers", c'est tout ceci mais encore bien plus car la plume du romancier nous plonge dans l'époque avec une érudition époustouflante et un style qui n'a rien à envier aux contemporains du récit.

Et le résultat est FABULEUX ! Tant la vie quotidienne de ce début du 18ème siècle nous devient familière, que les querelles théologiques qui ont traversé l'époque. Qu'il s'agisse des Grands de ce monde ou du plus humble des personnages, chacun est décrit avec une précision d'entomologiste ,les quartiers de Paris sont restitués dans leur jus. Aux tenues des belles dames il ne manque pas une dentelle, à l'habit des militaires pas un bouton !

Et quel tour de force dans cette langue d'une élégance rare qui coule au fil du récit comme le plus précieux nectar !

Pour moi qui attache tant d'importance au style de l'écriture, cette lecture fut un bonheur complet car le récit n'en est que mieux présenté.

On dit "qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ", mais si le flacon est merveilleux, l'ivresse n'en est que plus irrésistible...
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Bleu de Sèvres

Je n'ai pas été séduite par ce roman historique qui m'a semblé trop long, beaucoup trop long. La quatrième de couverture était pourtant tentante, mais je n'ai pas réussi à me laisser entraîner par l'intrigue et j’ai fini par abandonner ma lecture en cours de route...
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