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Critiques de Jean-Sébastien Steyer (53)
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La science fait son cinéma

Pour une révision de ses fondamentaux en s'amusant.





A travers un livre en quatre parties, Défier la physique, Nouveaux horizons, Curieux extraterrestres, Attention danger, les auteurs nous permettent de réviser (d'apprendre ou réapprendre) nos classiques dans un large panel de sciences dures. De l'infiniment petit à l'infiniment grand, de la physique quantique à l'astrophysique en passant par les sciences du vivant, sans oublier la linguistique, en s'appuyant pour ce faire sur quelques films, vous l'aurez compris, de science-fiction.





Même si la première partie est moins drôle que l'un des précédents opus (Faire de la science avec Starwars), les auteurs se lâchent ensuite et on s'amuse énormément. De la science drôle et facilement accessible.

Le livre se lit très rapidement (quelques toutes petites heures) et on ne s'ennuie pas une seule seconde. Mieux, on s'instruit ou on révise (en fonction du niveau scientifique de base).



Franchement, l'idée de base, déjà déclinée plusieurs fois par R. Lehoucq, est excellente et permet certainement d'aborder nombre de notions scientifiques qu'on pourrait hésiter à attaquer dans un livre plus « sérieux » et plus « rébarbatif ».





Mention spéciale à la partie Prométhéus. On s'en donne à cœur joie et les conseillers scientifiques du film en prennent pour leur grade. Vous ne regarderez plus le film du même œil (Moi, déjà, à l'époque il m'avait fait râler…)
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Exquise planète

Un exquis OVNI.

En voilà une insolite collaboration entre un astrophysicien, un paléontologue, un archéologue et un auteur de sf pour un petit livre très instructif.



A travers quatre chapitres :

Ciel bleu, soleil orange où la genèse de l'étoile et de la planète sont expliqués.

Le hasard fait bien les choses : qui voit l’apparition de la vie sur cette planète.

L'intelligence pourquoi faire : où une espèce intelligente émerge et où l'auteur passe au crible quelques moments d'histoire de notre terre.

L'oeil de Caïn : qui voit débarquer les humains sur cette planète si particulière.

Une singulière histoire nous est contée...



Une idée ingénieuse que cette construction, de la vulgarisation scientifique très accessible et qui n'aurait pas eu la même visibilité sans la présence de Bordage. C'est certes didactique à l’extrême pour les trois premiers chapitres, mais j'y ai trouvé une lecture instructive et divertissante. Un développement original accompagné de nombreux parallèles avec celui de notre terre, ce pour une meilleure compréhension.

Des passages particulièrement savoureux (notamment dans le troisième chapitre) sur les religions.

On se plaint parfois d'un background trop rachitique dans les histoires de sf. Et bien là, on est gâté question background (encore que j'aurais aimé un développement plus complet de l'organisation sociale des sexogrades, l'espèce intelligente).

La nouvelle de Bordage, sans casser des briques, est agréable à lire et respecte bien le travail des scientifiques.



L'humanité ne sort pas forcément grandie de cet Exercice de style, cadavre Exquis, Exquise planète, Excellent.

(Obtenu et lu dans le cadre d'une opération masse critique. Merci à Babelio et Odile Jacob).
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La vie Alien : Manuel pour construire un mo..

Instructif, éclairant et divertissant.



Que faudrait-il pour avoir un Alien plausible.

Cosmosphère (l'étoile), Géosphère (la planète), Biosphère ( la vie). La science pour les 70 % du livre et place ensuite aux écrivains de science-fiction pour la partie plus ‘imaginative' version hard-sf.



Lehoucq a pris du galon depuis Exquise planète (2014), c'est lui le premier des auteurs maintenant. Dans ce livre très similaire à ce dernier, on apprend (ou on révise), on s'amuse, on réfléchit, la lecture est fluide, absolument pas rébarbative. le style est très agréable.

Connaissance et imagination. le summun en matière de World Building. Enfoncés, défoncés, les Edmond Hamilton et les Edgar Rice Burroughs. le livre ne les critique pas, il faut assumer ce genre de littérature, mais je penche définitivement plus vers la hard-science que la science-fantasy (ce qui ne m'empêche pas d'en lire, mais j'ai du plus mal avec celle des années 50).



Bref, précipitez-vous vers cette pépite (et découvrez ou redécouvrez exquise planète), tout amateur éclairé de science fiction (qui apprécie la hard science) se doit d'avoir lu ces deux ouvrages.
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Anatomie comparée des espèces imaginaires

Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et les éditions Le Cavalier Bleu pour l’envoi de ce livre dans le cadre d’une opération Masse critique.



Jean-Sébastien Steyer n’est pas un inconnu pour moi, j’ai l’habitude de lire sa rubrique « Espèces (sur)naturelles » dans la revue d’histoire naturelle ‘Espèces’ depuis quelques années. C’est d’ailleurs dans cette revue que j’avais repéré ce livre. Je l’ai dévoré en deux jours.



L’auteur reprend quelques espèces imaginaires comme Alien, Spider-man, les Gremlins, le Marsupilami, … (il y en a tellement) et les compare avec des espèces existantes. Il explique également à quoi elles devraient ressembler si elles étaient biologiquement plus réalistes. Je trouve que c’est une démarche originale pour accrocher les jeunes aux sciences naturelles.



C’est passionnant et drôle. Pour faire les choses bien, Steyer a complété son livre avec une bibliographie (c’est toujours un plus). Il ne manque que les illustrations qui sont plus nombreuses dans la version publiée dans la revue de certains chapitres.



Petit clin d’oeil à Alain Quintart – un collègue à la retraite – qui a décrit scientifiquement le marsupimali en 1992.



Si vous en voulez plus, vous pouvez par exemple consulter le numéro de mars 2013 où il est question des gros pieds poilus des Hobbits.



En conclusion : un régal !









Challenge non fiction 2023 (137)
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La vie Alien : Manuel pour construire un mo..

La Vie Alien : manuel pour construire un monde extraterrestre !

Ce nouvel opus de la collection Parallaxe des éditions Le Belial marie la science et la science-fiction, comme Laurent Vercueil dans Neuro-Science-Fiction mariait la neurologie et la SF.

Comme quoi la SF, avec ses sujets d'une variété infinie, est - on ne le répètera jamais assez - une littérature à part entière.

En effet, dans science-fiction il y a science, et ce manuel est vraiment et totalement scientifique puisqu'il s'agit d'étudier quelle vie peut émerger ailleurs, de quelle façon le peut-elle, et bon sang, sommes-nous seuls dans l'univers ?

Six chapitres écrits par 5 scientifiques et/ou écrivains de SF se succèdent :

-> Les deux premiers écrits par l'astrophysicien Roland Lehoucq :

1. Comment s'est constitué notre système solaire, comment les planètes se sont formées et se sont déplacées dans le temps. Puis chorégraphies de tout ce petit monde ailleurs dans l'univers,

2. Caractéristiques des planètes, de la nôtre et des autres, et comment la vie peut apparaitre.

-> Le paléontologue Jean-Sébastien Steyer prend la suite pour :

3. Quelles conditions sont nécessaires à l'émergence de la Vie, sous quelles formes ?

-> Willy Ley, physicien et écrivain :

4. Façonnons un extra-terrestre !

-> Hal Clément (alias Harry Clément Stubbs) écrivain de SF :

5. Création d'êtres imaginaires !

-> Laurent Genefort, écrivain français bien connu, auteur de multiples romans excellents tels que Omale, Lumen, Spire, etc... :

6. les quelques recettes qu'il a lui-même employées pour écrire ses romans.



Bien sûr, tous émaillent leurs analyses d'exemples tirés des très nombreux auteurs et romans de SF traitant de tous ces sujets : c'est là la force du livre.



Pour conclure, vu le nombre phénoménal d'exoplanètes existantes dans l'univers, comment pourrions-nous être seuls ? Pourquoi !?

On ne le saura sans doute pas avant longtemps...



L'ensemble est très intéressant, mais le début un peu trop scientifique pour un lecteur qui attendrait plus de SF et moins de Science...

C'est la petite déception de cet opus qui pour moi est moins passionnant que le Neuro-science-fiction de la même collection dont je parlais au début, et qui était plein de trouvailles (voir ma critique d'alors).

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La vie Alien : Manuel pour construire un mo..

La vie Alien : Manuel pour construire un monde extraterrestre est un essai intéressant et enrichissant. Tout en faisant le point sur comment la vie est apparue et existe sur Terre, on s'interroge sur la vie extraterrestre à la lumière des romans et films de science-fiction.



L'ouvrage est découpé un trois parties et est complété par les essais de 3 auteurs de romans de SF.

Chaque partie est rédigée par un spécialiste du domaine et fait le point sur les connaissances scientifiques actuelles.



« Cosmosphère » s'intéresse à la formation des étoiles et des planètes. Si le terme de Big Bang parle à chacun je pense, c'est la 1ère fois pour ma part que j'entrais aussi précisément dans le processus de formation des corps célestes à partir d'un nuage géant de gaz et de poussières.

« Géosphère » zoome sur les spécificités des couples étoile/planète susceptibles de voir se développer une vie et enfin « Biosphère » sur les formes de vie qui se sont développées ou pourraient se développer en fonction des conditions natives.



A chaque fois, après un tour d'horizon des connaissances actuelles et les explications scientifiques de rigueur (toujours intéressantes mais que j'ai trouvé un poil ardues pour la 1ère partie), en récompense nous avons le droit à des applications et des exemples tirés des grands standards de la littérature ou de du cinéma SF. C'est ludique et marrant et donne un éclairage nouveau sur des romans et films que nous pouvons avoir vus et lus.



A chaque fin de partie, de nombreuses références sont fournies et il me tarde d'aller creuser celles pointant vers des vidéos. Merci à Babélio et aux éditions le Bélial pour ce moment de lecture tout en sciences, questionnement et culture.

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La science fait son cinéma

En conclusion, La science fait son cinéma est le deuxième essai de la collection Parallaxe que je lis chez le Bélial et j’ai retrouvé ce qui m’avait beaucoup plu dans Mission Metropolis, direction Coruscant à savoir apprendre tout en s’amusant! Ces deux essais sont vraiment ludiques et bien vulgarisés (excepté pour la première partie de La science fait son cinéma avec laquelle, j’ai eu beaucoup plus de difficulté. Pas de problème en revanche pour celui qui possède les bases et une culture scientifique en Physique). Il m’en reste donc un à lire Comment parler à un Alien basé sur la discipline de la Linguistique. Je pense que je l’acquerrai sous peu car le chapitre « Premier contact : communication du 3ème type » m’a donnée un petit aperçu très sympa!



Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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La science fait son cinéma

Les auteurs, respectivement astrophysicien et paléontologue, dissèquent des scénarii de films de science-fiction au regard des connaissances scientifiques. Leur objectif n’est pas de dénigrer ces films mais de les utiliser comme supports de réflexion, notamment sur le champ des possibles. De fait, scénaristes et réalisateurs prennent des libertés avec la réalité et avec la vraisemblance ! Leur mérite n’en est que plus grand à faire adhérer le spectateur à l’histoire, via mise en scène et trucages.

Selon moi, l’incohérence scientifique du jour n’est d’ailleurs pas la vérité de demain. Souvenons-nous, pour ceux qui l’ont lu, de la manière dont Jules Verne expédiait des personnages vers la lune dans « Autour de la lune ». Je crois me rappeler que le procédé imaginé par Jules Verne (une sorte d’obus expédié d’un canon) était aberrant pour les passagers de cette fusée, soumis à une accélération mortelle au décollage. Cela n’a ensuite pas empêché l’Homme de se rendre sur la lune puis en revenir, avec une technologie plus adaptée (en ne limitant pas l’impulsion au seul moment du décollage). Mon exemple, emprunté à la littérature, non au cinéma, est outrageusement simple au regard de ceux choisis par les auteurs ! Eux auraient d’ailleurs examiné l’ensemble des paramètres de l’expérience (température dans la fusée, caractéristiques du canon, âge du capitaine, etc)... Leur livre est intéressant, mais parfois ardu, surtout quand il traite d’astrophysique ou de physique nucléaire ! Sa lecture intéressera particulièrement les scientifiques et les cinéphiles amateurs de SF - les auteurs sont érudits en la matière ; les autres, comme moi, trouveront l’exercice amusant, mais sans plus.

fnitter (https://www.babelio.com/monprofil.php?id_user=43439) a mieux apprécié que moi.

Merci à Babelio et à l’éditeur (opération Masse Critique)
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La science fait son cinéma

Les éditions Le Bélial viennent de sortir un nouvelle collection appelée Parallaxe, sous la direction de Roland Lehoucq. Ce dernier tient la rubrique Scientifiction de la revue Bifrost depuis 1999 et est également président du festival nantais des Utopiales en plus de ses fonctions d’astrophysicien au CEA et d’enseignant à l’école Polytechnique et à Sciences Po. Cette collection se veut dans la continuité de la rubrique Scientifiction et a pour but de diffuser des connaissances en s’appuyant sur la science-fiction. Toutes les sciences seront concernées. Les deux premiers ouvrages de cette collection viennent de paraitre: Comment parler à un alien? de Frédéric Landragin et La science fait son cinéma de Roland LEHOUCQ et Jean Sébastien STEYER.



Le but de cet ouvrage n’est certainement pas de critiquer les films de science-fiction mais au contraire d’enrichir la culture scientifique du lecteur en partant de films connus dans ce domaine. La formule « faire de la science en s’amusant » convient tout à fait à ce livre et la mission est réussie. Le livre est divisé en 4 parties : Défier la physique, Nouveaux horizons, Curieux extraterrestres, Attention danger! La première partie est celle que j’ai trouvé la plus compliquée à lire, surtout le passage sur les trous noirs avec Interstellar. Cette partie est intéressante et assez complexe, cependant elle est suivie comme tous les autres chapitres de points bibliographiques qui peuvent permettre de prolonger le sujet pour ceux qui le désirent. Les deux autres sous parties consacrées à Ant Man et à Gravity m’ont paru beaucoup plus accessibles.



La suite de l’ouvrage est vraiment passionnante et on retrouve à la fois l’humour présent dans Faire des sciences avec Star Wars et des connaissances scientifiques qu’on a oubliées ou qu’on n’a pas encore acquises. Un des chapitres les plus réussis est celui sur Premier Contact de Denis Villeneuve qui se base aussi sur la nouvelle dont le film est tiré. Je me suis beaucoup amusée également avec le passage consacré à Prometheus qui souligne les invraisemblances nombreuses du film, mais toujours avec humour et beaucoup de sérieux dans la science!



Les questions auxquelles essayent de répondre les deux auteurs (Jean-Sébastien Steyer est paléontologue au Muséum national d’Histoire Naturelle de Paris et au CNRS) sont nombreuses: l’infiniment petit (Ant Man), l’infiniment grand (Godzilla et Pacific rim), l’astrophysique (Gravity, Interstellar…), la linguistique (Premier contact). Les auteurs étudient ainsi la viabilité théorique et pratique de certains films de science-fiction et en même temps nous apportent des connaissances scientifiques. L’ouvrage a ainsi une valeur pédagogique et peut intéresser un large panel du cinéphile au curieux, et peut-être aussi les scientifiques. Il faut aussi noter que les auteurs font aussi référence à d’autres domaines que le cinéma comme la littérature et utilisent toujours des exemples précis.



Le livre se lit vraiment très bien, hormis quelques petits passages mais il offre une lecture très plaisante. La passion des auteurs pour les sujets traités ressort bien et ils ont un vrai sens didactique pour faire passer leurs connaissances. Le sens du détail dont ils font preuve permet de mieux comprendre ce qui se passe dans les films, mais aussi dans les découvertes spatiales actuelles. Le chapitre sur Europe, le satellite de Jupiter, est à ce titre passionnant.



La science fait son cinéma est donc une lecture très plaisante qui part d’une excellente idée, aborder la science par le biais des films de science-fiction. On apprend beaucoup de choses et sur de nombreux domaines de la science. Objectif atteint pleinement pour ma part!


Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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La vie Alien : Manuel pour construire un mo..

L’idée de cette ouvrage est d’imaginer comment serait une vie extra-terrestre et de surcroît intelligente.

Les 3 auteurs, forts de leurs spécialités, partent de la base, créer un système planétaire adéquate, une planète idéale et des conditions optimales pour accueillir la vie. Enfin, ils s’attaquent au cœur du problème : quelle type de vie ? Quelles conditions pour qu’elle s’épanouisse ? Quelle forme prendra t’elle ?…

Bref, c’est un livre assez passionnant qui fait appel également à la science-fiction à travers de nombreuses références du cinéma et de la littérature pour parler d’exobiologie notamment.

Par contre, les propos sont parfois assez lourds a lire et je trouve que le livre manque d’organisation : les textes auraient mérités d’être découpés en des chapitres plus courts où il aurait été plus facile de suivre le cheminement de pensée des différents auteurs.

En somme, c’est un livre intéressant, pas le plus plaisant à lire (malgré un Roland Lehoucq dont j’adore les ouvrages d’habitude) mais qui permettra de comprendre que l’exobiologie est une science encore à ses débuts, complexe mais Ô combien passionnante.
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Exquise planète



Le jeu a été proposé par l'astrophysicien Roland Lehoucq : concevoir une planète qui n'est ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre. Il a passé son bébé, c'est-à-dire sa planète et son étoile au paléontologue Jean-Sébastien Steyer. Il y a déposé une vie qui vient d'ailleurs, qui a évolué, s'est éteinte à 90%. A la manière d'un cadavre exquis, l'archéologue Jean-Paul Demoule a regardé l'intelligence de cette planète observer l'évolution de l'intelligence sur Terre. Enfin, l'auteur de science-fiction Pierre Bordage a imaginé des colonies venues de Terres s'installer non sans heurt sur cette exquise planète.

L'ensemble est plutôt réussi. J'avoue m'être surtout ennuyée en lisant les histoires de sexogrades de Jean-Paul Demoule. Est-ce qu'une civilisation intelligente perdrait son temps à observer les conflits sur Terre ? Notre histoire se résume-t-elle à cela ? C'est un peu décevant au niveau de la réflexion sur ce qu'est l'intelligence et comment elle évolue.



"L'oeil de Caïn", la nouvelle de Pierre Bordage en hommage à Ray Bradbury, conclut cette aventure comme un feu d'artifice. Il respecte à la lettre l'environnement décrit par Roland Lehoucq et nous fait vivre les redoutables marées. Le récit suit des colons venus de Terre, qui s'installent d'abord trop près de l'océan unique, le Nordial. Suite à la première marée et aux monstres qui surgissent des failles, ils reculent leur cité. Seule Omaline ne met pas tous les extraterrestres dans le même sac et reconnait l'intelligence des osoanors, mais elle sera considérée comme une folle par sa communauté très religieuse et belliqueuse.


Lien : http://zazaa.blogspot.fr/201..
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Combien de doigts a un extraterrestre ?

Un livre extrêmement intéressant qui tente d’expliquer par la science, les humanoïdes, les animaux et des phénomènes physiques présents dans la science-fiction. c’est formidablement décrit de façon scientifique et précis et c’est très intéressant de découvrir la science derrière ces films et livres qui décrivent des univers si étranges parfois.

Après avoir lu « faire des sciences avec Star Wars », on retrouve des passages décrivant l’univers du film mais on survole également de nombreux autres bestiaires du cinéma principalement : Alien, Dune, les vampires...

Je remarquerai juste un petit bémol où les auteurs parfois révèlent des informations sur un film qui peuvent gâcher l’intrigue (de mémoire comme The Island).

Un livre très complet pour ceux qui apprécient la science et la science-fiction.
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La science fait son cinéma

Roland Lehoucq et Jean-Sébastien Steyer dissèquent les standards littéraires et cinématographiques de la science-fiction d'un point de vue physique et biologique. L'idée n'est qu'un prétexte ludique pour parler de science. À la fois jouissif et instructif.
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L'art et la science dans Alien

(petite question pour vous à la fin de cette critique, pouvez-vous y répondre ?)



Un livre passionnant rédigé à quatre mains (ou plutôt huit car en général il faut deux mains pour un clavier).



Tous les aspects d'Alien sont vus sous plusieurs angles :

- L'anatomie: mais quelle est donc cette créature ? Il est amusant de découvrir que nombre de caractéristiques de notre monstre parfait préféré existent déjà dans la nature.

- La physique et toutes les disciplines connexes : il y est question de plausibilité des films (planète, terraformation, voyages interstellaires, hibernation). Les chiffres sont vertigineux et passionnants. On regrette juste que l'hibernation de soit traitée que sous l'angle humain (cryogénisation) et non animal.

- La robotique et l'intelligence artificielle. Le parallèle / contraste est extraordinaire entre les robots que l'on prend pour des humains et la machine "Mother" qui gère le vaisseau spatial - le "Nostromo" - dont le niveau est digne des ordinateurs des années 70.

- L'art de H.R. Giger qui inspira le monstre et une bonne partie de l'imagerie des différents états de la bête. Nous entrons dans les coulisses du film avec de nombreuses anecdotes ainsi que des analyses ou psychanalyses, puisque Alien est un animal qui nous viole, nous dérange et nous domine sexuellement.



Nous bénéficions d'un certain nombre d'explications sur les cinq films composant la saga Alien. Pas un instant d'ennui. Il manque peut-être un peu plus de questionnement sur l'intelligence de cet animal (qui est rusé et dont le quotient émotionnel nous le savions, est plutôt bas, mais qui doit tout de même être rudement intelligent, non ?).



Il y a beaucoup de photos en noir et blanc des œuvres de Giger qui sont analysées dans le texte et c'est un gros plus pour ce livre. Il nous manque cependant leurs pendants en images des films afin que nous puissions comparer et étudier en détails la morphologie si particulière de la vilaine bébête.



Enfin un petit bonus personnel pour tous ceux qui m'auront lu jusqu'au bout : ma question !

Lorsque j'ai parlé d'Alien à d'autres personnes, j'ai indiqué que selon moi la créature avait une esthétique, une forme de beauté (crâne luisant, mâchoire sans caries, bave parfaite). C'est pour moi une évidence, que l'on aime ou pas l'œuvre de Giger, la bête apparaît si lisse, si pure dans les films. Je me suis fait traiter de tous les noms.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Lien : https://pdefreminville.wixsi..
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L'art et la science dans Alien

Quatre universitaires reconnus se penchent sur Alien, la légendaire série cinématographique de science-fiction, qui nous terrifie depuis 40 ans. Au programme, le monstre lui-même et sa reproduction agressive, les planètes, les voyages interstellaires, les androïdes ou les inspirations de l'artiste H.R. Giger. La première partie sur la biologie de l'Alien n'est pas facile à suivre, notamment à cause du vocabulaire spécifique. Les illustrations sont peu nombreuses mais pertinentes. L'ensemble est très intéressant.
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Combien de doigts a un extraterrestre ?

Les auteurs, un astrophysicien, un paléontologue et un paléoartiste, passent au crible de la science le bestiaire des œuvres de science-fiction. Le livre est découpé en 38 chapitres préalablement parus dans Pour la Science. Malgré quelques redondances, cet éclairage scientifique est très intéressant.
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Exquise planète

Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux éditions Odile Jacob de m'avoir sélectionné pour la première fois pour l'opération Masse Critique.

Il faut le dire d'emblée, Exquise Planète est un livre inclassable, un extraterrestre parmi les livres que j'ai pu lire (et en plus, des extraterrestres, il en contient un peu!). Il navigue entre différents genres, est au départ très scientifique, puis uniquement fictionnel sur la fin. Il reprend le principe du cadavre exquis (d'où son titre) cher aux surréalistes. Quatre auteurs ont participé à sa réalisation. Quatre parties se succèdent donc, que j'ai appréciées plus ou moins. Pour cette critique, pour plus de praticité, je reprendrai chaque partie.

Première partie : Ciel bleu, soleil orange, par Roland Lehoucq, astrophysicien, très connu par les fans de SF. Cette partie plante le décor. Roland Lehoucq décrit une planète de son invention, depuis la formation de son système stellaire jusqu'à la planète elle-même et les phénomènes astrologiques et physiques qui la caractérisent (un jour qui dure 19 de nos jours, deux lunes, un soleil orange, une ciel à moitié étoilé, un "œil" dans l'autre partie du ciel). J'ai trouvé cette partie très poétique, très bien écrite.

Deuxième partie : Le hasard fait (bien) les choses, par Jean-Sébastien Steyer, archéologue. Cette partie se consacre à l'arrivée de la vie sur cette Planète, grâce aux comètes et acides aminés qu'elles contenaient. Cette partie du récit a été, je dois l'avouer, plutôt technique pour moi, avec pas mal de chimie. J'avais cru comprendre lors de ma lecture ce qu'étaient les bactoïdes, les coloïdes, les électroïdes et autres aérozoaires, mais au moment de rédiger cette chronique, je m'aperçois que je n'ai pas retenu grand-chose... Jean-Sébastien Steyer nous décrit l'évolution de la vie au cours de millions d'années, tout en faisant des comparaisons avec l'évolution de la vie sur Terre, et bien sûr en tenant compte des éléments de base édictés dans la partie précédente. Et alors, un beau jour, le hasard faisant bien les choses, des tentaculides et des vulcoïdes se sont rencontrés, ancêtres des futurs exogrades (dotés d'un système électrique, sorte de système cérébral). Donc, vous l'aurez compris, un chapitre assez complexe, qui conviendrait bien je trouve à des étudiants en biologie.

Troisième partie : L'intelligence, pour quoi faire ?, par Jean-Paul Demoule. Cette partie reprend la précédente où on l'avait quittée, c'est-à-dire à l'émergence de l'intelligence sur la Planète. Les exogrades se transforment pour certains en sexogrades. Le temps passant, ces sexogrades ont pu, tout en restant sur la Planète, développer la faculté d'explorer à distance des phénomènes astronomiques de plus en plus éloignés. Et ont découvert la Terre. Jean-Paul Demoule profite de cette partie pour reprendre quelques épisodes de l'histoire de l'humanité sur Terre, en les modifiant quelque peu (ainsi, en l'an 1000, l'empire romain existe toujours ; plus tard, les Chinois conquièrent l'Europe, etc.). Au final, cette partie plonge réellement le récit dans la fiction. J'ai apprécié cette réécriture de l'histoire, mais je me suis demandé ce qu'elle faisait là. Je m'attendais plutôt à voir comment les êtres de la Planète allaient évoluer.

Enfin, la quatrième et dernière partie, L’œil de Caïn, par Pierre Bordage. La partie que j'ai préférée. Peut-être la plus accessible (avec la première), peut-être aussi l'unique entièrement fictionnelle... Pierre Bordage a bien repris tous les éléments présents dans le début du livre pour créer une histoire simple, pas très longue, mais très belle, très poétique. On suite l'histoire de plusieurs générations de colons humains qui ont conquis la Planète, jusqu'à leur rencontre avec les sexogrades intelligents. Une très belle histoire qui m'a remis d'accord avec ce livre.

Au final, un livre intéressant par son procédé d'écriture original. Les auteurs s'y sont bien pliés. Un très bon début, un milieu de livre un peu moins bon pour ma part (complexe et d'intérêt moyen), et une très jolie clôture. Encore merci au projet Masse Critique pour cette lecture.
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La Terre avant les dinosaures

Non, les dinosaures n'ont pas été les premiers locataires de la Terre. Bien avant eux, d'autres formes de vies ont foulé notre sol. Les plus anciennes sont nées dans une soupe primitive du milieu aquatique de l'époque. Dans cet ouvrage, l'auteur parcours les périodes du Précambrien au Mésozoïque en passant par le Paléozoïque. Avec lui, nous suivons l'évolution de la vie sur Terre. A l'aube des temps, elle a commencé dans l'eau avec des bactéries et des organismes primitifs qui se sont développés donnant naissance à un large éventail de faune marine. Il a suffit qu'une espèce devienne amphibienne pour que la vie se répande sur le sol ferme... et c'est ainsi que l'ère des reptiles a commencé.
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Anatomie comparée des espèces imaginaires

Voici une petite lecture plaisante quoiqu’anecdotique, qui voit se rejoindre personnages imaginaires et rigueur scientifique. L’auteur, paléontologue au Muséum s’est en effet lancé dans l’étude de quelques espèces au prisme de la biologie : on découvre ainsi quelques secrets sur les oreilles pointues de M. Spock ou la capacité aérophage de Toronto.

L’étude, qui se veut au plus près de l’anatomie comparée, met en lumière les fils historiques, mythologiques et de culture geek sous-tendant la création de ces personnages, issus aussi bien de livres, films, comics ou BD.

Évidemment, les créateurs de ces figures emblématiques ont privilégié l’esthétique à la crédibilité, ce qui explique pourquoi Spiderman n’a pas de sein et que le Marsupilami ne peut, en vrai, pas pécher de piranha avec sa longue queue… mais qu’importe puisqu’on a le kawaii !

La démarche, aussi limitée soit-elle, permet cependant d’apprendre quelques éléments de base de l’anatomie : présence et fonction des dents, de la fourrure ou déduction de la taille du cerveau par rapport à l’emplacement des yeux.

Reste que la question que tout le monde se pose n’est pas abordée : comment Hulk fait-il, juste après sa transformation, pour avoir un pantalon à sa taille ?

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L'art et la science dans Alien

Plusieurs spécialistes se penchent sur le film Alien et notamment sa créature et font appel à la science pour analyser la biologie de la créature.

Ils s’attardent aussi sur le procéder de terraformation vue dans Aliens, le retour, sur la technologie de l’hybernation (ou cryogénie) et sur les nombreux androïdes rencontrés dans les différents films de la saga.

C’est extrêmement passionnant pour ceux qui s’intéressent à la science et surtout à cette saga horrifique.

La partie sur la biologie de la créature et la partie sur les androïdes sont bien plus développées que les autres et sont passionnantes : des explications abordables et claires qui nous font de découvrir les protagonistes du film d’une autre manière, par le prisme de la science. Évidemment, c’est un jeu amusant qui nous fait découvrir que le film est parfois pas très loin de la réalité et parfois, que les éléments scientifiques sont tellement déroutant que la réalité est bien éloignée de la fiction…
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