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Critiques de Jean Soler (17)
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Qui est Dieu ?

Cet essai de 150 pages est une compilation d'articles de l'auteur, sur le thème de l'apparition du monothéisme dans le monde, et sur l'évolution des idées qui a mené à la conception moderne de Dieu.



Sa thèse principale est que ce monothéisme est apparu chez les juifs, mais beaucoup plus tardivement qu'on ne le pense. Au départ, les juifs sont monolâtres, comme la plupart des peuples de la région à cette époque : ils n'adorent qu'un seul dieu, Iahvé, tout en reconnaissant que d'autres existent. En échange de cette adoration exclusive, chaque peuple espère que son dieu le favorisera d'une manière ou d'une autre. La conquête d'Israël par les Assyriens va plonger les adorateurs de Iahvé dans le doute : ont-ils misé sur le mauvais cheval ? Assur, pour le coup, semble bien plus efficace ! Une solution possible est alors de se dire que tous les peuples n'adorent en réalité qu'un seul dieu, et que celui-ci favorise une fois un peuple, une fois l'autre, pour des raisons mystérieuses et non-compréhensibles aux mortels.



L'essai me laisse tout de même avec beaucoup de questions. Si j'étais fidèle, savoir que mon dieu a préféré favoriser quelqu'un d'autre malgré mes efforts ne me rassurerait pas particulièrement. Passer d'un dieu faible à un dieu qui vous envoie des troupes puissantes pour vous mettre une tannée ne me paraît pas vraiment être un progrès. De plus, les guerres n'étaient pas rares et Iahvé n'était certainement pas le seul dieu pris en flagrant délit d'inefficacité face à un autre : pourquoi cette idée n'est-elle alors jamais apparue auparavant ?



Ceci dit, l'auteur a bien précisé dans l'introduction que ce livre était là pour donner aux gens qui ont peu de temps à consacrer à ce sujet quelques principes de base et les questions actuellement débattues. Il ne me reste peut-être qu'à ouvrir un ouvrage plus volumineux pour trouver des réponses à mes interrogations.
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Aux origines du Dieu unique : Tome 3, Sacri..

Jean Soler est un défenseur de la théorie du Yahwisme, selon laquelle les premiers israélites n'étaient pas monothéistes, mais monolâtres : ils reconnaissaient l'existence de plusieurs dieux, mais n'en vénéraient qu'un seul, en espérant que cette exclusivité leur attire la faveur du dieu choisi. Ce n'est qu'au fil des siècles que Yahvé se transforme en un dieu unique universel tel que nous ne connaissons actuellement.



L'auteur remonte donc à cette religion originelle, et explore dans ce livre deux de ses aspects : les interdits alimentaires et les sacrifices.



Concernant les interdits alimentaires, Soler rejette l'explication traditionnelle de l'hygiène : les connaissances de l'époque ne permettaient pas de poser un tel constat, et rien dans les textes ne justifie l'idée d'un « dieu nutritionniste ». Ces interdits reposent plutôt sur une vision du monde précise :

- l'interdit du meurtre : si tuer un animal peut être toléré dans un contexte de sacrifice (tous les animaux sont abattus au temple), il n'est pas possible de tuer un carnivore, ce qui reviendrait à commettre un « meurtre au carré ».

- respecter l'ordre du monde : on vole dans les airs, on marche sur la terre, on nage dans l'eau. Les animaux qui n'en font qu'à leur tête doivent être évités : l'autruche (un oiseau qui ne vole pas), le héron (un oiseau qui passe sa vie les pieds dans l'eau), les crustacés (qui vivent dans l'eau en marchant), ...



La seconde partie du livre s'attarde sur les sacrifices : à quoi servent-ils, comment s'assurer qu'ils soient valides, que sacrifier précisément pour obtenir l'efficacité maximale. Je dois reconnaître que cette partie m'a un peu moins intéressé : contrairement à l'alimentation où on peut recueillir des données objectives, il faut extrapoler ce qui se passait dans la tête des gens, ce qui me semble nettement moins fiable.



Cet essai est intéressant à découvrir, même si les thèses développées ne font pas toujours l'unanimité. Le seul reproche que j'ai à lui faire est que l'auteur ne présente que les conclusions finales de son étude, et dans ce genre de texte, j'apprécie qu'il prenne la peine de décrire les différentes interprétations qui se sont présentés à lui, et pour quelles raisons il a tranché en faveur de telle ou telle, bref, qu'il nous entraîne dans sa recherche sur le terrain plutôt que de délivrer un cours magistral.
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Dieu et moi

Un livre interessant, un livre important ,un livre dérangeant .Si le titre peut prêter à confusion ,le sous titre,lui est parfaitement explicite :

"Comment on devient athée et pourquoi on le reste ."

Je reviendrai plus longuement sur cet ouvrage remarquable (son auteur l'est tout autant) mais, ce soir, je me contenterai d'ajouter la citation d'un passage très "éclairant" .
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Qui est Dieu ?

Tout est dit
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Qui est Dieu ?

Ce livre constitue une synthèse des ouvrages de Jean Soler dédié au monothéisme et au mythe du Dieu unique. Avec simplicité et perspicacité, il nous apporte un éclairage sur l'évolution d'une religion polythéiste à ses origines vers la monolâtrie pour aboutir au monothéiste, le tout en restant très d'actualité.

Je dois dire que cette théorie m'a semblé plutôt convaincante.



En résumé, cet ouvrage très digeste est clair et succinct. Il constitue une bonne première approche pour répondre à nos interrogations sans vouloir se lancer dans des "gros pavés" au langage alambiqué. Je le recommande vivement.



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Le sourire d'Homère

Jean Soler je le connaissais pour ses livres sur le monothéisme, livres très polémiques au goût des croyants mais qui pour moi allaient dans le même sens que la trilogie de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat.

Aujourd’hui ma lecture de l’auteur a une toute autre tonalité.

Admirateur de la civilisation grecque, Jean Soler par ce livre dit tout son amour à la fois de la Méditerranée, de sa culture, de ses héros et même de ses Dieux qui ne sont violents que dans les mythes.

Jean Soler a enseigné le grec et cela se sent car sa connaissance d’Homère est fine, joyeuse, talentueuse.

Si vous n’avez jamais lu l’Odyssée ou l’Iliade il sait vous convaincre et si comme moi vous aimez Homère il vous plonge dans vos souvenirs de lecture avec passion.



Son livre est composé de chapitres qui mettent en avant la pensée grecque, il le fait à travers les épisodes les plus frappants de l’Iliade et de l’Odyssée. Homère est poète et les Dieux ne sont jamais loin mais ce sont des Dieux à l’image de l’homme : ils sont teigneux, jaloux, violents, menteurs et hélas ils aiment la guerre mais ils ne sont pas une menace pour l’homme « Le monde réel des hommes prime sur le monde imaginaire des dieux » dit Homère.

Pour Jean Soler l’Iliade s’apparente aux peintures de Goya : les désastres de la guerre. Son récit n’est pas à la gloire de celle-ci, ce qui prime pour Homère c’est la vie.

On peut trouver Jean Soler de parti pris mais c’est celui de l’admiration.

Ce que j’ai préféré ce sont les pages sur l’Odyssée, il faut dire que c’est la rencontre d’Ulysse et de Nausicaa qui m’a fait faire connaissance avec ce texte et je ne l’ai jamais oublié.

’ai aimé retrouvé le goût pour la beauté du poète, la mise en avant de l’intelligence d’Ulysse

« Pour être intelligent, il faut le vouloir. Ce qui implique des efforts. Et aussi des risques. »

Jean Soler voit là les valeurs qui aujourd’hui marquent encore notre société même s’il idéalise un peu trop les choses, il dit

« le goût de vivre se double dans les oeuvres homériques de la passion de comprendre. »

Il préfère la société grecque à la culture biblique, moi je suis partisante de garder les deux.

Cette balade à ses côtés est réjouissante, chaleureuse, sa familiarité avec le texte d’Homère est contagieuse et je me suis régalée.




Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Qui est Dieu ?

je ne vais prétendre faire ici une critique de ce livre, je ne suis pas assez bonne en philo pour cela. Disons que j'ai eu envie de le lire suite à à lecture d'un chronique du remarquable Bernard Revel dans la semaine du Roussillon.



Cet essai est une compilation des publications de l’auteur. Il entreprend de démonter la lecture actuelle de la bible juive et tente de démontrer que la religion juive n’était pas monothéiste à l’origine. Pourquoi pas, c’est assez convaincant. Mais quand il commence à évoquer la possible influence de la religion juive dans les pensées d’Hitler, c’est déroutant, pour ne pas dire plus.

Autre point ennuyeux : il revient sur les mêmes thèses atout au long du livre, et peine à les développer plus avant.



Au final, j'espérais une lecture qui m'amène à réfléchir sur les religions, moi qui suis athée et ce fut le cas mais pas dans le sens espéré, mas dans le sens d'une plus grande ouverture sur le monde et sur les diverses visions que peuvent en proposer les monothéismes.

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Qui est Dieu ?

Ce livre de synthèse, comme je les aime, rassemble en les résumant à l’essentiel diverses idées publiées dans plusieurs livres de Jean Soler (1933-2019). Jean Soler, agrégé de lettres classiques, est un écrivain, théologien et philosophe français spécialiste des monothéismes.



Ce genre de livre de synthèse ou l’auteur s’efforce d’aller à l’essentiel sans se sentir obligé de faire de longs développements pour montrer qu’il a étudié le sujet de manière approfondie est assez rare. Il est d’une indéniable utilité, car outre le fait qu’il contient les idées principales sur un sujet il n’empêche pas le lecteur d’avoir recours à des ouvrages plus étoffés pour compléter son information et approfondir sa réflexion. Lorsqu’en plus c’est l’auteur lui-même qui résume ses propres livres, on peut être sûr qu’il saura extraire de ces textes la substantifique moelle. Ce livre résume plusieurs années de travail solitaire dédié à l’étude des trois religions monothéistes.



Dans son livre Jean Soler commence par dénoncer six idées reçues :

1 — la Bible dépasse en ancienneté les anciens textes fondateurs. Faux

2 — la Bible a fait connaître à l’humanité le dieu unique. Faux

3 — la Bible a donné le premier exemple d’une morale universelle. Faux

4 — les prophètes ont promu la forme spiritualisée du culte hébraïque. Faux

5 — le Cantique des cantiques célèbre l’amour réciproque de Dieu et du peuple juif. Faux

6 — Dieu a confié aux juifs une mission au service de l’humanité. Faux



Après cette première remise à plat assez convaincante, Jean Soler va plus loin et propose une interprétation du texte de la bible, par exemple concernant le précepte énoncé dans la bible « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Soler précise que le terme hébreu qu’il traduit, réa, désigne le « compagnon ». Dans les passages où Iahvé prescrit de ne commettre aucune injustice à son égard, réa a pour synonymes « compatriote » « frère » et même « fils de ton peuple ». Et jean Soler de conclure que le précepte « Tu aimeras ton compagnon comme toi-même » a pour sens « Tu ne léseras pas ton frère hébreu, cet autre toi-même ». C’est votre unité et votre cohésion sociale qui seules assureront la survie de votre peuple. Il ne s’agit donc pas d’une morale universelle, mais il s’agit d’une législation propre à l’état des Hébreux, tourné principalement vers leur propre survie.



Cet exemple donne le ton de l’ouvrage qui se poursuit notamment par une explication de la manière dont on est passé du concept de pluralité des dieux au monothéisme. Dans le reste de son ouvrage, Jean Soler déclare la guerre aux monothéismes et détruit les mythes juifs. Pour cela il a été accusé d’antisémitisme. Mais sa critique vise tous les monothéismes qui selon lui peuvent conduire à l’extrémisme, à la violence et au fanatisme.



Pour Jean Soler « la Bible est un livre comme les autres, à l’égal de l’Iliade et de l’Odyssée, ce qui est déjà considérable. Mais il n’y a pas de différence à faire entre Moïse et Achille, Abraham et Priam. Ce sont des personnages de fiction, aidés ou combattus par des dieux. »



Un livre décapant qui a fait l’objet de débats à sa sortie et qui reste aujourd’hui un document utile à la réflexion.



— « Qui est Dieu ? », Jean Soler, Éditions de Fallois (2012), 127 pages.

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Dieu et moi

Voilà des mois que j'ai reçu ce livre. Je l'ai lu, presque aussitôt. Je devais le présenter, pensais le faire dès que j'aurais quelques instants. Mais je n'ai jamais «quelques instants». Il faut toujours courir. S'agiter. S'épuiser.



Sur le coin de mon bureau, le livre comme un pavé de culpabilité. Chaque jour enfoui sous de nouveaux papiers, de nouveaux livres. Comme les regrets qui s'empilent jusqu'à déborder et noyer l'existence.



De regrets, dans cette autobiographie, il n'y en a guère. C'est une des choses qui m'a le plus marquée : un homme se retourne sur sa longue vie, une vie comme on n'en aura jamais, et ne regrette rien. Comme ce doit être réconfortant d'être sûr d'avoir toujours fait les bons choix !



Mais reprenons par le début. Dieu & moi. Comment on devient athée. Et pourquoi on le reste, c'est l'autobiographie de Jean Soler, érudit et penseur dont je vous ai déjà parlé ICI. Le titre fait évidemment écho à Qui est Dieu ? et aux autres ouvrages publiés par cet auteur sur les monothéismes — des écrits majeurs, selon moi, mais qui ont été la cible de critiques violentes et, la plupart du temps, injustifiées, pour ne pas dire franchement calomnieuses, de la part de personnes qui refusent un autre regard, anthropologique et historique, sur leurs croyances. Mais ce n'est pas le lieu ici d'en parler. Laissons de côté les gens de mauvaise foi (oui, il y a ici un jeu de mots, assez mauvais mais je l'assume) et revenons à Jean Soler.



Dans cette autobiographie en forme de patchwork de souvenirs notés à mesure qu'ils venaient et non selon l'ordre chronologique (la linéarité de nos existences n'est pas celle de la pensée, ni du sentiment), l'auteur se raconte. Comme il l'indique dans son avant-propos, cela lui permet, dans une certaine mesure, d'expliquer comment il est devenu athée, et pourquoi, par quel jeu de circonstances imprévues il a écrit les ouvrages qu'il a écrits et qui lui ont valu à la fois des éloges et des attaques. Se racontant, avec pudeur et cependant une absolue franchise — je dis franchise, non objectivité : qui aurait la prétention (et la bêtise) de se dire objectif quant à sa propre personne ? —, il nous conduit à travers les moments décisifs d'une vie, ses sommets, ses abîmes aussi. On peut ne pas partager ses idées, sur la politique internationale ou la religion ; on peut ne pas être d'accord avec sa lecture des faits. Chacun est libre de juger selon ses connaissances et ses propres idées. Mais il est impossible de ne pas être fasciné par cette existence inextricablement mêlée à l'histoire culturelle et politique de la France, de la Pologne, d'Israël, de l'Iran, etc. Sans cesse en effet l'intime et le public, le fil ténu d'un trajet personnel et d'une histoire en train de se jouer se superposent, se croisent, tissant un tout.



Le style est net, précis, sans fioritures. Les avis tranchés, et parfois cassants. Pas de langue de bois, pas de volonté d'arrondir les angles. Ce livre n'est pas fait pour plaire, mais pour expliquer. Comprendre. Et, d'une certaine manière, légitimer le travail de toute une vie. Certes, on sent parfois un peu trop chez l'auteur le besoin de mettre en avant les appuis qu'il a reçus de grands noms, d'éminents savants, tels Paul Veyne ou Christian Goudineau. Mais c'est humain. Après avoir été vilipendé, il a le droit de chercher à se défendre. Ce n'est toutefois pas l'essentiel de ces 330 pages, loin de là.



Je recommande cette lecture aux passionnés d'histoire contemporaine, aux amateurs d'autobiographies et à tous ceux qui s'intéressent à l'athéisme. Il est rare qu'on en parle si bien et si clairement.
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La violence monothéiste

La violence monothéiste, de Jean SOLER

A mi-chemin entre la dénonciation et l'étude serrée du monothéisme comme source de violence, ce livre d'un conseiller culturel auprès d'ambassades de France, spécialisé dans les relations inter-culturelles, pose des questions inhabituelles dans une société qui considère Dieu unique comme allant de soi, dans un monde où depuis longtemps le polythéisme a pratiquement disparu, en tout cas en Occident.



L'auteur compare essentiellement, après un survol de la culture antique chinoise, les modèles antiques grec et juif dans leurs contenus très différents, qui influencent encore aujourd'hui nos manières de penser. La plus grande partie de son ouvrage consiste en un parallèle constant, de nombreux aller retour entre ces deux modèles culturels, dans leur manière de penser la, les divinités, une comparaison historique qui veut éclairer non seulement leurs différences très importantes mais le contexte dans lequel ces différences se constituent. Tourné vers la compréhension de ce qu'il appelle l'extrémisme (auparavant appelé fanatisme), Jean SOLER indique l'influence de la violence idéologique dans la Bible et l'influence du modèle biblique sur l'Occident. Il développe en fait les réflexions déjà entamée dans L'invention du monothéisme qu'il situe, notamment à travers l'apparition du messianisme, au VIIe siècle avant Jésus-Christ, dans le désarroi d'un clergé promettant la suprématie d'Israël, au milieu de défaites successives de l'État juif.

Souvent il montre la divergence des idées entre Grecs et Juifs, les uns promoteurs de la pensée autonome des hommes et de la démocratie, les autres établissant le règne de Dieu sur la vie des hommes et la théocratie. A travers une étude de la langue des deux peuples, et à travers les textes grecs anciens (d'Homère, de Platon, d'Aristote et d'Hérodote, entre autres) et la Bible hébraïque, il situe des origines de la violence (notamment de la violence de type holocauste) dans une manière de concevoir la divinité et ses relations avec l'homme, et plus sans doute, dans une manière de penser le monde tout court.



A plusieurs reprises, tout en donnant des éléments de réflexions allant dans le sens de la dénonciation du rôle d'une fraction du peuple juif, il met en garde.

Par exemple il écrit après avoir montré la violence idéologique de la Bible : "L'extrémisme dont je recherche les sources ne réside pas dans le monisme en lui-même, qu'il s'agisse de la monolâtrie (le culte rendu à un dieu de préférence aux autres) ; du monothéisme (la croyance qu'il n'existe et ne peut exister qu'un seule Dieu) ; ou de l'aspiration à l'unité, qui est naturelle à l'esprit humain, dans son fonctionnement courant comme dans la démarche scientifique. L'extrémisme ne réside pas davantage dans la pensée binaire en elle-même. Celle-ci structure l'appréhension du monde commune à toutes les cultures. L'exemple de la Grèce et de la Chine de l'Antiquité montre que si l'on tient les contraires pour complémentaires, soit qu'ils dépendent l'un de l'autre dans l'espace, comme le haut et le bas, soit qu'ils alternent dans le temps, comme le jour et la nuit, on est porté à rejeter les positions extrêmes et à valoriser la "mesure", conçue comme un heureux "mélange", un "milieu", une synthèse de ce qu'il peut y avoir de bon dans l'un et l'autre des contraires. L'extrémisme, me semble t-il, trouve sa source principale - je ne dis pas la seule (...) dans l'ancrage du monisme sur la pensée binaire, dans la greffe du Un sur le Deux que j'appellerai (...) le monobinarisme. Cette tournure d'esprit, cette mentalité, cette option nationale propre aux hommes de la Bible, consiste à soutenir que, de deux contraires concernant la vie du groupe, l'un est positif, l'autre négatif, et que le positif doit éliminer le négatif, pour rester seul au pôle du Vrai et du Bien. Dans cette optique, il ne suffit pas d'avoir un seul dieu : il faut détruire les dieux des autres ; ni de former un peuple uni autour d'une doctrine unique : il faut supprimer les opposants et les dissidents. (...) La violence apparaît comme consubstantielle à cette idéologie."

A l'heure où malgré les progrès fulgurants de la connaissance scientifique et technique, où les fondamentalismes relèvent la tête, à coups souvent de violences armées, à l'heure des clameurs répétitives de valeurs soit-disant morales, notamment en Amérique, l'auteur veut mettre le doigt (très chaud!) sur un certain antisémitisme rampant, précisément selon lui induit par le comportement de groupes qui se réclament d'une vision "pure" d'Israël. Pour celui qui étudie la relation entre conflit et religion, ce livre - même s'il n'emporte pas l'adhésion - apporte de multiples pistes de réflexions. Il a le mérite notamment de ne pas faire de concessions à une certaine ambiance intellectuelle.





L'éditeur présente le livre de la manière suivante : "Il y a violence et violence, Jean SOLER s'attache à étudier ici la violence qui est pratiquée pour des raisons religieuses. Dans le prolongement de sa trilogie Aux origines du Dieu unique, il soutient que l'extrémisme qui se traduit sous nos yeux par des massacres collectifs n'est pas la dérive accidentelle que peut subir, passagèrement, n'importe quelle religion, c'est une tendance inhérente aux trois religions monothéistes, qui trouve sa source dans l'idéologie biblique. Pour nous en convaincre, l'auteur confronte le monde de la Bible à deux civilisations polythéistes qui se sont formées à la même époque, la civilisation grecque et la civilisation chinoise. Ni l'une ni l'autre n'a justifié l'usage de la violence au nom d'un dieu et elles n'ont pas connu de guerres de religion. Jean SOLER s'est attardé sur la civilisation grecque parce que notre propre civilisation est née au confluent de la Grèce et d'Israël. C'est ainsi que ce livre comporte dans sa partie centrale un Parallèle entre Athènes et Jérusalem. L'auteur examine ensuite l'influence qu'a eue le modèle biblique, avec sa propension à l'extrémisme, sur l'Occident devenu chrétien, et sur les terres musulmanes. Il décèle cette influence jusque dans des doctrines qui n'ont rien, en apparence, de religieux, comme le marxisme et l'hitlérisme. Il nous fait faire par ce biais un parcours de la pensée humaine de l'Antiquité à nos jours."



Le blog littéraire de Robert F livre cette critique : "... Jean Soler est un excellent connaisseur des religions du Livre, tout comme des textes sacrés eux-mêmes. Les citations ne lui font jamais défaut à l'appui des idées qu'il avance. Quant à sa thèse d'ensemble, elle est assez simple : les religions monothéistes, parce qu'elles reposent sur une opposition des contraires (le Bien, le Mal, par exemple ; ou le peuple élu, les autres peuples) dont l'un doit triompher de l'autre, sont nécessairement des facteurs de violence extrême. C'est ce que l'auteur appelle d'un néologisme curieux (et plutôt malsonnant à mon avis) : le monobinarisme. A l'inverse, les civilisations où coexistent plusieurs dieux, plusieurs croyances, plusieurs principes susceptibles de se marier entre eux car interdépendants (exemple bien connu du Yin et du Yang), sont pas essence beaucoup plus pacifiques. Évidemment, l'auteur n'a pas beaucoup de mal à citer des passages de la Bible où il est question d'exterminer - sans laisser de prisonniers, sans faire grâce à quiconque - tout ce qui n'est pas le peuple élu. Il rappelle au passage que le devenir tout entier du peuple d'Israël repose sur une trahison : celle de Jacob qui a usurpé à son frère le droit d'aînesse. Au passage, et c'est plus étonnant, Jean Soler souligne que le monothéisme de la Bible n'est pas, en tout cas au début, un véritable monothéisme ; il est bien dit en effet que l'on ne doit adorer qu'un seul dieu, pas que ce dieu est le seul à exister. Yahvé, dieu des Juifs, doit seulement avoir l'exclusivité du culte de son peuple. Pour moi, ce constat s'accorderait assez bien avec l'idée d'une invention du monothéisme par les Égyptiens : Akhénaton a éliminé les anciens dieux pour n'en reconnaître qu'un seul, et cela s'est fait très vite. Ce n'est pas la thèse de Jacques Attali, bien sur, car cela ne sert pas sa cause. Mais peut-être les Hébreux se sont-ils contentés, de loin et pour des raisons politiques : il s'agissait en effet de démarquer le peuple d'Israël des autres peuples, pour assurer son existence et l'ancrer dans l'Histoire.

De là à dire que les peuples polythéistes ont mené leurs guerres avec davantage de douceur... Je ne suivrais pas tout à fait Jean Soler sur ce terrain. Il suffit de penser à l'extraordinaire cruauté de certains Empereurs chinois ou de certains shoguns pour se dire que la même violence peut venir d'ailleurs que du monothéisme. Sous l'angle historique, la démonstration, toute passionnante qu'elle soit, n'est donc pas entièrement convaincante ; elle le serait davantage en termes de raisonnement pur : il est certain que l'existence de plusieurs divinités, éventuellement en délicatesse entre elles, et de toute manière assez anthropomorphe, constitue un puissant facteur de relativisme et permet plus difficilement à l'homme de se croire investi d'une mission divine consistant, par exemple, à exterminer ses semblables. Mais j'ai trouvé intéressant, quoique pas vraiment novateur, le chapitre où Jean Soler souligne que tant Hitler que Staline se comportaient en fait dans leurs proclamations et dans leurs comportements dictatoriaux comme des chefs théocratiques. Tous deux ont été séminaristes, c'est connu, mais il est bon de le rappeler en soulignant que ce n'est pas réellement un hasard. Et combien, Jean Soler a raison de conclure en constatant qu'à une époque où les plus récentes découvertes scientifiques montrent l'importance du temps, du hasard et de l'incertitude dans le fonctionnement du monde matériel, le "retour du religieux"" (entendons pas là, bien sûr, la religiosité fanatique) ne devrait pas pouvoir trouver la moindre place."(http://lebloglitterairederobertf.blogspot.fr)



Jean SOLER, historien et philosophe français des monothéismes, et aussi conseiller culturel à plusieurs reprises dans des ministères, est l'auteur de plusieurs autres ouvrages : Sémiotique de la nourriture dans la Bible (Annales, 1973), Aux origines du Dieu unique, en trois volumes (L'invention du monothéisme, 2002 ; La loi de Moïse, 2003 ; Vie et mort dans la Bible, 2004, aux Éditions Fallois), Qui est Dieu? (Fallois, 2012).
Lien : http://www.leconflit.com/art..
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Le sourire d'Homère

Je l'ai commencé entre Le Pirée et Amorgos, il m'a accompagnée dans "l'Aurore aux belles boucles à Naxos "et j'ai beaucoup aimé ce livre charmant, et pourquoi pas souriant. Jean Soler nous raconte l'Iliade et l'Odyssée, non pas sur le mode tragique, mais sur celui du conte poétique. Il s'attache à nous faire connaître les dieux de l'Olympe et les croyances des Mortels dans ces dieux. Et ces dieux ne sont pas toujours sérieux.



"Soit...Soit..." : souvent chez Homère, le même Evénement peut trouver une explication naturelle et une explication surnaturelle. Les dieux paraissent surajoutés pour donner au récit plus de piment. Les interventions divines sont rarement nécessaires. Elles enjolivent l'action, elles ne la déterminent pas"



Il décrit le monde grec antique, en s'appuyant sur les textes d'Homère : le bouclier d'Achille contient tout le monde connu, merveilleux tableau. Il décrit aussi le monde des dieux qui ne diffère pas tellement du monde grec



"Ce sont les hommes qui créent les dieux à leur image. Les dieux ne sont que des Grecs avec plus de moyens. Pas n'importe quels Grecs cependant : des rois, des chefs qui ont le privilège de disposer d'un certain pouvoir sur d'autres hommes, et de n'être pas astreints à travailler eux-mêmes pour vivre"



La comparaison est récurrente entre les dieux fêtards et volages de l'Olympe et le Dieu omnipotent du monothéisme. Monde polythéiste plus tolérant, plus souriant, où aucune injonction de pureté ne règle la morale comme dans les commandements bibliques.



"Le statut des infirmités est un bon révélateur de ce qui distingue le monde polythéiste et le monde monothéiste[....]Héphaïstos est un dieu qui boîte mais il est honoré pour son ingéniosité technique. Démodocos est un aède aveugle mais il est célébré pour son art



"Les dieux de l'Olympe peuvent rire les uns des autres...." note-t-il plus loin.



et nous rions avec eux, de leurs querelles de ménage, tromperies et manigances. la guerre de Troie est une diversion amusante, mais leur intervention n'est pas déterminante. Chez Soler (chez Homère selon Soler) il n'y a aucune glorification de la guerre



"La mort de Patrocle est ignominieuse. Il n'est pas tué dans un combat loyal et un dieu est associé à cette infamie? Il n'y a pas de belle mort, de mort glorieuse dans l'Iliade"



Les dieux se mêlent aux combattants, Aphrodite pour protéger Enée est atteinte par un trait de Diomède, Zeus s'adresse à elle "Le lot qui te revient, mon enfant, ce n'est pas les oeuvres de guerre...[....]Tout cela n'est pas bien sérieux. Un dieu ne risque pas de mourir. Zeus "sourit". Et Homère s'amuse"



Soler cite les comparaisons d'Homère avec le monde animal, "Comme au printemps l'on voit dans l'étable à brebis; le lait rempli dans les vases jusqu'au bord, des mouches voler en pelotons compacts : aussi nombreux, les Achéens aux longs cheveux font halte dans la plaine des Troyens..." [...]"De même qu'un cheval qu'on a gardé longtemps oisif à Ces l'écurie..." "De m^me qu'un âne obstiné qui longe un champ tient tête à des enfants"....



"Ces différentes comparaison mettent en avant les correspondances entre les actions guerrières des hommes et leurs activités pacifiques..."







Ces évocations de la vie rurale me font rêver. Grèce d'Homère encore proche de la Grèce d'aujourd'hui. Cette lecture savante et poétique me ravit.



La philosophie sous-jascente de religion de l'hospitalité  "Dans un monde où l'on voyage beaucoup pour faire du commerce, pour partir en guerre, ou pour une autre raison, c'est une grande chance de recevoir de l'aide de la part d'inconnus en cas de besoin." 



"Une raison complémentaire peut aider à comprendre la valeur accordée à l'hospitalité : l'instabilité des conditions sociales. Un roi n'est jamais assuré de rester roi toute sa vie."



Je me laisse conter Homère. J'y reviendrai!








Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Le sourire d'Homère

Jean Soler est amoureux de la Grèce ancienne, et il ne s’en cache pas. Pourquoi le ferait-il, d’ailleurs ? Quiconque a fréquenté cette civilisation a pu en apprécier les richesses. Professeur de lettres classiques en sa jeunesse, l’auteur n’a jamais cessé de s’intéresser aux Grecs de l’Antiquité, et cette familiarité est patente dans son dernier ouvrage.



Celui-ci se présente comme une promenade à travers ces monuments du patrimoine universel que sont l’Iliade et l’Odyssée. Promenade qui permet à Jean Soler de dresser le portrait d’un monde dont nous sommes, dans une large mesure, les héritiers. Ces textes poétiques qui inaugurent la littérature occidentale étaient connus de tous les Grecs, même un millénaire après leur création. Ils étaient le fondement de l’instruction. Ils ont ensuite nourri la culture européenne. Mais aujourd’hui, ils sont peu lus. Paresse intellectuelle ? Manque de curiosité ? Préjugé négatif en raison de l’ancienneté de ces œuvres ? Allez savoir.



Comme le rappelle cet essai, les deux épopées constituent pourtant de fantastiques réservoirs de valeurs. Elles parlent des hommes, du monde, de la vie et de la mort. En cela, elles sont atemporelles. Elles donnent aussi de toute chose une vision grecque, c’est-à-dire sensiblement différente de celle que nous avons héritée du christianisme.



La suite de la critique sur mon blog !
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Qui est Dieu ?

A LIRE
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Dieu et moi

Jean Soler est un athée serein et non vindicatif, capable de restaurer une vieille chapelle sans y voire de contradiction. Les Grecs anciens le définiraient sans aucun doute par son ataraxie rayonnante. Les fondamentalistes non encore radicalisés, les intellectuels de « mauvaise foi » et même les ultras de l’athéisme apprendraient beaucoup de la lecture de son dernier ouvrage. Victime d’une polémique aussi injuste qu’inattendue, l’auteur a récemment vu, comme dans le poème de Kipling, ses écrits « travestis par des gueux pour exciter des sots ». Faisant fi de toutes ces jérémiades, Jean Soler leur répond de manière subtile et détournée. Sa stratégie fait le pari de l’introspection afin de dévoiler son vrai visage et damer le pion à ceux qui veulent le déformer. Dans ce but il se fait l’archéologue de sa mémoire, chacune de ses strates révélant une partie de son existence. La vie de Jean Soler est celle d’un honnête homme rarement esclave de ses certitudes, auréolé d’un riche parcours. L’essayiste cède donc le terrain à l’autobiographe et nous relate son enfance catalane, son environnement familial, sa carrière et son cheminement intellectuel. « Dieu et moi » est la confession inversée de Saint Augustin, l’évolution de la vision du monde d’un homme curieux de tout et vacciné contre la rage dogmatique. Ses mémoires accordent de longs passages sur ses rencontres et leur impact décisif dans le roman de sa vie. L’auteur ne cache rien de son évolution, de ses épreuves et de ses bifurcations professionnelles. Il écrit de manière concise, directe, mais sans froideur, avec beaucoup de franchise et d’humanité. Jean Soler a le don de dévoiler tout en finesse des pans entiers de sa personnalité comme sa piété filiale, ou son honnêteté intellectuelle lorsqu’il reconnait sincèrement ses erreurs. Ses passages sur son expatriation en Pologne et en Israël, où il contribua au rayonnement culturel de son pays, sont de passionnants documents historiques. Il y apparait en tant que témoin et acteur, offrant ainsi un autre regard sur les multiples soubresauts du monde d’hier. Il est à souhaiter que ce récit devienne un modèle d’autobiographie éloquente et édifiante, à classer pourquoi pas aux côtés des grands mémorialistes de notre patrimoine littéraire.
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Aux origines du Dieu unique : Tome 3, Sacri..

J’ai mis pas mal de temps pour lire cette étude de Mr Soler sur la religion juive. Beaucoup d’informations, peut-être trop d’informations mais c’est une étude universitaire plus qu’un essai. Mais je me suis accroché et j’ai réussi à extraire les deux informations qui m’importaient :

Pourquoi ne pas manger de porc ?

Pourquoi pas de jeûnes dans la religion juive ?

Pour les réponses voir les extraits. Je vais quand même prendre des vacances sur ces sujets-là en m’intéressant à des essais plus futiles.

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Le sourire d'Homère

Mr Soler se penche sur le sourire d’Homère. Une étude un peu trop universitaire à mon goût mais qui ne manque pas d’intérêt une fois que l’on a compris son but. Parler du sourire d’Homère de sa joie de vivre pourrait être une gageure lorsque l’on sait qu’il n’a peut-être pas existé. Il y aurait eu plusieurs auteurs. Mais ce que veut faire Mr Soler c’est une comparaison entre la civilisation grecque avec son sourire et la civilisation hébraïque, qu’il a beaucoup étudié, beaucoup plus torturée à ses yeux. Donc Homère n’est qu’un prétexte ; c’est de l’âme grecque dont il est question. Il le dit lui-même dans sa présentation. Et comme nous sommes issus, du verbe issir, de ces deux civilisations c’est pour mieux comprendre notre nature bipolaire.

Il oppose Achille le héros de l’Iliade, héros de l’action et qui meure à la fin à Ulysse le héros de l’Odyssée héros du verbe qui revient au pays pour vivre le reste de son âge.

Il oppose le polythéisme grec au monothéisme en choisissant celui qu’il a le plus étudié le judaïsme. Mais il ne faut pas se méprendre il met toutes les formes de monothéisme dans le même sac : elles conduisent à la violence.

Jean lui n’a pas de problème de choix, il fut homme d’action et homme de verbe et il fut athée pour son plus grand bonheur.

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Dieu et moi

Ou « Comment on devient athée. Et pourquoi on le reste »

Ni dieu ni maître disait l’autre, comme le dit Jean je n’ai pas de dieu mais un maître, lui, Jean Soler catalan d’Arles sur Tech qui a vécu attaché culturel et écrivain devant l’éternel.

En racontant sa vie il nous fait voyager ; Pologne, Israël, Iran, Provence et dans les années 60 à 80.

Il nous parle aussi et beaucoup de Catalogne son pays. Il s’est intéressé aux religions monothéistes presque par hasard et ce faisant en devenant athée, un athée heureux. Il revendique cet athéisme refusant tout agnosticisme prudent.

Ses études sur les traditions de la religion juive et notamment en décryptant le système alimentaire des Hébreux lui ont valu la reconnaissance de grands spécialistes juifs mais pas de reconnaissance officielle car Jean est politiquement tout à fait incorrect. Les éditeurs français très peu enclins aux ennuis lui ont refusé ses manuscrits ; heureusement il y a quelques courageux comme Bernard de Fallois à qui il faut rendre hommage.

Oui Monsieur Soler je vous ai fait mon maître sans votre permission et j’aime ce que vous avez fait de votre vie, cette vie que vous avez tant aimé. Je me suis décidé pour mon plus grand plaisir à lire tous vos ouvrages et je salue votre courage.

Une belle vie très courageuse à lire avec délectation.

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