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Citations de Jean Starobinski (119)


la transparence et l'obstacle
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Liberté
à Henri Deblué



Un feu profond qui descend dans la terre
Et qui pour vivre doit descendre et se cacher
Sous les cailloux et les herbes mouillées
Ce feu qui chante et qu’on voudrait tuer

Comme il vit fort dans sa nuit souterraine
Et quand parfois les orages d’été
Le font percer le gris au-dessus de la plaine
Il est plus beau qu’un ciel de midi sur les blés

Ce feu qui tremble et nourrit votre vie
Et qu’on retrouve au regard des amis
Qu’on le trahisse une fois dans sa vie
Et pour longtemps la terre s’obscurcit.


// Jean-Pierre Schlunegger (25/09/1925 – 23/01/1964)
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"Les ecclesiastiques sont intéressés à maintenir les peuples dans l'ignorance;sans cela ,comme l'Evangile est simple ,on leur dirait :"Nous savons tout cela ,comme vous" Montesquieu "Mes pensées"
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A nous de nous apercevoir qu'il nous représente tous , que nous sommes tous des pitres , et que toute notre dignité ((puisqu'il est permis ici de paraphraser Pascal) consiste dans l'aveu de notre pitrerie.
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Dans le personnage d'Ajax, Sophocle fait intervenir successivement, au cours d'un seul jour mortel, les deux états contrastés de l'égarement absolu et de l'extrême lucidité, de la contrainte subie et de la libre décision de mourir.
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La plus centrale de ces figures fut le « Jean-Jacques » auquel le « Rousseau » des Dialogues rend visite. C'est un écrivain qui se cache pour n'être pas le captif des rôles qu'il a confiés à ses porte-parole.
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L’objet de la pulsion est ce en quoi ou par quoi la pulsion peut atteindre son but. Il est ce qu’il y a de plus variable dans la pulsion, il ne lui est pas originairement lié : mais ce n’est qu’en raison de son aptitude particulière à rendre possible la satisfaction qu’il est adjoint. Ce n’est pas nécessairement un objet étranger, mais c’est tout aussi bien une partie du corps propre.
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Pour le rêve, la « source somatique » était facultative. En ce qui concerne les pulsions, en revanche, elle ne fait pas le moindre doute : mais Freud, tout en lui concédant une précédence de droit, c’est-à-dire un statut de condition nécessaire et de cause matérielle, la déclare en fait hors de portée pour l’enquête psychologique.
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Selon Freud, ce n’est que l’exception ; le plus grand nombre des angoisses somatiques éprouvées en rêve sont au contraire la représentation d’un désir censuré et chargé d’angoisse : s’il n’est pas niable que l’angoisse se parle alors dans la langue du corps, la « source » doit en être cherchée au niveau psychique.
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On sait que Freud assigne un double but au rêve : protéger le sommeil, réaliser un désir. Dans l’un et l’autre cas, le rêve travaille, selon une finalité qui lui est propre, contre la sensation somatique – pour la neutraliser ou pour la transformer. De ces postulats, il résulte une conséquence importante pour celui qui veut accéder à une connaissance adéquate du rêve : il est vain de remonter à la source physiologique, d’invoquer tel malaise viscéral, mesurable en amplitude des stimuli douloureux ou en variations du débit cardiaque. Ce qu’il importe de connaître, c’est la langue nouvelle, la forme originale dans laquelle ce matériau – en soi indifférent – a été interprété et transformé par le rêve.
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Dans nombre de cas, le rêve peut avoir des sources uniquement psychiques. Et lors même que la présence de sensations somatiques peut être admise avec assez de probabilité, celles-ci ne sont que le matériau auquel s’applique un travail de toute autre provenance, et qui seul est porteur de sens.
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La conscience morbide, incapable d’utiliser le langage comme le commande l’instance collective, est une conscience engluée dans l’individuel cénesthésique – dans le non-verbal ou le préverbal que le jeu des métaphores les plus audacieuses ne parvient pas à amener à l’expression. Blondel ne manque pas de remarquer le caractère poétique de ces tentatives : c’est laisser entendre que la poésie est réfractaire aux normes sociales, qu’elle se situe au voisinage du « psychologique pur », qu’elle a quelque chose de commun avec la « conscience morbide »…
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Le sentiment du vide est un trouble de l’action et non de la sensibilité ou de la conscience mal comprise.
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Si la vie mentale est déterminée par l’activité sensorielle, et si toutes les activités sensorielles ne sont elles-mêmes que des dérivés de la cénesthésie, on peut en arriver à affirmer, comme le fera Ribot, en 1884, dans Les Maladies de la personnalité, que notre personnalité repose tout entière sur les messages, en partie inconscients, issus de la vie corporelle.
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Les raisons des corps, ce sont aussi celles-ci : dormir, danser, faire pipi, jouir, jouer, pencher sa joue pour effleurer la peau de l’autre. Et toute cette troupe allègre de partir se prélasser sous la tente effilochée du ciel où Starobinski nous conduit de son œil vivant pour reprendre l’enquête là où il l’a laissée.
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L’émotion se parle à un niveau régressif, non seulement en deçà du niveau linguistique, mais encore en deçà de l’univers des signes expressifs qu’une « physionomie » peut offrir à autrui.
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On ne demandera pas à la médecine de fixer les finalités de notre existence, de trancher entre les normes et les valeurs, de nous dire ce que nous devons faire de nos corps. On en fera, si on le veut et si on le peut, une alliée de la sagesse, comme le voulait Hippocrate, mais pas la sagesse elle-même.
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Rousseau, qui avait fait le constat amer que la société dans laquelle il vivait détruisait la vérité des rapports sociaux et nuisait à la liberté, s’est demandé comment réformer cette même société. Si, selon une des profondes leçons de son anthropologie politique, « la nature humaine ne rétrograde pas », il reste la révolution et la réforme. La première écartée par crainte que les violences ne changent rien et se perpétuent , la réforme apparaît comme la solution.
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Le corps serait comme le point d’impact où viennent s’inscrire ces logiques qui articulent savoir et pouvoir. Car le corps est objet de savoir dans les laboratoires de recherche, il est l’objet d’un pouvoir quand la « sécurité sociale » le prend en charge, il est l’objet d’un pouvoir économique quand les grands laboratoires scientifiques le tracent et le traquent, il est l’objet d’un pouvoir économique encore quand il se rend en pharmacie.
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Au médecin, l’art de juger, c’est-à-dire d’appliquer en raison les techniques qu’il tient du savoir qui les fonde. Nulle technique ne saura être la pure application d’un savoir appris – le corps a ses raisons, ses raisons propres qui nécessitent qu’on sache articuler théorie et pratique133. Le médecin et son patient instaurent un dialogue : « On ne guérit pas les maladies par la seule vertu d’une physionomie bienveillante, mais une médecine sans visage laisse les malades dans l’angoisse.
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