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Citations de Jean Teulé (1742)


vous avez raté votre vie ?

Avec nous, vous réussirez votre mort !
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— Trop de gens agissent en amateurs...Vous savez que sur cent cinquante mille personnes qui font la tentative, cent trente-huit mille se ratent. Ces personnes se retrouvent souvent handicapées sur des chaises roulantes, défigurées à vie, tandis qu'avec nous...Nos suicides sont garantis. Mort ou remboursé !
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- Allô ? Ah, c'est vous, monsieur Tchang ! Bien sûr que je me souviens de vous : la corde, ce matin, c'est ça?... Vous ?... Vous vouliez nous ?... Je n'entends pas (le client doit appeler d'un portable). Nous inviter à votre enterrement ? Oh, c'est gentil ! Mais vous allez faire ça quand ? Ah, vous avez déjà la corde au cou ? Alors, aujourd'hui mardi, demain mercredi... donc la cérémonie aura lieu jeudi. Ne quittez pas, je demande à mon mari...
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La vie est ce qu'elle est. Elle vaut ce qu'elle vaut ! Elle fait ce qu'elle peut elle aussi avec ses maladresses. Faut pas trop lui en demander non plus à la vie.
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- Et puis cesse de chantonner (elle l'imite):
"Bon-zou-our!..." quand des gens arrivent. Il faut dire d'un air lugubre : "Mauvais jour, madame..." ou: "Je vous souhaite le grand soir, monsieur." Et surtout, ne souris plus! Tu veux faire fuir la clientèle ?...
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-Si la lettre est pour votre femme, jointe à mon tableau, inutile de fermer l'enveloppe. Au palais, le service de contrôle du courrier-le "cabinet noir du roi"-interceptera vos mots.
-Ah, vous avez raison, reconnait Louis-Henri.
Alors le marquis, d'une insolence et d'une morgue inversement proportionnelles à sa petite fortune, écrit sur le verso de l'enveloppe :
Aux salauds et salopes qui entourent Sa Majesté et trouvent à se divertir dans ma correspondance !
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Il est puni. Quand, à l'école, on lui a demandé ce qu'étaient les suicidés, il a répondu : 'Les habitants de la Suisse.
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Jean Teulé
Les gens me disent souvent que mes livres sont très visuels, qu'on "voit" très bien ce que je raconte. Il y a une raison à ça avant d'être écrivain, j'étais dessinateur de bande dessinée. Et moi, pour raconter une scène, il faut que je la visualise. On associe souvent cette écriture au cinéma. Alors qu'il faudrait plus la rapprocher de la bande dessinée. D'ailleurs, quand je bloque pour raconter une scène, je la griffonne sur un bout de papier. Et une fois que je regarde le dessin, j'arrive à raconter la scène. La plupart des écrivains sont beaucoup plus intellectuels, beaucoup plus axés sur la psychologie de leurs personnages. Ils ont bien le droit. Mais moi, la psychologie, ça me casse les couilles. Je n'en ai rien à foutre. J'ai juste envie de raconter des histoires. Et qu'elles soient imagées. C'est ce qui doit attirer les gens de cinéma. Mais une fois que l'un des mes livres est adapté, je ne m'en occupe pas. Je ne m'occupe de rien. Je n'interviens pas sur les scénarios et ne donne aucun avis.
Magazine BRETONS - avril 2013
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On ne dit pas « au revoir » aux clients qui sortent de chez nous. On leur dit « adieu » puisqu'ils ne reviendront jamais.
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Jean Teulé
J'entend que des compliments sur ce livre, et moi elle m'a gonflé "Madame Bovary" ! Et y'a une phrase de Flaubert à la fin qu'il criait ce livre, à la fin fin il en finissait pas, il écrit à un copain photographe dont j'ai oublié le nom, il lui a écrit : "Elle commence à me faire chier cette conte qui prend son cul pour un coeur." Eh ben moi, c'est c'que j'pense, c'est un livre que je trouve casse-burnes mais alors c'est pas croyable.

La Grande Librairie, spéciale "Les livres qui ont changé votre vie", le 11 décembre 2014
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- Ah , je sais , homme peu considéré , j'ai du crédit comme un chien à la boucherie . Je suis plus pauvre que jamais mais j'ai ton cou , tes bras lestes et frivoles et la caresse , nuit et jour , de ta parole . Je suis riche de tes yeux . Je ne vis qu'en ton essence . Je suis riche de tes baisers sans nombre , la seule opulence , crois-moi , et que me fait que le temps soit sombre s'il fait soleil en nous .
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En cette ville famineuse, privée par l'occupant de ses richesses et sa joie, où la peste erre sournoisement ; point de viandes aux cuisines, point de bûches aux foyers ; la nuit, le hurlement des loups derrière les remparts... la population misérable aime voir surgir, des doigts des sculpteurs, ces scintillants miracles de neige qui consolent un peu des duretés de l'époque. Même ma mère sans emploi, qui souffre pour moi douleur amère et maintes tristesses car je ne vois de pain qu'aux vitrines des boulangers, a le visage qui s'éclaire.
Les statues de femmes grandeur nature, ciselées dans la neige glacée, sont empruntées à la mythologie, à la culture populaire. J'entends parler d'Archipiades et Thaïs qui serait sa cousine, de la sage Héloïs qui aurait fait je ne sais quoi, de la déesse Écho qui répète tout ce qu'on dit, Biétrix, Aliz... Ce sont des femmes aux poses antiques, des figures légendaires ou historiques. Même Jeanne a son bûcher de glace !
Mais celle qui me plaît le plus, à moi, c'est Flora la belle Romaine à l'entrée du marché aux pourceaux.
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Les religions se succèdent en se pénétrant. La nouvelle prend le dessus en avalant l'ancienne qu'elle digère avec le temps.
P20
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Au premier rang, beaucoup de grands noms de l’aristocratie française ont péri. Ces morts ne bougent pas, ce qui est fréquent, mais quoique debout ils ne tombent pas non plus, ce qui est plus rare. Ils ne tombent pas car ils ne peuvent tomber. L’armure médiévale étant peu flexible, et parce qu’ils sont englués jusqu’aux genoux dans la gadoue qui les retient, leurs dépouilles ne parviennent à basculer ni en avant ni en arrière. Les nombreux succombés sans avoir combattu, entre d’autres Français qui étouffent dans leur armure, forment un vertical rempart. Ils ressemblent aux statues alignées de l’île de Pâques.
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Se penchant sur la gauche de la demoiselle dont il retient toujours en l’air la main qui écrivait, il approche son visage du sien et introduit une demi-phalange de pouce entre les lèvres d’Héloïse qu’il écarte au bord d’une commissure :
— Il faut bien ouvrir la bouche lorsqu’on dit le « A » d’Amo, j’aime...
— A...mo, répète l’élève en sentant contre sa langue le pouce doux du maître qui le retire pour lui frôler la gorge pendant que ses lèvres s’approchent des siennes puis restent là, en suspension, si près. Les mains s’effleurent. Les peaux se touchent. Les souffles se mêlent. Et dans la chambre, ce ne sont plus des paroles mais des soupirs qu’on peut entendre.
— Ouh, là, là !
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La lame de la faux de l'Ankou est emmenchée à l'envers. [...]
En tout cas, la faux de l'Ouvrier de la Mort diffère de celle des autres moissonneurs parce qu'elle a son tranchant tourné en dehors. Aussi l'Ankou ne l'a ramène-t-il pas à lui quand il fauche les vivants. Il lance en avant sa lame qu'il aiguise avec un os humain.
P32
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" Si votre épouse le permet, puisque je suis cuisinière, je vous préparerai une soupe aux herbes. C'est ma spécialité, mon triomphe. Impossible de trouver un vivant qui en dise du mal."
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Le maire remue les lèvres. Tout le monde y est suspendu mais aucune parole ne quitte sa gorge serrée. Il pète.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire !
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Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
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Au premier rang, beaucoup de grands noms de l'aristocratie française ont péri. Ces morts ne bougent pas, ce qui est fréquent, mais quoique debout ils ne tombent pas non plus, ce qui est plus rare. Ils ne tombent pas car ils ne peuvent tomber.

L’armure médiévale étant peu flexible, et parce qu'ils sont englués jusqu'aux genoux dans la gadoue qui les retient, leurs dépouilles ne parviennent à basculer ni en avant ni en arrière. Les nombreux succombés sans avoir combattu, entre d’autres Français qui étouffent dans leur armure, forment un vertical rempart. Ils ressemblent aux statues alignées de l'île de Pâques.
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