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Critiques de Jean des Cars (192)
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Sissi, impératrice d'Autriche

J’ai toujours été passionnée par le destin hors norme, mais aussi par la personnalité (ô combien intéressante), d’Elisabeth d’Autriche dite “Sissi”. Aussi, lorsque j’ai reçu cette jolie biographie de la hotte du Père Noël, j’étais on ne peut plus curieuse et enthousiaste à l’idée d’en apprendre davantage sur le vécu de l’impératrice d’Autriche. Jean des Cars signe ici une biographie complète, qui reste abordable. Il réussit le pari de redonner vie à l’impératrice ainsi qu’à tous ses proches. Je ne regrette donc absolument pas cette lecture, bien au contraire.



De Sissi, on garde souvent à l’esprit le portrait d’une femme romantique, un peu guimauve (sans doute à l’image de la trilogie où Romy Schneider prête ses traits à la future reine de Hongrie). Sissi était pourtant d’une nature mélancolique, avec des tendances dépressives (le fameux héritage des Wittelsbach). Mais elle était aussi une femme indépendante, férue de voyages (on la surnommait même l’impératrice locomotive !), moderne (allant jusqu’à se faire tatouer une ancre de bateau sur l’épaule) et anticonformiste. Sa beauté était également on ne peut plus célébrée. Sissi passait pour être la plus belle femme d’Europe en cette seconde moitié du XIXe siècle (en compétition avec l’impératrice Eugénie). Il suffit de jeter un œil aux magnifiques portraits de l’époque. Elisabeth d’Autriche cultivait ce culte de la beauté jusque dans l’excès. Elle ne se nourrissait que de jus de viande, et surveillait son tour de taille (qui ne devait absolument pas dépasser 50cm !). Un portrait contrasté donc, plus sombre qu’on ne pourrait le penser.



J’ai tout simplement dévoré cette biographie. Divisée en plusieurs chapitres, Jean des Cars nous brosse un portrait complet de l’impératrice. De son enfance, à son assassinat par un anarchiste, j’ai suivi avec un grand plaisir l’évolution de cette femme éprise de nature et de liberté. Elle n’était certainement pas en phase avec son temps, et aura très mal vécu le carcan dans lequel elle s’est retrouvée enfermée dès ses 16 ans, à la cour de Vienne. Désirant fuir le protocole très strict de la cour autrichienne, elle voyage, retourne sur ses terres de Bavière. L’empereur François-Joseph qui aimera Sissi jusqu’à la fin de sa vie (en 1916) déplorera d’ailleurs ces incessants départs et voyages.



Sissi devait être une femme tout simplement passionnante. Mais Jean des Cars n’hésite pas à écorner quelque peu son statut d’icône. J’ai ainsi appris que Sissi avait toujours eu une préférence pour l’un de ses enfants (une de ses deux filles précisément, Marie-Valérie), ou encore qu’elle faisait subir à son corps de longues marches ou des courses à cheval à n’en plus finir (même ses proches avaient du mal à la suivre). Les malheurs, qui n’ont cessé de la poursuivre, émailleront sa vie. Ils permettent peut-être de mieux comprendre certaines lubies de l’impératrice. Plus que mystérieuse, Sissi était certainement une femme incomprise. Et c’est aussi ce qui me la rend, par certains côtés, attachante.



Vous l’aurez compris, j’ai adoré me plonger dans cette biographie on ne peut plus réussie. D’autant plus que Jean des Cars n’hésite pas à détailler quelques anecdotes croustillantes (notamment la première rencontre entre Sissi et l’impératrice Eugénie, où les deux femmes ont été prises sur le fait à comparer leurs jambes grâce à un miroir). L’auteur offre également une hypothèse intéressante, et plutôt étonnante, au drame de Mayerling. Bonne pioche avec cette biographie, qui réussit le pari de nous rendre Sissi plus proche, presque à nos côtés, le temps de quelques pages.
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Le roman de Vienne

Jean des Cars, à mon goût, possède ce style, où tout en ayant un texte objectif, il ajoute de temps en temps une narration à la première personne qui donne aux livres cet aspect particulier. Celui-ci vous donne l'envie de continuer à en apprendre plus à propos du sujet et, tout comme l'auteur, avoir votre avis bien défini (ou autant qu'il peut l'être). Que ce soit avec Sisi, Rodolphe et ici Vienne, Jean des Cars arrive toujours à m'amener à idéaliser ce que je lis. Enfin, il faut être plus précis, il arrive à me faire idéaliser le sujet mais seulement au début. Ensuite, vient ce moment où la lecture me donne envie de mieux connaitre, mieux comprendre, poursuivre. Dès cette étape, la lecture n'est plus seulement une envie, un divertissement mais un besoin de connaissance qui dès le livre fermé me pousse à la recherche de plus ample informations. Mais Jean des Cars n'est pas une introduction, loin de là. Ses livres sont toujours très complets avec une bibliographie riche et des raisonnements des plus logiques. Ce qui fait que souvent, parmi un ensemble d'ouvrages sur un même sujet, celui de notre auteur se trouve dans nos favoris.
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La saga des Romanov

Une très bonne manière de découvrir l'histoire des Romanov, dynastie qui a régné sur la Russie entre 1613 et 1917. Jean des Cars raconte l'Histoire comme un roman, ce qui rend la lecture très fluide, facile et agréable.

L'auteur consacre un chapitre à chaque tsar(ine). Il s'intéresse ainsi autant aux grandes figures, comme Pierre le Grand ou Catherine II, sur lesquelles il nous permet d'approfondir nos connaissances de base, qu'aux dirigeants moins connus, qu'il nous fait découvrir. Le dernier chapitre, "La mémoire retrouvée", consacrée à la découverte des corps de la famille impériale fusillée en 1918 et aux hommages qui leur ont été rendus, est une bonne ouverture qui relie l'histoire impériale à la Russie actuelle.
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La saga des Windsor

Les sujets passent trop vite alors qu'on aimerait parfois en savoir plus. Un parti pris de l'auteur contre les gens considérés comme dérangeant pour la monarchie (Diana, Wallis Simpson) qui m'a un peu déçue, j'aurais aimé plus d'objectivité de sa part.
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Eugénie, la dernière impératrice ou les larmes de..

Un très bon livre relatant la vie d'une personnalité méconnue : l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. De son enfance en Espagne à son départ pour la France, puis son amour qu'elle gardera toujours à son époux, on découvre une femme admirable, à la fois mère, épouse et femme d'état. Un livre très enrichissant et agréable à lire
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Sissi, impératrice d'Autriche

Cette biographie est très complète et très riche. Jean des Cars fouille avec minutie les différentes étapes de la vie d'Elisabeth, tout en cernant à merveille son caractère aussi paradoxal qu'attachant, loin, très loin de la légende sirupeuse de Sissi véhiculée par le cinéma allemand d'après-guerre en mal de bons sentiments. Ce volume comporte également un chapitre qui chamboule toutes nos convictions et tous nos préjugés sur le drame de Mayerling. A lire absolument.
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La saga des Favorites

Comme toujours avec l'excellent Jean des Cars, on est rarement déçu. C'est le cas encore ici avec ce bel ouvrage, agréable à lire et à contempler, documenté et illustré, sur la vie secrète ou intime des favorites de l'Histoire. Certaines super-stars d'autres moins connues, les choix sont judicieux et le récit impeccable.
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Louis II de Bavière ou le roi foudroyé

De Louis II de Bavière je ne connaissais que ce qui a été présenté dans l'émission Secrets d'Histoire (présentée et animée par Stéphane Bern). C'était une bonne entrée en matière. Lorsque ptitelilie m'a proposé cette biographie face à celle de François-Joseph, je n'ai pas hésité : allons en découvrir un peu plus sur ce personnage énigmatique !



J'ai globalement bien aimé cette biographie. La relation avec Wagner (mais quel opportuniste !), le peu de femmes (en fait deux) ayant l'estime du roi, son dégoût de la politique mais son habileté à manoeuvrer, son respect pour son peuple qui le lui rend bien... tant de choses que j'ai aimé découvrir et approfondir.



J'aurai tout de même pensé que l'on parlerait plus de son homosexualité. Elle n'est pas passée sous silence, mais je me suis tout de même demandé parfois si en fait il n'était tout simplement pas "asexuel" (on peut dire ça ?), ne vivant que pour et par l'art.



Aussi, je déplore le peu d'informations qu'il y a sur son enfance. Comment était-il ? Quel type de petit garçon était-il ? Il semblerait que les informations relatives à cette époque aient disparues lors d'un incendie. Dommage...



En tout cas ce fut une belle découverte (le personnage et la plume de l'auteur, Jean des Cars). Une biographie pas du tout ronflante à lire :)

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Eugénie, la dernière impératrice ou les larmes de..

Jean des Cars retrace la vie d’Eugénie de Montijo, comtesse de Teba, Impératrice des Français. Née en Espagne en 1826, Eugénie est dès son plus jeune âge attachée à la France : elle effectue avec sa mère et sa sœur aînée de nombreux séjours à Paris où elle a pour mentor Stendhal et Mérimée. Sa rencontre en 1848 puis son mariage en 1853 avec Napoléon III font d’elle l’Impératrice des Français jusqu’en 1870 et la chute du Second Empire. Elle vivra alors de nombreux tourments : la mort de son époux, puis celle, tragique, de son fils unique, mais aussi les médisances de ses contemporains sur son rôle dans la guerre franco-prussienne de 1870. Son exil durera jusqu’à sa mort en 1920 à l’âge de quatre-vingt quatorze ans.



Jean des Cars suit une trame chronologique pour raconter l’histoire d’Eugénie. Il a consulté beaucoup de documents évoquant l’Impératrice (biographies antérieures, visite de lieux où elle a vécu…) et il cite régulièrement la correspondance d’Eugénie et de ses proches dans son ouvrage. Mais il ne se contente pas de faire une simple biographie, il fait également revivre les événements les plus importants de l’époque avant de nous livrer l’impact de ceux-ci sur Eugénie ou ses réactions. La contrepartie, c’est que certains passages m’ont paru un peu trop longs, notamment dans la vie d’Eugénie avant son mariage.



Le contenu est donc particulièrement dense mais la plume de Jean des Cars est fluide et facilite la digestion de toutes les informations exposées dans cette biographie. Par contre, j’ai eu du mal à me représenter Eugénie. Même après la lecture de cet essai, cette figure historique reste lointaine et certaines de ses réactions, notamment par rapport à la maladie de l’empereur, incompréhensibles.



Eugénie la dernière impératrice est une biographie qui non seulement tente restituer la personnalité d’une femme malmenée par l’Histoire et sa critique mais qui fait également revivre toute une époque et qui plaira à ceux qui s’intéressent ou veulent découvrir cette époque.
Lien : https://tassedeculture.com/2..
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Sissi, impératrice d'Autriche

depuis ma plus tendre enfance, je suis admirative du personnage de Sissi. Comme beaucoup de petites filles, j’ai regardé avec admiration les films avec Romy Schneider. En grandissant, j’ai eu la curiosité et la volonté d’en savoir plus sur cette impératrice qui fait encore, de nos jours, tellement parler. Pour mes 30 ans, une très bonne amie m’a offert la biographie de Sissi écrite par Jean des Cars. Pour tous les spécialistes, elle est considérée comme la référence en la matière. Par manque de temps, elle est restée pendant longtemps dans ma PAL. Mais il y a un mois, à l’occasion de mon voyage à Vienne, je me suis décidée : c’était le moment ou jamais de lire cette biographie!!



Et bien, je n’ai pas été déçue!! Jean des Cars a une plume remarquable qui redonne vie à l’impératrice et à tous ses proches. Mes visites viennoises aidant, j’ai voyagé grâce à cet ouvrage de la Hofburg jusqu’à Schonbrunn sans oublier la Bavière natale de Sissi.



Jean des Cars a écrit une biographie très complète et très détaillée sur la vie de l’impératrice et il nous permet de mieux comprendre ce personnage qui reste encore tellement mystérieux. Certains la disaient folles, d’autres pensent qu’elle avait la bougeotte… je pense surtout que c’est une femme qui n’était pas en phase avec son temps et qui a mal vécu le carcan dans lequel elle s’est retrouvée enfermée à l’âge de 16 ans, après son mariage avec François-Joseph, l’empereur d’Autriche. Certes, son rôle l’obligeait à beaucoup travailler et à « délaisser » son épouse mais pourtant, il l’a aimé jusqu’à la fin de sa vie en 1916. L’assassinat de Sissi en 1898 sera la plus grande épreuve de sa vie… certains diront qu’il ne s’en remettra jamais complètement.



Sissi était une jeune femme éprise de liberté. Arrivée à Vienne, on essaie de la contraindre à un protocole strict…. Mais très vite, elle va s’en affranchir, pas à pas, au prix d’une lutte sans relâche. Suite à une maladie, elle va devoir s’exiler au soleil. Cet épisode entrainera chez elle un amour des voyages qui ne la quittera plus. Mais n’oublions pas que Sissi a aussi été une ambassadrice de charme pour la Hongrie. Au début de son règne, les Hongrois sont malheureux, sous l’emprise de l’Autriche. Dès son premier voyage là-bas, Sissi tombera amoureuse de ce pays et oeuvrera pour que ce pays ait un statut à part dans l’empire….ce qui ne sera pas sans conséquence par la suite. Néanmoins, Sissi reste, même de nos jours, la reine adorée des Hongrois.



Longtemps détestée par les Autrichiens, son assassinat la portera au rang d’icône. Depuis, on ne peut se balader dans Vienne sans croiser un souvenir à son effigie. Sissi reste dans l’histoire une femme obsédée par son image mais qui agissait par instinct. Les malheurs, qui n’ont cessé de la poursuivre, émailleront sa vie et participent à cette image de femme incomprise.



Vous l’avez compris, j’ai adoré cette biographie. Les amateurs d’histoire peuvent y aller les yeux fermés, cet ouvrage vous ravira. A noter le chapitre qui parle du drame de Mayerling. Il est étonnant et ouvre de nouvelles perspectives sur cet épisode qui a tant blessé l’impératrice.
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La saga des Windsor

Pour en apprendre plus sur cette famille que tout le monde connait tellement on en a entendu parler! un livre passionnant sur la famille royal d'Angleterre
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La saga des Reines

ce livre est vraiment une pépite pour tous les amoureux de l'histoire. Un livre que j'ai adoré, que j'ai dévoré et que j'aurais plaisir a relire. La saga des reines devraient etre un livre de référence, tant par sa justesse que par ses détails. Les reines dont l'histoire est raconté dans cet ouvrage sont pour la plupart bien connu de nous tous, mais une piqure de rappel ne fait de mal a personne.
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Nicolas II et Alexandra de Russie : Une tra..

Très très instructif, très bien écris et documenté. Je recommande tant pour ses photos exceptionnelles que pour l'enrichissement culturel qu'il apporte.



Les textes sont simples, bien expliqués, les images illustrent parfaitement les propos. Le livre est essentiellement porté sur le couple impérial, pour l'histoire de la Russie et ses révolutions, il est nécessaire de se documenter "ailleurs". Je reste cependant très satisfaite !
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Sissi, impératrice d'Autriche

J'ai commencé ce livre car une biographie de celle qui m'a fait rêver toute ma jeunesse ne pouvait que me plaire.

Je me rends compte au fur et à mesure de ma lecture que, même si les films sont proches de la réalité, ils n'en abordent qu'une infime partie, évitant globalement toute la partie politique européenne et scandales au sein des familles.

Ce que je ne connaissais pas de l'histoire de l'impératrice d'Autriche m'intéressait beaucoup et m'a tout autant impressionné.

Je n'imaginais pas que de si petits détails pouvaient faire autant de tort, que des personnages si influents pouvaient changer d'avis comme de chemise et entraîner des populations entières dans leurs caprices.

Une ombre de folie plus ou moins douce survole les membres de ces familles royales trop rapprochées.

« Il faut remarquer que personne ne songe à l'obstacle médical de la consanguinité dont les ravages sont pourtant bien connus. »

Ainsi, Sissi est montrée d'humeur changeante, passant de la femme soutenant son époux en début de règne, mais ne pouvant supporter sa belle-mère très voire trop critique à son égard, à une femme indépendante et voyageuse ensuite.

« Sissi veut vivre. Être en représentation n'est pas vivre si l'on est obligé de contrarier sans cesse la nature. »

Un exemple est son obsession de son poids et de sa ligne qui atteint les limites de l'aliénation. Mais cela reste une folie douce quand on découvre à quel point sont dérangés certains de ses cousins.

« Sur le plan diététique comme sur d'autres, le juste milieu est décidément impossible. »

Plus tard dans sa vie, elle reviendra aux côtés de François Joseph, mais pas uniquement pour le meilleur. C'est un couple impressionnant à bien des égards, si différents dans leurs caractères et leurs aspirations, et pourtant si proches et si amoureux jusqu'au bout.

« Les deux époux sont tellement différents que leur couple est presque impossible. »

Toute leur histoire est résumée ici dans ce « presque ».

« -Mon pauvre empereur essaie de maintenir, par plusieurs attaches, le bouchon de cette bouteille de champagne mais, quel que soit le moyen utilisé, le bouchon finit toujours par sauter.

La formule, amère, est bien trouvée : Sissi est une explosion permanente. »

Les guerres fréquentes de l'époque sont décrites et expliquées bien mieux et de manière bien plus imagée que par mes profs d'histoire quand j'étais sur les bancs de l'école.

« Il faut reconnaître que ces habitudes qu'ont les souverains européens de se faire la guerre, de se trahir et, ensuite, de se rendre des visites de politesse sont, parfois, exaspérantes ! »

La fin de la vie de l'impératrice est tragique, mais aussi une lourde erreur.

« L'assassin a tué une image mais cette image était un faux. Lucheni ignorait qui était la véritable Sissi. »

Je me rends compte que tout ce qui a été écrit est le fruit de nombreuses années de recherche, mais il est toujours possible qu'on en découvre encore plus chaque jour qui passe.

« - Voyez-vous, la vérité n'est que rarement là où les historiens la cherche. Elle se trouve souvent dans la mémoire des hommes. Elle est éphémère puisque, comme eux, elle est donc mortelle. »

On ne pourra jamais être sûrs de ce qu'il a pu se passer...

Dans le cadre du multi défi 2017, je propose ce livre pour la catégorie 14. Une biographie d'un roi, d'une reine ou d'un dirigeant (toute époque confondue).
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La saga des Habsbourg

La dynastie des Habsbourg, avec des personnes ayant marquées l'histoire de l'Europe, comme Charles Quint, Philippe II...L'histoire la vraie, non romancée mais facile à lire. Un bon moment et puis on ne présente plus Jean Des Cars et son talent d'historien.
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

Magnifique galeries de portraits.

Des constantes au cours des siècles, pour comprendre la situation actuelle.
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Louis II de Bavière ou le roi foudroyé

Un destin brisé, une énigme de l'Histoire ou juste un homme différent…



« Louis II est un Wittelsbach. Il sera marqué par l'hérédité des Wittelsbach. Il sera l'incarnation de leur destin. »



Pauvre Louis, Prince solitaire, sevré très jeune de l'amour sans faille de sa nounou, éduqué à la dure par un militaire volontaire et fidèle mais qui manque clairement de pédagogie, enfermé dans son rôle d'héritier où la chaleur d'une famille aimante n'a aucune place ; enfant malheureux qui trouvera une échappatoire dans ses rêves de chevalerie.

Pauvre Louis, Roi bien trop jeune, à l'aube de ses vingt ans, qui se réveillera au son de l'Opéra et quel opéra, celui de Wagner. Et l'amour jaillira de ce cœur trop tendre, trop romantique pour cette musique qu'il semble le seul à comprendre et dans lequel le compositeur trouvera comme une âme sœur qui l'accompagnera d'une manière indéfectible jusqu'à la fin.

Et le temps passe pour ce jeune Roi, si grand, si beau, au regard toujours tourné vers le ciel, aux aspirations toujours portées vers l'absolue beauté.

Le temps passe dans un monde irréel, créé hors du temps pour ce roi rêveur et le temps passe aussi dans le monde réel où le roi doit s'investir pour son peuple, pour son royaume. Et c'est bien là le grand paradoxe, malgré ses absences, malgré ses fuites toujours renouvelées, Louis aura toujours à cœur de garder l'indépendance de sa chère Bavière mais aussi l'union fédérée de la grande Allemagne. Union qu'il aurait voulu construite sur l'Art allemand, union qui sera finalement réalisée militairement par Bismarck…

Et ce temps qui passe est source de douleurs aussi : le petit frère du roi sombre dans la démence, Wagner trompe l'amour pur du souverain avec ses nombreuses muses, la politique le presse et le contraint lui qui n'aspire qu'à la liberté et la pureté de l'air qu'il ne trouve que dans ses chers alpages, son homosexualité enfin qu'il ne peut accepter et qu'il combat de toute ses forces le trouble profondément et le mine.

Et, bien que toujours jeune, le Roi s'isole de plus en plus, il ne peut plus supporter la laideur du monde, la musique ne lui suffit plus, il s'investit dans l'architecture. Et, là encore, tout sera dans l’extravagance, trois châteaux, trois rêves : le premier rend hommage au monde de la chevalerie ; le second, un hymne aux Bourbons et le troisième, une réplique de Versailles en l'honneur de Louis XIV. Mais tout cela coûte cher, très cher. Déjà, la population n'a pas oublié la montagne d'argent « gaspillé » pour le cher Wagner et maintenant, ce nouveau délire dispendieux ! Le gouvernement ne va pas se laisser faire et, avec l'aide de quelques domestiques véreux, le roi Louis II de Bavière va être déclaré fou et inapte à gouverner. Plus qu'un complot, c'est une trahison et le peuple l'a bien compris qui a encore essayé de protéger son roi, différent mais pas fou. Mais la ruse l'a emporté sur la fidélité, l'aigle des Alpes ivre de liberté s'est finalement suicidé pour devenir une légende.



« Louis II est mort dans un décor romantique où l'eau peut être aussi lisse que l'était la peau du visage de ce jeune monarque ou agitée par une brusque tempête, comme l'était le cerveau de cet homme en proie aux tourments les plus insensés. »



Une plume superbe réunit les documents d'archives (lettres, journal intime, rapports médicaux, plans, extraits de presse,…) et nous offre un documentaire qui retrace la vie de Louis II de Bavière qui se lit comme un roman. On peut alors se faire sa propre opinion sur la folie de ce roi qui n'aurait jamais dû être roi. Etait-il dément comme son frère ou juste différent, extravaguant ? En avance sur son temps pour certaines choses comme l'intégration dans ses châteaux des nouveautés technologiques de la fin du XIXème siècle, de la réalisation réelle de simples élucubrations littéraires comme la table qui se dessert toute seule... Ou alors, perdu dans un siècle où le romantisme n'a plus la cote, où seule compte la réalité… Fou pour les médecins à la solde du pouvoir et qui ne l'ont même pas examiné ; homme bienveillant et lucide pour les paysans qui le côtoyaient tous les jours… Une énigme dont l'origine se trouve peut-être aussi dans son ascendance faite de multiples mariages consanguins et dont l'étrangeté se retrouve dans sa seule vraie amie, sa cousine germaine, sa sœur, Sissi, impératrice d'Autriche.



«  Lointaine, rêveuse, imprévisible, inconséquente, Sissi ressemble à Louis II comme une sœur, mais avec plus de mesure.

Le sang des Wittelsbach ne coule pas dans leurs veines avec le même bouillonnement. Chez Sissi, l'hérédité se fait plus discrète, presque pudique. Chez le roi de Bavière, elle est spectaculaire, hallucinante. Chez elle, le déséquilibre est voilé, chez lui il est effrayant. »



Une histoire magnifique, un destin tragique, une légende vivante dont les réalisations sont toujours bien présentes dans ce magnifique « royaume » de Bavière.
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La saga des Reines

Une rétrospective de l'Histoire européenne via le portrait de douze reines ou impératrices – mais avant tout femme, épouse, mère – ayant eu un rôle crucial dans les événements du vieux continent. De Catherine de Medicis à Elisabeth II, douze femmes, douze personnalités, douze destins pour certains tragiques comme celui de Marie-Antoinette, Sissie, Zita de Hasbourg ou Astrid, reine des Belges.



Jean des Cars nous offre dans cet ouvrage condensé la possibilité de suivre chronologiquement le destin de douze femmes au travers de portraits, certes sommaires et résumé mais qui permettent de découvrir l'Histoire sous un regard plus féminin.

Ces femmes notamment Catherine de Medicis, Marie-Thérèse de Hasbourg, Zita de Hasbourg se sont battues au milieu d'une société masculine avide, afin de préserver l'héritage familial et pouvoir le transmettre à leur descendant ou sauver leur patrie d'un démantèlement. Combat encore plus incroyable quand on découvre ces jeunes filles qui au départ arrivent très souvent en pays inconnu suite à des « alliances matrimoniales » et qui petit à petit mûrissent et prennent les rênes du royaume avec souvent une compréhension plus sensée que leurs époux. Sur elles, le pouvoir a des effets qui diffèrent : certaines deviennent plus humanistes, plus proches de leurs peuples (Sissie, Astrid, Zita) ; d'autres prennent plaisir au pouvoir et n'hésitent pas à assassiner pour le conserver (Elisabeth I).





Il va de soi que La saga des Reines n'est qu'une schématisation, une simplification de notre histoire racontée par moment de manière romancée mais il faut avouer que ce livre permet de découvrir ou redécouvrir des pans de la monarchie européenne oubliée… surtout à l'ère actuelle ou les magazines peoples ne véhiculent que des ragots sans intérêt basé uniquement sur leur titre alors qu'autrefois, ces personnalités royales jouaient un rôle important dans la société.





Personnellement, j'ai découvert l'histoire de Zita de Hasbourg que je ne connaissais pas, reine qui a succédé à Sissie mais qui ensuite à dû fuir son pays, voyagé de part le monde et subsistant avec ses huit enfants grâces aux aumônes du roi d'Espagne. Que dire également du destin tragique d'Astrid reine des belges qui fut pour ce royaume en quelque sorte une étoile filante… à peine couronnée, à peine rattrapée par son destin.





Jean des Cars propose ici une belle entrée en matière pour les non-initiés aux livres historiques. Des portraits courts (moins de 50 pages) relatés de manière fluide, sans fioritures et sans sentiment d'ennui. L'auteur ne nous assène pas ses connaissances mais se contente de nous décrire le vécu de ses femmes en toute simplicité. Cela donne envie de pousser plus loin la lecture avec des biographies plus détaillées.



Un vrai plaisir à lire.😊
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La saga des Reines

A lire sans modération si vous aimez l'Histoire. Belle lecture !
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Sleeping story

Un livre passionnant, à la couverture bleue comme ces wagons lits qui équipèrent les grands express de nuit à partir des années vingt.

Ces wagons-lits incarnèrent le rêve du voyage en train et le luxe qui y était attaché, rendus célèbres -entre autre - par le célèbre roman d'Agatha Christie "Le crime de l'Orient-Express".

Un livre en hommage, aussi, à Georges Nagelmackers qui fonda la Compagnie Internationale des Wagons-Lits et des Grands Express Européen dont le nom courait au-dessus des baies vitrées de ces longs wagons-lits.

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