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Critiques de Jenni Fagan (145)
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Les buveurs de lumière

A contre courant des critiques que j'ai parcourues, je suis très dubitatif et peu convaincu par ce roman qui me semblait au départ bien prometteur : une vague de froid, des personnages qui vivent dans une communauté de caravane dans un lieu atypique, des personnages originaux. Mais la sauce ne prend pas. Les conditions météorologiques sont ridiculement exagérées et font plus penser à un mauvais thriller su type "le Jour d'Après" (film). Pas mal d'incohérences dans ce domaine rendent le propos peu crédible. Les interactions entre les personnages stagnent et la communauté des caravanes tourne autour de 3 personnes, certes très attachantes, mais qui ne suffisent pas à donner de corps à l'histoire.

Dommage, dommage.
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Les buveurs de lumière

Je me méfiais un peu de ce roman en le commençant. Mes craintes ont vite été balayées. Je suis rapidement entrée dans la vie de ces gens attachants. Jenni Fagan parvient très bien à combiner des éléments dont l'assemblage paraît improbable. Ses personnages sont quelque peu étranges. Dylan, géant barbu et tatoué, piétine les apparences, puisque la sienne n'est pas un signe qu'il se range dans une catégorie quelconque. C'est juste un homme gentil qui tente de comprendre sa mère, et de trouver sa place dans la petite communauté de Clachan Fells.

[...]

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Les buveurs de lumière

Difficile de faire une critique sur cette histoire. Le thème me paraissait intéressant et me donnait l'impression d'être traité d'une manière originale.



Cependant, mon attrait pour ce livre s'est arrêté là. En dehors de quelques passages à l'écriture et l'évocation poétiques, je me suis heurtée à des répétitions dans le récit, me donnant l'impression de faire du stand by et de relire la même chose, bien qu'ayant avancé dans la lecture. J'ai fini le livre par pure curiosité.

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La sauvage

Un écureuil. Anais se souvient d'un écureuil. Et de sa jupe maculée de sang. Le sien ? Celui de l'écureuil ? Ou bien celui de la femme flic, aujourd'hui dans le coma ? Ses souvenirs sont flous, embrumés, parasités par les substances toxiques qu'elle prend à longueur de journée. Selon les dires des flics, elle aurait tabassé la femme avec une fureur incommensurable...

Anais n'a que quinze ans et une vie déjà longue, faite de violence et de maltraitance. Quinze ans qu'elle est ballotée de familles d'accueil en centres pour mineurs en difficulté. Ses parents, elle ne sait pas grand chose d'eux, excepté que sa mère se droguait elle aussi. Seule Teresa, une prostituée trouvait grâce à ses yeux, sa maman de coeur. Mais elle est morte, assassinée. Et c'est Anais qui l'a dévouverte gisant dans la baignoire.

Souvent sous l'emprise de stupéfiants, la jeune fille fugue, erre, quitte la terre et s'envole sur le dos d'un gros chat vers Paris, l'endroit idéal pour elle. Un rêve qu'elle ressasse à l'envie : les rues de la capitale française, sa mère belle, élégante, portant foulard et lunettes qui lui sourit et lui lit des poèmes.

Suite à sa bagarre avec la femme flic, dans l'attente de preuves et d'un jugement, Anais est envoyée dans un centre, le bien nommé Panopticon. Le panoptique est un type d'architecture carcérale, un édifice muni d'une tour centrale permettant une vision totale de l'intérieur et de l'extérieur. Ce foyer pour délinquant ressemble fortement à une prison. Même si les portes des chambres sont ouvertes en permanence, ses habitants sont observés, surveillés, contrôlés jour et nuit. L'auteure décrit ce bâtiment comme une sorte de machine personnifiée, la métaphore d'un monstre qui broie tout sur son passage, visant ici clairement la société et la justice, qui au lieu de tendre la main aux adolescents paumés les punient. Quant aux éducateurs sociaux, ils ont l'air aussi perdu qu'eux.

Là-bas, Anais fait la connaissance d'Isla, Tash, Brian, Shortie, Dylan, des jeunes gens à la dérive comme elle, ils sont drogués, séropositifs, se prostituent, frappent, insultent, volent. Avec le temps ils se sont tous forgés une carapace, une armure qui les protège et les rend si durs, féroces et impitoyables avec les autres. Pourtant, ils ont des désirs, des envies, une sensibilité... mais personne pour les écouter vraiment.

Anais est de cette trempe-là : courageuse et forte, belle et rusée, effrontée et provocante, réfléchie voire manipulatrice, cultivée et perspicace... Et tellement sensible à ce qui l'entoure. Narratrice de son histoire, elle entraîne le lecteur dans son univers sombre et cruel. Il ne peut alors qu'éprouver de l'empathie. Elle lui livre ses pensées, ne mâche pas ses mots, n'a aucun tabou, montre sa vie telle qu'elle est avec des moment à la limite du soutenable et des instants suspendus où elle rêve. Mais vu qu'il n'y a pas d'autre point de vue que le sien, on peut s'interroger sur une éventuelle adaptation et dissimulation de la vérité.

Une lecture âpre sur un thème qui révolte forcément, portée par la voix d'une jeune femme pleine de rage, d'énergie et de clairvoyance. Et cette voix, c'est sûr, résonnera longtemps en moi.
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Les buveurs de lumière

Il fait froid, et l'hiver s'annonce rude, avec des records de températures négatives et un iceberg qui fonce droit sur une côte d'Ecosse, là où vivent nos personnages principaux, dans un genre de parc à caravanes.



On a donc Constance, qui a eu longtemps deux amants en même temps, avec sa fille, Stella, au début de l'adolescence. Sauf que Stella, avant, c'était un garçon, Caël. Il y a aussi Dylan, qui a passé toute sa vie dans le cinéma de sa grand-mère, Gunn, avec elle et sa mère, Vivienne, et qui se retrouve là car ce sont les dispositions que sa mère avait prises pour après sa mort, sachant très bien que le cinéma, déficitaire, en faillite, serait aussitôt saisi.



Dès le début, il y a un énorme potentiel : la menace du climat, les problèmes - notamment de rejet - rencontrés par Stella du fait de son changement d'orientation sexuelle, le secret de famille que va découvrir Dylan, les différences de classes sociales, entre notamment Constance, qui vit de la vente des meubles qu'elle restaure après les avoir "volés" en décharge publique.



Un gros potentiel, et un gros flop hyper décevant. Les différents aspects de l'intrigue sont juste exposés, et pas creusés - ni solutionnés plus que ça. Je ne vais pas spolier la fin, mais ça m'a bien énervée que Jenni Fagan termine comme ça son roman, j'ai trouvé ça un peu "facile", en tous cas très frustrant !



Bref, tout ça pour ça !!!
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Les buveurs de lumière

J’avais lu pas mal de critiques élogieuses de ce roman. Mais je m’attendais à un roman de science-fiction, dont je ne suis pas friande !

Et à une dystopie assez sombre.

J’avais quand même envie de lire « Les buveurs de lumière ».

Et je ne regrette absolument pas !

Sans faire de jeux de mots, c’est un roman lumineux, doux, poétique.

Malgré le froid polaire, qui est un des personnages principaux de l’histoire, on se sent enveloppé dans une douce chaleur, comme le lecteur était près du poêle dans une des caravanes.

Et on est ébahi par la beauté de ces paysages du nord de l’Ecosse sous la neige et la glace.

Je me suis vraiment attachée aux personnages, Dylan meurtri par la perte des deux femmes qui l’ont élevé, Constance, la cireuse de lune, et ses histoires d’amour entremêlées,et Stella, ado trans, et j’ai du mal à les quitter.

Un vrai coup de coeur !
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La fille du diable

Jenni Fagan structure son roman (comme Zola, Pérec ou El-Aswani) autour d’un étrange immeuble de guingois dans une ruelle introuvable d’Edimbourg : le n°10 de l’allée Luckenbooth. De 1910 à 1999 , dans les différents appartements , nous y verrons vivre une population de marginaux de tous ordres ( minorités raciales ou sexuelles , exclus sociaux ,croyants et malades atypiques…) . L’immeuble cache en ses murs les cadavres d’un crime ancien qui seront la porte ouverte aux fantômes qui font ,eux aussi, partie des squatteurs . On peut parler de réalisme fantastique car Jenni Fagan excelle à mêler le surnaturel (ectoplasmes, femmes cornues …) et problèmes de société (l’hypocrisie des bourgeois ,philanthropes autoproclamés et exploiteurs patentés, le sort des mineurs sous Tatcher , la drogue et ses trafics ) . Et toujours une tendresse infinie pour ceux que le destin bouscule , ceux qui conservent le désir de la danse et de l’amour dans les pires difficultés d’une société impitoyable .
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Les buveurs de lumière

"Les buveurs de lumière " Jenni Fagan



Un géant tatoué, qui ploie sous le double deuil de sa mère et de sa grand-mère.

Une cireuse de lune, aux yeux pâles, qui connaît toutes les techniques de survie possibles, mais échoue à protéger sa fille du regard de leur communauté,  lorsqu'elle veut affirmer sa transition.

Stella, douze ans, prisonnière de son corps de garçon,  qui voit arriver les signes de la puberté avec appréhension, lumineuse, à la fois déterminée et fragile...

Ces trois âmes un peu décalées vont se retrouver dans le parc de caravanes de Clachan Fells, et s'épauler alors que l'arrivée d'une ère glaciaire, bouleverse le Monde.



Dans des décors écossais magnifiés par les mots de l'auteure, le climat le plus rude n'empêche pas la chaleur des sentiments. Ceux qui fleurissent entre Dylan, qui ne vivait jusqu'ici sa vie qu'au travers des films, qui veut maintenant protéger la petite Stella, et l'aider à assumer sa nouvelle identité.

Ceux qui l'enfièvrent face à Constance, dans un désir simple, brut.

Une galerie de personnages secondaires un peu incongrus ou tout du moins originaux rehausse ce récit qui est loin d'être cantonné à la dystopie, mais qui parle aussi de transmission, du poids des secrets de famille, de l'envie d'un amour simple, dans un langage aussi chatoyant qu'une aurore boréale. Une magnifique découverte !


Lien : https://instagram.com/danygi..
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Les buveurs de lumière

2020 , cette fois « Winter is coming » et ce n’est pas dans une série ! Les températures chutent vertigineusement de -6 à – 56 en un an et notre civilisation s’effondre . Dans un petit village d’Ecosse une communauté de marginaux (des mal aimés , des trop aimants , des égarés ) essaie de survivre à la glaciation progressive par la solidarité ,la débrouille et l’empathie . La magie d’une écriture éclatante de poésie transfigure la marche du monde à l’abîme en féérie . Loin ,bien loin des monstres froids qui ont généré cette apocalypse , ces magnifiques hurluberlus nous feraient presque croire que notre espèce mérité d’être sauvée et que , sans doute , il ferait bon vivre avec eux nos derniers moments en se tenant la main dans les ténèbres qui viennent.
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Les buveurs de lumière

Hiver 2020.

L'imminence d'une nouvelle ère glaciaire menace la Terre.

A Clachan Fells, bourgade du nord de l'Ecosse, cela se traduit par l'approche, le lent des côtes, d'un iceberg géant, une chute inexorable des températures, et une prédominance croissante de la nuit sur le jour.



Constance et sa fille Stella vivent dans le parc de caravanes installé à la périphérie de Clachan Fells, où ont échoué, contraints ou par choix, ceux qu'en raison de leur différence, la communauté des hommes considère avec mépris ou méfiance. On y croise entre autres des satanistes, une star du porno, un ex-châtelain ayant dilapidé sa fortune en fêtes et en femmes, une somnambule cireuse de lune...



C'est son indépendance et son ouverture d'esprit qui font de Constance une femme hors norme et peu fréquentable aux yeux de ses concitoyens. Elle a assumé des années durant le fait de cohabiter alternativement avec deux amants (dont le père de Stella), sans jamais s'engager vraiment avec aucun. Et elle soutient inconditionnellement sa fille adolescente qui, née dans un corps de garçon, a décidé de vivre en accord avec ce qu'elle se sent être. Victime du rejet haineux de ses camarades, elle doit par ailleurs composer avec les bouleversements physiologiques que lui imposent ses hormones mâles...



Le village de caravanes compte bientôt un nouvel occupant, en la personne de Dylan. Ce londonien a perdu à quelques mois d'intervalle sa grand-mère puis sa mère, avec lesquelles il a toujours vécu, et tenu à Soho un cinéma d'art et d'essai qui vient de faire faillite. Seul et sans domicile, Dylan n'a d'autre choix que d'habiter la caravane dont sa mère a fait l'acquisition quelques semaines avant sa mort, pour la lui léguer. Dylan y trouve un cahier révélant le tabou de son ascendance...



Pendant que le monde bascule dans un long et mortel hiver, leur imposant un isolement croissant, et que chacun d'entre eux se débat avec ses démons intimes, Dylan, Stella et Constance se rapprochent, compensent les assauts de la froideur hostile du dehors par la chaleur, la solidarité et la sincérité qui les lient bientôt les uns aux autres.



A l'unisson de la torpeur qui fige peu à peu paysages et activités humaines, Jenni Fagan installe son lecteur dans un rythme lent, par moments presque contemplatif, cale le temps de son intrigue sur celui que prennent ses héros pour s'apprivoiser, fait de ce refroidissement climatique -dont les manifestations sont tout aussi magnifiques que mortelles- une opportunité, celle de se poser enfin, de se recentrer sur l'essentiel, de revenir à une certaine forme de pureté.



Roman au charme particulier, l'auteur parvenant à y muer l'horreur en poésie, à y mêler sensibilité et humour, "Les buveurs de lumière", avec ses personnages atypiques et bouleversants, est à lire. Au coin du feu, pour les frileux...
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Les buveurs de lumière

En 2020, le monde entier dans une nouvelle ère glaciaire et les températures chutent à grande vitesse. Au pied des montagnes, Dylan, qui vient de perdre sa mère et sa grand-mère ainsi que le cinéma familial où il a toujours vécu, vient s'installer dans une petite caravane dont il vient d'hériter. Alors que sont annoncées des catastrophes météorologiques partout à travers le monde, Dylan fait connaissance de ses voisins : il rencontre, en particulier, Stella, une ado trans qui se débat avec ses problèmes identitaires et sa mère, Constance,d ont il tombe amoureux. Et là, au pied des montagnes, alors que s'organise la survie, Dylan découvre quelques secrets de famille.



J'ai particulièrement aimé ce livre où la solidarité, l'amour et la tolérance prennent tant d'importance au milieu des catastrophiques changements climatiques. Malgré le caractère apocalyptique de ce livre, c'est la beauté des sentiments qui priment. Sous la couche de neige qui ne cesse de s'épaissir, l'auteur parvient à "accrocher" le lecteur par la beauté de ses descriptions. Ainsi, en dépit du danger que représente la neige, on s'attarde sur une fleur de givre ou un triple soleil et, comme les personnages, on se surprend à vouloir boire la lumière pour la retenir en nous le plus longtemps possible.



Alors que les gens gèlent sur place et que la température ne cesse de chuter, on s'attache aux personnages : à la petite Stella qui cherche sa place et la manière d'être acceptée telle qu'elle est, à Constance la débrouillarde qui soutient sa fille avec tout l'amour d'une mère, à Dylan qui doit surmonter un double deuil tout en faisant face à de lourdes révélations familiales...



Un beau livre qui donne envie de prendre soin les uns des autres et de se préoccuper de l'état de la planète...
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Les buveurs de lumière

Tout aurait dû me plaire dans les buveurs de lumière : l'idée de ce monde glacé, les personnages attachants et déjantés, cette communauté de gens vivant dans des mobil-home, l'histoire de vie d'auteur, une certaine poésie...et pourtant je l'ai laissé à la moitié...pour lire la fin et voir que je n'avais rien manqué. En outre, une certaine incohérence entre les températures annoncées et le peu de changement dans la vie des uns et des autres : Par moins 70°C on gèle sur place ! L'auteur devrait relire Jack London "allumer un feu"
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Les buveurs de lumière

“Winter is coming”: le lieu et le moment de ce roman font écho à la série ultra-célèbre Game of Thrones qui dans un univers fantasy, dans un endroit imaginaire mais qui ressemble fort au nord du Royaume-Uni attend l’arrivée d’un hiver permanent. Ici, dans un avenir très proche, le roman suit la chute des températures dans un camp de mobil-homes perdu aux confins de l’Ecosse.

L’écriture très imagée et poétique de l’auteur nous accompagne dans cette attente angoissante, elle y suit le chaos affectif de plusieurs personnages : Constance, une maman célibataire, à la vie sentimentale complexe mais solide comme un roc quand il s’agit de protéger et d’accompagner sa jeune adolescente ultra-sensible en pleine transition garçon-fille, … et enfin …., gros nounours attachant, échoué là, après la disparition brutale de sa mère et grand-mère et dont il doit disperser les cendres qui ne fertiliseront plus rien dans cette nature gelée. Au cours de cette catastrophe lente et progressive, tous ces personnages, comme dans une fin de vie, mettent tout en ordre pour atteindre l’apaisement.

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Les buveurs de lumière

Coup de cœur pour ce roman d'anticipation qui cache une poésie douce et lumineuse. Alors que des températures polaires tombent sur cette ville perdue d'Ecosse, Dylan et Constance s'organisent pour vivre dans leurs caravanes. Entre la fabrication de gin maison et les boites de glace contenant des cendres, ces deux personnages évoluent dans une lumière particulière, née de l'écriture fabuleuse de Jenni Fagan.



Le froid mordant de l'extérieur fait face à la chaleur humaine qui se dégage des personnages, que la vie n'a pas épargné. L'amitié et l'amour sont au cœur de cette histoire, tout comme la rage et la tristesse. Le repli sur soi-même impliqué par les températures (aux alentours de -20°, voire encore moins) soude les personnages.



Le changement climatique menace la survie et pourtant l'écriture, très lyrique, rend les choses belles. L'hiver est doux avec Jenni Fagan. La nature prend des reflets uniques, des aurores boréales surgissent alors que l'on s'installe sur le toits de la caravane pour les admirer. Un texte digne des récits de nature writing américain.



L'humour saupoudre ce récit, un peu noir, léger. La fin du monde, est quelque chose d'intimiste sous la plume de Jenni Fagan. Littérature ou dystopie, peut importe, c'est le sort de notre trio que l'on a à cœur. Juste magnifique !



A lire bien au chaud, si l'écriture de Jenni Fagan ne suffit pas déjà à vous réchauffer


Lien : http://troisouquatrelivres.b..
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Les buveurs de lumière

2020, c'est demain ! Et la météo n'est pas optimiste, il va faire de plus en plus froid, geler à -56°C en Ecosse, neiger abondamment sur le Maroc et l'humanité toute entière risque bien de devoir rester confinée là où il fait chaud et où il y a à encore quelque chose à manger.



Pour Dylan, ça devait être une pause. Il n'a pas d'autre intention que semer au vent les cendres de sa mère et de sa grand-mère quand il débarque aux pieds des montagnes de Clachan Fells dans un camping où il rencontre Constance, restauratrice de meubles, survivaliste, et Cael-Stella, sa "fille", née garçon qui n'a comme obsession que son hermaphrodisme...



Loin d'un roman pré-apocalyptique (bien que le décor, les conditions s'y prêtent), cet extraordinaire bouquin plonge dans la psyché d'un trio prêt à vaciller, parle d'amour et d'espoir, de tolérance et se singularise par une narration quasi lyrique qui donne à l'ensemble toute sa force et sa poésie. Ce sont les liens humains qui importent ici et la dystopie donne un peu plus de perspective à l'intrigue. La nature est féroce mais Jenni Fagan instille de la magie dans cette catastrophe environnementale, enveloppe le lecteur dans un cocon de neige féérique.



On voudrait être là, avec eux, sur le toit de la caravane, à regarder les aurores boréales, s'enthousiasmer de la beauté d'un monde qui se dérègle, garder toute cette chaleur humaine et toute cette belle lumière que diffusent les 300 pages qui se déroulent comme un rêve.



Enorme coup de cœur ! Je risque d'avoir longtemps en tête ces personnages singuliers !



Merci aux Editions Métailié et à Babelio pour cette lecture incroyable !
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Les buveurs de lumière

Dans la série Rentrée littéraire, je demande le roman d’anticipation ! Je suis contente de vous parler aujourd’hui des Buveurs de lumière dans lequel nature, poésie et humanité sont au rendez-vous.



Pour les adeptes de natural writing, ce roman n’attend que vous ! La Nature est au coeur du récit. Le dérèglement climatique plonge la Terre dans une ère glacière. Les sociétés tentent de s’organiser mais soyons honnêtes, la capacité d’adaptation de l’Homme commence à atteindre ses limites. Le thermomètre affiche des températures de plus en plus basses. Même en plein coeur de l’été, je peux vous dire que Jenni Fagan m’a donné froid ! Les descriptions de cet hiver mordant, pénétrant sont à la fois magnifiques et effrayantes. Les paysages gelés sont juste splendides. Malgré les conditions de vie difficiles, je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir envie d’y faire un tour !



Mais Les buveurs de lumière, ce n’est pas que ça. Si la Nature est très présente, la dimension humaine a également une grande importance. Nos trois personnages principaux, Dylan, Constance et Estelle, apportent une grande douceur au récit. Ce sont des personnes malmenées par la vie, blessées par différentes épreuves et pourtant toujours ouvertes sur les autres et d’une grande humanité. Même dans une ambiance de fin du monde, nous croiserons toujours des personnes pour faire preuve d’intolérance et de bêtise. Mais Jenni Fagan arrive à gommer ces aspects pour sublimer ce qu’il y a de meilleur et pour cela, c’est un roman qui fait du bien !



Pour ne rien vous cacher, je n’avais absolument pas envie de quitter nos trois hurluberlus… Je voyais les pages défiler, la fin arriver et je ralentissais mon rythme de lecture pour en profiter encore ! Et ce n’est pas la fin qui ménage le plus nos petits coeurs de lecteurs… Bref, pour ceux qui ne l’auraient pas encore fait, Les buveurs de lumière est à noter dans votre short-list de la rentrée littéraire !
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Les buveurs de lumière

Une dystopie qui met le coeur en joie, vous n'y croyez pas ? Vous avez tort, je viens d'en lire une. Sans doute parce que ce n'est pas la catastrophe climatique en cours qui est mise en avant, mais plutôt la relation entre un petit groupe humain atypique et attachant.



Dylan a vécu toute sa vie à Soho dans un cinéma géré par sa mère Vivienne et sa grand-mère, Gunn. La mort rapprochée des deux femmes lui révèle qu'il n'a plus rien et doit quitter cet univers familier. Sans le lui dire, sa mère avait acheté une caravane à Clachan Fells, au nord de l'Ecosse, pour lui assurer au moins un toit. La famille est originaire des îles de cette région.



Par ailleurs, nous sommes en 2020 et l'hiver est anormalement précoce et dur. Il neige même à Jérusalem, la température descend constamment. C'est dans ce contexte que Dylan débarque à Clachan Fells, où il fait déjà nettement plus froid qu'à Londres. La caravane est sommairement équipée, en tout cas pas pour les temps qui s'annoncent. Dylan découvre les quelques habitants qui l'entourent, en premier lieu Stella, adolescente en cours de transformation. Elle est née garçon. Dylan tombe immédiatement amoureux de sa mère, Constance, qu'il surnomme "la cireuse de lune".



La petite communauté de laissés pour compte se débrouille comme elle peut avec les conditions de vie qui se dégradent. Constance est une bricoleuse pleine de ressources et Stella se débat courageusement avec les humiliations et les problèmes liés à son changement de sexe.



Ce roman a un charme fou, qui tient à ses personnages parmi les plus beaux rencontrés dans mes lectures récentes. Il y a une humanité et une tendresse fortes entre eux et une acceptation (plus ou moins facile) des problèmes de chacun. La description des paysages de glace, de neige, de montagnes, de nuages, est lyrique, poétique, éblouissante. On a beau savoir que cette beauté est liée à une catastrophe majeure et angoissante, elle est réelle et elle est là.



Dylan, le géant au coeur tendre, va découvrir la raison pour laquelle sa mère a acheté une caravane justement dans cet endroit-là. Les secrets enfouis des deux femmes le bouleversent et lui rendent plus proches ses chères disparues.



C'est une histoire de tolérance, d'amour inconditionnel, de solidarité dans un monde qui se délite, mais où la vie continue malgré tout.



Et si vous voulez savoir qui sont "les buveurs de lumière" bien nommés du titre, il vous faudra le lire ..



Une belle découverte et un coup de coeur.


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La fille du diable

Jenni Fagan, née en septembre 1977 en Ecosse, est une romancière britannique. Elle est l'auteure de deux romans et de plusieurs recueils de poésie. Enfant abandonnée, Jenni Fagan a été adoptée deux fois sans succès, aurait déménagé trente-sept fois avant ses seize ans, passé plusieurs années dans des logements pour sans-abri et à seize ans devient chanteuse dans des groupes punk et grunge. La Fille du Diable, son nouveau roman, vient de paraître.

Ai-je aimé ce roman ? Je ne sais pas ! Me suis-je ennuyé ? Jamais, pas une seule seconde ! Qu’est-ce à dire ? C’est trop bizarre ! Hé ben, on est mal barré avec ce genre de commentaires…

Edimbourg, Ecosse, un immeuble de neuf étages dans une ruelle non loin du château. A chaque étage un appartement, dans chacun un locataire avec une histoire, chacune de ces histoires se déroulant à une époque différente s’espaçant de 1910 à 1999, liées plus ou moins directement entre elles formant un tout, matière de ce roman.

La structure du livre est simple à comprendre, c’est après que ça se complique et trouve peut-être un début d’explication dans le parcours atypique de l’écrivaine ?

La suite est difficile à expliquer, les bribes que je vais vous donner sont bien dans le livre mais ne correspondent pas vraiment à ce que vous allez imaginer. Tant pis, j’y vais : le bouquin débute avec l’arrivée dans l’immeuble de Jessie, une jeune fille pourvue de petites cornes, c’est la fille du Diable qu’elle a tué ! Elle arrive en tant que future mère-porteuse pour Mr Udman propriétaire du bâtiment et sa femme Elise ; viendrons plus tard, Flora le travesti, Levi le Noir de Louisiane, Ivy dont le frère a été tué par les Nazis, Agnès médium qui converse avec les esprits, même William Burroughs qui prend ses quartiers chez son amant dans l’immeuble ; il y a aussi une guerre entre gangs locaux et Triades chinoises ; un ancien mineur qui ne peut vivre à la lumière du jour et Dot, qui squatte l’immeuble condamné à la destruction avant de le libérer de ses tourments, objets inanimés avez-vous donc une âme ?

Dit ainsi ça semble bien farfelu et il est vrai que durant ma lecture, une partie de mon cerveau s’appliquait à ne pas perdre le fil des histoires, l’autre tentant de trouver un sens général à l’ensemble. Je le répète, on ne s’ennuie jamais, chaque page ou chaque ligne réserve une surprise, roman démoniaque avec du sexe (« Quel acte est véritablement pervers, alors ? Aucun : la sexualité est bizarre…) mais aussi une réflexion sociale (« Tous les hommes qui s’enrichissent grâce à une construction fondée sur le meurtre ou la pauvreté d’autrui devront rendre des comptes ») et féministe (« Voilà où elles sont, les femmes, putain ! Emmurées dans un immeuble par des hommes qui ne parvenaient pas à les dompter.)

Immeuble, tour de Babel métaphore du siècle, tous ces éléments et d’autres se mêlent sur un bon rythme, le lecteur ne peut que se concentrer sur sa lecture pour tenter d’en comprendre les arcanes, bref un roman pour les curieux et qui se mérite.

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La fille du diable

C'est un livre étrange, très étrange. J'ai eu du mal à y entrer, il me semblait confus, mais je pense que c'est voulu par l'auteur. Le titre français est très accrocheur, mais j'aurais préféré que soit gardé l'original : Luckenbooth car c'est bien de lui dont il s'agit : 10 Luckenbooth Close.

Les luckenbooth sont les premières boutiques en dur de la ville écossaise d'Edimbourg : Booth faisait référence aux petits kiosques de départ et lucken pour lock = fermer, car ces boutiques en dur étaient verrouillées à la fermeture.

Au 10 Luckenbooth, il s'en passe des choses à travers le temps et l'espace de 1910 à l'an 2000 : la fille d'un homme dominateur, charismatique et mauvais, y échoue par le biais de la mer et d'un cercueil, ses cornes poussent doucement et elle mettra au monde une enfant, des femmes meurent, les junkies y erreront dont un certain William S. Burroughs, l'auteur du "festin nu", poète, écrivain, peintre, photographe et défoncé, des personnes à la sexualité plurielle ... On y fait des fêtes décadentes, on y croise des membres de gang, une "voyante", mais surtout, un homme, un seul, Mr Udman, le propriétaire de l'immeuble, le "bienfaiteur" de la ville, un homme aux multiples visages, habile à dissimuler, si convaincu d'avoir toujours raison et d'être du bon côté. C'est cet homme qui donne le ton du 10 Luckenbooth Close, Maison de vie, immeuble de location, mais surtout immeuble de rapports, rapports financiers, mais surtout humains, car chaque goutte de sang laisse une trace et même si l'addition tarde à venir, elle se présentera.

L'écriture est vive, multiple : on a l'impression d'être plus possédé par le livre que de le posséder. Décidément, un livre surprenant et je remercie les Editions Métallié et NetGalley de m'avoir permis de le découvrir en avant première.
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Les buveurs de lumière

Les buveurs de lumière, roman de la Rentrée littéraire de 2017, paru en littérature générale mais avec un fond de science-fiction, qui m'avait fait de l’œil à sa sortie mais que je n'avais toujours pas lu. Maintenant c'est chose faite, et je ne regrette pas de m'être enfin décidée à le lire.



L'histoire se déroule durant l'hiver 2020-2021, du coup je me dis que c'est une drôle de coïncidence de m'être enfin lancée dans cette lecture cette même année. Sachant qu'il date de 2017, on peut dire qu'à l'époque de sa sortie c'était un peu un roman d'anticipation. Donc, durant cet hiver le monde entre dans une période glaciaire (croisons les doigts pour que ça n'arrive pas en vrai, mais avec la superbe poisse que nous avons cette année, on n'est pas à l'abri d'une catastrophe supplémentaire...) : il fait de plus en plus froid, il neige dans des endroits comme l'Israël, les glaciers se déplacent, etc.

Nous suivons cette catastrophe à Clachan Fells, dans un petit village de caravanes au pied des montagnes du nord de l’Écosse, à travers l'histoire de cette communauté de marginaux, tous plus excentriques les uns que les autres, chacun cherchant un but, une identité. Avec cette catastrophe climatique qui se profile, tous vont se serrer les coudes, profitant au maximum des moments de joie et de contemplation qui leur sont offerts.



L'histoire nous est racontée à travers le point de vue de trois personnages que j'ai trouvés vraiment intéressants, chacun permettant d'aborder un sujet particulier.

Dylan est un géant (il mesure environ 2m) tatoué et barbu qui a toujours vécu dans le cinéma appartenant à sa famille. Sa grand-mère et sa mère étant récemment mortes et l'affaire familiale faisant faillite, Dylan décide de tout quitter pour partir à Clachan Fells où sa mère possédait une caravane, qui à présent lui appartient. Ainsi ce géant endeuillé débarque dans cette petite communauté de caravaniers sédentaires, les cendres de ses matriarches "rangées" dans des tupperware (les urnes funéraires ne rentraient pas dans sa valise). À travers Dylan, l'autrice aborde le thème du deuil, de la difficulté de laisser partir les morts. Nous allons également découvrir avec lui un bon gros secret de famille dissimulé dans les carnets de croquis de sa défunte mère qu'il déchiffre petit à petit au fil de l'histoire, secret qui va le chambouler et dont il ne va pas trop savoir quoi faire.

Dylan va se lier d'amitié avec Stella, une ado en pleine puberté et, surtout, en quête d'identité. Avant, Stella se prénommait Caleb : elle est née garçon, mais se sentait davantage fille. Alors un jour elle a décidé de changer pour être enfin elle-même telle qu'elle se sentait. Le problème, en particulier quand on vit dans un village et que tout le monde connaît tout le monde, c'est que ce genre de changement ne passe pas inaperçu, et est souvent mal perçu. Ainsi Stella a perdu ses amis : son meilleur ami l'a laissée tombée après l'avoir embrassée (en gros il a eu honte et a suivi le mouvement), et ses autres amis l'ont tabassée. Mais Stella est une personne forte, qui ne se laisse pas démonter malgré la puberté qui arrive, et les transformations physiques qui vont avec. Elle voit en Dylan la possibilité d'avoir enfin un vrai père et la possibilité pour sa mère d'avoir enfin un homme bien dans sa vie. À travers Stella, l'autrice aborde les thèmes très actuels de la transidentité et de la tolérance.

Quant à sa mère, Constance, c'est une sorte d'électron libre. Elle n'a eu que deux relations amoureuses dans sa vie pendant vingt ans, et en même temps, parfois de manière sporadique : avec Alistair, le père de Stella, qui a du mal à accepter le changement de sexe de son fils (il l'appelle toujours Caleb et lui offre des vêtements pour hommes) et est marié a une autre femme (en fait il s'est marié trois fois, mais jamais avec Constance) ; et avec Caleb (oui, elle a donné à son fils le nom de son deuxième amant, ce qui n'a pas trop plu à Alistair mais vu que c'est un abruti on s'en moque), un homme qui voyage sans arrêt. Des relations de ce genre, ça fait jaser dans une communauté comme Clachan Fells, dont les habitants se permettent de critiquer Constance dans son dos, mais jamais en face (elle fait peur quand elle s'énerve). Constance est une femme indépendante, solidaire et bricoleuse. Pour vivre, elle récupère de vieux meubles dans les décharges qu'elle rénove pour les revendre ensuite, et n'hésite pas à aider les autres caravaniers quand ils en ont besoin. C'est aussi une mère qui aime tellement son enfant qu'elle accepte sans contester son changement de sexe et essaie au mieux de la protéger de l'intolérance des autres.

Ce sont là trois personnages forts et touchants qui vont nouer des liens très particuliers les uns avec les autres, pour former un noyau autour duquel vont graviter d'autres personnages tous un peu paumés et excentriques. Bien que j'ai apprécié ces trois-là, j'ai tout de même eu une préférence pour Stella, cette ado née-garçon-devenue-fille au caractère fort mais qui reste sensible sous la carapace qu'elle a dû se forger.



En fait, dans ce roman, la science-fiction sert en quelque sorte de toile de fond avec cette période glaciaire qui menace le monde et, ici, la petite communauté de Clachan Fells. Ainsi on a quelques éléments perturbateurs qui viennent rappeler cela, comme l'iceberg qui se rapproche de plus en plus de la côte, la neige qui monte de plus en plus... et bien sûr le froid. Un froid qui impose de plus en plus de s'enfermer, de s'isoler des autres même si certains luttent contre cela en restant le plus soudés possible. Le rythme du récit est plutôt lent, il se passe peu de choses mais chacune est essentielle à l'évolution des personnages.

Nous assistons donc ici à une fin du monde tout en douceur. Il n'y a pas de chaos comme dans les romans apocalyptiques/catastrophes clairement identifiés comme tels. Non, ici c'est calme, comme le froid qui s'installe doucement mais sûrement et engourdit petit à petit le monde...



En bref...

Les buveurs de lumière est un roman de fin du monde calme centré sur une petite communauté du nord de l’Écosse qui doit faire face à un hiver glacial sans précédent. Au sein de cette communauté vivent des personnages forts et touchants, un peu excentriques, et particulièrement bien traités par l'autrice qui, à travers eux, aborde des sujets toujours très actuels tels que le deuil, la tolérance, la transidentité, la liberté et l'indépendance de la femme. Ce récit, au rythme plutôt lent qui s'accorde avec le froid engourdissant qui s'étend sur le monde, est une ode à la nature, servie par la plume poétique de Jenni Fagan.
Lien : https://escape-in-books.blog..
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