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Critiques de Jennifer Ryan (II) (181)
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Les Recettes des dames de Fenley

Concours de cuisine par la BBC, en 1942, malgré la pénurie alimentaire. La gagnante deviendra la première femme à coanimer une émission radiophonique. Et voilà nos 4 participantes:



Audrey, qui a un coeur d'artichaut .Veuve d'un artiste peintre, elle a trois fils et croule sous les dettes, et aimerait gagner sa croûte...

Lady Gwendoline une bonne poire, à cause du mari ( soeur d'Audrey et épouse du patron de la conserverie de corned-beef), qui prend de haut les 3 autres concurrentes.



Nell qui veut mettre du beurre dans ses épinards. Elle est aide-cuisinière (épaulée par la vielle Mrs Quincy) chez Lady Gwendoline.

Zelda Dupont qui préfère s'occuper de ses oignons , ex- cuisinière dans un grand hôtel londonien. Zelda veut devenir un grand chef ( impossible à cette époque pour les femmes ) Elle a "une brioche au four", enceinte d'un père arrivé furtivement dans sa vie et va loger chez Audrey...



Lady Gwendoline met de l'huile sur le feu en trichant, et n'y va pas avec le dos de la cuillère, pour gagner. Mais la cerise sur le gâteau est ( avec les recettes détaillées des plats de chacune) la ... Je ne vais pas vous raconter des salades, mais ce roman m'a donné faim, en le lisant.



"La saveur fut comme une gifle : caramel et beurre, avec un arrière-goût floral prononcé, le tout condensé jusqu'à l'explosion. Une suavité à la fois tonique et apaisante qui exacerbait délicieusement les sens. "
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La chorale des Dames de Chilbury

C'est toute tristounette que je tourne la dernière page de ce livre, car j'aurais bien aimé rester en compagnie des habitants de Chilbury...

On est en 1940 , dans un mignon petit village anglais et presque tous les hommes sont partis au front.

Les femmes de ce petit village vont suivre Miss Primrose Trent, petit bout de femme énergique et positive qui a décidé que la chorale de Chilbury allait continuer , même sans les hommes. Sacrilège !

La musique comme thérapie, le rassemblement intergénérationnel comme une résistance à l'envahisseur nazi...

C'est un roman choral qui brille par la multiplicité des points de vue , (pages de journaux intimes ou lettres) sans que jamais nous nous perdions. Et très vite on s ' attache aux personnages , à ces femmes dont les fils sont partis combattre l'ennemi , à ces jeunes gens qui continuent à aimer. Les sentiments sont exacerbés par la guerre, les vrais traits de caractère éclosent : générosité, , courage, solidarité, exemplarité, mais aussi malhonnêteté autoritarisme, égoïsme, violence ...

A mi chemin entre légèreté et gravité, humour et tristesse , ce roman est ADORABLE !



Je remercie chaleureusement les Editions Albin Michel et Babelio , pour leur confiance.

Mais patience ...vous ne pourrez faire connaissance avec ( la si droite ) Mrs Tilling , la malicieuse Kitty (13 ans) , la sexy Venetia, Silvie ( la jeune réfugiée juive ) , la positive Miss Prim , et le mystérieux Alastair que le 01 Mars .

Pas avant ...
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Les Recettes des dames de Fenley

J'aime beaucoup ces romans qui arrivent a te ramener dans le passé, qui arrivent a te faire te souvenir des êtres aimés et aujourd'hui disparus.

Grâce à ces quatre femmes et a leur cuisine ma grand mère née en 1905 m'a accompagnée tout au long de ma lecture.



Elle aussi a du faire face à la guerre, elle aussi a été cuisinière pour une "grande" maison, elle aussi a du faire face aux restrictions, elle aussi a du ruser pour que sa famille puisse subvenir à ses besoins lors de la seconde guerre mondiale, alors que mon grand père était prisonnier de guerre en Allemagne ( la Belgique n'a pas été épargnée, non plus).

Alors grâce a ce roman, je me souviens des petites astuces qu'elle a pu m'apprendre... pas longtemps puisqu'elle nous a quitté l'année de mes 16 ans

Je me souviens d'un de ses plats anti gaspi qu'elle avait appelé le philosophe : les restes de viande et de légumes mijoté avec du vin rouge, recouvert de purée et gratiné... un délice.



Alors oui j'aime ces romans qui te renvoie ton passé en pleine figure et te rend nostalgique.



Pour revenir au roman en lui même, j'ai adoré les personnages et leur évolution... même si tout est relativement prévisible.

J'ai également beaucoup apprécié l'écriture de l'auteure agréable, fluide et prenante.



J'ai dévoré très rapidement ce roman, j'ai même saliver devant certaines recettes ( a mon retour de vacances le poulet cacciatore de Paolo finira gentillement dans mes casseroles).



J'ai donc passé un agréable moment avec ces quatre femmes, qui arrivent a te montrer que même avec les coups durs de la vie il faut avancer.
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La chorale des Dames de Chilbury

C'est le billet de jeunejane qui m'a donné envie de lire ce roman.

Un groupe de femmes, jeunes et moins jeunes se retrouvent seules et veulent que la chorale survivent au départ des hommes à la guerre.



A travers des courriers et des journaux intimes on rencontre ces femmes qui ont été changées par la seconde guerre mondiale . On entrevoit l'évolution de chacune à travers leurs mots, leurs souvenirs , leurs actions.



C'est un roman très agréable a lire et très bien mené. L'évolution des personnages est incroyable et on s'attache au fils des pages à ces dames.. et on leur espère le meilleurs malgré la perte d 'êtres chers.





J'ai beaucoup apprécié son roman, par son intensité , par l'intelligence de l'auteur a "surfer" sur des sujets graves et plus légers, par son écriture fluide et agréable.



Un beau livre sur la seconde guerre mondiale et un bel hommage a ces femmes qui ont fait vivre le pays quand les hommes étaient au front.
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Les Recettes des dames de Fenley

1942 en Angleterre. C'est la guerre ! La vie continue à Fenley, un village éloigné des bombardements. Les habitants doivent se débrouiller avec les tickets de rationnement et les jardins où les légumes abondent.

Churchil , la BBC et un animateur de radio lancent un concours parmi les dames .

Celle qui remportera le prix du meilleur menu avec les ingrédients à leur disposition aura l'honneur de coprésenter l'émission culinaire.

- Lady Gwendoline, l'épouse du patron de la conserverie spécialisée en boîtes de corned - beef , animatrice de leçons de cuisine pour les dames du village est certaine de remporter le prix.

- Audrey, sa soeur est veuve d'un artiste peintre engagé dans l'armée de l'air . Son avion a péri et il a disparu. Installée dans l'ancienne maison familiale , elle élève ses trois fils et croule sous les dettes. Elle ne parle plus trop à sa soeur Gwendoline qui la prend de haut.

- Nell, l'aide-cuisinière de la grande maison de lady Gwendoline, se présente aussi, poussée par Mrs Quincy, la cuisinière très âgée, bien décidée à lui enseigner tous ses talents et c'est sur la bonne voie.

- Zelda Dupont arrive avec ses talents de cuisinière dans un grand hôtel londonien. Elle s'invente des origines françaises. Petit inconvénient, elle est enceinte d'un père arrivé furtivement dans sa vie. Elle est accueillie au village comme évacuée de Londres.

Ces 4 dames vont participer au concours et se jouer des tours, surtout une mais les évènements vont changer tout au long du roman.

Entre chaque chapitre apparaît une recette détaillée de long en large, très originale . Les pommes de terre remplacent souvent la farine. Parfois, on n'a pas trop envie d'y goûter. Mais, à la guerre comme à la guerre.

Tout comme dans le premier roman, Jennifer Ryan nous dit en fin de récit avoir bénéficié des renseignements obtenus par sa grand-mère et complétés par ses recherches.

Un roman qui reste léger , humoristique , agréable à lire malgré le thème de la guerre qui pourrait plomber l'ambiance.



Merci à Masse Critique privilégiée pour m'avoir permis de lire ce roman en accord avec mes goûts de lectures.
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La chorale des Dames de Chilbury

Début des années 1940 dans le Kent.

Les hommes sont partis à la guerre.

La chorale anciennement formée d'hommes va reprendre sous la direction de Miss Primrose Trent et sera composée de voix féminines du village de Chilbury.

Dans le roman, vont se succéder des lettres et des journaux intimes révélant les petits et les grands secrets des unes et des autres, les amours secrètes, pudiques ou plus charnelles, les malhonnêtetés pour obtenir de l'argent.

Certains moments et répliques vont revêtir un ton léger, humoristique anglais, très fin au niveau des mots.

D'autres instants plus intenses vont vraiment faire partie de la guerre avec des bombardements, des morts proches du village.

Jennifer Ryan nous livre une belle peinture de mœurs. Elle a puisé son inspiration dans les confidences de sa grand-mère et je le crois aisément car elles étaient intarissables nos grands-mères sur le sujet. C'était passionnant d'humanité et de vérités très belles parfois, pas reluisantes à certains moments. Pas les mêmes que dans le roman mais mes historiettes et mes drames recueillis n'avaient rien à envier à ceux-ci.

Jennifer Ryan les a très bien mis en forme avec beaucoup d"humour et de réalisme.

On compare le roman au cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates mais hormis le fait que nous vivions la même guerre et que nous lisions un roman épistolaire, les personnages étaient très différents ainsi que le corps du récit.

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Les Recettes des dames de Fenley

Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux Éditions Albin Michel pour ce livre envoyé lors d'une masse critique privilégiée.

J'avais lu et apprécié le premier roman de l'auteure et ceci va influencer mon ressenti. J'ai trouvé que ce second livre ne se démarquait pas assez du premier et j'ai mis donc un certain temps à rentrer dans l'histoire et m'attacher aux protagonistes. J'ai eu dans un premier temps trop l'impression de lire quelque chose de très (trop) proche.



On est en 1942. L'Angleterre souffre. La guerre est là, et même si le petit village de Fenley est à l'écart des bombardements, les restrictions alimentaires et les réquisitions pour soutenir l'effort de guerre sont bien là.

La BBC va lancer un concours de cuisine: faire les meilleurs plats en tenant compte du rationnement : comment réaliser des plats gouteux sans trop utiliser les denrées rationnées. La gagnante coanimera une émission de radio consacrée à la cuisine. Quatre femmes du village se lancent....



L'auteure va nous conter ces quelques semaines de concours en détaillant tour à tour la vie de ces quatre femmes, bien différentes même si deux d'entre elles sont sœurs. Il est important pour chacune d'entre elles, et pour des raisons différentes de gagner ce concours. Zelda veut devenir un chef réputé, métier interdit aux femmes jusqu'alors, Nell veut forcer le destin et pouvoir devenir plus qu'aide-cuisinière, Audrey y voit l'occasion de gagner plus d'argent et de rembourser ses dettes, quant à Lady Gwendoline, elle ne conçoit même pas que que la victoire puisse lui échapper.

Ces femmes en compétition vont à la faveur de certains évènements se croiser, apprendre à se connaitre et évoluer au contact les unes des autres.



J'ai trouvé que ces personnages manquaient d'originalité, et les situations de départ de chacune un peu convenues, d'où ma difficulté première à me passionner pour ce livre. Cependant, le talent de conteuse de l'auteure, m'a peu à peu transportée dans cette campagne anglaise, et je me suis attachée à ces femmes. Celles qui m'ont le plus touchée ne sont d'ailleurs pas forcement les plus sympathiques au départ.



J'ai donc passé finalement un moment agréable, mais un livre un peu décevant pour moi.

A noter que les recettes des plats présentés au concours figurent dans le livre. Je n'en ai testé aucune encore.



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Les Recettes des dames de Fenley

On est en 1942 dans un petit village d'Angleterre et la BBC lance un concours de cuisine. Oui, en plein rationnement ! le but, justement, sera de montrer aux ménagères anglaises, comment optimiser les coupons de rationnement, comment être inventives. Il faut savoir qu'à l'époque beaucoup de concours étaient organisés (chant/ danse etc...) , cela ne coûtait rien , apportait un peu d'animation , de distraction, dans un pays ravagé par la guerre et les privations...



Dans le petit village de Fenley, quatre concurrentes vont s'affronter : Lady Gwendoline qui, à l'intérieur de sa vaste propriété, ne connait pas les restrictions, son mari s'approvisionnant au marché noir , sa cuisinière réputée comme la meilleure du canton ( aidée de son assistante, Nell, une adolescente orpheline ) , Audrey , la soeur de lady Gwendoline (veuve , qui peine à nourir ses trois garçons), et Zelda, ancienne sous-chef londonienne , réfugiée dans ce village.



C'est un roman ultra agréable à lire, très bien documenté, La guerre vue du côté des cuisines, l'alimentation vue comme l'ossature d'une histoire... C'est original.

A la fin du roman, l'auteure nous apprend que le rationnement alimentaire a débuté en 1940 en Angleterre et s'est poursuivi jusqu'en 1954, neuf ans après la fin de la guerre.

Elle nous plonge dans cette période historique avec talent , ( tickets de rationnement, avions qui survolent, abris, prisonniers de guerre, marché noir...). Et pourtant, il n'atteint pas la perfection du premier roman de l'auteure La Chorale des dames de Chilbury.

Les personnages sont assez caricaturaux ( la méchante Lady sans coeur, la pauvre veuve qui bosse nuit et jour et qui, jamais, ne dort...)

Vers le milieu , certains traits de caractères changent de façon assez soudaine.

Et enfin, si ce concours est diffusé par la BBC,pourquoi toutes les concurrentes appartiennent-elles au même patelin ? L'enjeu est énorme : coprésenter l'émission pour la gagnante...



Mais malgré tout cela, on se laisse porter dans ce voyage, par la plume de Jennifer Ryan, qualifiée par Boklist " d'enchanteresse et réconfortante". Et c'est vrai, on se régale , même si parfois les ingrédients de ces recettes m'ont donné la nausée ! Mais il fallait cuisiner avec des "bouts de ficelle", remonter le moral des troupes. Ce village de Fenley étant "assez" épargné par les bombardements, il se dégage de ces pages, une "positive attitude", quelque chose qui entraine plus loin que la littérature : la resistance, à tous les niveaux, la volonté de vivre malgré tout, l'entraide.



Un joli roman, un peu moins réussi que le premier de l'auteur, mais il était si parfait...

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La chorale des Dames de Chilbury

Si vous êtes à la recherche d'un roman historique assez féminin pour survivre à côté de votre ventilateur, je crois que j'ai fait bonne pioche.



C'est un peu « du sang , de la sueur et des larmes » en 1940 à Chilbury, un village anglais non loin de Douvres , avec des personnages forts . On a quelques chipies, des coquettes, un vieil aristocrate tyran domestique qui bat ses gosses, des amours contrariées et des deuils terribles, des histoires de filiations, la peur de l'invasion nazie et des bombardements.



L'intrigue est bien menée et m'a permis de surmonter la forme épistolaire que je n'affectionne pas beaucoup d'habitude. L'époque très corsetée, c'est très anglais, dans des principes qui commencent à se fissurer est bien restituée...mais enfin, il y a des limites. C’est pas le grand vent de liberté . On doit toujours se marier pour faire des bébés et les homosexuels vont toujours en prison ...c'est difficile d'oublier qu'à cette époque-là on a martyrisé Alan Turing, cryptographe de génie et héros de guerre, de façon ignoble .



Pour la deuxième fois depuis le début du 20 eme siècle , les hommes sont à la guerre et les femmes doivent faire tourner l'économie . Elles s'emparent de libertés comme celle de faire vivre la chorale du village sans les hommes. D'abord essentiellement religieux, et classique, le répertoire s'élargit à d'autres styles. C'est un fervent plaidoyer sur les vertus du chant polyphonique sur ceux qui pratiquent cet art, mais aussi pour ceux qui l'écoutent.



Après des litres de thé, et quelques scones , tout s'arrange à Chilbury, sauf la guerre car on laisse nos héros en plan pour le blitz et encore quelques années de rationnement . Bel été à tous !
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Les Secrets des dames de Shilling Lane

Depuis que j'ai reçu La Chorale des dames de Chilbury en cadeau Babelio, je ne rate aucune sortie de jennifer Ryan , car ses romans proposent tous la même ambiance, à savoir : les années 39- 40 en Angleterre , la guerre, les bombardements, les restrictions alimentaires, la débrouillardise, et des femmes hyper courageuses qui s'unissent pour faire front contre l'ennemi , la grande histoire et les petites... J'adore les romans qui parlent de la Grande Bretagne à cette période-là.



Et cette fois-ci, Jennifer Ryan oublie la campagne, et met le cap sur Londres, et le Blitz , le MI5 , les anglais qui travaillaient sous couverture pour le gouvernement, les traitres qui jouaient sur les deux tableaux. Si vous cherchez un roman très sérieux sur cette période, oubliez ce roman, car le couple qui va déjouer les plans de l'ennemi est plus qu'improbable, mais si vous cherchez un roman distrayant, ultra agréable à lire et pleins d'anecdotes historiques, alors laissez vous tenter par Mrs Braithwaite , qui s'étant fait renvoyer du club qu'elle dirigeait d'une main de maître (Le Service volontaire ) , décide sur un coup de tête de quitter sa campagne, et de partir à Londres pour dévoiler un secret à sa fille. Ce qu'une indélicate voisine menace de faire avant elle.

Mrs Braithwaite est un Personnage ! Ultra conservatrice, ayant ( par son éducation ) une haute idée de sa place dans la société, elle est un peu froide , autoritaire et imbuvable. Mais au contact de Londres, de la "vraie" guerre, qu'elle ne faisait que deviner dans sa campagne, elle va changer et devenir : une héroïne, une femme brave et courageuse.

Lorsqu'elle arrive à Londres dans la maison que partage sa fille avec deux autres jeunes femmes et un vieux garçon, c'est la stupéfaction et le désarroi : sa fille a disparu, En effet, sa fille ne travaille pas là ,où elle avait dit qu'elle travaillait, sa fille aurait-elle menti ? Sa fille travaillerait-elle pour les services secrets anglais ?

Mrs Braithwaite aidée par un improbable complice un peu pleutre au départ, va enquêter, et il se pourrait que Mrs Braithwaite reprenne du service dans un prochain tome, vu comment elle assure !



C'est très charmant, c'est très anglais, c'est délicieux, à mi-chemin entre un roman d'espionnage ultra doux et un roman d'aventures. On se surprend à avoir la larme à l'oeil tellement jennifer Ryan raconte bien la guerre et tous les désastres, pertes, horreurs que cela implique.

J'ai retrouvé un peu l'ambiance de Mr Brown d'Agatha Christie pour l'époque et le côté aventure traitée "joyeusement". Vivement la suite en espérant que la petite phrase qui indique que.... dans ce roman, ne soit pas des promesses en l'air !
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Les Recettes des dames de Fenley

Dans un contexte grave, la seconde guerre mondiale, Jennifer Ryan nous offre une parenthèse gourmande avec " Les recettes des dames de Finley" et c'est un vrai plaisir de lecture et des sens.

La jolie couverture colorée représentant un petit village anglais entouré de verdure, avec des instruments de cuisine posés discrètement, un titre en relief et une couverture toute douce au toucher est déjà une friandise.



L'histoire se déroule en 1942, à Finley, petit village d'Angleterre, où on s'accommode comme on peut des rationnements, de l'angoisse des bombes, du stress dès qu'un avion se fait entendre, du black-out, de la disparition des hommes engagés dans le conflit.

Il faut s'organiser pour trouver de quoi se nourrir, certains, certaines surtout, sont pleines de ressources, d'autres, des êtres malveillants en profitent pour s'enrichir de façon détestable et illégale.



C'est ce que l'autrice va nous faire découvrir, de façon très savoureuse, en nous présentant 4 femmes déterminées. Celles-ci vont s'affronter dans un concours destiné à choisir une cuisinière de talent qui coanimera une émission de la BBC "The kitchen front".

A savoir que cette émission a bien existé et que les concours étaient très populaires en Angleterre à cette époque. Ils permettaient de faire penser un peu à autre chose qu'aux horreurs de la guerre et en même temps proposaient des recettes (pour les concours de cuisine) destinées à améliorer le quotidien avec les moyens du bord. L'autrice nous dit cela en fin de roman, elle s'est aussi inspirée des recettes de sa grand-mère, ce qui fait de ce livre un témoignage en même temps qu'une fiction et j'ai trouvé cela très intéressant.



Nous avons donc 4 femmes : Audrey, Gwendoline, Nell et Zelda, 4 personnes totalement différentes mais bien décidées à gagner absolument ce concours.



Audrey est une mère de famille très débrouillarde et sympathique, passionnée par son jardin et ses abeilles. Elle utilise au mieux ses plantes pour se nourrir et se soigner.



Sa sœur Gwendoline mène une vie apparemment parfaite avec son riche mari, elle prend tout le monde de haut. Travaillant déjà pour le ministère du ravitaillement, elle veut gagner ce concours pour asseoir son prestige.



Nell est une jeune fille aidant Mrs Quince, cuisinière accomplie et riche d'excellentes recettes. Timide et réservée, c'est Mrs Quince qui la pousse à faire ce concours car Nell a peur de ne pas assurer à la radio.



Et enfin Zelda, une super cheffe de cuisine, extrêmement déterminée à emporter ce concours pour mener la vie qu'elle entend et se sortir de son passé difficile.



Fortes d'un besoin quasi vital de gagner, elles vont rivaliser d'idées de génie pour y arriver.



Je vous vois venir, vous allez penser qu'un concours de cuisine en Angleterre, ça va peut-être manquer un peu de saveur pour nous français !



Et bien vous allez être surpris, bon pour être honnête, certaines recettes sont inspirées de plats italiens et français (le hasard des rencontres). Mais ne soyons pas chauvins, de belles initiatives anglaises ont l'air de donner des plats plus que convenables, surtout avec les restrictions auxquelles sont soumises les concurrentes. Je n'ai pas essayé mais bon... certaines me tentent.



Ces recettes sont détaillées entre chaque chapitre, chacun consacré à l'une des 4 dames.



Dans ce roman, il y a de la légèreté, et c'est bien agréable parfois, mais aussi de l'émotion, de l'amitié, du courage, de la solidarité, des souffrances aussi liées à l'enfance ou à un mari détestable, des magouilles également (marché noir..).

Ce roman riche et ne manquant pas d'humour, très british, m'a beaucoup plu.



Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Albin Michel qui, pour ma première masse critique privilégiée, ont su reconnaître la gourmande que je suis en me proposant cet ouvrage !



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Les Recettes des dames de Fenley

Voici un roman historique, pavé de 500 pages réconfortant .

Il m'a fait un bien énorme vu mon état d'esprit actuel.

En 1942, l'Angleterre de Churchill, , épuisée par le conflit mondial , confrontée à une terrible pénurie alimentaire invite les ménagères et cuisinières du pays lors d'une émission quotidienne à la radio «  The Kitchen Front » à participer à un concours afin de diffuser recettes de guerre liées aux restrictions, et autres astuces de cuisine .

Quatre participantes vont rivaliser d'ingéniosité et d'habileté , de ruse aussi .

La gagnante co- animera une émission radiophoniques via les ondes de la BBC.

—-Lady Gwendoline mariée à Lord Strickland , habituée des démonstrations culinaires .

——Sa soeur aînée , Audrey , veuve de Matthew , pilote de guerre , mère de trois enfants , Alexander , Ben et Christopher .

——-Nell Brown , à l'enfance ravagée , elle travaille au domaine de Fenley , aux côtés de madame Quince , vieille cuisinière joviale , très douée , protectrice et fatiguée .

———Enfin Zelda Dupont , ancienne cheffe de cuisine d'un grand hôtel de Londres bombardé .

Chaque chapitre est consacré à l'une d'entre elles , suivi d'une recette plus ou moins excentrique adaptée durant la guerre.

Elles vont évoluer jusqu'à devenir amies après nombre de péripéties , rebondissements , événements dramatiques , et même deuil , manipulations, trafic illégal et marché noir pour Lord Strickland .

Le ton est vif , ironique , enjoué , parfois primesautier malgré le contexte à l'humour féroce so- british.

L'auteure a réuni une belle documentation à partir du Ministère du Ravitaillement de l'époque et auprès de sa propre famille .



Un ouvrage plaisant à lire malgré quelques passages caricaturaux, chaleureux , émouvant ,,réconfortant , aux thèmes variés : des rapports entre soeurs , à l'amitié , la solidarité , les liens familiaux , la complicité , pétri de chaleur humaine sans oublier les douleurs liées à l'enfance , au passage à l'orphelinat et le manque d'amour maternel .

Je remercie chaleureusement Babelio et Masse Critique privilégiée ainsi que les éditions Albin Michel pour l'envoi de ce beau livre réjouissant à la jolie première de couverture .
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La chorale des Dames de Chilbury

En ce 26 mars 1940, la petite commune de Chilbury dans le sud de l'Angleterre, enterre Edmund, l'héritier des Winthrop et son père, le Colonel, est plus attristé par le fait que ses filles ne pourront conserver les biens familiaux - loi sur l'héritage privilégiant les hommes oblige - car Edmund était dépensier et bon à pas grand chose...le dernier espoir repose sur la grossesse de sa femme. La petite communauté de Chilbury n'est pas moins angoissée, car avec la guerre, la chorale, privée de ses voix masculines risque de disparaître. Une situation qui n'impressionne nullement Prim, une professeur de musique venue de Londres pour enseigner à Lichtfield, la ville voisine, qui fédère les habituées de la chorale et prend en charge les répétitions et le choix des chants pour créer La chorale des Dames de Chilbury. C'est dans ce contexte que l'on suit les personnages féminins, chacune développant ses propres espoirs, peurs, angoisses ou ambitions. Entre la correspondance de Venetia, la fille aînée des Winthrop, qui se joue des hommes et qui va être prise à son propre piège, Kitty sa jeune soeur qui tient son journal, naïve et attachante, celui de Mrs Tilling dont le fils est soldat ou Edwina Paltry, sage-femme médisante qui essaye de tirer avantage de cette période mouvementée, c'est la vie de la petite communauté que l'on découvre, une petite communauté en temps de guerre où se dessine des personnalités qui vont se révéler, changer évoluer ou apparaître sous leur vrai jour.



Jennifer Ryan (II) m'a charmée avec La chorale des Dames de Chilbury, qui allie à la fois un contexte historique, de la romance, de l'empathie dans un style très facile...J'ai passé un moment de lecture attachant en compagnie de ces portraits de femmes et je me suis attachée à leur destin.

Un premier coup de coeur, pour ce roman qui est un premier roman très réussi.
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La chorale des Dames de Chilbury

Lorsqu’une formule a fait recette, on voit apparaître dans les années qui suivent des répliques plus ou moins réussies . On change le club littéraire en chorale, on reprend la période historique, et c’est parti pour un échange épistolaire ou des notes de journal pour construire un récit sur une trame fragile.

Mais voilà , la liste des ingrédients n’est pas suffisante pour que le magie opère. Il ne suffit pas que les personnages soient caricaturaux pour les rendre intéressants. Le méchant général, la donzelle écervelée et aguicheuse, le fiancé parfait ou pas, et le mystérieux artiste, n’ont pas un grand intérêt.

Peu de matière en ce qui concerne l’impact de la guerre sur l’Angleterre alors que Churchill prend la direction des opérations, on constate sans surprise que les femmes se retrouvent seules, que les combats font des morts et des blessés.

Quant à l’écriture, sans les titres des chapitres, impossible d’identifier les auteurs des lettres ou confidences de journal par le style .

Ce n’est pas désagréable à lire, mais pas de frissons ou d’émoi à la clé. Cela ressemble trop à une bonne affaire éditoriale pour attirer les lecteurs qui avaient aimé le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, dont la quatrième de couverture revendique l’inspiration, pour que l’on crie au génie.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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La chorale des Dames de Chilbury

Un portrait de femmes attachantes aux premières heures de la guerre. Les hommes valides sont partis au front, les démobilisés sont regardés en coin, les plus âgés souvent despotiques avec leur maisonnée.



Que reste-t-il à ces femmes parfois désoeuvrées, souvent inquiètes du départ d'un fils ou d'un mari, avec pour cause commune d'habiter un village de la campagne anglaise comme on peut la découvrir dans des séries comme "L'inspecteur Barnaby", où l'église et le chant offrent des parenthèses enchantées. C'est décidé ! Primrose Trent propose la reprise de la chorale par les femmes de Chilbury, quel que soit leur âge ou leur condition.



C'est un baume sur leurs inquiétudes. Toutes ces femmes ne sont pas vertueuses, il y a l'intrigante Mme Paltry, la jeune écervelée Venetia mais toutes, toutes sans exception aiment à se retrouver dans la pureté d'un chant au sein de la chorale, pour adoucir leur peines.



On suit les échanges épistolaires entre Venetia jeune femme de 18 ans, séductrice qui ne supporte pas qu'un homme lui résiste et son amie ; entre la peu honnête Miss Paltry et sa soeur, le journal intime de Kitty, les peurs de Silvie, jeune réfugiée que Kitty voudrait consoler de l'absence de ses proches, en lui offrant un foyer, ce que son très raide général de père balaie d'un revers de manche.



Comme dans toutes les périodes troublées, il y a les héros et les pleutres, les profiteurs et les espions... les petits secrets, les rancoeurs. À Chilbury, le chant est salvateur.



Le récit est enlevé, la tendresse dans la description de certaines scènes, les drames sous-jacents, la peur très présente, Jennifer Ryan rend compte d'une époque avec légèreté et profondeur, beaucoup de charme dans l'écriture. Un roman sans vraies surprises mais des personnages bien campés qui offrent un très bon moment de lecture avec une tasse de thé of course !


Lien : https://mespetitesetagerespa..
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Les Recettes des dames de Fenley

J’avais beaucoup apprécié le premier roman de cette auteure, « La chorale des dames de Chilbury » qui se passe aussi pendant la Seconde guerre mondiale en Angleterre ; je remercie donc chaleureusement les Editions Albin-Michel et Babelio de m’avoir permis de découvrir ce nouveau roman dans le cadre d’un Masse critique.



L’action se déroule donc dans une petite ville anglaise et la principale préoccupation des habitants est la nourriture. Or, elle se fait rare, tout est rationné et les ménagères doivent multiplier les prouesses pour servir des plats mangeables. C’est dans ce contexte que la BBC lance un concours de cuisine, il s’agit de montrer à la population qu’avec des aliments rationnés on peut quand même réaliser de bons plats : la gagnante pourra coanimer une émission de cuisine radiophonique. Quatre femmes sont sélectionnées : Lady Gwendoline qui travaille pour le Ministère du ravitaillement tient à gagner surtout parce que son mari -tyran domestique – le lui a presque ordonné ; Nell, simple fille de cuisine dans la demeure de Lady Gwendoline est poussée à participer par la cuisinière en chef et son mentor ; Audrey, la sœur de Gwendoline, est veuve et tire le diable par la queue pour s’en sortir, gagner lui permettrait enfin de voir le bout du tunnel ; et enfin Zelda, ancienne chef de cuisine dans un restaurant à Londres qu’elle a dû quitter après un bombardement, enceinte de surcroît, veut gagner pour retrouver un poste digne de sa cuisine. Quand le concours commence, les quatre femmes sont d’abord des concurrentes, l’objectif est d’épater le public quitte à tricher ou se faire aider par une autre personne. Mais les aléas de la vie vont changer leur rivalité première en amitié sincère.



J’ai donc beaucoup aimé ce second roman. Même si le contexte n’est pas très gai, c’est la guerre, Audrey a perdu son mari, pilote abattu au-dessus de l’Atlantique, et ne se remet pas de sa mort, Nell est une orpheline effrayée par la vie, Zelda une femme seule et éprouvée par les coups du destin et même Lady Gwendoline, peu sympathique au départ, cache ses secrets. Mais elles vont se trouver grâce à la cuisine. Ce roman est un festival de saveurs, de textures, de préparations ingénieuses et de talent. On en a parfois l’eau à la bouche surtout au moment des desserts (Ah le croquembouche de Zelda !). Chaque chapitre se termine d’ailleurs par une recette à suivre avec les ingrédients de l’époque. Un beau roman qui célèbre la cuisine et l’amitié féminine.



Challenge Plumes féminines 2022

Challenge Pavés 2022

Challenge Multi défis 2022

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La chorale des Dames de Chilbury

Je tiens à remercier les éditions Albin Michel et Babelio, qui, a travers une masse critique privilégiée, m’ont permis de découvrir ce roman.



Mais je vais me faire lyncher vu les critiques enthousiastes concernant ce roman. Et bien tant pis. C’est une histoire sympathique, sans plus. En fait, j’ai l’impression d’avoir déjà lu ou vu au moins 10 fois cette histoire.



Je m’attendais à quelque chose de plus « véridique », un vrai témoignage, puisque d’après l’auteur, c’est tiré des récits de sa grand-mère.

Or, j’ai trouvé qu’il était rempli de clichés. Il n’y a pas de surprise. On sait ce qui va arriver, c’est cousu de fil blanc. Bref, pas fan.



Mais ce n’est que mon avis…

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La chorale des Dames de Chilbury

Livre reçu dans le cadre d'une opération Masse critique spéciale. Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour cet envoi.



La quatrième de couverture établit un rapprochement avec Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates; ce n'est pas faux. Chronique d'un petit village anglais de mars à septembre 1940... une chorale à la place d'un club de lecture... Il y a de la ressemblance.



Jennifer Ryan explique s'être inspirée des récits hauts en couleur de sa grand-mère sur cette période où l'Angleterre se retrouva face à la volonté impérialiste nazie. Ces anecdotes, raconte-t-elle, pouvaient aussi bien être cocasses que tragiques. Car force est de constater que même en temps de guerre, le quotidien et ses petites tracasseries ou ses bons moments perdure.



Chilbury est donc un charmant petit village typiquement british du Sud-Est de l'Angleterre. Les hommes sont presque tous partis, pour cause de guerre déclarée l'année précédente. Le pasteur décide donc de dissoudre la chorale. Damned! Heureusement qu'une professeur de musique au tempérament énergique et fondamentalement positif prend les choses en main et crée la chorale des dames de Chilbury. Ça fait grincer quelques dents sclérosées persuadées que tout accroc au précepte "on a toujours fait comme ça!" serait un grave manquement à l'ordre moral et à l'étiquette, voire divin!

La guerre va pourtant apporter une nouvelle donne dans la vie du village. Les femmes vont prendre les choses en main et montrer d'autres visages.



Sans être un roman féministe, le livre de Jennifer Ryan offre un beau panel de figures féminines ordinaires qui vont se révéler face aux adversités. Et sans etre un roman social à proprement parlé, l'auteure met en exergue les mutations dans les rangs sociaux; l'aristocratie perdant peu à peu de son influence et de son rôle dominateur. Surtout dans les régions rurales, comme ici.



La structure narrative mélange genre épistolaire et extraits de journaux intimes émanant des divers protagonistes. La guerre, forcément, occupe une part importante, couvrant de son ombre menaçante Chilbury, à portée de bombes des aviateurs allemands, comme Douvres et Lichtfield. Jennifer Ryan nous fait vivre la bataille d'Angleterre sur un espace géographique réduit, entre les alertes qui poussent tous les habitants vers caves et refuges et les calamités de la guerre (enfants et maris au front, désastres des bombardements sur les civils, les blessés, les morts, l'angoisse latente...).

La force vive des personnages leur permet de surmonter les dangers du conflit. La musique en est une particulièrement puissante qui renforce de surcroît la cohésion et la solidarité tout en apportant apaisement et compassion à ceux qui souffrent.



Ce roman n'est certes pas celui du siècle, ni même de l'année. Les situations et les protagonistes se révèlent souvent très prévisibles. Mais il possède d'indéniables qualités tant dans le fond que sur la forme. On se prend facilement de sympathie pour quelques figures telles que Primrose Trent, la sémillante chef de choeur, la digne mais surprenante Mrs Tillings ou encore la jeune Kitty qui, du haut de ses treize ans, interroge le monde et ses contemporains. Sourires, intrigues, émotions et éclats (de rire ou de voix) émaillent plaisamment le récit. J'ai ressenti beaucoup de plaisir à le lire et suis heureuse d'avoir accepté cette opération spéciale en me disant "Pourquoi pas?".
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Les Recettes des dames de Fenley

Pas très loin de Londres où sont concentrés les bombardements ennemis, un petit village nommé Fenley tente de manger correctement bien que les restrictions touchent tout le pays en cette année 1942. Le ministère du ravitaillement dicte les rations alimentaires pour chaque foyer et l’honnêteté des citoyens s’applique à respecter les directives pour participer à l’effort de guerre. Enfin, certains habitants de Fenley font fi de cette honnêteté et continuent à s’asseoir devant une table bien garnie.



Surfant un peu sur la vague actuelle qui fait fleurir bon nombre d’émissions et de défis autour de la cuisine, l’auteure a eu l’originalité de transposer cette mode dans une tout autre époque et en plein rationnement alimentaire, d’où une difficulté certaine à proposer de délicieux plats dans un concours promettant à la meilleure cuisinière une place à la BBC pour animer une émission culinaire.

Quatre femmes, car, chose exceptionnelle pour l’époque, ce poste est proposé uniquement à la gent féminine, vont se livrer bataille et remuer ustensiles de cuisine, livres de recettes, carnets de rationnement et convoquer leur inventivité pour proposer, dans le respect des rations consenties par le gouvernement, un menu complet en trois manches : entrée, plat de résistance et dessert.



Qui dit concours, dit compétition et désir d’arriver première. De caractères très distincts, nos quatre concurrentes feront appel à des idées plus ou moins honnêtes (pour certaines) afin de décocher le poste tant convoité. Sans trop de surprises, le marché noir, la séduction ou la menace feront, entre autres, leur entrée dans les menus de ces dames. Il faut dire que chacune a ses raisons pour sortir gagnante de ce concours. La timide Nell, orpheline et aide-cuisinière dans une riche demeure rêve de reconnaissance et de liberté pour ne plus être exploitée comme domestique à tout faire. Lady Gwendoline a une sérieuse revanche à prendre vis-à-vis de sa sœur aînée qui a toujours eu la préférence de leur mère et alors qu’avant-guerre elle dédaignait tout ce qui se rapportait à la cuisine, elle y trouve d’un coup une grande importance pour flatter sa vanité et se mettre en avant. Audrey, cette sœur aînée, veuve de guerre, a un cruel besoin d’argent pour faire face aux dépenses d’entretien de la maison familiale. La belle Zelda ne peut décemment rester moisir dans la cuisine de l’usine de viande en conserve de Fenley alors qu’elle travaillait dans un prestigieux restaurant londonien.

Jennifer Ryan nous fait donc partager les difficultés d’une jeune fille timide pourtant pleine de talent, l’assurance d’une femme suffisante, l’ambition d’une aristocrate parvenue et la détresse d’une maman débordée qui pleure son mari disparu.

Rien de bien original surtout si l’on ajoute que les méchantes s’amendent miraculeusement et sont finalement emplies de bienveillance qui était juste occultée par une enfance difficile. Donc, pas de mauvaises femmes ici mais juste deux vilains hommes. Une lecture qui salue un peu trop ostensiblement et sans nuance le courage, la persévérance et les ressources féminines !



J’avais adoré La Chorale des dames de Chilbury mais dans cet opus j’ai souvent soupiré en lisant des dialogues frôlant la mièvrerie et qui manquent de spontanéité et de naturel, surtout lorsqu’il est question d’amour et d’amitié. Tous ces poncifs finissent par me lasser.

Le contexte, avec les rideaux du black-out, les raids aériens et la peur qu’ils engendrent, mais surtout tout ce qui touche au rationnement et qui est très bien détaillé avec une réelle recherche sur le sujet relève heureusement les heures de lecture passées dans ce petit village anglais. La cuisine, merveilleusement mise à l’honneur et les détails donnés pour s’ingénier à palier aux manques de beurre, de viande, de crème, d’œufs... sont également très bien exploités.

Ce livre revisite l’image de la famille, salue les compétences de femmes combatives, enterre les passés douloureux tout en savourant avec de modestes moyens de belles tartes et tourtes croustillantes, de beaux pâtés en croûte au Spam (à vous de découvrir ce qui se cache derrière cet ingrédient) et de délicieux puddings et croquembouches revisités. D’ailleurs, en nos temps incertains, si jamais des pénuries ou des envolées de prix s’annonçaient pour certaines denrées, vous pourrez toujours piocher dans les nombreuses recettes présentes ici pour faire face aux temps difficiles tout en continuant à prendre plaisir à se restaurer !

Offrez-vous aussi cette lecture si vous avez besoin d’un condensé d’optimisme même si cet aspect a fini par me déplaire.

Je remercie les Éditions Albin Michel et Babelio pour cette nouvelle lecture de Jennifer Ryan.

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Les Recettes des dames de Fenley

Je vais être franche avec vous, je ne suis pas du tout roman « feel good » ! Lorsque j’ai reçu cette masse critique privilégiée sur le livre «Les recettes des dames de Fenley », je n’étais pas très enthousiaste mais finalement je me suis dit pourquoi pas ! Alors en fait-il partie : plus ou moins !

Mais une chose est sure c’est qu’en ces temps moroses et inquiétants, il fait du bien !



L’histoire se passe en 1942 dans le petit village de Fenley relativement sauvegardé de la barbarie de la guerre. Mais l’Angleterre de Churchill est dans son ensemble épuisée par le conflit et confrontée à une terrible pénurie alimentaire. Afin de faire oublier les horreurs de la guerre et essayer de distraire les anglais, le gouvernement britannique a décidé d’organiser un concours de cuisine via les ondes de la BBC. Toutes les ménagères sont donc invitées à y participer.



Quatre jeunes femmes de Fenley décident de se présenter et de se lancer à corps perdu dans la compétition ; En effet, l’enjeu est de taille : être désigner la meilleure cuisinière et participer en tant que chroniqueuse à l’émission de radio !



Et voici donc nos quatre participantes :



- Audrey Landon, veuve de guerre, installée dans l’ancienne maison familiale dans laquelle elle élève ses trois fils. Elle cuisine et vends ses plats pour les habitants afin de rembourser ses dettes et nourrir ses enfants.



- Lady Gwendoline Strickland, sœur d’Audrey. Elles sont sœurs ennemies !

Epouse de Sir Stricland, patron d’une conserverie spécialisée en boîtes de corned - beef, elle est persuadée de remporter le prix.



- Nell, aide-cuisinière au service des Strickland, poussée par la cuisinière Mrs Quince qui la forme, à participer.



- Et enfin Zelda Dupont, chef cuisinière de la cantine à la fabrique des pâtés de Fenley arrivant de Londres et enceinte !



Bien évidemment rien ne va se passer comme prévu ! Ce concours va faire ressortir leurs rivalités mais au final les rapprocher et les souder dans une amitié indéfectible.



Je n’irai pas dire que j’ai adoré, disons que j’ai passé en effet un bon moment. Malgré tout, ce genre de lecture n’est pas ce que je préfère. Les personnages me paraissent toujours trop caricaturaux au sein d’une histoire sympathique.



C’est un roman léger, distrayant à lire et qui à ses lecteurs inconditionnels ! Ce que je comprends tout à fait !



Un grand merci encore à Babelio et aux Editions Albien Michel pour cette masse critique privilégiée !

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