Citations de Jérémie Moreau (147)
- On ne peut exister sans laisser de trace.
C'est une règle absolue. Toute chose marque son passage.
Les rivières creusent les canyons, les gorges et les grottes ! Les océans façonnent les côtes ! Le vent sculpte les dunes...
Les odeurs, les déjections, les marquages, les dépouilles, les rugissements, les chants d'oiseaux, toutes ces choses restent gravées dans le monde d'une manière ou d'une autre.
- Et jusqu'où peut-on remonter les traces ?
- jusqu'à la naissance du monde.
Des fois, j'imagine un monde où toute l'intelligence des scientifiques des villes serait mise au service de la vie dans la forêt.
Pour pister un animal, il faut devenir l'animal.
Passer son enfance ici est un crime. La ville est toxique. Elle vous rend malades.
C'est la colère de l'inacceptable qui nous pousse à modeler le monde.
Pliée,
dépliée,
repliée...
sa vie
...
le
temps d'un
battement de cil
...
p.107
"-Dis moi, que connais-tu de l'origine du monde ?
-Le fromage qui explose, tout ça ?
-Euh... Pour toi la création c'est un fromage qui explose ?
-Ben oui tout le monde sait ça.
-Mince alors... Je l'ignorais moi ! Tu peux m'en dire plus ?"
Comme le métal du forgeron qui refroidit, comme la coulée de lave qui atteint l'extrémité de son expansion, nos vies se figent. Ce n'est qu'à cet instant précis que l'on peut dire qui on a été. Quand la coulée de la vie a pris sa forme définitive.
Le temps qu'il m'aura fallu pour vous voir aussi beaux que des montagne... Mon clan, mon massif.
La vraie réputation, celle qui vient frapper aux portes du thing, celle qui s'écrit dans les livres, celle qui peut te faire passer la corde au cou ou bien faire s'agenouiller les puissants... voilà la réputation qui m'importe.
Être orphelin en Islande, je ne souhaiterais même pas ça à mon pire ennemi...
- Iunn, viens avec moi ! On peut changer nos vies ! Je ne serai peut-être pas un grand homme, je ne figurerai peut-être dans aucune saga... Mais moi, fils de personne, je veux bien n'être pas grand-chose si je suis avec toi. Nous aurons une vie simple. Une vie belle. (p. 161)
Il y a bien longtemps, à l'aube du tennis, avant de servir, les joueurs devaient prononcer : "Tenez". Ce qui, au départ, était un "tenez" de politesse propice à l'échange pourrait être remplacé à notre époque par "Prends ça!" Imagine toi que jouer au tennis avec quelqu'un, c'est comme avoir une conversation avec cette personne [...] Le tennis est un art. C'est un art de l'échange
Le monde moderne a produit une terre muette, et dénuée de sens.
Je me trompais en me croyant différent... Ma terre nouvelle n'était qu'une autre manière de chercher la vie. Une branche de plus.
A l'extérieur comme à l'intérieur, vous êtes vides de mondes. Aveugles, ignorants, infirmes, cherchant votre chemin en implorant la vérité céleste de vos gps. Votre “homme” a marché sur la lune, mais il ne sait plus habiter la Terre.
-RIEN DE RIEN ! COMMENT ON VA FAIRE ?!
-IL NOUS arrivait DE NE PAS CROISER D'ANIMAUX PENDANT DES SEMAINES, TU SAIS.
tu sais ce que cedt ça?
AH, ÇA CE SONT DES LARVES DINSECTES XYLOPHAGES, LES INSECTES QUI MANGENT LE BOIS. J'AI LIMPRESSION QU'ILS SE REGALENT AVEC CES TEMPERATURES DOUCES.
Il n’est rien qu’on puisse cacher, pas même nos pensées les plus profondes. Tout ce qu’on fait, tout ce qu’on dit, tout ce qu’on pense, reste là-dehors dans le monde.
Il faut que tu saches… Que tu hérites d’une civilisation qui s’est appliquée pendant des siècles à dépeupler le monde.
D’abord, en transférant les esprits des arbres, des animaux et le sacré des écosystèmes vers un ciel divin.
Puis en réduisant ce qu’il restait du monde à une matière inerte prête à l’exploitation.
Le monde moderne a produit une terre muette et dénuée de sens.
Où plus personne ne rêve.
Ton histoire est celle de tous les autres.
À l’extérieur comme à l’intérieur, vous êtes vides de ce monde.
Aveugles… Ignorants… Infirmes… Cherchant votre chemin en implorant la vérité céleste de vos GPS. Votre « homme » a marché sur la Lune, mais il ne sait plus habiter la terre.
Il se passe rarement quelque chose vous savez.