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Critiques de Jérémie Moreau (506)
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La saga de Grimr

La saga Grimr nous entraîne dans l'Islande de la fin du XVIIIè siècle.

Grimr est un jeune orphelin qui se retrouve vendu à cause de ses cheveux roux. Pourtant l'enfant a une force hors du commun, une volonté à toute épreuve insoupçonnée qui lui donne les ailes pour s'enfuir. Il va ainsi rencontrer dans sa course, Vigmar le valeureux ou plutôt Vigmar le voleur qui va l'accueillir dans sa grotte. Les deux compères vont s'entraider car l'Islande est loin de connaître de bons moments sous le joug du Danemark : misère, famine, ...



Cette bande dessinée est incroyable par ses paysages, on y découvre une Islande sauvage, ses volcans, cette terre magique et brute. Mais aussi la destinée incroyable de cet orphelin. Une quête pleine de sens qui se révèle dans les dernières pages et qui bouleverse.
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Penss et les plis du monde

Décidément, je crois que j'ai du mal avec les œuvres de Jérémie Moreau et je ne comprends absolument pas pourquoi. Concrètement, il a tout pour me plaire sur le papier : dessin coloré et dynamique, aux audaces visuelles notamment dans les paysages, réflexion sur la place de l'homme dans le monde, l'écologie et la nature, histoire sans forcément de résolution heureuse. Mais pourquoi je n'aime pas plus que ça ?



Je pense que ça tient à trois choses : les personnages, la représentation et les coutures scénaristique.

Ca commence avec Penss qui m'a rapidement énervé par son attitude assez complexe à comprendre, et qui ne s'est pas franchement amélioré avec la suite de la BD. D'autres m'ont parus plus simples, surtout dans le design (le vieux avec sa moustache semble tout droit sorti d'un album de Tezuka et tranche franchement avec le reste des représentations).

Ensuite, la représentation de l'humanité de cette époque. Je ne cours pas après la recherche développée et complète, mais je sais que les humains de cette époque ne vivaient que très peu dans des grottes et des cavernes, d'autant que j'ai aussi eu des échos sur les potentiels débuts de l'agriculture. Je suis assez rigide sur ces points, mais j'ai du mal avec la représentation à but qui est claire et évidente, avec l'idée de présenter un propos tout au long du récit, mais ça me parait tellement simpliste face à la réalité d'une époque aussi complexe et surtout face aux bouleversements que furent l'agriculture.

Et enfin, j'ai vu plusieurs coutures scénaristiques bien avant qu'elles n'arrivent et ça m'a agacé. Rien que par la représentation de certains, je savais leur rôle dans l'histoire (notamment la fille). Idem lorsque le chef explique que ça fait longtemps qu'ils n'ont plus de naissance dans le clan. Je savais ce qui allait s'ensuivre et lorsque je comprends où l'on va arriver et pour quelles raisons, ça m'énerve. Je ne demande pas une intrigue de fou avec de multiples révélations, mais là le déroulé m'a semblé souvent assez linéaire et sans grand intérêt. Ce qui a fait baisser mon intérêt au fur et à mesure de la lecture.



C'est donc sans grande passion que j'ai fini ma lecture, et que je me retrouve avec le message de la BD. Message intéressant, que je comprends et qui me semble assez clair. Sauf qu'il m'a semblé très maladroit dans la façon d'être amené et surtout je trouve qu'il rentre curieusement en contradiction avec lui-même. La question d'un clan d'appartenance (et la naissance) alors que les clans semblent plusieurs fois montrés comme dangereux, soit entre eux soit en demandant aux gens de se comporter d'une façon qui n'est pas forcément à leur convenance. La question de la beauté du monde est très bonne, mais en montrant un gars qui subit de plein fouet la question de la faim et des dangers de la nature, ça semble assez contradictoire. Il me semble voir là un message comme ce que j'ai pu lire dans les récits de Bernard Clavel ou Jack London, lesquels parlent souvent de nature magnifique mais dangereuse. Ici, je crois que je n'ai pas assez vu le danger (réel) de cette nature, l'impact que ça peut avoir et justement, la question de la beauté malgré ce danger.



Je discours beaucoup mais j'ai un besoin de comprendre pourquoi les albums de Jérémie Moreau m'intéressent sans me passionner. Je vais continuer à le lire, mais j'ai l'impression de ne pas franchement y arriver avec sa façon de faire les scénarios. A relire, pour confirmer.
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Les Pizzlys

Alors là, c'est carrément la couleur de la couverture qui m'a appelée!

On part d'une réalité urbaine triste et pénible pour les protagonistes pour aller vers de grands espaces naturels à l'autre bout du monde. Ce qui ne veut pas dire que la vie soit plus facile en pleine nature.

Les personnages sont peu détaillés graphiquement, l'histoire est traitée légèrement; elle aurait pu être plus approfondie, mais ce n'est pas le propos de l'auteur que de dénoncer.

Plutôt de proposer autre chose : une autre vision, un espoir, un retour aux fondamentaux (aux vraies priorités), soutenus par les couleurs qui sont simplement magnifiques.

Une très belle parenthèse.
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La saga de Grimr

Si vous rêviez d'aller en Islande, lisez le la beauté des paysage durant toute les saison, toutes les météo possible et inimaginable. Ou bien vivre en Islande au XVIIIe siècle. Lisez ce roman graphique extraordinaire. Quel voyage. Les dessins sont d'une beauté. Très très bon travail de jérémie Moreau. Je veut tout lire de lui. Le scénario est digne d'un film ou d'une série que l'on voit sur les plate-forme. On comprend vite pourquoi il a eu le fauve d'or 2018. La saga de Grimr restera dans mes coups de coeur de cette année. C'est fort. C'est intense. Des rebondissements à chaque planches. Grimr sacré personnage. Livre marquant. Merci Delcourt/Mirages
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Les Pizzlys

Les Pizzlys, c'est le périple de trois frères et soeurs vers l'Alaska, pour s'extraire d'un quotidien devenue trop lourd à gérer après la mort de leurs parents.

Ils quittent le stress de la ville pour les grands espaces, en compagnie d'une vieille dame qui leur fait office de guide. Là-bas, chacun s'acclimate différemment, gardant plus ou moins le lien avec la civilisation connectée.



Un beau récit de retour à la nature avec des protagonistes assez jeunes, où l'hyperconnexion côtoie des modes de vie traditionnels (ex : chasse et pêche pour se nourrir ou se vêtir). En toile de fond, on y lit aussi toute la détresse d'un territoire qui vit concrètement les conséquences du réchauffement climatique.

Un beau récit, surtout par sa colorisation. L'histoire m'a moins touchée.
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La chambre de Warren, tome 1

Pan ne se rappelle plus de sa musique. Celle qui rythme la vie de la nature. Alors Pan se transforme peu à peu en monstre cracheur de feu et les animaux décident de se réfugier chez le petit Warren pour former une sorte d'arche de Noé revisitée.



C'est une histoire pas commune. Entre légende et fable écologique. Ça part un peu dans tous les sens mais l'ensemble a une cohérence et un message intéressant.



Les graphismes aussi sont intrigants. Entre un style un peu vintage, un coloriage - au feutre ? - qui varie entre le flashy et la douceur, une sorte de dessin enfantin hyper travaillé. C'est joli en terme de décor avec un petit côté asiatique dans les personnages. Un album à découvrir.
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Penss et les plis du monde

Penss et les plis du monde est un roman graphique magnifique, tant par les messages qu'il délivre, que par le graphisme.

J'ai adoré me plonger dans cette épopée originelle, au cœur d'un clan, d'une époque où la survie dépendait de la nature, du climat mais aussi de la solidarité d'un groupe. L'âpreté de la vie était aussi grande que le respect des hommes et des femmes pour la vie elle-même.

Penss a l'intuition qu'une autre survie que la chasse est possible. Grâce à de fines observations, grâce à une fascination pour le vivant et la nature, il parvient à créer le miracle de la vie.

Sa découverte, il la met au profit d'un clan.

Sorte de récit initiatique, mais aussi de récit des origines, Penss et les plis du monde déploie chez le lecteur une envie de revenir aux choses essentielles, pour s'ouvrir à la simplicité et à l'émerveillement face au miracle de la nature.

Il instille aussi la croyance d'un changement possible au plus profond de chacun de nous, pour mieux se retrouver et s'accomplir.

Magnifique !
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Les Pizzlys



C’est la BD que je recommande le plus.



Elle raconte l’histoire de Nathan qui élève seul son petit frère et sa petite sœur. Nathan est chauffeur Uber à Paris et il galère, il est épuisé par son quotidien. Suite à un accident, une de se clientes va lui proposer de partir en Alaska et il va accepter, c’est le début de l’aventure qui va se révéler être également un voyage intérieur.



Ce récit nous invite à réfléchir à notre mode de vie et ce qui est réellement important et ce qui mérite toute notre attention. Ce que je retient de cette BD c’est l’harmonie entre les planches et le récit, parce que les dessins sont tout autant oniriques et poétiques que ne l’est l’histoire avec une mention tout particulière pour les planches double page que l’on a envie d’accrocher fièrement au mur et de contempler.







Je vous laisse vous saisir de ce livre pour découvrir ce que signifie Les Pizzlys.
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La saga de Grimr

J'avais adoré lire La cloche d'Islande de LAXNESS. C'est par cette lecture que j'ai découvert le genre de la saga et par la même occasion la culture islandaise.



Avec la lecture de La saga de Grimr, mes bons souvenirs de lecture se sont ravivés.

Le titre est bel et bien choisi car telle est la saga islandaise : un héros esseulé, fort voire rustre, le joug danois, pris dans les turpitudes de la justice, une histoire d'amour et le lien avec sa terre.



La terre, c'est elle le second héros de cette BD. La nature est présente à chaque page, elle est la fidèle compagne de Grimr puisqu'elle est toujours à ses côtés. Elle lui ressemble aussi, sauvage et indomptable. Les dessins sont grandioses, des panoramas à couper le souffle en double page.



Je ne peux que conseiller de lire cette très belle BD.

Je pense d'ailleurs qu'elle permet de mieux comprendre La cloche d'Islande, et que pour ceux qui veulent découvrir la saga islandaise et qui n'auraient pas encore lu l'oeuvre de LAXNESS, lisez d'abord La saga de Grimr.
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Les Pizzlys

Une belle symbolique derrière chaque échange. Sur notre rapport à la nature, au vivant, au sauvage. Sur l’impact des activités occidentales sur la nature sauvage et son équilibre. L’évolution des personnages dans ce monde là est touchante. Un BD poignante .
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Le Discours de la panthère

Roman graphique super !

Décortiqué de plusieurs petite histoires



Les deux premières m’ont amener à commencer à écrire cette «  critique » elle reprends nombreuses croyance / valeurs/ principes.



La 1ere histoire : réflexe humain/animal de faire quelques choses et d’en payer les conséquences - regret, le remord ..



La 2eme : autour de la possession, de dévaloriser l’autre pour le garder, l’empêcher de voir ce qu’il y a de plus beau par peur de perdre cet être . Et enfin! Le pardon pour avancer ensemble.



User de sa «  force »



3eme : conservateur

Quand l’esprit reste persuadé de suivre un chemin le bon.. mais qui l’emprisonne finalement, dans l’habitude. Une envie à l’intérieur de soi qui pousse à aller plus loin de voir de quoi nous avons besoin réellement, ici la découverte mais arrêter par un accident que faire ? arrêter complètement ? Ou continuer d’une autre manière ?



… ect

Cependant ce qui attire mon attention dans les histoire suivante:

« Toujours chercher plus beau, meilleurs plus fort ». Pour finalement ne rien avoir. ? Ou se mettre en danger ?



Que de tristesse … à cette lecture pour entendre que finalement tout le monde mérite de vivre son existence.
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Le singe de Hartlepool

Lecture qui m’interpelle,



Dès les premières images, il y a des propos racistes

Nous sommes dans la période de la colonisation



L’histoire se change, l’auteur nous invites à être dans l’empathie de ses personnes ayant eu de tels propos.



Vite tragique , nous suivons un village anglais qui lui aussi se laisse dominer par des «  ont dit »



Un belle exemple de la bêtise humaine

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Les Pizzlys

C’est un roman long , c’est l’histoire d’une renaissance, vous savez la chrysalide cet état intermédiaire entre la chenille et le papillon c’est un peu cela l’histoire d’Annie, de Nathan, de Zoé et d’Etienne le petit frère. Les Pizzlys c’est une légende, ce serait un animal issu du croisement entre un ours polaire et un grizzly. Cette rencontre de l’ours polaire et du grizzly serait due au réchauffement climatique.

C'est une œuvre symbolique qui nous transforme interieurement, qui nous ouvre les portes de nouveaux horizons, loin du systeme, de la ville et surtout du numérique. L'auteur nous fait réaliser ce monde d'esclavage qui nous engoufre dans une misère sociale et humaine. Les pizzlys, c'est la vie que l'on a perdu, cette vie faite de nature et de simplicité. On perçoit tous les bienfaits de se monde sauvage qu'il faut juste apprendre à comprendre pour en sortir grandit, humainement et un peu pizzlys.

C’est un conte initiatique que je mets dans ma bibliothèque idéale.

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Les Pizzlys

Nous avons d’une part le personnage de Nathan. Un jeune adulte qui a à sa charge son frère et sa sœurs depuis la mort de leur mère, qui travaille à en perdre la tête. Il s’appuie sur l’aide de la technologie comme tous les parisiens. Lorsque des dysfonctionnements touche le système de informatique semble entrer en résonance avec les défaillances mentales de Nathan c’est l’accident.



D’autre part, on a les jeunes frères et sœurs qu’il protège et qui ne voit pas l’état de santé de leur frère qui se dégrade.



Et, enfin on a Annie qui quitte se monde de fou de la ville pour retrouver son Alaska, la terre de ses ancêtre. Et dans cet élan du retour aux sources et au fondamentaux elle propose à Nathan de venir avec ses frères et sœur reprendre pied sur terre.



Nathan est perdu va t-il réussir à se reconnecter avec son âme ?



On va suivre ses personnages au bout du monde en voiture, en avion, en motoneige…



J’ai bien aimé l’idée de famille au sens élargie. C’est comme si Annie cette veuve sans enfant recréait une famille en prenant ces trois jeunes sous son aile.



Elle va réaliser les changements qui ont opéré en 40 ans d’absence. Son monde à changé, il y a des mutations. Des ours polaires sont descendus et se sont croisés avec des grizzly pour donner des pizzlys. La nature est bouleversée et les hommes qui l’habitent aussi.



On va voir comment chacun va avancer dans cette région reculée.



Des passages très touchants. J’ai aimé les parties oniriques et les voyages mentaux.



Les couleurs sont surprenantes très flashy. Des graphismes qui semblent simples au premier abord, assez épurés. J’ai aimé les dessins de Genee. Il y a des scènes qui montrent des rêves et des scènes qui montrent les dérives mentales.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Les Pizzlys

Je crois que j'ai un problème avec la façon dont Jérémie Moreau fait ses scénarios. Je n'ai pas encore lu Penss et les plis du monde ou Le Discours de la panthère qui sont en attente sur ma table de chevet, mais j'ai l'impression qu'au-delà de ses dessins que j'apprécie toujours autant, les scénarios me laissent à chaque fois mitigé. Je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus, mais je pense que j'ai du mal à adhérer au mélange de genre qu'il fait à chaque fois.



Ici, ce sont les différents niveaux de lecture qu'il a mélangés qui me semblent assez peu mélangés. C'est à la fois un récit d'initiation, une critique de notre société, un récit fantastique et onirique, inspiré du chamanisme, une considération sur le réchauffement climatique, le tout avec des petites piques sur la façon dont nous sommes parfois dépendants de la technologie ou encore les liens sociaux que l'ont peut tisser.

Rien que là, à faire l'énumération est trop longue à mon goût. Surtout que l'histoire ne permet pas de véritablement développer le tout et laisse pas mal de zones d'ombre : pourquoi Nathan a des absences et qu'est-ce que cela veut dire par rapport au reste ? Je comprends la métaphore de ne plus savoir se repérer dans son environnement mais là c'est trop flou pour moi. Quel est l'intérêt des liens qu'ils tissent ? Pourquoi lier tout cela à l'Alaska particulièrement et aux populations autochtones ?



Je comprends l'idée de lier les luttes notamment autour du changement climatique et des jeunes générations, parler de la transmission aussi et de ce qu'ont pu vivre les générations précédentes, mais là le mélange avec le fantastique mystique, les histoires amérindiennes et le décalage entre l'ancrage très réel et des facilités de scénarios qui ne passent pas, je trouve que l'ensemble fait brouillon et un peu désordonné. L'ensemble est finalement assez brouillon pour moi, sur le propos et sur l'histoire. La conclusion me semble un peu simple et ne suffit pas à lier tous les fils de narration.

Et pourtant, le dessin et la colorisation, les idées me plaisent en grande partie, d'où ma note. L'ensemble fait trop simple dans la réalisation mais les motivations et les idées sont formidables.

Je pense simplement que ça n'est pas vraiment pour moi.
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La chambre de Warren, tome 1

Jérémie Moreau est à la base auteur et illustrateur de bd. On lui doit notamment La Saga de Grimmr et Les Pizzlys.

Il se lance dans la littérature jeunesse avec ce très bel album , disons-le tout de suite, un COUP DE CŒUR, et en profite même pour lancer la collection Ronces dont il est issu.

Cet album est un superbe récit fantastique. On y suit donc Warren, un petit garçon sensible à la beauté du monde, qui va protéger dans sa chambre toute la faune et la flore existante, menacée par un dragon en colère.

On retrouve caché en arrière plan des préoccupations écologiques de protection de la nature mais cela vient seulement en filigrane, de manière subtile, pour mettre en avant le courage de Warren et sa détermination.

Les illustrations ont un petit quelque chose de Miyazaki dans la proportion des visages et dans le traitement magnifique des couleurs, le tout avec la patte de Jérémie Moreau bien sûr !

Un album à lire et à relire quelque soit l'âge !
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Les Pizzlys

C'est beaaau ! C'est une jolie fable de notre temps, une fuite de l'ubersociety pour un retour au source sauvage et forestière. Une fuite rattrapé par les tentacules de ce monde qui tarde à mourir (Comme disait Antonio Gramsci : Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres).

J'aime beaucoup les dessins et la colo de cette œuvre, mais j'ai un peu de mal avec les visages, je me demande si ça ne vient pas des yeux, ces points noir mal proportionnés par rapport au reste de la tête,... Enfin ce n'est pas suffisant dérangeant pour que je n'apprécie pas ce très chouette ouvrage de Jérémie Moreau.
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Le singe de Hartlepool

Quelle belle BD, et quel message : l'imbécilité humaine n'a pas de limites, et cela ne s'est jamais contredit dans l'histoire.

Cette BD est parfaitement bien réalisée, tout autant sur le dessin qui arrive à retranscrire une atmosphère sombre et poisseuse d'un bord de mer anglais, et un scénario qui régale. Certes, je pense qu'il y a des petits écarts historiques dans le récit (notamment le personnage du médecin dont je ne dévoilerai pas le nom), mais cela n'entache en rien le message très fort de la BD. Et que ce soit des anglais ne change rien, nous sommes tous aussi bêtes quand nous le voulons.



Cette BD est assez "coup de poing", dans le sens où le scénario ne se prive pas d'aller de plus en plus loin dans la bêtise crasse, et qui finit par des paroles qui ne font que renforcer cet aspect là. J'ai beaucoup apprécié ce récit, qui laisse songeur, et qui est d'une thématique d'autant plus forte aujourd'hui. L'étranger, le méchant envahisseur, le "barbare" sale et incompréhensible, a une autre forme aujourd'hui, mais il reste toujours victime. Même lorsque c'est un singe. Une BD qui invite à la réflexion.
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La saga de Grimr

Cette BD est très étrange, à la fois par son graphisme et son histoire, tout les deux bien surprenants.

La surprise vient probablement de la façon dont l'histoire se développe, bien loin de ce que j'imaginais en lisant le début. De plus, le dessin développe quelque chose d'assez unique, mais transmettant à merveille une ambiance islandaise de grands paysages et de pauvreté des hommes, dans une terre dure et violente.



L'histoire est bien tournée, nous présentant toute la vie de Grimr, sans que l'on ne sache au final vers quoi tout ceci se dirige. L'auteur a su à merveille transmettre une ambiance d'époque et une histoire en adéquation avec celle-ci, mêlant moeurs et culture avec le fond de la BD. On est révolté avec ces pauvres islandais sous un joug impitoyable, mais en même temps on se prend au jeu de la saga et de son personnage, inculte et pauvre, fort et têtu. Un vrai héros de saga, qui incarne à la fois le côté héroïque, capable d'exploits que ne peuvent prétendre faire les mortels, mais également le côté humain de tout ce qui est faible et mortel en nous. Une belle dualité épique qui ressort de cette BD.



Une belle histoire, qui arrive à donner un souffle épique à ce que je n'aurais pas pensé, et qui contient de jolies surprises. A découvrir !
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Les Pizzlys

Un roman graphique plutôt moyen avec un titre surprenant découlant d'une improbable reproduction entre ours polaire et grizzly.



Après le thème du deuil familial, on comprend vite que c'est celui de l'écologie qui va être traité au fil des planches et, si par moments c'est réussi, plusieurs planches sombrent dans le mélo qui n'accoche pas définitivement l'amateur protecteur de la nature que peut être le lecteur.



L'histoire est pourtant cohérente mais le monde des rêves se substitue trop souvent à celle-ci pour aboutir à une fin assez confuse, le sujet donnant l'impression d'avoir à peine été effleuré.



Les planches sont saisissantes par leurs couleurs, je les ai trouvées assez belles malgré leur éloignement de la réalité mais c'est un peu le propos de cette bande dessinée. Le dessin des personnages n'est guère travaillé sauf peut-être pour la belle Genee qui est sans doute la personne la plus attachante de l'histoire.



Restent de beaux dessins de ce qui est représenté comme les paysages d'Alaska et cela me suffit pour accorder trois étoiles quand même à cette bande dessinée détonnante.







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