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Critiques de Jeroen Brouwers (35)
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Le bois

Ceci n'est pas un film d'horreur mais ça pourrait y ressembler, tant l'atmosphère instillée par Jeroen dans Le Bois est lourde et sombre- Poisseuse aussi La bure rêche des frères franciscains du pen sionnat néerlandais Saint-Joseph des Anges force la sudation de ces malheureux porteurs placés sous la férule du cruel supérieur- Le frère Bonaventura, entré là comme professeur d'allemand et devenu presque sans le vouloir novice, semble se d'un cauchemar- Un matin, l'un des élè1Rs manque à l'appel et personne n'ose soulever cette mystérieuse disparition- Lors de son enquête, le jeune enseignant met au jour la politique d'abus et le sadisme d'une communauté religieuse de la fin des années 40. Impressionnant !
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Le bois

Années 50, Pays-Bas. Un pensionnat dirigé par des moines franciscains est le théâtre de mauvais traitements et d'abus sexuels sur les jeunes garçons hébergés. Aucun échappatoire possible pour ces derniers soumis au traitement du bois (et pas que) par le directeur sous l'oeil complaisant des frères.

Seule une légère lueur d'espoir survient avec les velléités d'indépendance de Frère Bonaventura...

Voilà un texte dur, dérangeant où il faut avoir le coeur bien accroché...

Malgré le sujet, j'ai été totalement happée par ce roman éprouvant, parfaitement mené, qui dénonce les abus des religieux de manière explicite, montre le pouvoir de l'Eglise catholique et relate un vrai endoctrinement. Un récit difficile mais terriblement efficace. À découvrir.
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Le bois

L'histoire d'un moine témoin des mauvais traitements infligés aux élèves d'un pensionnat catholique dans la Hollande de 1950. Dérangeant et décapant.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Rouge décanté

C'est un récit que l'on oubliera pas. De plus j'ai eu l'occasion de le voir jouer sur scène. Un véritable ouragan d'émotions.
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Rouge décanté

Episode méconnu et intéressant sur le plan historique, mais narrateur franchement antipathique...
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Rouge décanté

Janvier 1981, l'auteur perd sa mère, décédée en maison de retraite, au terme d'années de maladie de Parkinson pendant lesquelles il n'a pas voulu la voir se dégrader. Il n'ira pas davantage voir sa dépouille, ni à la cérémonie funéraire...comme il l'avait annoncé 35 ans plus tôt, lorsqu'il avait 5 ans...

Cet événement est prétexte à se remémorer et témoigner des moments terribles de leur passé commun, une mère et son fils, prisonniers pendant 2 ans à l'approche de la fin de la seconde guerre mondiale dans le camp japonais de Tjideng, en Indonésie néerlandaise.



Dans les yeux d'enfant du petit Jeroen, la conscience du bien et du mal n'est pas encore complètement formée, les apparences l'emportent, les "Japs" peuvent ainsi être drôles, presque beaux dans leurs uniformes militaires et leur magnifique drapeau national, et sa mère apparaître comme une étrangère dont on ne veut plus comme maman lorsqu'elle gît à terre humiliée et rouée de coup par les geôliers...



Mais en ce moment présent grave, les souvenirs remontent de ces années de camp sous un autre jour : cette mère admirable, exemplaire, toujours rieuse et digne dans la souffrance, protectrice pour son enfant, la cruauté et le sadisme inouïs du commandant Kenitji Sone, qui sera fusillé en 1946 pour crimes de guerre, et de ses hommes...

Des images reviennent sans cesse : ces prisonnières, même les plus âgées, obligées de faire les grenouilles en sautant et coassant...la faim lorsqu'il faut compter les grains de riz et l'eau...et ces véhicules de la Croix Rouge arrivant dans les derniers jours de guerre pour livrer une profusion de denrées alimentaires...aussitôt brûlées, sous les yeux des prisonniers affamés, par les japonais vaincus mais jusqu'au-boutistes...



On sent l'auteur écorché, traumatisé par ce vécu, et pourtant il étouffe cette émotion par une forme d'indifférence à sa propre vie, et surtout en sublimant l'image de courage et d'exemplarité de sa mère, qui devient à jamais une icône inaltérable, figée et auréolée dans sa gloire.



Beaucoup d'émotion dans ce récit autobiographique...témoignage magnifique sur la réalité des camps de concentration, et spécialement sur la terrible culpabilité des japonais dans les horreurs fascistes de la seconde guerre mondiale...mais aussi sur l'amour pudique et les relations complexes entre un homme et sa mère...



Une belle découverte d'un auteur chevronné malheureusement peu traduit en France.

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L'Eden englouti



Comme je le disais à l’ami qui me l’a conseillé "heureusement que je ne me suis pas arrêtée au titre!"

Ce petit livre se déguste comme un bonbon. En deux bouchées je l’ai terminé!

JB y décrit la période heureuse de son enfance à travers ses yeux d’enfants. Ce que j’y ai vu et apprécié en miroir a été ses traits de naïveté, sa simplicité et toute la magie démesurée qu’on peut avoir du monde à cet age de pureté. Malgré tout et parce que c’est JB, on y retrouve des traces, des pistes de son mal être "je ne voulais pas être là...je ne voulais pas vivre" Mais comme il le dit:

- "heureusement-ceci n’est pas un livre d’histoire ni de chroniques familiales- c’est un livre de rêve."

Mais pas que car il ajoute:

"je m’unis à mon autre moi- un reflet. Je me rêve. Je suis un être fictif"

Un être perdu entre songes, souvenirs écrans, brides de réalités et confusions d’émotions ... le tout décrit dans une dentelle textuelle en pointillés que je ne connais que chez lui.



C’est un torturé assumé, un "ensorcelé par le désamour" comme il dit. Et ce livre permet de porter sur lui un regard psychanalytique intéressant.

Je me suis délectée de ces souvenirs forts relationnelles.

Avec son grand père qui brille d’admiration pour lui. Après avoir été balayé par une onde de choc du a un explosif alors qu’il jouait il se souviens:

- "je ne risquais rien… j’étais assis sur le bras de Dieu"

La relation avec sa mère est marquée par un souvenir magnifiquement décrit lors ce qu’il apprend à nager.

Quant-à son père qu’il aime et a qui il fait subir son "indigence lexicale"... que de moments marquant, que de douleur aussi à travers tout cela ! Des états de crises d’angoisse calmée par mutilation de quasi noyade...!

Je garderai l’image de ce petit bonhomme assis près de la piscine à l’indonésienne, caché dernière son chapeau colonial qui lui sert d’objet transitionnel, rêveur...et qui montrait déjà une certaine hostilité au monde.

-" Toute ma vie j’ai été faché avec le monde entier… personne ne m’a appris a caresser" et pourtant il a su transmettre dans ce livre une bien belle part de lui…
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Rouge décanté

Brouwers livre ici un des trois volets de son autobiographie. Nul besoin de lire les trois, les oeuvres restent liées dans la cohérence du vécu mais indépendantes. C'est un bijoux d'un point de vu littéraire. Le texte est ciselé, incisif, naif et se raconte à travers le style d'un écrivain aguerri et celui de ses régressions enfantines. Équilibre captivant pour le lecteur qui face à la densité du vécu à parfois besoin de souffler! La mise à nu de cet auteur torturé permet de mieux le cerner...
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Jours blancs

Cet ouvrage m'a été recommandé par un ami professeur universitaire qui maîtrise la langue d'origine de l'auteur. Par chance on a ici une belle traduction en Français.

Ce livre nous plonge dans la triste vie d'un personnage à l’âme sombre et égarée. Ceux qui cherche un peu de soleil dans leur lecture doivent passer leur chemin! La psychologie est fine, l'avancement savamment mené, et son style est a savourer! Un auteur sensoriel comme j'aime les appeler, un talent qui vous prend aux tripes...une des plus belle écriture néerlandaise à ne pas manquer.
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L'Eden englouti

L'eden englouti est constitué d'une série d'images qui tissent le lien résiduel entre Jeroen Brouwers et sa petite enfance au temps des Indes néerlandaises. Un monde disparu, une langue disparue, des visages dont il ne sait même plus s'ils ont existé. La figure du père et du grand-père, la maison, la piscine sont des sortes d'impressions floues, que Brouwers convoque tels des fantômes, bienveillants mais disparus, sans qu'il éprouve de nostalgie. Et puis, c'est le temps de l'histoire, de la souffrance. Nous connaissons mal la guerre dans le Pacifique, les souffrances endurées par l'invasion japonaise, aux Indes néerlandaises comme dans beaucoup d'autres îles. L'histoire contemporaine des Pays-Bas est marquée par cette blessure, l'internement dans les camps japonais, la perte des colonies.

Tout cela a formé l'écrivain Brouwers, comme une substance qui infuse et se dissout, mais reste et finit par s'éteindre. Livre de l'absence, du temps, de l'histoire, de l'origine de l'écriture. Des mots anciens surgissent, vont, viennent, des mots de l'enfance, qui rappellent la vie réelle d'avant, l'incarnent au point qu'elle n'existe plus sans eux.
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Rouge décanté

C'est l'histoire d'un jeune garcon âgé de moins de 6 ans , déporté dans un camp appelé Tjideng et gardé par les Japs ( japonais ) lors de la guerre à Batavia dans les années 1940. Ce camp héberge que les femmes et les garcons de moins de 10 ans , les hommes eux allaient au Japon. Les conditions de vie au camp sont extrêmes et la violence ne cesse d'apparaître sous l'oeil des autres. Mais la force d'un lien vital ,la famille , va permettre aux enfants comme à la mère de garder espoir et de ne jamais baisser les bras malgré la souffrance qui s'y fait ressentir. Lorsqu'il devient adulte , il garde des traces de cet enfer vécu tout petit , des traces physiques et morales. Les liens avec sa mère peu à peu s'effacent pour au final disparaîtrent et faire apparaître des regrets. Quant à sa copine , ce n'est qu'une relation d'un jour qui va pourtant marquer son coeur . En revanche, il aura des flashs backs de son passé , qu'il va reporter dans le présent . Jeroen Brouwers , raconte sa propre histoire, aprés 1943 son pére fut transporté dans un camp de concentration à Tokyo. Lui , sa grand-mére, sa mére et sa soeur sont internés au camp de Kramat , puis à Tjideng.

C'est un roman dur, où le combat de toute une vie est mis en valeur. On vit avec lui ces moments difficiles comme ses joies; mais le plus dur pour eux c'est d'accepter la réalité qui met en jeu leur existence.

L'auteur écrit la réalité de l'époque telle qu'elle , mais ce n'est qu'une belle lecon de morale qui porte à réfléxion. Je conseille vivement ce livre.
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Rouge décanté

Ecrivain à la fois pudique et entier, une écriture très agréable et des métaphores délicieuses. Se lit dans la journée. On en sort remué.
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Jours blancs

Je poursuis mon chemin parmi les grands auteurs néerlandais, qui continuent de me surprendre. Jeroen Brouwers, nés a Djakarta, est connu pour son livre Rouge décanté. Il revient ici (récente traduction d'un livre paru aux Pays-Bas en 2007) avec une histoire des grands sujets : la filiation, le temps qui s'égrène et la mort. Dans un style direct et souvent riche de métaphores inattendues, il trace le parcours de son héros, devenu père contre sa volonté, poursuivi jusqu'à la fin par cette étrange filiation. Tout au long du livre, tel le temps inexorable et patient, il compte les arbres. La relation a son fils est brutale et pourtant une partie de lui, qui le hante a mesure que le temps passe. La mort devient peu a peu la grande question du livre, traitée sans ménagement mais avec la vérité du doute. J'ai trouvé dans ce livre une vraie force.
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Rouge décanté

Ce livre a été une sacré claque pour moi. Il est rude, âpre mais tellement captivant. L'auteur, à l'annonce de la mort de sa mère, décide de se plonger dans les souvenirs. Derrière une apparente indifférence se cache tout le mal être d'un homme qui, petit garçon, a subi les horreurs de la guerre dans un camp de concentration japonais. Le récit des moments dans le camp est effroyable de vérité et le récit de la vie actuelle de l'auteur nous montre toute la difficulté de "survivre" à de telles atrocités! Un témoignage poignant, saisissant...
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Rouge décanté

J'ai terminé le livre de Brouwers et la force de cette tentative de "reconstruction" (horrible mot auquel je n'arrive pas à trouver un équivalent) qui ne se dit pas, m'a tenue sous son emprise. Lu après la représentation du spectacle que a tiré Guy Cassiers. Le montage était bien fait, sabrant dans les horreurs du camp, mais en gardant de longs passages qui permettent de penser saisir l'origine du sentiment de culpabilité de l'enfant de cinq ans qui avait ri en voyant les femmes battues, humiliées.. (un collier et une laisse qui nous rappellent des souvenirs récents), l'impossibilité de supporter les êtres aimés dont il a vu la souffrance - resserrant l'histoire d'amour en respectant son importance et son rapport avec l'ensemble - gardant la construction en marqueterie, et l'approfondissement progressif
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