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Citations de Jérôme Colin (195)


La joie est le seul vrai doigt d'honneur à tout ce qui nous gâche la vie.
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Les livres ne sont pas des cimetières. Au contraire, ils ramènent à la vie ceux qui sont partis. Ils leur permettent d'être utiles. De dire à ceux qui doivent l'entendre qu'ils ne sont pas seuls. Que l'on trouve toujours, finalement, quelqu'un à qui parler.
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C'est ça, le malheur de notre époque, il a dit, c'est le culte de l'individu. Aujourd'hui, pour être heureux, les gens font du jogging et du yoga. Ils se replient sur eux-mêmes parce que notre époque est parvenue à faire croire à tout le monde qu'on pouvait se réparer seul, isolé des autres.
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J'avais vu ce qu'il en coûte d'être un adulte. J'avais observé le réveil à l'aube, les plaintes au retour du travail, leurs baisers prudents. La fatigue. L'usure. L'ennui. Le compromis. La soumission.
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Chaque geste posé est un engagement dont on ignore les conséquences. Or, dans la vie, il faudrait pouvoir accepter les transactions en connaissance de cause. Être informés de la dose de chagrin que chaque décision va engendrer.
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L’écriture, ce n’est pas un concours de beauté. C’est avant tout un moyen de s’examiner et de dire aux autres : voyez ce qui m’émeut et me bouleverse. C’est rencontrer l’autre et lui dire : tu n’es pas seul. Nous sommes légion.
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L'école m'interdisait de copier sur mon voisin, les livres hurlaient qu'il n'y avait de salut que dans l'autre et la coopération.
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Je continue de haïr ceux pour qui l'autorité est une source de jouissance.
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On ne peut pas jouer à vivre quand il faut réparer le fait d'être né.
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« Seigneur, accorde-lui la vie éternelle. » J'ai eu envie de hurler. « Elle ne voulait déjà pas de cette vie-ci. Foutez-lui la paix avec votre éternité. »
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Elle avait surgi. Elle avait un prénom. Avant elle, il n’y avait rien. Et désormais, elle était là. Dans ma vie. Pour toujours. Il y avait eu un coup de vent et soudainement, le monde était devenu plus grand.
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C’est vertigineux d’y repenser. De se remémorer le monde avant l’apparition de ceux qui le bouleversent. Le monde quand il était encore vide. Préalable au surgissement de ceux qui vont compter pour toujours et dont on se demande comment on a fait pour survivre sans eux. Sans leur voix. Sans leur tendresse. Sans leurs mains. La vie avant eux. Avant elle. Avant son apparition. Avant sa présence. Avant son absence. Avant tout. C’est étourdissant de se rappeler le monde avant même son avènement.
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Ce n'est pas ta faute si tu t'isoles. Tu ne fais qu'obéir à la marche du monde. Mais une fois l'ennemi identifié, il faut trouver le courage de le combattre. Parce qu'on n'a pas le choix. Parce que l'avenir arrive.
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L'écriture, ce n'est pas un concours de beauté. C'est avant tout un moyen de s'examiner et de dire aux autres : voyez ce qui m'émeut et me bouleverse. C'est rencontrer l'autre et lui dire : tu n'es pas seul. Nous sommes légion.
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En m'ordonnant de m'en tenir à la place qui m'était assignée, on m'emmenait tout droit vers la vie de mes parents. Vers l'acceptation bête et docile du petit monde normal. C'est cela que j'ai refusé quand, un soir, en rentrant de l'école, j'ai annoncé à mes parents que je n'irais jamais plus. Pour avoir envie de s'asseoir au premier rang, il faut y croire. Il faut avoir confiance en ce monde et envisager de pouvoir y trouver sa place. Or, je n'avais pas confiance. Et la place qu'ils avaient prévue pour moi, je n'en voulais pas. J'ai détesté l'école parce que je maudissais ce qu'elle me promettait.
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Donne toi pour mission de te frotter aux autres. C'est la seule façon de combattre ce monde qui ne te plaît pas.
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C'est ça la vie? On embrasse sa femme du bout des lèvres. On dit bonjour aux enfants. On se bat pour qu'ils fassent leurs devoirs. On se bat pour qu'ils débarrassent la table. On se bat pour qu'ils rangent leurs chambres. On se bat pour qu'ils préparent leurs cartables. On se bat avec sa femme parce qu'on s'est trop battu avec les enfants. On se bat enfin le soir pour s'endormir en se demandant ce qu'on a bien pour faire pour mériter ça. Et on ne part pas. On attend demain. Pendant de longues années. Parc e qu'on a peur d'être seul.
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Il était indécent de traverser la vie au ralenti. Vivre ça ne se faisait pas en traînant les pieds mais en remontant ses manches. Ce n'était pas un truc d'amateur. Il fallait y mettre du talent. Avec Léa, nous n'y parvenions plus. Ce n'était pas juste se brosser les dents, ramasser les feuilles, nettoyer l'intérieur des armoires, dégeler le congélateur ou vider les cendres du poêle à bois. On ne peut pas sacrifier sa vie à cela. Lorsque je me présenterai devant Lui et qu'Il me demandera ce que j'ai fait de ma vie, je ne veux pas avoir à Lui répondre: "J'ai fait des enfants, Monsieur. J'ai aussi nettoyé l'intérieur des armoires et enlevé les feuilles qui pourrissaient dans les gouttières à l'automne. J'ai repassé le linge, repeint les châssis et trié les chaussures pour qu'aucune paire ne soit dépareillée." Je ne peux pas Lui dire ça. Il va se moquer de moi! Quand on imagine les infinies probabilités qu'il a fallu pour que l'Homme existe, on se dit qu'un tel hasard ne peut avoir eu lieu pour que l'on gaspille nos journées à passer l'aspirateur, trier nos déchets et signer des notes dans les journaux de classe de nos enfants. Il doit y avoir quelque chose de plus grand que cela, n'est-ce pas?
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Il est trop bien et il se dit qu'un premier avril, c'est le bon moment pour faire des blagues à la con sous la couette. Il dit à Léa :
- J'sais pas comment font les autres, mais faire l'amour à un mètre cinquante...J'ai beau être gâté par la nature, c'est quand même pas simple, hein...
Et Léa de pouffer...
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Des centaines de gens, des milliers peut-être, enterrés à la va-vite, comme on jette une poubelle dans un camion-benne. Des gens qui ont aimé, pleuré, qui ont chanté des chansons, lus des livres, vu plusieurs fois le même film parce qu'il y avait une scène qui les faisait rire aux éclats, des gens qui avaient une recette familiale de spaghetti à la carbonara ou de tarte au citron. Qui avaient des photos dans leur portefeuille. Des gens qui se retrouvent aujourd'hui, alignés dans un trou que des hommes blancs vont reboucher...
La gorge de Léa se serre. Jusqu'à lui faire mal. Sa vue se brouille mais elle passe la manche de son pull sur ses yeux...
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