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Critiques de Jérôme Colin (182)
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L'injuste destin du Pangolin

J’ai beaucoup aimé ce petit livre qui nous décrit la vie dans un immeuble de 5 étages dans un immeuble entre le 17 mars 2020 au 8 mai 2020 et donne le temps de deux petites pages la parole au petit Pangolin, seul à être libre de circuler comme il l’entend…

Outre la vie des habitants, c’est un livre qui parle de la solitude, qu’on soit seul ou à deux, car tous les personnages sont ou se sentent seuls, livrés à eux-mêmes, isolés ou abandonnés.

Il y a le couple du rez-de-chaussée, la jeune femme du 1er qui vit seule mais craint la violence de son ancien compagnon, la jeune femme du 3ème qui est débordée de se retrouver confinée en télétravail avec sa fille à qui elle doit « faire école », le locataire du 4ème qui ne va pas tarder à tomber malade et surtout il y a Léa et Antoine, au 2ème étage. Et il y a aussi le facteur et l’ambulancier...

Léa et Antoine se sont rencontrés la veille du confinement… je vous laisse vivre ce confinement en leur compagnie, et se découvrir mutuellement.

Dans ce récit, on va fatalement se reconnaître par moments, parfois s’identifier, parfois s’offusquer…

On va côtoyer la mort, la vie, l’espoir, la peur, la solidarité, l’égoïsme, les premières et les dernières fois …

Et je voudrais aussi signaler qu’il y a de très jolies illustrations.


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Le champ de bataille

Ne vous laissez pas tromper par la moue blasée en couverture, c’est le sourire aux lèvres que l’on monte au front et traverse ce champ de bataille, deuxième roman de Jérôme Colin.



“Un enfant, on ne devrait jamais lui permettre de dépasser douze ans. C'est, à mon humble avis, le grand maximum. Après, les emmerdes commencent”



Le ton est rapidement donné : pas de fioriture mais beaucoup de sincérité pour cette plongée au coeur d’une famille dont l’équilibre est plus que jamais en péril. Une famille dont le père a déclaré la guerre à l’adolescent ingérable qu’est devenu son fils aîné, mais surtout à un quotidien usé par la routine, qui en a au fil des années effacé toute trace de folie et d’imprévu. Naviguant entre ses propres angoisses et celles qu’il nourrit pour ses enfants, nous suivons donc le parcours de cet homme, qui tente maladroitement de retrouver sa place de père et d’époux, mais que l’hostilité dont l’humanité entière semble lui témoigner pousse souvent à une retraite stratégique dans les WC.



Drôle, touchant et actuel, j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce roman. L’écriture est simple et efficace. Les punchlines s’enchaînent et font souvent mouche, nous laissant un peu hagards à nos réflexions sur la famille, le temps qui file, les rêves qu’on laisse s’échapper et les difficultés à avancer dans un monde toujours plus exigeant et plus violent. Car le champ de bataille il est aussi, terriblement concret, dans les rues de Paris et de Bruxelles, ensanglantées par les attentats terroristes.



Centrale, la question de l’enseignement, dont on sait et ressent ici toute l’importance qu’elle revêt pour l’auteur, est traitée de manière très engagée. Un enseignement présenté comme archaïque, stigmatisant et, pour de plus en plus d’enfants, inadapté.



Beaucoup de questions donc et pas vraiment de réponse, à part peut-être la plus importante : S’aimer inconditionnellement et faire de notre mieux, voilà probablement la meilleure manière de faire face.
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Le champ de bataille

Le champ de bataille, de Jérôme Colin



Le narrateur a la quarantaine et se questionne sur sa vie. Le quotidien très ( trop? ) ordinaire de cette famille est bouleversée quand leur fils aîné, Paul, 15 ans est dévoré par un monstre : l'adolescence.

Décrochage scolaire, dialogue impossible, portes qui claquent, remarques cinglantes... Leur foyer se transforme en véritable champ de bataille.

L'amour permet-il de tout surmonter ? Surtout s'il s'est effiloché au fil des années...

Sur fond d'événements tragiques réels qui se sont déroulés à Bruxelles, cette tranche de vie nous parle forcément. Elle est si ' vraie '. Et on espère fébrilement passer entre les gouttes quand notre tour viendra... J'ai été gênée par les différents passages qui illustrent que l'intimité du couple n'est plus ce qu'il était, j'ai passé des paragraphes.



Ce livre entre dans le thème ' sujet de société actuel ' du @challenge_lecture_ca_va_mieux

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Le champ de bataille

Du jour au lendemain, un ado de quinze ans, Paul, devient un « monstre » , aux yeux de son papa.

Incompréhension, échec scolaire, un couple en crise face à un ado dans toute sa splendeur. Heureusement, il y a Élise, sœur de Paul, qui amène un peu de réconfort, d’apaisement au milieu de cette crise. Et surtout, il y a le « petit coin » , zone refuge d’un papa en questionnement par rapport à son fils qu’il ne comprend plus, par rapport à son couple, par rapport à lui-même,...que va-t-il advenir de cette famille?

J’ai plongé tête baissée dans ce livre et on peut dire que je l’ai lu d’une traite, dans un seul souffle comme en apnée. Je voulais savoir, je voulais que ce papa et son fils s’en sortent,... Et la dernière page lue, je regrettais de devoir quitter Paul, Élise, Léa et le papa. Ce n’est sans doute pas un chef d’œuvre et un cinq étoiles est un peu exagéré. Mais Jérôme Colin m’a captivée et complètement emmenée dans son histoire. Et puis, est-on toujours obligé de rester le plus objectif possible? Non, cette appréciation est celle du cœur et non de la tête. Je me laisse complètement mener par l’émotion ressentie à la lecture de ce roman.

D’une plume légère, Jérôme Colin nous raconte son histoire pas du tout légère mais toujours avec ce ton plein de bonhomie. Et il nous emmène avec un sourire, celui-ci se transforme au fur et à mesure en émotions plus denses, plus personnelles.

Difficile de se séparer de ce papa, de cette famille si attachiantes (erreur orthographique volontaire).

Et nous, face à nos ados, comment réagissons-nous?

Je voulais terminer par la citation d’Erri de Luca qui débute le roman et le termine aussi: «Demain? Que sais- je de demain? Ici, il y a tout l’aujourd’hui qu’il faut. »
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Le champ de bataille

J’ai quinze ans et je vous em…



Pour son second roman, Jérôme Colin s’appuie sur son expérience de père de famille pour raconter l’adolescence. Et mettre du baume au cœur de bien des parents.



S’il existe bien des raisons de choisir un livre, la principale – vous en conviendrez – est l’envie que l’on a d’être emporté par l’histoire. Soit qu’elle vous emmène très loin, vous fait découvrir un monde inconnu, soit qu’elle vous touche parce que vous avez vécu de semblables situations, de pareilles émotions. Jérôme Colin m’a touché au cœur. À tel point que nous avons organisé une séance de lecture collective en famille et à haute voix. Mon épouse a eu ce cri du cœur après le premier chapitre «nous ne sommes pas seuls!», mon fils de quinze ans s’est soudain trouvé tout à fait «vivable» et moi je suis pris pour un psy, capable de réconcilier tout le monde avec cette bibliothérapie!

En parlant de psy, je crois que la meilleure façon de vous faire entrer dans ce roman est de suivre la séance chez la psy du narrateur, père de famille confronté à un adolescent difficile qui use son couple:

« – Alors, comment ça se passe ? m'a-t-elle dit.

– Pas trop mal. C'est la rentrée des classes... Jusqu'ici, tout va bien.

– Très bien ! Et votre femme ?

– Elle me manque.

Elle m'a regardé comme les psys savent le faire. J'ai embrayé. J'avais envie de retrouver notre vie d'avant les enfants. De retrouver la femme dont j'étais tombé amoureux, celle qui laissait traîner ses culottes, qui acceptait de rester au lit toute la journée pour regarder des films, et qui, en passant derrière moi, , caressait doucement mes fesses. Tout avait disparu. Combien de temps reste-t-il pour s'aimer quand vous devez vous réveiller à l'aube, préparer le petit déjeuner, torcher un cul, ramasser du vomi, donner à manger, changer le lange, habiller l'enfant, calmer ses pleurs, le mettre dans la voiture alors que le jour n'est pas encore levé ? L'attacher à ce satané siège-auto. L'emmener chez la gardienne et le lâcher avec une certaine culpabilité pour être à l'heure au travail. Supporter ensuite les demandes infondées et l'autorité abusive d'un patron pendant huit heures. Perdre son temps dans les embouteillages. Reprendre le gamin. Apprendre qu'il a tapé un petit copain chez la gardienne. Rentrer chez soi. Les mettre dans son parc. Payer quelques factures. Donner à manger. Torcher le cul. Faire une lessive. Relever ses e-mails pour ne pas être mal vu au boulot. Donner le biberon. Raconter une histoire. Mettre la lessive au sèche-linge. Repasser. Payer le reste des factures. Et enfin, alors qu'on termine à peine le rangement de la cuisine, aller se coucher. À l'instant où notre tête s'affaisse sur l'oreiller, penser que c'est décidément le plus beau moment du monde. Demander à son conjoint s'il a passé une bonne journée. Tomber de sommeil avant même d'entendre sa réponse. Et se réveiller toutes les trois heures. Combien de temps reste-t-il pour s’aimer dans cette vie là? »

Un long extrait, mais qui résume bien l’état d’esprit du narrateur. Et donne une bonne idée du style de ce roman qui sonde le quotidien avec un sens de l’observation très pointu et un humour dévastateur. Vous allez beaucoup rire à partager les péripéties familiales et sans doute aussi avoir quelque fois la larme à l’œil. Mais n’anticipons pas.

Si avec Léa, la femme de sa vie, «l’indicible a disparu», il imagine que partir pourrait être une solution. Mais il ne part pas de peur d’être seul. Et sans doute pour essayer de se prouver qu’il peut encore sauver cette famille. Mais je vous laisse découvrir l’épisode de reconquête de son épouse préparé avec minutie («Cet anniversaire, c’était notre Everest. Un sommet auquel nous avions souvent rêvé») pour en venir à la pièce de résistance de ce roman lu d’une seule traite, à savoir Paul, le fils rebelle qui nous vaut cette belle définition : « Avoir un adolescent, c'est accepter de savoir perdre son temps. Et avoir de fréquentes envies de meurtre sans jamais passer à l'acte. » Car ce dernier a tous les symptômes de la crise d’adolescence. Il essaie de franchir les limites, il décide que les adultes sont des incapables et qu’ils ne sont sur terre que pour «faire chier», ils transforme sa chambre en foutoir, il s’en prend même à sa petite sœur Élise et, bien entendu, il ne travaille plus à l’école. Ce dernier point offre au père l’occasion de se solidariser avec son fils, car il s’oppose lui aussi cette école du Moyen-Âge et ce proviseur affublé du surnom de Monsieur Mollasson. L’école doit plutôt accueillir, aider et soutenir que rejeter et sanctionner. Mais Paul n’a cure des théories paternelles et poursuit son travail de sape.

Au fur et à mesure que le ton monte, que se mère essaie de recoller les pots cassés, on sent l’ampleur de la tâche, la difficulté à vivre ce psychodrame permanent. On attend le prochain coup plutôt que la rémission.

Jusqu’à ce jour où Bruxelles est à son tout victime d’attentats terroristes. Que la seule chose qui compte alors est de s’assurer que Paul et Élise sont sains et saufs. Que l’amour qu’on porte à ses enfants est au-dessus de leurs crises. Je n’en dirais toutefois pas davantage. S’il est un champ de bataille sur lequel vous devez vous précipiter, c’est bien celui-là! (pour ma part, je cours chercher le premier roman de Jérôme Colin que je n’ai pas encore lu).


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Le champ de bataille

Un livre insupportable et dérangeant...
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Le champ de bataille

Ce roman est tout simplement excellent !



Avec une très belle plume, alerte, tantôt légère, tantôt très sérieuse, et parfois très ironique, Jérôme Colin restitue avec une grande justesse les attitudes (parfois injustes et violentes) propres à l'adolescence et aussi l'attitude des parents, désespérés à un point qui, par moments, frise le comique, voire le ridicule (surtout pour le père).



Le roman a également le mérite de placer l'action dans une période très troublée : la nôtre, troublée notamment pour les attentats et le terrorisme, dont l'auteur saura se servir à merveille pour construire la psychologie du fils qui devient, de par son caractère rebelle, le centre de toutes les inquiétudes, ainsi que le rapport de l'adolescent à son père.



En bref, on a vraiment du mal à lâcher ce livre une fois qu'il est entamé. Un très bon roman, à mettre entre toutes les mains et qui, à défaut de donner des clés de résolution, peut aider à canaliser les parents désespérés par l'adolescence de leur "bébé" !
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Le champ de bataille

Quel livre !

J'ai ri de certaines paroles de cet ado. J'ai été émue de revivre cette journée d'attentats, me souvenant que, comme l'auteur, tout ce que je voulais c'était de rassembler mes enfants en sécurité à la maison. J'ai aimé me sentir moins seule, savoir que c'est galère pour tous les parents d'ados.

Sur ce, je m'en vais aménager les toilettes (comprenne qui pourra).
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Le champ de bataille

Une famille classique, dont les membres sont à un moment charnière : le narrateur est unpère, déboussolé, qui sent sa femme qui s'éloigne, et voit Paul, son fils de quinze ans, en constante opposition, et au parcours scolaire chaotique. Les conflits se succèdent,  une guerre larvée,  pleine de rancœurs, de déceptions, puisque l'opposant est celui qu'on aime plus que tout...



Le constat des années qui passent et qui mettent à mal la passion des débuts, l'envie de retrouver la jeunesse, le conflit des générations, l'inadéquation du système scolaire face à la diversité des adolescents, autant de thèmes dans ce roman d'une tranche de vie familiale.

La crise d'adolescence se heurte à la crise de la quarantaine de ce père paumé qui se fait psychanalyser en espérant avoir le mode d'emploi de sa famille, et étrangement,  c'est le drame des attentats de Bruxelles ( que l'on revit ici avec émotion) qui sert de soupape pour évacuer les tensions. Il y a un humour doux-amer, je me suis retrouvée dans certaines réflexions qui sonnent très justes, l'évolution du père est touchante, même si je l'ai trouvé parfois franchement agaçant et extrême( tout comme sa femme Léa, d'ailleurs que j'ai trouvé par contre trop complaisante)...et en même temps,  c'est une des forces de l'auteur, rendre ses personnages faillibles mais réalistes.. Une belle découverte que cet auteur, grâce à #lisezvouslebelge
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Le champ de bataille







Arghhhhhhhhhh... mais comment Jérôme Colin est-il parvenu à rentrer chez nous sans que je m'en rende compte? :-)



J'ai profité d'un après-midi sans ados ni enfants - oui, oui, cela existe! - pour me plonger dans ce livre et je l'ai dévoré du début à la fin!



Certes, ce n'est pas de la grande écriture mais ce roman a la grande qualité d'être juste, intelligent, sensible et si criant de vérité(s) - on s'y retrouve sans grandes difficultés. Bon, bien sûr, cela reste un roman donc l'histoire prend une tournure plutôt improbable dans mon/notre cas mais j'ai adoré me retrouver, à nouveau, dans ce grand Bruxelles que j'aime tant!



Encore un coup de coeur 2018!



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Le champ de bataille

Quoi dire sur ce merveilleux roman que j'ai pris comme ça, en lisant le résumé dernier du roman étant emprunter à la médiathèque, j'ai pu lire ce magnifique roman qui parle d'un vécu du père et de sa famille, cette histoire ma très et beaucoup touchée car il a en bavé surtout avec son fils de 16ans, bref le moment qui m'a choqué c'est quand il prononce cette phrase :



Je suis entré sans frapper. "Tu peux pas prévenir, non ?" a-t-il éructé. Son ordinateur était fermé sur son bureau et il a plaqué son téléphone sur sa poitrine comme si sa vie en dépendait. Son visage était livide.

- Qu'est-ce que tu fesais ? ai-je demandé.

- Rien, bredouilla-t-il. J'étais sur Facebook !

- Donne-le-moi.

- Non

- Donne-le-moi !

-Non, dégage de ma chambre !



Persuadé qu'il était en train de mater une vidéo porno, je renonçais à lui reprendre le téléphone de force.



Ça m'a tellement choqué je croyais pas qu'il y allait avoir ce genre de phrase dans ce roman mais bref l'histoire de la gâche pas t'en mieux.



Je le recommande 😁
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Le champ de bataille

La vie de famille, le couple qui s’effrite avec la routine, l’adolescence impossible à dompter, et la société autour qui ne nous laisse aucun répit. Des sujets intéressants mais bien trop nombreux pour qu’ils aient un vrai impact sur le lecteur dans le traitement qu’en fait l’auteur. Dommage.




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Le champ de bataille

J'ai aimé ce livre parce qu'il évoque douloureusement mon vécu actuel de quarantenaire aux prises avec des adolescents qui veulent leur liberté tout en me reprochant de ne pas tout faire pour eux. Avoir un ado à la maison, deux à fortiori, c'est marcher sur des oeufs, revivre sa propre adolescence, osciller entre regrets et envie d'autre chose, angoisser pour leur futur et en même temps rêver de les voir partir. J'ai aimé le regard que l'auteur porte sur l'enseignement et son formatage des jeunes esprits, sa volonté de faire rentrer nos ados dans le rang, d'apprendre ce qui est politiquement correct, ... J'ai aussi aimé la note d'espoir dans un contexte pourtant si sombre. 2h de lecture pour me sentir moins seule, sourire, et espérer.
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Le champ de bataille

J’arrive à la moitié de mon objectif « lecture » de cet été avec ce truculent roman belge ! Le moins que l’on puisse dire c’est que ça ne donne pas envie de retrouver mes ados en septembre !



J’ai beaucoup apprécié ce portrait d’un père de famille qui ne comprend plus sa femme et encore moins son fils de 15 ans. Perdu face à l’attitude négative de son aîné, le narrateur préfère se planquer dans les cabinets de toilettes plutôt que d’avoir à se confronter à ses rêves déchus.



Au delà d’une histoire souvent drôle, il y a également dans ce récit quelques intéressantes réflexions sur l’enseignement ainsi que sur l’avenir d’un couple qui se perd dans le train-train quotidien. J’ai par contre été parfois agacée par l’anxiété pathologique du personnage principal qui frise parfois l’hystérie.
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Le champ de bataille

Un enfant difficile à gérer, des parents au bord du précipice et qui s’accrochent encore et toujours à la moindre branche… Rien de bien exceptionnel allez-vous dire si l’on vous résume (très brièvement) le nouveau roman de Jérôme Colin, Le champ de bataille publié chez Allary Editions. Et pourtant, loin de n’être qu’un récit de l’adolescence qui s’endurcit, il semblerait que ce roman soit bien plus que cela… Lettres it be vous dit tout !





La bande-annonce :





Le problème avec les enfants, c’est qu’ils grandissent. Un jour, sans prévenir, ils claquent les portes, rapportent de mauvaises notes et ne s’expriment que par onomatopées. Surtout, ils cessent de vous considérer comme un dieu sur terre. Et ça, il faut l’encaisser.





La science explique qu’ils n’y sont pour rien. C’est leur cerveau en formation qui les rend feignants, impulsifs et incapables de ramasser leurs chaussettes. N’empêche. On n’a jamais rien créé de pire que les adolescents du virtuolithique. Voici l’histoire d’un couple sur le point de craquer face aux assauts répétés de leur fils de 15 ans. Qu’ont-ils mal fait ? Rien. Mais la guerre est déclarée. Et ils ne sont pas préparés. L’école les lâche, le père part en vrille, la mère essaie d’éteindre l’incendie.





C’est un roman sur l’amour familial où les sentiments sont à vif, comme sur un champ de bataille.





L’avis de Lettres it be :





« Nous avions résisté aux assauts de la petite enfance et à la fatigue physique. Nous étions désormais sur le point de craquer, englués dans la guerre de tranchées qu’est l’adolescence. » C’est en ces mots que se conclut le premier chapitre de ce roman. Tout est presque déjà dit : alors que les récits d’adolescence dont la narration se fait du côté de celui ou celle qui la vit directement pullulent en librairie, voilà que Jérôme Colin, journaliste et désormais auteur belge, relève le défi de raconter cette période charnière mais cette fois du côté des parents. Ennemis jurés mais indispensables, les parents sont toujours en première ligne des « crises » d’adolescence les plus acharnées. Et c’est à partir de ce vocabulaire guerrier que Jérôme Colin construit son roman, récit de guerre autant qu’histoire d’amour. Bienvenue sur Le champ de bataille.





C’est un pas de côté nécessaire, voire indispensable, qu’offre ici Jérôme Colin. Alors que l’éducation d’un enfant puis d’un adolescent n’a peut-être jamais paru aussi simple et où le moindre conflit peut se régler le temps d’une émission de Pascal le grand frère avec quelques briques brisées à la masse, alors que les magazines titrant « Etre un parent parfait en 10 leçons » ont pignon sur kiosque, alors que les ouvrages du genre se multiplient aussi vite que les théories éducatives s’invalident, Jérôme Colin souligne et met en lumière toute la difficulté pour un parent aujourd’hui d’élever son fils ou sa fille. Réseaux sociaux, actualités diverses et variées, culture de l’ego à outrance, rapport aux autres… C’est avec tout un lot de difficultés qu’il faut jongler aujourd’hui pour apprivoiser, connaître et entraîner dans la vie son « jeune ».





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Le champ de bataille

Waw ! Un livre coup de poing. Une écriture acérée et des thématiques nombreuses dans si peu de pages !
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Le champ de bataille

Problèmes liés à l'adolescence vécue en famille. Difficile pour les parents et l'ado n'étant pas bien dans sa peau a des réactions extrêmes. Tout le monde risque de péter les plombs.

Le père, narrateur, est lui-même mal dans sa peau, se pose des questions sur son couple, est incapable de rester serein face aux débordements de son fils.

Si j'ai accroché au début, la suite est un peu répétitive, avec des comportements excessifs, surtout de la part du père.

La dernière partie, assez courte, est d'une autre facture, beaucoup plus naturelle, avec un aspect plus humain et attachant.

Ce n'est pas LE roman de l'année mais un message passe malgré tout.

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Le champ de bataille

Nous entrons dans une famille où le père sera le narrateur des aventures tumultueuses de Paul, 15 ans, qui remue tout ce petit monde par sa révolte envers l'école, ses notes incessantes, sa menace de se faire renvoyer, son jugement négatif vis-à-vis de son père, de sa mère, de sa petite soeur.

Le père affronte le fils, la mère, Léa est plus tempérée.

Dans tout ce remue-ménage et ce quotidien, il n'existe aucune place pour la vie à deux.

Le père se rend au rendez-vous fixé par le proviseur de Paul et l'entretien se passe mal.

C'est à ce moment que notre narrateur dresse un portrait impitoyable de l'école et effectue un geste rageur en douce.

Tout cela se passe pendant l'année des attentats de Paris et ceux de Bruxelles, ville où la famille habite.

Les enfants empruntent le métro chaque jour et ce sera le moment de découvrir une des facettes cachées de l'adolescent.

La valeur d'un être ne se situe pas que dans les notes scolaires.

Une fiction de vie agréable à lire où l'humour m'a surprise à de nombreuses reprises dans les situations et dans les mots.

Je connaissais Jérôme Colin comme journaliste dans "Hep Taxi" . Tout en conduisant, il mène un entretien très intéressant avec des personnes connues du cinéma, de la chanson, de la littérature. Il anime aussi une émission "Entrez sans frapper" sur la Une radio belge. Son travail est loin d'être superficiel.

"Le champ de bataille" est son deuxième roman. Il s'adresse surtout aux quadragénaires.



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Le champ de bataille

Jérôme Colin sort son deuxième roman : Quand les ados mettent la famille à feu et à sang
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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Le champ de bataille

C'est l'histoire d'un père qui n'en peut plus.

Il a 40 ans.

Il sent que sa femme s'éloigne de plus en plus.

Il n'est pas satisfait de sa vie et se réfugiue dans son havre de paix. Il s'installe sur son trône de faïence où il peut passer des heures à compulser ses dossiers sur des trains du bout du monde. Où à lire des articles de revue féminine que sa femme abandonne aux toilettes.

Il a parfois du mal comprendre sa vie, qui glisse doucement vers l'adolescence.

Mais ce n'est rien à côté de ce qui le mine vraiment.

Paul, 15 ans.

Son fils.

En pleine crise.

Un soir, il s'est endormi comme tous les soirs.

Gentil, aimant, respectueux.

Pendant la nuit, un étrange créature a pris sa place. Un individu qui ne s'exprime que par des mots de maximum 6 lettres, des phrases dépassant rarement le 3 ou 4 mots. Un individu ingérable, qui multiplie les provocations et qui est sur la corde raide à l'école. Les notes de comportements succèdent aux menaces de sanction.

Le père part à la dérive.

Il tente de faire face, mais se heurte à un mur.

La maison est devenu un champ de bataille où se livre une guerre des tranchées entre un père en pleine crise de la quarantaine, un fils en pleine crise adolescente, une femme qui tente de d'échapper à l'asphyxie et une petite soeur qui compte les coups.

Chronique d'un affrontement familial, ce livre étonne pourtant par un humour discret et efficace, qui évite de tomber dans le pathos. Il est par contre d'une très grande subtilité et d'une belle justesse psychologique, tant en ce qui concerne le personnage du père, que ceux de la mère et du fils. La souer est plus effacée, mais c'est malheureusement le lot du petit dernier dans ce genre de situation. Puis il y a une écriture ciselée, des phrases riches de sens, des questionnements sur la marche du monde (dont quelques belles phrases beaucou partagées sur les réseaux sociaux sur l'école), un sens du dérisoire de la banalité, sans qu'il soit insignifiant. Et, d'un coup, c'est la déflagration. Le jour où tout bascule. Un véritable uppercut qui fait prendre au roman une autre dimension.

Jérôme Colin confirme toutes le promesses de son premier roman.
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