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Critiques de Jessie Magana (145)
Free Ride

Après un accident de ski avec son petit ami Edgar, Tessa est évacuée dans un hôpital et subit une opération neurochirurgicale puis elle est plongée dans un coma artificiel. Se relaient auprès d'elle, son petit ami Edgar, passionné de ski, sa mère Anne, vivant à Rennes, son père Benoît, son entraîneuse Muriel mais aussi, Quentin l’infirmier aux pouvoirs magiques, les amis du lycée, Gil, Hortense, Jo et Kilian puis Sabine, la psychologue et le docteur Meyer, la neurochirurgienne.





Après des études de lettres et sciences humaines, Jessie Magana travaille tout d’abord dans l'édition, elle a dirigé plusieurs collections, Français d'ailleurs chez Autrement, Libertés plurielles aux éditions Le Cavalier bleu et enfin en littérature pour la jeunesse, Les Héroïques chez Talents Hauts. Elle écrit son premier ouvrage en 2008, Général de Bollardière : non à la torture, dans la collection Ceux qui ont dit non dirigée par Murielle Szac chez Actes Sud Junior.





Jessie Magana se définit comme une autrice engagée et elle publie des romans biographiques - Général de Bollardière : non à la torture, Gisèle Halimi : non au viol, Henri Gautier, métallo et résistant -, des documentaires sur le sexisme - Les mots pour combattre le sexisme -, le racisme - Des mots pour combattre le racisme - ou les discriminations en général - Riposte : comment répondre à la bêtise ordinaire, Tous différents mais tous égaux ? Elle s'intéresse également à l'histoire de l'immigration notamment dans la Rue des Quatre-Vents illustré par Magali Attiogbé récompensé en 2019 par une mention aux BolognaRagazzi.





En romans pour la jeunesse, elle a publié Des cailloux à ma fenêtre en 2016 chez Talents hauts dans la collection Les héroïques et Nos elles déployées en 2021 chez Thierry Magnier en Grand format.





Jessie Magana multiplie les formes narratives dans ce roman court avec tout d’abord un roman choral avec les points de vue successifs de pas moins de onze personnages durant les seize premiers jours après l’accident de l’héroïne ; elle enchaîne avec le monologue intérieur de l’héroïne quand elle reprend conscience entre le 17ème jour et le 27ème jour. Elle reprend ensuite les points de vue successifs des héros, le petit ami, la psychologue, l’héroïne principale. Au 47ème jour, nous allons alors suivre le journal intime de l’héroïne d’une part et les lettres que son petit ami lui écrit sans les lui envoyer d’autre part. Enfin, lorsque l’héroïne retourne dans son village et va retrouver son petit ami, nous retrouvons le point de vue des deux héros.



Chaque séquence décrit les grandes étapes de l’émoi des proches après l’accident de l’héroïne principale puis le long éveil à la conscience de l’héroïne - l’autrice joue alors sur des phrases nominales hachées - puis sa réadaptation à une nouvelle vie avec une amnésie partielle et le style alterne entre l’écriture relâchée de l’héroïne dans son journal et le style poétique de son amoureux. L’autrice joue alors à fond sur le champ lexical de la montagne, n'hésitant pas à des énumérations. Nous avons ressenti une volonté de tout bien décrire mais la lecture en est fastidieuse ; il n’y a guère de suspense puisque nous comprenons dès le début du roman que l’amoureux a emmené l’héroïne dans la montagne et qu’il y a un secret à découvrir. Il y a peu d’originalité.

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Free Ride

Pour commencer, je tiens à remercier le Pass Culture pour l'envoi de ce roman.

Je dois l'avouer, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, qui suit la longue guérison de Tessa, après son terrible accident de ski. Frappée d'une amnésie couvrant la période de toute une année, la jeune fille doit faire face à tous ses proches, heureux de la retrouver mais désarçonnés par son attitude. Notamment Edgar, son petit ami, qu'elle a complètement oublié, et qui tente de lui rappeler leurs moments ensemble par le biais de lettres.

Le roman prend une dimension épistolaire quand Tessa décide d'écrire dans son journal intime chaque jour.

On apprend ainsi à la connaître, à mieux comprendre ses motivations et sa soif de vaincre l'amnésie.



Mais j'avoue que j'ai eu beaucoup de difficultés à m'attacher aux personnages, bien que j'aie eu une préférence pour Edgar. Jessie Magana dresse ici un portrait de la jeunesse réaliste et humain, même si le peu de pages a été ici une légère déception de mon côté.



Sinon, c'est une jolie histoire, avec une fin assez surprenante, qui laisse chacun imaginer ce qu'il veut.

Je vous conseille ainsi de vous faire votre propre avis en le lisant :)
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Free Ride

Un roman pour les grands ados qui parle de reconstruction après une chute grave à ski, de mémoire, de lien aux autres, et d'amour perdu, sur fond de montagne et de ski hors piste. Pourquoi ai-je précisé pour grands ados ? Tout simplement parce que les personnages principaux ont 16 ans et qu'il y a une scène de sexe très explicite et crue, entre eux, qui donc limite le lectorat ;-)

Cette histoire de leur amour manqué, parce que la mémoire de Tessa (la skieuse accidentée) a occulté son histoire avec Edgar, est intéressante, mais j'avouer n'avoir accroché plus que ça.

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Free Ride

Free ride n'a pas pris avec moi.



Pourtant les chapitres sont courts, la timeline super claire et la lecture fluide.



Mais je n'ai pas ressenti d'attache avec la personnage principale.



Toutefois, j'ai apprécié 2 choses dans cette lecture : la partie médicale, à l'hôpital, la prise en charge de Tessa, du coma. Et l'autre est le système de communication par lettres d'Edgar.



La mention du Covid et des confinements ne m'a pas dérangé.



A partir du moment où elle retourne à la montagne, j'ai été moins dedans. J'ai donc préféré la première moitié du roman.



Pas vraiment emballée par l'ensemble, c'est un livre qui va être malheureusement vite oublié.
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Free Ride

Le thème était intéressant, mais je n'ai finalement pas trop accroché.



Je ne sais pas si ça vient du style d'écriture, un personnage principal que j'ai trouvé antipathique au possible, ou juste le déroulement de l'histoire que j'ai trouvée un peu molle.



Un récit qui met un peu trop de temps à se mettre en place, et pourtant, objectivement, il n'est pas long du tout.



Tessa met un certain temps à sortir du coma, et suite à ça, ben pour moi, c'était juste l'ennui. Je n'ai pas réussi à m'intéresser à l'histoire de Tessa et sa volonté de vaincre l'amnésie, son amour de la montagne et du ski. Son copain (qu'elle a oublié, soit dit en passant) était un peu flippant dans son côté obsessionnel.



Quant à la fin, pas convaincue non plus.



Bref, un roman pas forcément mauvais mais que je ne tarderais pas à oublier.
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Free Ride

C'est un très joli roman chorale qui nous présente Tessa à travers le regard de ses proches et le corps médicales qui l'entoure après son accident. Puis lorsqu'elle sort du comas on découvre sa façon de reprendre le dessus grâce à son journal mais aussi son histoire d'amour avec Edgar avant l'accident à travers les lettres de ce dernier. Enfin on fini par avoir une partie narrative où Tessa reprend sa vie en main et essaie de vivre sans ses souvenirs.

J'ai adoré la première partie car je l'ai trouvé plus riche et plus intéressante que les deux autres. Notamment parce qu'elle aborde de nombreuses thématiques et on se fait une idée du personnage centrale sans vraiment la connaitre. Dans les deux suivantes on est plus sur un roman jeunesse typique mais très bien écrit. Les personnages sont riches et bien construit. Ils nous transportent dans l'histoire jusqu'à la fin et tout du long j'ai espéré que Tessa retrouve la mémoire.



C'est pour moi une jolie découverte et un roman que j'ai trouvé très riche et instructifs. L'autrice nous relate une histoire qui semble vraie et qui aborde les difficultés du monde médicale, la reconstruction de soi après un accident, les différences entre l'image que l'on renvoie et celle que l'on est et encore de multiples thèmes autour de la famille, des amis et du sport étude.
Lien : https://uncoindebouquin.word..
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Free Ride

Free ride m'a d'abord interpellé par sa couverture, puis par son résumé. Les romans qui prennent place dans le sport deviennent de plus en plus fréquent, mais ceux se déroulant dans l'univers des sports d'hiver, ce doit être la première fois que je vois ça. Ça a tout de suite éveillé ma curiosité. De plus, il s'agit d'une fiction sur une lycéenne, Tessa, qui, après un accident en montagne, est plongée dans le coma. À son réveil, elle a oublié l'année précèdent cet évènement. Notamment l'année qu'elle a partagé avec son premier amour, Edgar, qui pour elle est resté son rival en compétition.



Free ride est un récit contemporain, se déroulant post-Covid. La plume de l'autrice, Jessie Magana, est très originale : les chapitres correspondent au nombre de jours depuis l'accident, composés de phrases courtes mais percutantes, il y a très peu de dialogues entre les protagonistes, et ce qui m'a le plus marqué est le fait qu'il s'agisse d'un roman épistolaire.



C'est un roman touchant, bouleversant, qui nous retrace le vécu du coma du point de vue de la victime, des parents, des soignants, des amis, petits-amis. Enfin, l'un des points forts de ce roman pour moi est la fin ouverte, qui nous permet d'imaginer le reste de la reconstruction de Tessa.



J'ai adoré ce roman, et il me tâte de découvrir plus d'oeuvres de Jessie Magana, notamment Nos elles déployées ou encore celles sur Gisèle Halimi.
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Free Ride

Tout d'abord, je tiens à remercier Les Editions Thierry Magnier et Netgalley pour ce partenariat.



On découvre l'histoire de Tessa, adolescente, championne de ski cross, qui est plongée dans le coma suite à un accident en montagne. Lorsque cette dernière se réveille, elle souffre d'amnésie sur la dernière année écoulée. Mais beaucoup de choses peuvent se passer en un an dans la vie d'une adolescente ! Il vient donc le temps des souvenirs, de la reconstruction, de l'avenir de Tessa.



Dans un premier temps, on découvre Tessa alors qu'elle est encore dans le coma. J'ai beaucoup aimé faire la rencontre de Tessa de cette manière, aussi triste soit-elle.

Ensuite nous passons par son réveil, la découverte de ses séquelles, la quête de son passé, son hospitalisation...

Pour finir, nous avons la reconstruction de Tessa.

Et au milieu de tout ça, nous avons Edgar et ses lettres d'amour, Edgar que Tessa a totalement oublié.



C'est un roman très touchant. J'ai remarqué qu'un vrai travail avait été fait au niveau de la partie concernant l'hôpital, le coma, parce que tout est vraiment réaliste. Ayant travaillé en service de réanimation, certes en tant que secrétaire médicale, ça m'a rappelé quelques souvenirs.

J'aime aussi le fait que l'auteure aborde différents thèmes et questionnements, plus ou moins difficiles, qui nous transportent tout au long de l'histoire, tels que l'amour, la dépression, la conscience, l'inconscience, la tristesse, la peur, le passé, l'avenir, la confiance, l'amitié, la sexualité, la famille et bien d'autres encore. Ce sont des thèmes que je juge importants dans la vie d'un(e) adolescent(e).



Petit bémol pour ma part, une petite scène d'amour entre Edgar et Tessa où j'ai pu comprendre que le préservatif n'était pas au rendez-vous et cela me chagrine un peu, sachant que c'est un livre jeunesse. Et les MST dans tout ça, on en fait quoi ? Je peux peut-être me tromper sur ma perception de cette scène mais j'ai trouvé cela un peu embêtant.



Pour finir, je dirais que j'ai bien aimé ce petit roman, la plume légère de Jessie Magada pour aborder simplement des thèmes qui eux, ne sont pas si légers. C'était une première pour moi de lire un livre jeunesse mais ça ne sera pas la dernière.
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General de Bollardiere : Non a la Torture !

Voila un militaire qui s'opposa à la doxa professionnelle concernant l'usage de la torture et en paya le prix fort . Ce titre fait partie chez l'éditeur Actes-sud d'une collection nommée " Ceux qui on dit non " destinée aux adolescents et qui comprend beaucoup d'autres titres intéressants et peu onéreux . Excellente idée de cadeaux à faire .
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General de Bollardiere : Non a la Torture !

Dans la collection "Ceux qui ont dit non", où l'on apprend qu'un très haut gradé militaire, décoré pour ces faits de guerre dans la résistance, et pendant la guerre d'Indochine, peut refuser d'obéir, et refuser d'employer la torture pour "vaincre l'ennemi". Le Général de Bollardière, humain avant tout, finira par démissionner de l'armée, outré par la politique française en Algérie, et il s'engagera pour des causes environnementales et pacifistes (contre les essais nucléaires en Polynésie française / pour les paysans du Larzac).
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Gisèle Halimi

Acheté pour le CDI de mon collège et lu dans la foulée du « Lait de l'oranger », récit autobiographique de Gisèle Halimi. Un petit ouvrage fort bien fait qui retrace dans les grandes lignes mais fidèlement le parcours de cette femme au destin d'exception mais surtout au caractère bien affirmé et à la détermination à toute épreuve. Ce petit documentaire qui se lit d'une traite incite à recouper les destinées et à feuilleter par la suite celui consacré à Simone Veil ou à se jeter sur cette super BD d'Hélène Strag, le Manifeste des 343. Vraiment une très chouette collection pour les plus jeunes qui met à leur portée tous les sujets à débattre qui agitent une société et fait connaître les grands noms de ces précurseurs et « précurseuses » qui ont ouvert la voie aux grandes évolutions sociétales, scientifiques ou artistiques. Les dessins délicieusement vintage d'Eloïse Heinzer ajoutent en outre beaucoup de charme à l'ouvrage en collant parfaitement aux représentations de l'époque. A lire et à faire lire !
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Gisèle Halimi

Au détour d'un extrait d'interview d'elle sur l'INA j'ai decouvert Maître Gisèle Halimi, début d'une admiration et d'un amour confirmés lors de ma lecture des 2 œuvres chroniquées d'elle.



Lors de ma recherche d'autres ouvrages d'elle j'ai découvert cette merveille de chez gallimard jeunesse.



Ayant lu avant la cause des femmes je peux confirmer que ce livre retrace parfaitement sa vie et n'édulcore rien de ses combats ce qui en fait, en ce qui me concerne, un ouvrage de référence pour faire découvrir Me Halimi et les combats des femmes aux enfants.



On voit les raisons des dits combats au travers de sa vie en tant que femme et en tant qu'avocate.



Les dessins sont vraiment d'une douceur et d'une délicatesse rare et illustrent merveilleusement bien les écrits. Un somptueux travail d'équipe.



Bref un ouvrage parfait pour enfants mais qui se prête très bien à une lecture d'adulte avec son langage simple mais précis et concis sur le travail titanesque de cette femme.



Rare sont les personnages usant de leur position pour le Bien Commun, voilà pourquoi elle mérite d'être connue, reconnue, saluée et remerciée.
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Gisèle Halimi

Très bon petit documentaire : simple, clair et qui retrace le parcours de cette femme au caractère bien affirmé ! Un livre efficace pour les jeunes pour comprendre qui était cette femme, ses combats pour faire des études et devenir avocate, pour s'affirmer en tant que femme libérée du carcan familial, et pour le respect et les droits des femmes.
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Gisèle Halimi : Non au viol

Dans la collection "Ceux qui ont dit non", relire en quelques pages le parcours de l'avocate Gisèle Halimi (1927-2020), engagée - dès les années 1970 - pour défendre la cause des femmes, et le droit à l'avortement, contre des lois patriarcales. Du procès de Bobigny au vote de la loi Veil, à l'affaire DSK jusqu'au mouvement #meToo, cette femme sera au côté de celles dont l'humanité s a été piétiné, bafoué.
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Gisèle Halimi : Non au viol

Ce court texte, mettant en scène la célèbre avocate Gisèle Halimi accompagnant une jeune fille victime d'un viol, se veut engagé : les victimes doivent parler pour pouvoir avancer, même si c'est une démarche douloureuse, difficile. Et trouver de la bonne personne pour le faire.

La "mécanique" du violeur est bien décrite, de même que les "mécanismes" mis en place par les victimes après ce traumatisme, et le regard encore souvent suspicieux hélas de la société sur elles.

Le récit rend l'identification facile pour les adolescentes.
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Gisèle Halimi : Non au viol

Au delà du fait que j'étais obligé de lire un livre, je l'ai choisi car il était court, seulement 92 pages. Je l'ai apprécié parce que j'ai été interpellé par le sujet et intéressé, le viol est un sujet prédominant aujourd'hui et à tout âge. J'ai trouvé intéressant et captivant les points de vue d'une jeune fille et d'une dame plus âgée. De plus j'ai bien aimé les conseils et anecdotes en fin de livre.
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Gisèle Halimi : Non au viol

Le roman revient sur les grands combats de Gisèle Halimi et c'est un plaisir de les redécouvrir. Mais c'est un peu trop survolé à mon goût et certaines précisions et éclaircissement sur le contexte seraient intéressants, et ce d'autant plus que la fiction qui enrobe le tout (l'histoire de Sarah), occupe une large place dans le récit. L'intention pédagogique est louable, mais peut-être un peu trop insistante, au détriment de l'histoire réelle de Gisèle Halimi.
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Gisèle Halimi : Non au viol

Gisèle Halimi reçoit Sarah, une jeune lycéenne qui souhaite devenir avocate. Très vite, elle se rend compte que Sarah ne va pas bien. En effet, Sarah a subi un viol un an auparavant, mais n'a osé en parler à personne.

Un récit didactique suivi d'un dossier rappelant les combats de Gisèle Halimi, notamment celui pour la reconnaissance pénale du viol en tant que crime.

Un ouvrage indispensable pour rappeler, dès le collège, que le viol est une abomination, et appeler les jeunes filles à porter plainte et ne pas se laisser envahir par la culpabilité.

On peut regretter que le fond se fasse au détriment de la forme : le style de l'histoire est au plus simple, mais cela permet de le rendre accessible au plus grand nombre.

Et relire les combats de Gisèle Halimi est toujours salutaire pour continuer à avancer !
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Gisèle Halimi : Non au viol

Sarah est une jeune lycéenne effacée qui s'interroge sur son avenir. Elle a la chance de rencontrer Gisèle Halimi, avocate de renom. La vieille et grande dame raconte son enfance, son parcours et sa volonté de ne pas être cantonnée à un rôle de fille. « Au fond d'elle-même, elle ne se trouvait pas inférieure aux garçons. Pourtant, elle était traitée comme telle. C'était donc ça l'oppression. Elle était une victime. Mais une victime n'est pas forcément passive. L'oppression pouvait se combattre. C'est là qu'est née la vocation. » (p. 10) Dans chacun de ses mots, Gisèle Halimi évoque son indignation, chevillée au corps, devant toute forme d'injustice. Et surtout, son combat pour que le viol soit reconnu comme un crime à part entière. L'avocate a fait changer une loi injuste qui accablait les victimes au lieu de les défendre et de les protéger. « Avec le viol, c'était comme si on remettait en cause quelque chose de profondément ancré dans la tête de tous ces hommes : ils étaient des conquérants. Par nature la femme est soumission. Voir des femmes lutter contre cette idée leur est insupportable. » (p. 54) Sarah écoute. Elle entend parler d'Anne et Araceli en 1978, de Marie-Claire en 1972 et de Djamila en 1959. Et chaque parole de l'avocate fait trembler en elle une blessure à vif. Gisèle le sent : sa jeune interlocutrice a besoin de parler et d'être entendue.



Ce court roman publié par Actes Sud Junior est la preuve que les sujets graves ne sont pas réservés aux adultes, bien au contraire. Parler du pire avec les jeunes lecteurs, c'est aider ces derniers à y faire face et à s'en protéger. C'est aussi rappeler que les victimes ont droit à la parole et que le seul coupable est l'agresseur, toujours. Le texte souligne enfin que, malgré tout, ce dernier a droit à une défense honnête et juste qui ne lèse pas la victime.



L'ouvrage s'achève de façon très pertinente sur des ressources bibliographiques et des éléments historiques pour encourager les jeunes lecteurs à s'informer. Voilà un petit livre fort bien conçu et qui, au-delà de la fiction très vraisemblable, donne des informations indispensables. Il trouve sans attendre sa place sur mon étagère de lectures féministes.
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Gisèle Halimi : Non au viol

Un roman historique, biographique basé sur le combat de Gisèle Halimi, le combat de toute une vie.

Ce roman est court mais tellement puissant qu’il m’a fallu le lire sur plusieurs jours. A la suite de cette histoire où on apprend énormément de choses sur la vie de cette grande dame, les compléments, la bibliographie, filmographie, apportent des informations très importantes.

Ce livre fait partie d’une collection qu’il faudrait mettre au programme scolaire pour que nos enfants découvrent la vie de femmes et d’hommes qui ont marqué l’Histoire.

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