AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jim Dodge (176)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'oiseau Canadèche

poua poua ou plutôt coin coin coin, un superbe petit livre qui se croque le temps de le dire. Un concentré d'humour, de nature writing, une belle histoire d'un grand-père et son petit fils et le canard qui ne savait pas voler.

J'ai adoré cette petite friandise américaine, à la Jim Harrison. Le grand-père est trop ! il m'a bien fait rire, et son canard qui lape le whisky et en redemande, aime le cinéma etc.. déjanté ben pas tant que ça à vrai dire, certes, il est farfelu mais rien de trop gros, c'est à la limite du raisonnable en tout cas suffisamment bien mené, écrit pour nous faire passer un excellent moment ! un pur régal, on en redemande ! Relire c'est bien qui nous est conseillé à la fin du livre : une relecture s'impose.

Et tout le côté nature aussi, est agréable, mais le summum c'est bien le pépé Jake, un personnage haut en couleur qui n'a pas sa langue dans sa poche, il a de la répartie le grand-père ! Et certaine philosophie de la vie et de la mort aussi !

Ne vous privez surtout pas de passer un bon moment de détente avec Canadèche !



Commenter  J’apprécie          132
L'oiseau Canadèche

Tout commence mal pour Johnny, son père pilote d'essai chez Boeing est mort avant sa naissance. Sa mère se noie lors d'un pique-nique quand il a juste trois ans. Mais son grand-père qui a bien vécu, décide de s'en occuper.

Ils vivront des jours tranquilles ou presque entre les clôtures, un canard qui dévore tout et un sanglier...



Un livre sympathique, qui ne restera pas gravé dans ma mémoire!
Commenter  J’apprécie          130
L'oiseau Canadèche

Cette novella est truculente.



On commence par le mariage de Gabrielle à 17 ans avec un jeune aviateur qui a le culot de mourir en avion justement avant qu'elle n'accouche d'un garçon ! Jonathan, l'enfant orphelin perd sa mère lors d'un accident malheureux et stupide alors qu'elle tentait de donner du pain à un canard en bord de lac. Jonathan est marqué à vie et on verra par quelle coïncidence.



Son grand-père Jackson Santee né en 1878 est un drôle de personnage, né par temps de sécheresse et qui n'aura de cesse de picoler. Il va là où l'amènent ses parties de cartes et ses beuveries. Ses mariages successifs sont aussi courts que son raisonnement. À un âge avancé il se remarie et conçoit un enfant dont la mère fuit bien vite.

L'enfant est Gabrielle.



Le destin va donc réunir le grand-père et le petit-fils, non sans difficultés face à l'âge de l'aïeul et à ses penchants alcooliques. Celui-ci se remet à jouer et heureux d'une veine incroyable peut payer des avocats qui règlent tout.



Jonathan et Jackson vont nouer une relation très particulière faite de bienveillance, de complicité et d'épisodes cocasses, voire tragiques. Vous imaginez bien qu'à un moment donné il va être question d'un oiseau, oui, un canard colvert que Jonathan découvre dans le trou d'un pieu. Le jeune homme est féru de clôtures et en plante partout sur le domaine de son grand-père. Le canard devient un animal de compagnie élevé au whisky et qui suit Jonathan à la trace.



Le récit se poursuit de gag en gag et on n'est pas à l'abri d'un autre accident malheureux et désopilant !



Ce récit riche illustre la vie de gens qui vivent à l'instinct dans un décor de Californie du nord-ouest. Il est tout de même philosophique puisque les sujets de l'immortalité, de la filiation, de la réincarnation sont largement abordés. Il est aussi un peu mystique.



Ce fut un plaisir de lecture pour une œuvre à part, mais généreuse.

































Commenter  J’apprécie          120
L'oiseau Canadèche

FUP.

Une nouvelle édition pour ce magnifique roman de Jim Dodge, agrémentée de dessins colorés, magiques du pinceau de Tom Haugomat. Un très beau travail de l’éditeur Tishina avec sa magnifique couverture papier dépliée façon poster.



257 pages dont 120 de texte, un conte moderne et poétique qui n’a pas pris une ride, 1983 l’original…

Un vieil homme bourru et souvent bourré de ses élixirs de Whisky le rendant immortel ! son petit fils Titou silencieux et taillé comme un géant, expert en clôture de bois, un ennemi « Cloué le groin » vieux Sanglier sans défenses et enfin un animal de choix « Canadèche » un énorme colvert nourrit comme un humain partisan chaque semaine à partir en voiture au Drive In pour des séances de cinéma western.

Tout ceci paraît flou, fou et pourtant on voyage pleinement dans cette histoire pleine de sagesse et de bon sentiment.



Agrémentées de pleines pages d’images , souvent de nature, pastels qui rendent au livre un savant mélange des années 50, 60. Des zooms, des détails du roman sublimés par la palette du dessinateur… la beauté du quotidien, des silences, un bien bel ouvrage.

.

Commenter  J’apprécie          122
L'oiseau Canadèche

Dans ce très court texte Jim Dodge nous livre une novella joyeuse, décalée et malicieuse, avec un soupçon de poésie. Dès les premières pages ont est sous le charme du don de l’auteur à mettre de la magie dans le quotidien.

Une histoire atypique, entre franche déconne, délire anar et tendre fable mettant en scène un grand-père alcoolique, un petit fils passionné de clôtures et un colvert boulimique.

Merveille de concision et de fantaisie.



Traduit par Jean-Pierre Carasso
Commenter  J’apprécie          120
L'oiseau Canadèche

Découvert par l'entremise de Tatooa il y a un peu plus d'un an, ce petit livre ne paie pas de mine mais se révèle extrêmement agréable. J'aime croiser souvent l'inattendu au fil des pages, et dans celles-ci, on passe de rires en délires, tout en conservant une sobriété terre-à-terre. Pépé Jake, lui, n'est pas sobre très souvent ! Tout les personnages sont attachants et découvrir leurs manies enchante. Le trio principal est décidément excentrique, mais malgré ceci, c'est leurs interlocuteurs que l'auteur réussi à nous rendre hors du coup. ''Que fait ce canard dans mon établissement ?''...
Commenter  J’apprécie          120
Not fade away

Du rock, une cadillac et de l'amour, voici 3 ingrédients de cette odyssée bien déjantée concoctée par Jim Dodge.



C'est délirant, les personnages sont hors du commun et très attachants, il y a des passages totalement savoureux, mais…

mais c'est inégal, parfois long et je n'ai pas retrouvé l'envie de dévorer que j'avais ressentie en lisant Stone Junction du même auteur.



A lire en s'écoutant la playlist des titres rock des années 60 qui bercent le récit.
Commenter  J’apprécie          122
L'oiseau Canadèche

Je savais que ce roman allait finir dans ma liste à emporter sur une île déserte avant même de l'avoir terminé. Merci à la libraire qui me l'a conseillé, c'est un véritable coup de coeur !

Comment donner envie de lire un roman qui m'a tant émue ? C'est très simple, il vous suffira de vous laisser bercer avec Titou, Canadèche et Pépé Jake. De suivre leurs aventures qui ont commencé bien tragiquement, de découvrir leur quotidien si routinier et particulier à la fois.



Ce roman est très court, et se lit si facilement que vous aurez envie de prolonger votre lecture en vous ménageant des pauses. Puis lorsque Canadèche vous aura saoulés par ses cancans frénétiques, vous reprendrez votre lecture jusqu'à en perdre haleine !



A conseiller d'urgence en toute circonstance !

Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          110
Not fade away

Un homme, vivant seul dans un ranch isolé, se rend en ville. Il est grippé, malade, et pour couronner le tout, tombe en panne. Il est secouru par «Le fantôme – remorquage gratuit». Ce fantôme, George Gastin, le prend en charge et entreprend de lui raconter sa vie, notamment un «pèlerinage» qu’il a fait quelques années plus tôt. Mécanicien, il était alors en cheville avec un malfrat qui faisait des escroqueries à l’assurance. Il devait voler des voitures, et les accidenter. Lorsqu’il se met au volant d’une superbe Cadillac, il apprend que cette voiture, appartenant à une vieille dame riche et décédée, était un cadeau de celle-ci à un musicien mort dans un accident d’avion, Big Bopper. Et comme George est un homme bon, il décide de respecter les dernières volontés de cette dame, et d’incendier la Cadillac sur la tombe de Big Bopper. Sauf qu’il ne sait pas où est cette tombe. Pourvu de pilules de benzedrine, il entreprend un long voyage à travers les états, et va prendre en stop des personnages aussi loufoques que lui : une femme au foyer désespérée à qui il achète une collection de disques, un illuminé armé d’une sono qui lance des imprécations en pleine nuit, un VRP en tee-shirt…

Mon avis : Un roman vraiment loufoque, amusant, avec un fond de jazz et de rock’n roll, « Not fade away » étant un tube des Rolling Stones de 1964.

Un bon roman ? Assurément. Pour qui ? Pour les personnes à l’humour caustique et l’esprit ouvert.

Public : roman pour les adultes.
Commenter  J’apprécie          110
L'oiseau Canadèche

Ayant vu de bonnes critiques je me suis laissée tenter ... Raté!



Je ne comprends pas l'intérêt d'avoir écrit un tel livre ni ce qui peut séduire le lecteur! Dire que je suis passée à côté serait mentir , je suis passée loin,très loin du sens de ce roman.



Au départ je me suis laissée prendre par le personnage du grand-père , un personnage très américain , déjà vu dans d'autres romans mais pas désagréable. le petit-fils m'est totalement incompréhensible, quant à la cane et au sanglier, s'il y a métaphore elle est trop fine pour moi.



Donc je n'ai pas aimé , heureusement c'était très court !
Commenter  J’apprécie          101
L'oiseau Canadèche

Jim Dodge nous conte ici l'histoire d'un sacré binôme: Titou et Pépé Jake qui vivent dans un ranch quelque part dans l'Ouest américain.



Jake Santee, chercheur d'or tardif, joueur de cartes invétéré, adepte du mariage répété et j'en passe; se retrouve bien qu'octogénaire avec la garde de son petit-fils, Titou. Très vite une complicité se forme entre eux deux, il prennent soin l'un de l'autre. Pépé Jake, 99 ans, atteint péniblement le mètre soixante perché dans ses bottes de cowboy et pèse à peine plus de 45 kilos; Titou, 22 ans, atteint les deux mètres et 120 kilos, comme la plupart des humains affublés de ce sobriquet. Plus que leur allure physique, c'est leur différence de tempérament qui frappe. Titou est aussi aimable que son grand-père mal embouché.

Pépé Jake a découvert, il y a bien des années, la recette de l'immortalité via un tord-boyaux carabiné avoisinant les 97°, un whisky à vous déboucher la tuyauterie !!!

Titou, lui, est obsédé par la construction de clôtures, il ne pense à rien d'autres qu'à ses barrières, envahissant toute la propriété de Pépé Jake.

Un jour, un nouvel acolyte se joint à notre joyeuse bande, il s'agit de l'oiseau Canadèche, un colvert femelle, trouvé au fond d'un trou de poteau. Cet animal singulier, il pèse plus de 10 kilos, est un véritable aspirateur à plumes mais c'est surtout un compagnon fidèle qui accompagne Titou à la chasse. En effet, sur la propriété rôde un sanglier maléfique, Cloué-Legroin, qui deviendra l'obsession de la famille, leur Moby Dick...



J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce court roman, qui m'a fait penser dans la densité de l'histoire au Vieux qui lisait des romans d'amour. De plus, les personnages de Dodge sont très attachants et authentiques. Un très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          101
L'oiseau Canadèche

Voila de ses romans qui touche au sublime par l’évidence et la simplicité. L’oiseau canadèche de Jim Dodge est de cela. Petit roman qui raconte des vies et plus encore. De la philosophie qui se cache. Du mythe en puissance. La légende des petites choses.



Jim Dodge nous raconte la vie de Jake, magouilleur de l’occasion aspirant à la vie simple et recluse sur des terres isolées (gagnées aux jeux) et de son petit-fils Titou. La puissance de ce roman ne vient pas d’intrigues alambiquées, de drames appuyés, elle vient de la simplicité et de la lecture interligne que chaque lecteur va y mettre. Moins l’auteur en dit, plus le lecteur y met de lui.



L’oiseau canadèche, c’est une belle histoire d’homme et d’oiseau. Et de sanglier. Le comique et la légèreté au service d’une lecture réjouissante qui n’élude pas la dureté de la vie. Jim Dodge touche au métaphysique sans en avoir l’air.



Je ne sais pas ce que cet auteur a écrit d’autre mais je crois qu’il y a un ouvrage dans lequel l’indien apparait à nouveau.
Lien : http://livrepoche.fr/l-oisea..
Commenter  J’apprécie          90
Stone Junction : Une grande oeuvrette alchi..

Suite à la perte de sa mère assassinée et dont il n’aura de cesse de la venger, Daniel Pearse est choisi pour accomplir une initiation chez les AMO (Alliance des magiciens et Outlaws) et j’adore cette partie du livre. C’est drôle, subversif, hors norme, imaginatif. Daniel a une formation du tonnerre avec des professeurs délirants, mais toujours hors la loi : la drogue, ouvrir des coffres, jouer au poker, voler et il excellera dans ces nombreux domaines. L’auteur est très bon dans la description de ce parcours initiatique. Dans le même temps, il fustige les nombreux problèmes de la société américaine : consommation, drogue, profit, politique, Vietnam etc ….



La seconde partie m’a beaucoup moins emballée, le passage sur la période avec Volta m’a semblé longue et obscur avec des histoires étranges dont je ne saisissais pas le sens profond. L’histoire avec le diamant est complètement loufoque et la fin sans grand intérêt.



Néanmoins je salue le travail de l’auteur et son érudition qui mélange dans un délire psychédélique absolu le western, la magie, le policier, l’espionnage et son amour pour la liberté.

Je ne sais pas si ce commentaire vous aide, sur ce type de roman inclassable le mieux est de faire son propre avis.

Commenter  J’apprécie          90
L'oiseau Canadèche

Lu en un après-midi de farniente au timide soleil de mai, ce bref roman animalier écrit avec humour est un mélange subtil de rébellion et de sagesse incarnés par un grand-père facétieux et son sérieux petit-fils, sans oublier les pièces maîtresses : un canard colvert élevé dans la ouate et un vieux sanglier rusé qui a bourlingué. Selon la préface, ce présent ouvrage serait le prélude au roman le plus abouti de Jim Dodge, Stone Junction, que je m'empresse de noter dans mon Pense-bête.
Commenter  J’apprécie          90
L'oiseau Canadèche

Un presque centenaire libertaire, son petit-fils obsessionnel, un canard boulimique, un vieil indien taiseux, un sanglier retors....A partir de cette trame , Jim Dodge (comme la marque de pick-up du même nom), bâtit une fable champêtre imprégnée d' humour libre, de poésie, de tendresse, d' écologie....J' ai adoré ce récit trop court, émouvant et réjouissant , sur lequel souffle un vent de douce anarchie.A noter l' excellente postface de Nicolas Richard, traducteur de Stone Junction du même auteur et d' autres écrivains américains tels que James Crumley : il nous y révèle ,entre autres, le jeu de mot sous forme de contrepéterie qui se cache sous le titre original en apparence anodin.
Commenter  J’apprécie          90
Not fade away

100 premières pages enchanteresses.



George Gastin a un « job » d’appoint : détruire des voitures, dans le cadre d’arnaques aux assurances.



Mais un jour, il ne peut pas, il ne peut plus, il est tombé « amoureux » de l’histoire de « l’objet du délit » : une Cadillac Eldorado flambant neuve, achetée par une admiratrice, pour Big Bopper, rocker prématurément disparu dans le crash aérien qui tua aussi Ritchie Valens et Buddy Holy, l’auteur de Not Fade Away. S’en suit un road trip, au volant de cette voiture, qu’il voit comme un « hommage aux possibilités d’amitié, de communion et d’amour ».



La musique, comme « étincelle de vie », des rencontres enthousiasmantes.



« Je dirais pas que je le tiens par les couilles, mais je peux clairement y arracher quelques poils. »



Mais ce qui pourrait être un hymne à la liberté semble indissociable d’un cocktail de drogues et de médicaments qui vampirise le récit.



« A love for real not fade away ». Ce livre, de pages en pages, malheureusement, s’affaiblit, lui.

Commenter  J’apprécie          80
L'oiseau Canadèche (BD)

Connaissez-vous les éditions Tishina ? Si vous n’avez jamais eu entre les mains un de leurs rares ouvrages, alors filez chez votre libraire découvrir leurs publications. À chaque fois, c’est une très belle rencontre entre un texte devenu classique et le travail d’un illustrateur talentueux.



Ce roman, Fup l’Oiseau Canadèche commence par des drames. Tout d’abord, Gabrielle enceinte jusqu’aux dents devient veuve. Puis quelques années plus tard, celle-ci se noie accidentellement en voulant jeter les restes du goûter de son fils Titou, à un canard qui vient de se poser sur l’étang près duquel ils se promenaient.



Ensuite, de cet enfant on n’en entend plus parler pendant un long moment, car l’auteur nous raconte alors la destinée du grand-père Jackson, marié de très nombreuses fois et finalement heureux en cow-boy solitaire qui gagne un ranch aux cartes et va se battre pour le conserver alors que le fisc lui réclame une somme énorme d’arriérés. Il découvre alors les joies de la fabrication et de la dégustation du whisky ; fabrication qui lui permet de vivre et qui sait, le rendra peut-être immortel ! Lorsqu’il apprend la mort de sa fille Gabrielle, il découvre aussi un héritage mais également un petit-fils qu’il va accueillir et élever. Titou est de retour et découvre ce grand-père. Il grandit, se passionne pour la construction d’enclos et la chasse au sanglier, surtout un qui passe trop de temps à ravager son vaste chantier. Lors d’une réparation de clôtures après une succession d’orages dantesques, Titou découvre dans un trou boueux, un caneton. Il le ramène au ranch et le soigne. Bien vite, le volatile boulimique prénommé Fup, va grossir et devenir un membre à part entière de cette famille recomposée.



Une réédition du conte-western de Jim Dodge plein de poésie et superbement illustré par Tom Haugomat, dont j’adore le travail minimaliste, épuré, coloré et très sensible. On comprend que le texte de Dodge ait inspiré l’illustrateur, lui qui avait déjà abordé des thèmes similaires dans le magnifique album À Travers aux éditions Thierry Magnier.
Commenter  J’apprécie          82
L'oiseau Canadèche

L'oiseau Canadèche de Jim Dodge est un livre qui ne se raconte pas et qui ne se résume pas vraiment non plus. Il se lit, il se vit tout simplement, il s'expérimente. Chacun en prendra ce dont il a envie ou besoin au moment de sa lecture .

Dans une écriture très poétique, dans un monde où tout est possible, dans lequel le temps n'a pas de prise on fait la connaissance avec Titou, recueilli par son grand-père Jake. Titou semble être un enfant éternel et pourtant il grandit . Quant à Jake, c'est certain il vivra éternellement car un indien de passage lui a donné le secret en échange de quelques verres de whisky . Et puis il y a ce sanglier qui est en guerre avec Titou et évidemment... Canadèche , colvert obèse fan de cinéma, détestant les échecs et adorant pister le sanglier avec Titou!

Un roman complètement fantaisiste dans un monde complètement loufoque qui n'a à mon avis qu'un seul defaut : celui d'être trop court!



Commenter  J’apprécie          83
Not fade away

Véritable épopée rock'n'roll, cette histoire à la fois fataliste et idyllique retransmet toute l'atmosphère des années 60, en nous berçant des classiques musicaux de l'époque. Cette sensation de liberté et de toute puissance ne tarde pourtant pas à s'effriter petit à petit, pendant que la route défile et que le bocal se vide, laissant la place au manque, au manque de destination, d'envies, de but précis. Ce qui fait la force encore une fois d'un roman de Jim Dodge est sans conteste la très forte personnalité de chacun des personnages, des situations extravagantes et ce côté carrément halluciné caractéristique de cette génération.



En espérant que ça vous donne à vous aussi le besoin urgent d'une course à l'extrême, le temps de vous demander : où est-ce que je vais ? - sans oublier d'apprécier de vivre pleinement. Les temps sont rudes, soyons un peu hippies avant de devenir complètement cons - ou morts.



(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
Commenter  J’apprécie          80
Stone Junction : Une grande oeuvrette alchi..

C'est quoi la vie ? Jim Dodge vous donne sa réponse. Distrayant, plaisant et profondément humain.



Daniel Pearse a reçu une éducation libertaire, que ce soit par sa mère ou ses différents précepteurs : pas d'école mais un travail dans une imprimerie de faux papiers; découverte de la nature avec un Will Bill dont la seule pédagogie se limite à une question par jour, et réponses ésotériques; un autre précepteur qui adore deux choses antagonistes : les armes et les drogues; un crocheteur de serrure s'exprimant essentiellement par des citations; ... Une pédagogie pour le moins étrange, mais "qui pourra dire quelle est la leçon, tant qu’elle ne sera pas apprise ?"



Tous ces différents hurluberlus ont en commun une organisation : l'AMO, dont le sens de l'acronyme s'est perdu ou reflète les aspirations des uns des autres. Une chose est sûre :

"Indépendamment des dérives concernant son nom, l’AMO est une société secrète – enfin, davantage de l’ordre du secret de polichinelle, en fait. En gros, l’AMO est une alliance historique de criminels, d’inadaptés, d’anarchistes, de chamans, de mystiques de la terre, de romanichels, de magiciens, de scientifiques fêlés, de rêveurs et autres individus sociologiquement marginaux."



Stone Junction, c'est l'histoire de Daniel, bercé par la contre culture américaine. Au vue de la fameuse brochette de personnages, on aurait pu croire à un récit où la surenchère était la seule raison d'être, le fameux Sex, Drugs, And Rock 'n Roll mais il n'en est rien. Jim Dodge parvient à garder un équilibre juste entre délire et raison, contre-culture, alchimie et ésotérisme. Une approche à la lisière de différents genres : quête initiatique, roman noir et fantastique.



L'auteur ne se prend pas au sérieux, son texte est truffé de pointes d'humour, parfois de loufoquerie. Son but n'est pas tant un discours thétorique sur la contre culture, mais de nous conter une quête identitaire dans un monde où la vitesse fait que l'on oublie qui l'on est. Cependant, pas de c'était mieux avant (sans toute cette paperasse, cette surveillance généralisée, cette éducation imposée), juste une vision d'un mode de vie alternatif, où le mot valeur a encore du sens, où la magie est réaliste.



Malgré ses 700 pages, le style de l'auteur nous fait tourner les pages à vitesse grand V, j'ai pris beaucoup de plaisirs à rencontrer les différents protagonistes, tous bien brossés et originaux dont la pédagogie et les modes de vie remplissent les deux tiers du livre. Le dernier tiers, que j'ai moins apprécié, est un peu plus ésotérique, mais reste compréhensible, et clos ce récit de vie de manière assez pessimiste (réaliste ?)



Livre chroniqué dans le cadre d'un service de presse.
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jim Dodge (866)Voir plus

Quiz Voir plus

Charade pour un auteur

Héroïne d'un roman français

Julie
Emma
Eve
Tess

7 questions
122 lecteurs ont répondu
Thèmes : moravieCréer un quiz sur cet auteur

{* *}