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Citations de Johana Gustawsson (270)


- Ces plumes noires m'ont fait penser, dans la mythologie nordique, aux messagers du dieu Odin, les deux corbeaux Hugin et Munin. Hugin, qui signifie "pensée" et Munin "mémoire". Chaque jour, à l'aube, ils partent survoler et épier les neuf mondes sur lesquels règne Odin. Ils reviennent le lendemain matin, se posent sur les épaules d'Odin et lui rapportent, au creux de l'oreille, ce qu'ils ont pu apprendre.
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La mort n'est pas une absence, lui avait un jour du Alba, elle est une présence secrète.
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Quelle que soit la bataille des sexes et des genres qu’on se livre, il y a des réalités indiscutables, scellées par la nature : la femme porte l’enfant et lui donne naissance, le choix de devenir mère l’aliène bien plus que l’autre parent.
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Bergström s’accroupit à côté du cadavre. On devinait sa peau bleuie par le froid sous la pellicule de givre. Ses cheveux blonds et épais étaient coiffés avec soin et arrangés sur ses épaules. On avait rasé son pubis et gravé un X sur son bras gauche. Ses yeux avaient été arrachés. Les cavités oculaires vides, sombres et démesurément grandes ravageaient son visage fin. Sa gorge avait été tranchée verticalement du menton à la fourchette sternale et la peau du cou bâillait comme une veste déboutonnée. La trachée avait été sectionnée.
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On voudrait rire, mais on pleure. On pleure en riant. Ce n'est pas pleurer de bonheur. C'est bien plus que ça. C'est rire d'amour, de soulagement.
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Le bras du soldat s'abattit sur la victime. Erich compris alors ce que son poing renfermait: une pierre. Le nazi frappa le pauvre homme jusqu'à ce qu'elle se loge dans le crâne fracassé.
La marche reprit, rythmée par les coups de gourdin et la musique enjouée.
Le soldat reprit sa place en début de ligne.
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Je veux dire par là que la logique des psychopathes leur appartient. Et qu'elle défie toute logique.
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Joséphine et Thor sont assis sur le tapis persan aux pieds de Madame.
- Je crois qu’un peu d’instruction s’impose, Joséphine. Est-ce que tu sais ce que nous célébrons à Noël ?
- La naissance de Jésus-Christ.
- Non. Noël trouve son origine dans la fête de Yule, qui consacre le solstice d’hiver. C’est une date clé du calendrier de nos ancêtres vikings.
- Le 21 décembre, intervient Thor de sa voix douce.
- Le 21 décembre, oui, approuve sa mère, lorsque les jours rallongent enfin après avoir cédé le pas à la nuit. Nos ancêtres festoyaient pour célébrer le retour du soleil, mais ils restaient à l’intérieur. Sortir le soir de la chasse fantastique les terrifiait.
- La chasse fantastique, intervient Thor, c’est lorsque Odin… Tu connais Odin ?
Ma fille acquiesce d’un signe franc du menton.
- Le dieu qui règne sur Ásgard, le père de Thor, répond-elle en lui adressant un clin d’œil.
- Exactement. Donc, la chasse fantastique, c’est lorsque Odin chevauche le ciel pour venir récolter les âmes des défunts, c’est bien ça, maman ?
J’observe ma fille qui boit ses paroles d’un air fasciné. Ce garçon n’a jamais été aussi volubile. Comme si tout à coup son discours prenait un sens. Peut-être parce que tout à coup tout le monde parle son langage.
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Il y a douze ans de ça, lorsque nous avons découvert que j'étais stérile, je vous aurais dit que ma vie venait de reproduire, de procréer, d'enfanter. L'essence même de la survie de notre espèce m'était interdite. Après l'opération, je n'arrivais plus à regarder ma femme dans les yeux, j'avais l'impression d'être exclu du monde. J'ai grandi dans une famille d'accueil et je rêvais de devenir père. Pour moi, fonder une famille signifiait transmettre mon sang, ma carte génétique, avoir une descendance qui me ressemble et dans laquelle je me reconnaîtrais. Planter ma graine, quoi. Or, rien de plus beau ne m'est arrivé que d'être stérile : j'ai compris les enjeux de la paternité et de l'éducation. J'ai compris que le rôle de père n'est pas donné : il est à construire.
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Il n'y a rien de plus triste que d'être le pion de son passé.
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Il n'y a rien de plus triste que d'être le pion de son passé.
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Elle serré les cuisses. Le viol, une mort avec laquelle il faut vivre. Une mort... Pour me tuer...
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Lorsqu'il avait compris qu'il ne respirait plus, son fils s'était mis à crier. Il avait essuyé la bave sur le menton de son père et l'avait serré dans ses bras en gémissant, le visage violacé du port se balançant de droite à gauche dans une danse macabre.
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Freyja est ma terre. Je la transporte partout, accrochée à ma semelle de mes chaussures. Elle me suit malgré moi.
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- Tu devrais venir passer quelque temps chez nous, propose Alvid en jouant avec sa bouteille.
Il sait très bien que c'est une invitation en l'air. On ne partage pas un deuil.
Où que j'aille, j'emporterai le souvenir de Freyja avec moi. Ma femme est partout : dans le café du matin, dans la bière du soir, dans le silence de la nuit. Je l'aimais de cet amour qu'elle trouvait féminin, j'aimais être l'ombre de sa lumière. Elle trouvait ça fleur bleue, ça la faisait rire. Freyja est ma terre. Je la transporte partout, accrochée à la semelle de mes chaussures. Elle me suit malgré moi.
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Lève juste les yeux une fois ou deux pour regarder le soleil mourir. Il est certainement le seul à qui la mort va bien.
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Je terminerai en saluant la mémoire des survivants de cette enfer, celle des cinquante six mille victimes qui moururent à Buchenwald, ainsi que des millions d'autres femmes, enfants et hommes qui périrent dans les camps nazis. PLUS JAMAIS ÇA.
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Les trois lampes torches zèbrent la fosse.
Un rectangle parfait. Un mètre trente de long, cinquante centimètres de large. Du sur-mesure.
Il ramasse la pelle, la charge de terre et en arrose le trou. Une seule pelletée et les jambes sont déjà recouvertes ; on ne voit plus que les orteils.
Des orteils doux comme des galets, froids comme des glaçons, qu’il aimerait toucher du bout des doigts.
Doux et froids.
Il jette un nouveau tas de terre humide sur le ventre. Elle se loge à l’orée de la cage thoracique, dans le nombril ; le surplus glisse sur les côtés.
Quelques coups de pelle supplémentaires et il aura terminé.
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Le quotidien du camp avait désacralisé son corps. L'intimité et la pudeur n'avaient pas leur place à l'intérieur des barbelés: chacun était bien trop occupé à survivre.
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La mort n'est pas une absence, lui avait un jour dit Alba, elle est une présence secrète.
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