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Critiques de Johann Guillaud-Bachet (43)
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Les vents sauvages

Des hommes, des bêtes, des démons, pas toujours facile de distinguer les uns des autres. La France va mal, suite aux déchaînements climatiques les villes et les campagnes tentent de vivre en autarcie. Etienne et sa fille peuvent rejoindre la demeure historique de sa famille, près d'un village entouré de montagne. Espérance d'une nouvelle vie, espoir de mieux s'en sortir, il y a des terres, des bois, de quoi subsister en travaillant de ses mains. Pas évident mais il a encore des amis de son âge, des anciens ont connu ses parents, grand parents et lui, enfant qui galopait dans la nature pendant les vacances.



Le plus gros problème ce sont les hommes que l'on retrouve déchiqueté et les jeunes femmes qui ont disparu sans laisse de trace. L'angoisse s'installe. Je n'aime pas les récits fantastiques qui virent au film d'horreur. Mais l'auteur est arrivé à accrocher mon intérêt en m'y emmenant progressivement. D'autant plus que sa plume est vive, fluide, entraînante et j'ai ressenti le besoin d'avancer, d'en savoir plus. Et de me donner envie de lire un autre roman de Johann Guillaud-Bachet, c'est bon signe.



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Noyé vif

Ce roman de Johann Guillaud-Bachet est assez simple à lire et on suit 6 apprentis marins et 1 moniteur dans leur naufrage et leurs péripéties en mer . Le roman parle aussi du sujet des migrants.



L’histoire a été captivante mais j’ai trouvé le démarrage assez lent et que l’histoire n’allait pas assez loin dans les détails. Surtout à la fin de l’histoire qui a été beaucoup trop précipitée. Certains personnages n’étaient pas intéressants avec des caractères et des personnalités assez basiques.

Mais d’autres étaient beaucoup plus intéressants auxquels on pouvait s’attacher.

J’ai bien aimé la narration intradiégétique plutôt vulgaire qui donne une proximité avec les personnages .



Je vous conseille de lire cet ouvrage pour prendre part aux aventures de ce navire.

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Noyé vif

Point de noyade à signaler de mon côté, mais je me suis embourbée dans ce roman qui n'a pas tenu les promesses qu'il laissait entendre sur sa 4ème de couv.

J'imaginais un thème de roman un peu comme Juste après la Vague de Sandrine Collette : devoir choisir qui survit ou pas. Voilà ce que j'imaginais lire. Eh oui, on est un peu sadiques nous les lecteurs : on se délecte de ces situations inextricables qui nous font frissonner le temps de quelques pages et que l'on peut confortablement oublier une fois le livre fermé.

J'avais déjà le goût des embruns qui me salait la peau et je me régalais de passer quelques jours sur ce voilier, prête à en découdre avec les éléments et surtout les autres passagers : les effets néfastes de la promiscuité.

Hélas, la personnalité des personnages ne m'a pas convaincue. Ils m'ont paru un peu bancals. Leur profil psychologique m'a paru peu crédible, selon les situations. Alors forcément, je n'ai pas été embarquée dans l'histoire.

Les péripéties (pour ne pas dévoiler l'intrigue, si toutefois vous vous aventurez dans ce roman) m'ont également paru tirées par les cheveux. Et même si cela pourrait convenir à un naufrage, le roman finit en queue de poisson.

C'est dommage, car j'ai malgré tout bien aimé le ton du narrateur. Mais c'est tout.



Alors, faut-il le lire ? Non. Préférez le Sandrine Collette cité plus haut.
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Les vents sauvages

Une voiture fonce dans la nuit et dans le brouillard. Le conducteur ne peut pas ralentir, sinon il ne pourra pas redémarrer. La neige, les nids-de-poule et les congères rendent la route très dangereuse. Le véhicule dérape, s’approche du fossé, Étienne sait qu’il ne faut pas freiner, même lorsqu’il a l’impression de voir un cadavre au bord de la route. Le village apparaît enfin, ainsi que la maison de son ami Matthieu.





Après la mort de son épouse, Étienne a quitté son appartement, pour se réfugier, avec sa fille Manon, dans la maison de ses grands-parents, décédés depuis plusieurs années. Des nuits glaciales à dormir dans la voiture, des bagarres pour pouvoir continuer le voyage, la peur d’être arrêtés, la fillette de dix ans est traumatisée par ce qu’elle a vécu. La France est au bord de la guerre civile, les libertés sont réduites, des autorisations sont obligatoires pour voyager, les ressources sont rares, etc. Le père et son enfant pensent trouver la paix, à la montagne.





Hélas, leur rêve s’effondre. Le village n’est plus celui qu’Etienne a connu dans son enfance. Les télécommunications sont coupées, sa bastide a été pillée, son bois a été volé, les pouvoirs publics ont déserté. Une mystérieuse Fonderie gère la population, impose les règles et fournit les denrées, en édictant les conditions. Son fonctionnement opaque et autarcique est inquiétant. « Parfois tu as l’impression d’être revenu au Moyen Âge, et d’autres fois tu te crois dans une communauté amish » (p. 46). Les espoirs de survivalisme d’Etienne s’écroulent et les conditions de son installation sont beaucoup plus difficiles que ce qu’il escomptait. De plus, il apprend que la peur est omniprésente. Plus personne ne s’aventure en montagne, la nature a repris ses droits, le climat s’affole, les tempêtes sont quasi quotidiennes. A chaque fonte des neiges, la montagne laisse apparaître des corps d’hommes déchiquetés et plusieurs jeunes filles ont disparu. La violence et la terreur dominent. Un groupe est chargé de la sécurité et ses membres ont beaucoup de pouvoir. Ils veulent tout maîtriser, ils exercent des pressions et leurs questions sont inquisitrices. Les répressions sont nombreuses et l’atmosphère est opprimante, un voile noir semble recouvrir les maisons et leurs habitants.





Pour certaines personnes, Sériane, la voisine d’Etienne, est responsable des malheurs du village. Guérisseuse, elle est accusée de sorcellerie. Elle connaît les plantes et c’est elle qui fabrique les médicaments. Touchée par un terrible drame, elle est une des rares à oser aller dans la montagne. Certains montrent ouvertement leur animosité et des évènements attisent la haine à son encontre. Les peurs anciennes se révèlent, chacun entretient les angoisses des autres, et le village est au bord de l’implosion. La meute se regroupe, la chasse débute et la mise à mort est attendue. Le climat se révolte, les Vents sauvages se déchaînent, les murs des cavernes se resserrent, la nature est hostile envers les uns et protectrice et solidaire envers les autres. Pour Étienne et Matthieu, une course contre la mort débute, lorsque leurs filles et leurs amoureuses s’éloignent dans la neige.





Les Vents sauvages commence comme un roman social d’anticipation et, cependant, réaliste. Il dépeint la France, en plein chaos : émeutes, couvre-feu, restrictions, voyages autorisés que sous certaines conditions, ressources qui manquent… certains éléments rappellent des évènements présents, mais la crise est plus profonde que celle que nous connaissons, pourtant, nous sentons que la frontière est mince. Cependant, dans le village entouré des chaînes montagneuses des Trois Pics, les conditions sont plus rudes que ce que pouvait imaginer Étienne. Les secours sont appelés à l’aide d’une corne de brume, ils arrivent souvent trop tard, ils n’ont pas de moyens. Quelques hommes ont pris le pouvoir, mais ils n’admettent pas faire régner la dictature. Le climat s’exprime à sa manière. Il se venge de ce que l’Homme lui fait subir. Pourtant, dans ce monde apocalyptique, des sentiments naissent, des amitiés perdurent, des souvenirs s’entretiennent, et des éclaircies percent, grâce à des personnages attachants. La finesse des portraits psychologiques et des liens entre les protagonistes lèvent, parfois, le voile de noirceur. Mais celui-ci revient lorsque le roman vire au thriller. Malgré les faits angoissants, la nature continue à vouloir faire remarquer sa beauté et sa force. Même quand elle est en colère, nous sommes subjugués par sa beauté, que la plume bouleversante de poésie magnifie. Puis apparaissent des éléments de surnaturel et j’ai pensé que Johann Guillaume-Bachet était un des rares écrivains capables de me subjuguer avec des éléments auxquels je ne crois pas. J’ai beaucoup repensé à la fin qui peut s’interpréter de deux manières. Respectueusement, l’auteur nous offre deux possibilités de compréhension. A nous de nous diriger vers celle qui correspond à nos croyances. Il ne le dit pas explicitement, c’est très subtil.





J’ai adoré ce roman que je n’ai pu lâcher tant il m’a captivée, émue et tenue en haleine.






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La soif des bêtes

Dans une station de moyenne montagne où l’eau commence à faire défaut, ce qui n’empêche pas les canons à neige de fonctionner, tout est dirigé par trois frères sans scrupules qui sont prêts à tout pour que leur domaine continue à faire de l’argent grâce aux sports d’hiver. Ce sont les petits qui en font les frais, et notamment Ludo et David, qui ne sont pas sans rappeler les George et Lennie des Souris et des hommes de Steinbeck dont une citation est placée en exergue. Tout se dérègle un peu plus lorsque David découvre un cadavre à moitié déchiqueté en forêt. ● Même s’il se déroule dans un paysage blanc, c’est un roman noir, très noir, dérangeant, oppressant, peu agréable à lire. L’intrigue est cousue de fil blanc, il n’y a pas besoin d’être très malin pour deviner l’issue du roman dès les premières pages. L’ombre tutélaire de Steinbeck me paraît beaucoup trop présente. Les descriptions sont un peu trop poétiques pour moi. Le sous-texte écologiste manque de nuances, c’est très manichéen. Bref, malgré les critiques dithyrambiques des lecteurs de Babelio, je n’ai pas tiré un grand plaisir de cette lecture.
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Les vents sauvages

Tout lecteur connaît cette sensation particulière ressentie pour certains auteurs, pour lesquels l’attente entre deux romans nous semble horriblement longue… Lorsque paraît un nouveau roman, on se retrouve partagé entre deux sentiments antinomiques : à la fois, impatient de le lire mais aussi tiraillé de vouloir le garder le plus longtemps possible afin de ne pas se retrouver démuni sans livre, une fois les dernières pages parcourues. C’est ce que j’éprouve totalement avec l’auteur Johan Guillaud-Bachet !



J’ai découvert la plume de cet auteur dès son premier roman, « Noyé vif » et littéralement succombé avec son second, « La soif des bêtes ». Ce troisième, « Les vents sauvages » ne m’a, une nouvelle fois, pas laissée indifférente du tout et conquise dès les premières pages.



Alors que la France telle que nous la connaissions n’est plus qu’un vague souvenir, Etienne décide de quitter la métropole pour aller s’installer avec sa fille dans les montagnes natales. Alors qu’il s’imaginait pouvoir y vivre tranquillement et en sécurité, la vie y est rude et une menace mystérieuse plane sur les habitants.



En adoptant un genre tout à fait singulier du thriller post-apocalyptique campagnard, c’est toute une réflexion sur l’humanité que l’auteur nous pousse à faire. Sans révéler trop sur ce que le monde a pu connaître, on devine que le monde est tombé dans le chaos sans origine clairement définie. Encore une fois, j’ai aimé cette atmosphère confinée dans le milieu rural où les mentalités s’exacerbent pour ne laisser transparaître finalement que le côté sombre de l’âme humaine. Un brin de fantastique complète cette lecture coup de coeur.



Dotée d’une écriture très fluide et très agréable à lire, l’histoire se dévore rapidement même si on souhaite encore la poursuivre, tant le réalisme nous étreint. L’auteur nous conte ces montagnes comme si nous nous y trouvions en sa compagnie. Par les descriptions du milieu naturel, on y perçoit aisément la rudesse de cette vie éloignée des métropoles. Les chapitres courts offrent un rythme soutenu tout au long du récit, sans temps morts, ni superflus inutiles.



Pour moi, Johan Guillaud-Bachet est l’un des auteurs les plus prometteurs de sa génération. Il est définitivement un des noms à retenir de la littérature française contemporaine.
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Les vents sauvages

Un thriller rural post-apocalyptique montagnard, voilà comment j'étiquèterais ce livre. Dans lequel souffle un vent féministe. Un vent fantastique et surréaliste. Dans lequel le suspense est en suspens au fil des pages, en apesanteur, telle la brume glaciale qui baigne ces montagnes, rendant l'ambiance pesante. Poisseuse oppression. Quelque chose se trame, nous sommes déjà dans un après dans lequel tenter de survivre.

Je n'ai pas lu le livre précédent de Johann Guillaud-Bachet, « La soif des bêtes » mais d'après les critiques (excellentes critiques) et le résumé du livre, l'ambiance semble assez proche : nous sommes bien également dans un roman noir rural, qui plus est, montagnard…et dans lequel nous retrouvons des corps déchiquetés…autant vous dire que ce n'est pas mon style de lecture habituel !



L'après quoi ? Ce n'est pas directement nommé, mais on le pressent confusément : « Partout, le temps s'est accéléré : des soleils trop forts ont crevé le ciel, les vents incessants ont décapé les corps et les eaux mauvaises tordu les ventres. La peau s'est craquelée, les cheveux ont blanchi. Tous s'usent plus vite désormais ».

Les villes sont en proie aux incendies et aux tempêtes, le littoral est submergé par la montée des eaux. Les conditions de vie sont devenues précaires et dangereuses, tout venant à manquer, l'essence, les vivres, les réseaux de télécommunication. La violence est de mise, le temps semble être revenu en arrière : distances agrandies, ignorance, superstitions, médecine de plantes et de formules magiques, sorcellerie. le retour du Moyen-Âge. Un futur terrible et, pour punition, un retour en arrière. Avancer pour mieux reculer dans l'horreur, dans une période sombre, où le principal est de sauver sa peau. La montagne, qui est déjà en soi un monde inquiétant d'histoires et de légendes, vient ici accentuer cet effet post-apocalyptique.



C'est dans ce contexte qu'Etienne et sa fille Manon retournent habiter dans la maison familiale en pleine montagne afin de pouvoir vivre en autosuffisance et fuir la vie citadine qui est devenue impossible. Afin aussi de fuir là où est morte Marie, la maman de Manon, la femme d'Etienne. La vie en pleine campagne semble en effet plus douce, plus apte à pouvoir fournir nourriture, bois de chauffage, eau, en s'organisant et en travaillant dur. Se réinventer une nouvelle vie en autarcie. Oser développer des rêves bucoliques. Des mois, « des années à prédire l'effondrement, à abreuver leur quotidien de discours survivalistes et de rêves d'autarcie. Des nuits entières à absorber les noms des plantes, les secrets des animaux de montagne, les techniques pour labourer le sol, couper les arbres et faire sécher les troncs, acheminer l'eau, élever des bêtes… ».

Mais même dans cet endroit isolé, le danger guette et rôde, comme tapi dans les montagnes, dans ses crevasses, ses grottes, ses cours d'eau, un danger amplifié par les conditions climatiques devenues hostiles aux hommes et accentuées en montagne. Des disparitions de jeunes femmes inquiétantes, des hommes retrouvés mutilés, une montagne dans laquelle déambuler est devenue impossible, des gens louches et menaçants, des vols inquiétants, des cornes de brume remplaçant le téléphone lorsque le pire est là, des rumeurs et des médisances…les ingrédients sont bel et bien là pour exprimer toute la sauvagerie de la société humaine dans cet après dont nous appréhendons nous même aujourd'hui l'arrivée. Ou comment la survie nous rend sauvages et mauvais. Comment la nature, maltraitée par l'homme, nous le rend bien en nous faisant payer…



Heureusement les amis sont là, Matthieu, Caro, la belle et sauvage Sériane, personnages attachants pour accueillir, malgré tout, le papa et sa fille. Pour apporter des touches d'humanité, de tendresse, d'amour, une sorte de cocon permettant d'oublier, un peu. Par moment, la légèreté semble même de nouveau possible « Elles sont installées sur le banc devant la maison. le soleil coule sur les pierres, chauffe leurs pieds nus. Une infusion de menthe et de sarriette fraîches fume doucement à leurs côtés. ». Mais même dans les moments d'amour et de communion, le malaise est toujours présent : « Leurs visages se rapprochent et ils s'embrassent. Les trous noirs des galeries les scrutent de là-haut, comme des yeux percés dans la roche ».



Le livre est fluide, les pages se tournent rapidement afin de comprendre ce qui se passe, pourquoi des gens déchiquetés, par qui, par quoi, pourquoi ? La recette est efficace même sur moi qui suis sortie de ma zone de confort avec ce livre, n'étant pas une adepte de thriller, de romans noirs. Que demander de plus à un tel livre, il réussit avec brio son petit effet ? Cependant un bémol pour moi porte sur l'écriture. Certes les chapitres très courts et la présence de très nombreux dialogues donnent un vrai rythme à ce livre, ça fonctionne à merveille, je n'ai pas réussi à le lâcher. Mais le style de l'auteur, la description des paysages notamment, ne m'a pas déplu il est vrai, sans pour autant me plaire particulièrement. Sans doute suis-je difficile en la matière, j'aime trouver et sentir la pâte propre à un auteur, sa façon à lui de raconter les choses, or ici le style est bon sans être particulier ou exceptionnel. Son écriture est efficace, l'auteur sait raconter les montagnes, qu'il connait de toute évidence, il sait raconter le danger mais il manquerait un petit quelque chose, un supplément d'âme, une façon plus ciselée et plus personnelle de décrire ces paysages hallucinants et si dangereux, de faire sentir "Les vents sauvages". Il me manque une once de poésie mais c'est un ressenti très personnel. Et vu les critiques dithyrambiques de son livre précédent « La soif des bêtes », je suis certaine de poursuivre ma découverte de l'univers de Johann Guillaud-Bachet qui a, de plus, reçu le prix Du Mont blanc et le prix des écrins en 2020. Un jeune auteur très prometteur !

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Les vents sauvages

Dans une France qui se déchire, Étienne décide de partir avec sa fille Manon dans la ferme familiale, au milieu d’un village perdu. Les habitants vont se montrer bien soupçonneux face à ces nouveaux arrivants. Pourtant, tous ne leur réservent pas un accueil hostile. Étienne et Manon trouveront du réconfort auprès de Mathieu, Caro et leurs enfants, ainsi que de Seriane, la voisine d’Étienne. Certains événements étranges vont subvenir. Que se passe-t-il dans cet endroit ?



Quel roman bluffant et déroutant. Je dois dire que Johann n’a pas son pareil pour créer des atmosphères particulières qui servent à chaque fois l’intrigue. La nature tiendra ici un rôle primordial, presque comme un personnage à part entière. Cela favorise à créer un climat de tension perpétuel tout au fil de l’histoire.



Dès les première pages, je me suis laissée embarquer dans une intrigue particulière. S’il est vrai qu’au début, j’aurais aimé que Johann nous en dise un peu plus sur le contexte, je dois reconnaître que par la suite, cela ne m’a plus du tout posé problème. Le récit est rondement menée.



J’y ai retrouvé une thématique récurrente à l’auteur, à savoir la nature, somptueuse, mais aussi parfois sauvage. Tout au fil des pages, l’ambiance devient de plus en plus pesante. Les descriptions sont d’un réalisme surprenant.



Les mystères s’épaississent au fil des pages. J’ai été très intriguée et l’auteur a su maintenir un suspense jusqu’au dénouement, maniant habilement effets de surprise et révélations. Les personnages sont bien construits.



La plume de l’auteur est raffinée et élégante. D’une grande qualité stylistique, les descriptions des paysages sont réalistes et surprenantes. Les chapitres sont plutôt courts, ce qui rythme beaucoup l’histoire. Énormément de dialogues viennent ponctuer le tout. Je ressors conquise par la manière d’écrire de Johann.



Un roman bluffant, servi par une intrigue qui tient en haleine jusqu’au dénouement. À découvrir sans hésiter.


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Les vents sauvages

Le résumé m’a alléchée et j’ai attaqué dare-dare ce livre n’imaginant pas un instant qu’il allait m’entrainer hors de ma zone de confort. Carrément ! Parce qu’en dehors de ma zone de confort, j’y suis allée sans aucun doute ! Du suspens, des faits surprenants entre thriller et imaginaire teinté de sorcellerie, et … des dialogues – des kilomètres de dialogues : autant dire que la recette avait tout pour me laisser au bord du texte! Pourtant, j’ai lu décidée à connaitre le fin mot de l’histoire sur ces disparitions de jeunes filles et sur ces meurtres d’hommes sordides et violents.



Le texte est prenant comme un film qui se déroule. Les voix des personnages s’imposent tout autant que leurs physiques que l’on imagine à travers leurs nombreux échanges verbaux. Bien mené, il égrène les pistes et nous accueille dans une nature grandiose dont la force s’impose au détriment de l’homme vil et conquérant.



Une lecture insolite.
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Les vents sauvages

Une ambiance pré-apocalyptique et l'espoir de recommencer une vie nouvelle, loin des violences urbaines et des pénuries, pour Etienne et sa fille.



Des décors grandioses, la montagne et ses parois vertigineuses, le lieu des souvenirs d'enfance et du bonheur passé.



Il y aurait tout ce qu'il faut pour se reconstruire après le deuil si l'atmosphère ne se faisait de plus en plus inquiétante, si les événements n'étaient autant porteurs d'angoisse. Quelque chose rôde au pied du massif...



A mesure que les vents se déchaînent et que le froid perdure, les hommes révèlent leurs plus vils instincts, leur sauvagerie, et les femmes, face à eux, pourraient être des victimes de choix.



Un roman fort qui fait la part belle à la nature, violente, perturbée, indomptée. Un roman qui flirte avec le polar, joue dans le registre du fantastique (voire de l'horreur), explore les relations hommes/femmes dans la violence, la résistance et la résilience.



Un coup de cœur, tant pour la qualité de la narration et la virtuosité de la plume, que pour la tension qui monte inexorablement vers le dénouement, ce roman est une merveille de poésie et de brutalité mêlées.
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La soif des bêtes

Quel plaisir de découvrir cette prometteuse nouvelle plume !

En prologue, Johann Guillaud-Bachet cite Des souris et des hommes, rien de moins. Ça pourrait paraître prétentieux, pour un deuxième roman, mais non. le ton est donné. Dès les premières pages, on est saisi d'amour et de crainte pour ce géant doux de la forêt, David, un déficient intellectuel qui avec son ami Ludo font partie des saisonniers sous-payés qui dament les pistes d'une station de ski huppée des Alpes françaises.

Peu à peu se révèle la vie ratée de Ludo, son couple qui vacille, tandis que de son côté David prend soin des animaux sauvages, qui depuis peu, se comportent étrangement. Le duo découvre un cadavre dans la montagne. Insidieusement, la tragédie se trame dans ce petit monde étriqué d'un village de montagne où se côtoient des villageois plutôt rustres et des nantis peu sympatiques, avec des ingrédients que l'on connaît bien tels le sempiternel appât du gain, et le réflexe de la meute qui stigmatise les êtres différents...

La langue de Johann Guillaud-Bachet est superbe, il décrit la nature avec des mots magnifiques, on sent tout son amour des bêtes et de la montagne et tout son talent pour bâtir un drame qui vous prend aux tripes !
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La soif des bêtes

On glisse sur ce récit à intrigue policière comme dans la poudreuse, quelques éclaboussures fondent sur la doudoune, ambiance montagne. L'auteur affiche tout de suite la couleur qui va sous-tendre tout ce blanc : George et Lennie, Des souris et des hommes. On sait donc où on met les pieds, dûment chaussés d'après-ski. Au fil de l'histoire on apprend des trucs intéressants sur la nivoculture, et là c'est pas blanc-blanc. Les dameuses, la nuit étoilée, les bêtes dans les bois, les remonte-pentes, l'industrie touristique, respirez : vous êtes dans les Alpes !
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La soif des bêtes

Les deux principaux personnages David et Ludo, éprouvés par la vie, sont sensibles, attachants. On découvre aussi la vie d’une petite station de ski de moyenne montagne avec sa problématique du manque de neige et d’eau, vue depuis l’intérieur.Un roman noir très bien construit, dont l’intensité dramatique monte à chaque chapitre, au vocabulaire imagé, foisonnant. Une excellente lecture.
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La soif des bêtes

Un livre que j'ai dévoré! C'est un splendide roman noir nous plongeant dans une nature encore épargnée par la rapacité des hommes , une montagne à la robe blanche, pas encore ternie par la sauvagerie humaine , mais pour combien de temps? David est un brave garçon, un peu simple, et que l'on assimile trop aisément à un ogre! Son ami Ludo , exilé là avec sa famille à l'issue d'un trajet familial chaotique, travaille la nuit comme dameur dans cette station de ski dirigée d'une main de fer et peu recommandable par le clan des Cornado qui a pour seule valeur l'argent ! Alors , quand la sécheresse vient à s'emparer du territoire, que l'eau vient à dramatiquement manquer et qu'en dépit de tous ces facteurs rédhibitoires, les canons à neige poursuivent leur débit à une allure démentielle, Ludo est en droit de se poser la question : mais d'où vient cette eau, serait-elle détournée? Surtout que lui et David avaient quelques jours plus tôt découvert à l'état de charogne, un cadavre enfoui au bord d'une piste! Ne serait-ce pas par hasard celui de l'inspecteur de contrôle sanitaire dont on a perdu la trace? Il y a des passages absolument sublimes, notamment concernant la relation de ces deux amis cabossés par la vie, la description de ces paysages et de la faune, mises en danger par cette cupidité humaine sans limites! Les personnages et la narration de leur travail, celui d'invisibles, ces employés de l'ombre œuvrant pour le plaisir d'une minorité de privilégiés, est aussi très bien rendus . Alors oui, ce fut un réel plaisir de lecture que je n'ai pas boudé!

C'est un auteur que je découvre et son écriture est ciselée, rurale, intense; à suivre sasn hésiter!
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La soif des bêtes

Deux personnages totalement différents mais extrêmement proches, une amitié sincère.

D'un côté nous avons David, un homme très grand, une armoire à glace si je puis dire. Il pourrait faire peur de prime abord, mais David ne ferait pas de mal à une mouche, il a une âme d'enfant, les gens lui parlent comme à un enfant et certains se moquent de lui... David est amoureux de la forêt (là où il vit) et des animaux, qu'il vénère.

De l'autre côté, il y a Ludo, l'ami de David le plus proche. Ludo n'est pas heureux, il travaille avec David dans une petite station de ski en Haute-Savoie. Un travail fatiguant, pas toujours joyeux et surtout sous-payé. Ludo est marié et il à deux enfants, mais son mariage (pas joyeux lui non plus) et en train de s'écrouler et au lieu d'essayer de se relever Ludo noie son chagrin dans l'alcool.

Alors lorsque les deux amis trouvent un corps sans vie et déchiqueté par un quelconque animal dans la forêt et qu'ils décident de le cacher avant de s'en débarrasser pour de bon, leur vie va prendre un tournant qu'aucun des deux n'aurait pu se douter.

Pourquoi les animaux régissent-ils si férocement en ce moment ? Les loups ? David n'y croient pas mais tout le monde n'est pas d'accord avec le bonhomme fou qui vit dans la forêt...

Il faut donc continuer à vivre et travailler normalement, alors que les bêtes deviennent de plus en plus féroces dans les parages et que nos deux acolytes ont un lourd secret (certainement lié à ses animaux) a cacher. Cette année le temps n'est pas au rendez-vous, il ne fait pas assez froid, la neige n'est pas là. Il y a besoin de moins de main-d'oeuvre et plus de canon à neige, mais ou trouve t'on de l'eau lorsque la sécheresse a été présente tout l'été ?



C'est un super roman, j'ai adoré le lire. L'écriture est très fluide et l'ambiance est au rendez-vous. Il fait froid, il fait moite, on est stressés avec les personnages, on est parfois tristes et quelques minces fois on retrouve un peu de joie. En vrai ce livre c'est une livre sur les gens, sur les maladies, sur l'alcoolisme, sur la planète et le réchauffement climatique, sur les animaux, sur la bêtise humaine. Il regroupe tout ça ce livre, lisez-le !
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La soif des bêtes

Paru au début 2018 dans son premier roman « Noyé vif », Johann Guillaud-Bachet nous avait transporté sur les mers et plus particulièrement en Méditerranée. Avec beaucoup d’humanité mais aussi doté d’un brin d’humour noir, l’auteur y abordait des thèmes très d’actualité comme la peur de l’autre, le terrorisme et l’immigration.



Il a été pour moi une très bonne surprise (voir ma chronique complète : https://www.musemaniasbooks.be/2018/04/08/noye-vif-de-johann-guillaud-bachet-roman/). C’est pourquoi lorsque l’on m’a proposé son second opus à la lecture, j’ai sauté sur l’occasion. Cette seconde lecture confirme pour moi le talent de ce jeune auteur, à tenir à l’oeil.



Après la mer, Johann Guillaud-Bachet place son décor au coeur d’un petit village de moyenne-montagne, dont toute l’activité tourne autour de la station de ski. Ludo et David sont deux collègues ouvriers dameurs des pistes : David est un géant à l’âme d’enfant, tandis que Ludo se trouve englué dans une vie à mille lieues de celle dont il aurait pu rêver. Un jour, David découvre un cadavre à moitié dévoré par les sangliers. Afin de préserver David, Ludo décide de cacher le corps. Mais quelque chose se trame dans la forêt : l’eau vient à manquer, les animaux se rapprochent des habitations, le temps se réchauffe dangereusement. Mais qu’est-ce qui rode autour du village, échauffant autant les esprits humains qu’animaux?



Encore une fois, cet auteur aborde des thèmes très présents dans l’actualité comme le réchauffement climatique, la protection des animaux, l’environnement, l’invasion du milieu touristique dans la nature. A travers ce huit-clos montagnard, il nous pousse à nous interroger sur nos propres comportements.



Maîtrisant habilement le suspens au fil des pages, l’histoire évolue dans une ambiance pesante dans laquelle le lecteur peut ressentir le climat électrique animant les personnages. A bien des égards, j’ai été touchée par David, force de la nature à l’âme si pure et son amitié avec Ludo.



Roman noir très agréable à lire malgré la dureté de certains passages, la tragédie est latente tout du long pour finalement se clore en un aboutissement effroyable. Le style d’écriture abouti et très travaillé ainsi que ces sujets engagés en font un livre qui mérite d’être connu et lu.



Merci aux éditions Calmann-Lévy pour leur confiance!
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La soif des bêtes

Ludo et David sont dameurs dans une station de ski. Ils travaillent de manière acharnée pour un petit salaire. David est un géant un peu simplet et Ludo prend grand soin de ce dernier. Aussi, lorsque David découvre un cadavre dans la neige, Ludo n’hésite pas et va aider son ami à cacher le corps, même s’ils n’y sont pour rien. Ludo craint pour David, et préfère le préserver. Pendant ce temps, il survient des événements étranges dans cette localité montagnarde. Les températures augmentent, l’eau vient à manquer, les animaux se comportent de manière bizarre. Que se passe-t-il ?



Je ressors conquise de ce roman noir et puissant de par les thématiques abordées. L’auteur a su instaurer un huis-clos montagnard et c’est très réussi. J’ai senti une ambiance pesante à chaque page et peu à peu, Johann réussit à distiller un suspense bien présent tout au fil du récit.



L’auteur va au travers de son intrigue dénoncer certains abus saccageant la nature. C’est un roman noir, mais sous couvert d’une intrigue prenante, Johann en a également fait un roman engagé et il mettra bien en exergue le comportement scrupuleux de certains hommes afin d’arriver au pouvoir. C’est un véritable récit d’ambiance.



Le point fort de cette intrigue réside indubitablement dans cette belle amitié qui unit les deux protagonistes. Il y a une vraie dualité entre David et Ludo, et pourtant, ils sont très attachés l’un à l’autre et c’est vraiment beau. J’ai trouvé David particulièrement touchant, et je me suis énormément attachée à eux.



Au travers de ces lignes, Johann livre un véritable hommage à de belles valeurs, telles que la loyauté et l’amitié, le respect de la nature. Certes, le roman est très noir, malgré tout, il y a beaucoup de beauté dans les messages véhiculés par l’auteur.



La plume est très fluide et c’est très agréable à lire. Les chapitres sont assez longs, mais le récit étant très immersif, je n’ai pas vu défiler les pages. Je me suis laissée entraîner par cette histoire engagée et très bien narrée.



Un roman noir, en pleine montagne. L’auteur nous livre un récit profond, empli de belles valeurs, servi par deux personnages principaux touchants et sensibles. C’est une excellente découverte.
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La soif des bêtes

Il y a des livres dont on n’attend rien et qui se transforment en belle surprise.

Ce titre en est l’exemple parfait.



Dans une station de moyenne montagne, Ludo et David sont amis depuis l’enfance. Ludo le malin et David le géant un peu simplet, sont dameurs. Comme tout le monde au village, ils dépendent économiquement de la station et du tourisme. Pourtant les problèmes d’enneigement deviennent tous les ans plus importants.

Un soir David trouve dans la forêt un cadavre en train de se faire dévorer par les sangliers. Ayant eu par le passé quelques démêlés avec les gendarmes, le duo décide de cacher le corps en attendant de pouvoir le faire disparaître. Mais rien ne se va se dérouler comme prévu.

Les animaux semblent devenir fous pendant que les hommes se prennent pour Dieu.



Un très très bon roman noir qui aborde des thèmes actuels. L’auteur dénonce les abus de l’industrie touristique et du capitalisme sauvage saccageant la nature sans soucis de préservation de l’environnement.

Mais c’est aussi une grande et belle histoire d’amitié entre deux hommes. Ludo et David ne sont bien sûr pas sans rappeler George et Lennie de Steinbeck. La candeur de David et la fidélité de Ludo sont le liant de ce texte.



Une lecture addictive avec une intrigue resserrée et parfaitement ficelée, dans des paysages montagnards brillamment rendus par l’écriture de Johann Guillaud-Bachet tour à tour précise et poétique.

En bref, du noir rural français de la meilleure facture possible. A découvrir !
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La soif des bêtes

Un très beau livre très noir, animé d'un puissant souffle lyrique. C'est un véritable opéra qui se déroule dans cette station de montagne. Et c'est une ode à la nature, aux animaux. Je ne sais pas si si un réalisateur s'emparera de cette tragédie mais il me semble que cela pourrait faire un très beau film L'écriture est très visuelle sensorielle, haletante et m'a embarquée dans cette histoire pourtant sombre. Et ce sont justement les fêlures des principaux personnages qui apportent suffisamment de lumière pour que j'aie plongé dans cette atmosphère parfois lugubre.

Un grand bravo à ce jeune écrivain. Il y a là une nouvelle plume qui devrait nous apporter de belles sensations littéraires.

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La soif des bêtes

C'est une claque. Un roman noir montagnard à l'ambiance lourde comme une chape de neige qui étouffe le moindre bruit

David, le géant un peu simplet, et son ami Ludo tombe sur un cadavre lors d'une promenade en forêt. Pour protéger son ami d'enfance que les gens du village appellent l'ogre, Ludo décide de cacher le corps et de s'en débarrasser plus tard lorsqu'ils arpenteront les pistes à bord de leur dameuse.

Cette macabre découverte n'est que le début de phénomènes bizarres. Les températures n'ont jamais été aussi hautes. L'eau manque cruellement alors que les canons à neige fabriquent l'or blanc à toute vitesse. Les animaux deviennent fous et agressifs.

Quel Mal s'est installé dans les montagnes?

J'ai adoré ce roman qui m'a rappelé ma  découverte du polar rural grâce à Franck Bouysse.

Aucune fausse note, c'est un coup de coeur. Merci !
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