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Citations de John Dos Passos (183)


— Que voulez-vous faire si la classe ouvrière oublie la solidarité. Chacun de ces saligauds d'étrangers s'imagine qu'il est le seul à valoir quelque chose, les Américains nous prennent tous pour des propres à rien, sauf, eux, bien entendu. Il n'y a tout de même pas si longtemps qu'on était tous étrangers dans ce satané pays. Bon Dieu, je me demande pourquoi je marche avec eux !
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John Dos Passos
Vous pouvez arracher l'homme du pays mais vous ne pouvez pas arracher le pays du coeur de l'homme.

dans : "Bilan d'une nation" (1944), IX
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— Je sais que chaque phrase, chaque mot, chaque signe de ponctuation qui paraît dans la presse publique est épluché, révisé, raturé dans l'intérêt des actionnaires, et de ceux qui publient les réclames.
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" On a tué Jaurès.
Qui est-ce ?
Un socialiste français.
Ces sacrés Français sont si dégénérés qu'ils ne savent plus faire que deux choses : se battre en duel et coucher avec les femmes des autres. Je vous parie que les Allemands seront à Paris dans quinze jours.
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"Dites donc, je vioudrais bien acheter un livre.
-Quel genre de livre? demanda Fainy en baillant et en se relevant.
- Vous savez, un de ces livres sur les chorus girls et les esclaves blanches et des histoires de ce genre.
- Combien voulez-vous y mettre, mon fils ? dit Doc Bingham de dessous la couverture. Nous avons un grand nombre de livres très intéressants qui exposent les faits de la vie sans rien farder et en toute liberté et décrivent les moeurs dissolues et déplorable des grandes villes, à des prix variant entre 1 et 5 dollars. "Toute la sexologie en un volume" du docteur Burnside vaut 6,5 dollars.

(pp.61-62)
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En allant avec Fred Hoff prendre son petit déjeuner à la boîte chinoise il essaya de lui dire qu'il allait retourner à San Francisco pour se marier.
"Mac, tu ne peux pas faire ca; nous avons besoin de toi ici ." "Mais je reviendrai, je t'en donne ma parole Fred." " Il n'y a pas de devoir qui passe avant la classe ouvrière" dit Fred Hoff.
"Dès que le gosse sera né et qu'elle pourra reprendre le travail je reviendrai. Mais tu sais ce que c'est, Fred, je ne peux pas payer les frais d'hôpital avec 17,5 dollars par semaine.
-Fallait être plus prudent.
- Mais Fred je ne suis pas de marbre, je suis comme tout le monde. Qu'est-ce qu'il te faut, que nous soyons des saints de plâtre alors ?
-Un membre des IWW ne doit avoir ni femme ni enfants, pas avant la révolution.

(pp.125-126)
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Le seul homme qui tire quelque profit du capitalisme est un escroc et il devient millionnaire en un rien de temps … Mais des travailleurs honnêtes comme John ou moi-même, nous pouvons bien travailler cent ans et nous ne laisserons seulement pas de quoi nous faire enterrer décemment.
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- Papa, pourquoi est-ce que nous ne sommes pas riches ?
- Il y a beaucoup de gens plus pauvres que nous, Ellie... Tu n'aimerais pas davantage ton papa s'il était riche, n'est-ce pas?
- Oh! si, bien sûr, papa.
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Mrs.Robinson était une petite femme aux cheveux gris et à la poitrine plate, dont la voix avait l'accent perçant du Kentucky et Janey la comparait à une voix de perroquet. Elle était exigeante, et toutes les règles de la politesse étaient observées dans son bureau. "Mrs.Williams, criaillait-elle, se renversant sur sa chaise, il faut que le manuscrit du juge Roberts soit terminé aujourd'hui à tout prix...Ma chère, nous avons donné notre parole et nous la tiendrons quand bien même cela devrait nous obliger à rester ici jusqu'à minuit. Noblesse oblige, ma chère" et les machines à écrire tintaient et dansaient, et les doigts de toutes les jeunes filles s'affolaient ...

(p.177)
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Dans le temps, en 1849, Don Enrique alla à San Francisco entraîné par la ruée vers l'or. Il n'alla pas prospecter sur les collines, il ne mourut pas de soif à force de passer au tamis la poussière d'alcali dans la Vallée de la Mort. Il vendait des équipements à d'autres gars. Il resta à San Francisco, se lança dans la politique et la haute finance, mais à la fin il s'embourba et dût s'embarquer en toute hâte.
Le bateau l'amena au Chili, il sentait qu'il y avait de l'argent au Chili.
Il était le capitalista yanqui. Il construisait le chemin de fer de Santiago à Valparaiso. Il y avait du guano dans les iles de Chincha. Meiggs sentait qu'il y avait de l'argent dans le guano. Il tira une fortune du guano, devint une puissance de la côte Ouest, il jongla avec les chiffres, les chemins de fer, les armées, la politique des caciques et des politicos locaux; ils étaient tous des jetons dans un énorme jeu de poker.

(p.285)
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Ils redoutaient de rester près de lui (Gene Debs)
ou de penser trop à lui de peur de se laisser prendre à ses paroles;
car il disait :

Tant qu'il y a une classe inférieure j'en suis;
tant qu'il y a une classe criminelle, j'en suis;
tant qu'il y a une âme en prison, je ne suis pas libre.

(p.39)
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Ou étaient les frères de Gene Debs en 1918 quand Woodrow Wilson le fit emprisonner à Atlanta pour avoir pris la parole contre la guerre
où étaient ces gros hommes, grands buveurs de whisky et grands camarades, grands diseurs d'histoires contées tout au long dans les bars des petites villes du Middlewest
hommes tranquilles, qui ne désiraient qu'une maison avec une véranda pour y flâner , une grosse épouse pour leur faire la cuisine, quelques bons coups à boire, des cigares, un jardin à cultiver, des copains avec qui bavarder
qui désiraient travailler pour gagner cela
et que d'autres aussi travaillent pour le gagner
où étaient les chauffeurs et les mécaniciens quand on l'emmena au pénitentier d'Atlanta ?

(p.38)
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En réponse au toast "Le Vingtième Siècle", le sénateur Albert J Beveridge dit entre autres choses : "Le vingtième siècle sera américain. La pensée américaine le dominera. Le progrès américain lui donnera son caractère et sa direction. Des exploits américains le rendront illustre. "

(p.12)
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Les femmes regardent dans votre poche et non dans votre coeur.
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Les gars, cette guerre est la plus louche et la plus gigantesque fripouillerie du siècle !
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Quand ils traversaient les rues, la rivière leur soufflait des bouffées d'air au visage. Œillades brusques sous des chapeaux de paille, mentons au vent, fines lèvres, moues, bouches en cœur, ombres affamées sous des pommettes, visages de femmes et de jeunes gens, tout cela se pressait, flottait autour d'elle comme des phalènes, tandis qu'elle marchait, réglant son pas sur celui de Stan, dans l'ardente nuit jaune. (p.193)
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"Par la porte ouverte, un rai de soleil, vermeil, caresse la croupe d'une femme nue, couchée, calme comme un oeuf dur sur un lit d'épinards, dans un tableau à cadre doré, derrière le comptoir."
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Un soir d'été, Johnny était sur le quai quand l'escadre de l'amiral Cervera en formation de combat fut aperçue passant les caps Delaware par un milice de l'Etat : immédiatement les hommes ouvrirent le feu sur un vieux noir qui pêchait des crabes dans la rivière. (...) La nouvelle se répandit que l'escadre espagnole n'était qu'un groupe de bateaux qui pêchaient des harengs et les hommes de la milice étaient consignés au quartier pour ivrognerie.

(p.209)
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C’est l’histoire d’un type qui s’endort , se réveille en l’an deux mille, la révolution sociale s’est faite pendant qu’il dormait et tout est socialiste, il n’y a ni prison ni pauvreté, personne ne travaille pour son profit, il n’y a plus moyen pour personne de devenir un riche actionnaire ou un capitaliste et la vie est rudement chic pour la classe ouvrière.
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Il a dit qu'il n'y aurait plus d'autorité quand, après la Révolution, il n'y aurait plus personne pour exploiter le travail des autres... La police, les gouvernements, les armées, les présidents, les rois... tout ça c'est l'autorité. L'autorité, c'est pas réel ; c'est de l'illusion. C'est le travailleur qui invente tout ça parce qu'il y croit. Le jour que nous cesserons de croire à l'argent et à la propriété, ce sera comme un rêve, quand on se réveillera. On n'aura pas besoin de bombes ni de barricades... La religion, la politique, la démocratie, tout ça, c'est pour nous tenir endormis... Chacun doit aller dire aux autres : "Réveillez-vous."
(...)
Votre Commune en France a été le commencement... Le socialisme a échoué. C'est aux anarchistes de frapper le prochain coup...Si nous échouons... Il en viendra d'autres...
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