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4.07/5 (sur 194 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Manningford Bruce, Wiltshire , le 08/05/1858
Mort(e) à : Durham , le 22/07/1932
Biographie :

John Meade Falkner est un romancier et poète anglais.

Il a grandi à Dorchester et Weymouth puis a suivi des études d'archéologie, de paléographie, d'histoire médiévale et d'héraldique au Marlborough College et au Hertford College d'Oxford, obtenant un diplôme d'Histoire en 1882.

Après Oxford, il a brièvement enseigné à la Derby School, puis est devenu à Newcastle précepteur des enfants de Sir Andrew Noble, qui dirigeait alors la firme Armstrong, une des plus importantes manufactures d'armes au monde. Falkner finit par lui succéder au poste de directeur en 1916.

Il quitta son poste de directeur en 1921 et devint Honorary Reader en Paléographie à l'Université de Durham, ainsi que Honorary Librarian à la Dean and Chapter Library. Falkner finit ses jours comme conservateur honoraire du musée de Durham.

Ses nombreux voyages d'affaires lui laissent l'occasion d'écrire quelques romans: The Lost Stradivarius (1895) et The Nebuly Coat (1903) et Moonfleet (1898). Il semble qu'il ait cessé d'écrire à la suite de la perte d'un manuscrit (un récit dans la veine de Moonfleet): découragé, il n'eut jamais le courage de reprendre la plume.

Il écrit également des vers, dont on tirera un recueil après sa mort, qui survient en 1932.

Falkner n'est pas à proprement parler un auteur de romans d'aventures. Une seule de ses œuvres appartient au genre, mais il s'agit d'une œuvre majeure: Moonfleet. S'il tire une bonne part de sa notoriété de l'adaptation cinématographique de Fritz Lang (Les Contrebandiers de Moonfleet, 1955), le récit est en lui-même une œuvre étonnante. Publié en 1898, le texte est fortement influencé par Stevenson.

En marge de ses trois romans et de son œuvre poétique, il a également écrit des guides topographiques (Oxfordshire, Bath et Berkshire) ainsi qu'une "Histoire d'Oxfordshire".
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La Bande Annonce du film de Fritz Lang, inspiré du livre et intitulé "Les Contrebandiers de Moonfleet", sorti en 1955.


Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Barbe-Noire était un Mohune, mort depuis plus d'un siècle. On l'avait enterré dans la crypte, sous l'église, avec les autres membres de sa famille, mais il ne parvenait pas à y trouver le repos. Selon les uns, parce qu'il était inlassablement en quête d'un trésor perdu ; selon les autres, à cause de tout le mal qu'il avait fait durant sa vie. Si cette dernière explication était la bonne, il avait dû être particulièrement épouvantable, car d'autres Mohune, décédés avant ou après lui, avaient été suffisamment malfaisants pour soutenir avantageusement la comparaison avec n'importe qui, que ce fût dans leur caveau ou ailleurs. On racontait que, pendant les sombres nuits d'hiver, on apercevait parfois Barbe-Noire dans le cimetière, fouillant le sol à la lueur d'une antique lanterne, à la recherche d'un trésor. Et ceux qui prétendaient tout savoir le décrivaient comme un colosse au visage cuivré, avec une grande barbe noire et des yeux tellement cruels que quiconque croisait son regard, ne fût-ce qu'un instant, mourait dans le courant de l'année. Que ce fût vrai ou non, la plupart des habitants de Moonfleet auraient cent fois préféré faire un détour quatre lieues plutôt que d'approcher du cimetière une fois la nuit tombée. Et ce matin d'été où l'on trouva Simplet Jones, un pauvre garçon à l'esprit un peu faible, mort dans l'herbe, personne ne douta une seconde qu'il avait rencontré Barbe-Noire durant la nuit.
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La rue était silencieuse comme une tombe, mais je n'en restais pas moins dans l'ombre des maisons. J'ai remarqué que lorsque la lune brille, un grand silence s'abat toujours sur la nature, comme si celle-ci s'absorbait dans la contemplation de sa propre beauté.
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Nul ne descendait plus ces marches à présent, car non seulement des gaz très toxiques avaient envahi le fond des puits, mais on racontait aussi que des démons et autres esprits malins se cachaient dans les étroits passages. Quelqu'un de compétent en la matière m'a dit que lorsque saint Aldhelm vint pour la première fois à Purbeck, il banni les anciens dieux païens au plus profond des galeries. Le pire de toute la troupe était, paraît-il, un certain démon nommé Mandrive, qui veillait sur les plus beaux marbres noirs. C'est pourquoi ce marbre ne pouvait être utilisé que dans les églises ou pour les tombeaux, car le Mandrive avait le pouvoir d'étrangler quiconque aurait taillé ce marbre dans un autre dessein.
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Bien étrange est la force de l'esprit sur le corps, et bien étrange aussi comme une grande peur peut triompher d'une autre : lorsque j'entendis ces voix, ma crainte de tomber s'évanouit dans l'instant, et je pus ouvrir les yeux sans trace de vertige.
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C'est alors qu'à ma grande surprise Elzevir prit la parole :

- C'est un brave garçon, dit-il, et je voudrais qu'il soit mon fils. Il a l'âge de David et il fera plus tard un bon marin.

C'était des mots tout simples, mais qui me réchauffèrent le cœur ; car Elzevir semblait penser ce qu'il disait, et je commençais à l'aimer en dépit de sa sévérité. Et puis j'étais désolé du chagrin qu'il avait pour son fils. Je fus si ému par ses paroles que pendant un moment j'eus envie de sauter sur mes pieds et de lui révéler que j'étais couché là et que je l'aimais bien, mais je me ravisai et me tins coi.
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Ah, douce enfance, comme nous sommes impatients, nous autres garçons, d'être libérés de toi, et avec quel regret pourtant nous caressons ton souvenir avant même que notre existence en soit à sa moitié !
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- Mon garçon, dit-il, j'ai vu des hommes risquer leur vie pour bien des raisons : pour l'or, ou l'amour, ou la haine - mais jamais je n'en ai vu jouer avec la mort pour le simple plaisir d'aller retrouver un arbre, un ruisseau ou des pierres. Et quand les hommes racontent qu'ils aiment un endroit ou une ville, tu peux être sûr que ce n'est pas l'endroit qu'ils aiment, mais quelqu'un qui y vit. Ou bien ils ont aimé quelqu'un autrefois, dont ils veulent retrouver le souvenir.
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Bien étrange est la force de l'esprit sur le corps, et bien étrange aussi comme une grande peur peut triompher d'une autre : lorsque j'entendis ces voix, ma crainte de tomber s'évanouit dans l'instant, et je pus ouvrir les yeux sans trace de vertige.
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J'ai souvent remarqué que, dans ces moments où notre esprit est entièrement occupé par une seule pensée, nos yeux enregistrent, comme machinalement, tout ce qui s'offre à eux, de sorte que, longtemps après, nous pouvons nous rappeler un visage ou un paysage auquel sur l'instant nous n'avions pas prêté attention.
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Barbe-Noire était un Mohune, mort depuis plus d'un siècle. On l'avait enterré dans la crypte, sous l'église, avec les autres membres de sa famille, mais il ne parvenait pas à y trouver le repos. Selon les uns, parce qu'il était inlassablement en quête d'un trésor perdu ; selon les autres, à cause de tout le mal qu'il avait fait durant sa vie. Si cette dernière explication était la bonne, il avait dû être particulièrement épouvantable, car d'autres Mohune, décédés avant ou après lui, avaient été suffisamment malfaisants pour soutenir avantageusement la comparaison avec n'importe qui, que ce fût dans leur caveau ou ailleurs. On racontait que, pendant les sombres nuits d'hiver, on apercevait parfois Barbe-Noire dans le cimetière, fouillant le sol à la lueur d'une antique lanterne, à la recherche d'un trésor. Et ceux qui prétendaient tout savoir le décrivaient comme un colosse au visage cuivré, avec une grande barbe noire et des yeux tellement cruels que quiconque croisait son regard, ne fût-ce qu'un instant, mourait dans le courant de l'année. Que ce fût vrai ou non, la plupart des habitants de Moonfleet auraient cent fois préféré faire un détour quatre lieues plutôt que d'approcher du cimetière une fois la nuit tombée. Et ce matin d'été où l'on trouva Simplet Jones, un pauvre garçon à l'esprit un peu faible, mort dans l'herbe, personne ne douta une seconde qu'il avait rencontré Barbe-Noire durant la nuit.
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