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Critiques de John Varley (119)
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La Trilogie de Gaïa, tome 2 : Sorcière

babelio_id:Varley-La-Trilogie-de-Gaia-tome-2--Sorciere/42094
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La trilogie de Gaïa, tome 1 : Titan

isbn:9782070419166
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La trilogie de Gaïa, tome 3 : Démon

isbn:9782070419180
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La trilogie de Gaïa, tome 1 : Titan

Cette trilogie fait partie des livre sur lesquels je veille particulièrement à ce que personne ne l'emprunte en douce. Je l'ai découverte quand j'étais étudiante (il y a une quarantaine d'années !) et depuis, je l'ai relue plusieurs fois pour me replonger dans l'ambiance et côtoyer les Titanides, ces centaures tellement "compatibles" avec les humains. Si vous ne connaissez pas encore et que vous aimiez les pavés et la SF (teintée d'une pincée de quelque chose qui s'apparente à de la fantaisie), foncez ! En plus vous réviserez un tantinet la mythologie grecque ...
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La trilogie de Gaïa, tome 1 : Titan

Parfois pour attirer mon intérêt, il ne faut pas plus qu’une discussion sur un réseau social sur le mode de reproduction des centaures. Dans cette discussion mythologico-zoologique passionnante (si, si), La Trilogie de Gaïa de John Varley fut mentionnée. Et me voici quelques jours plus tard, avec son premier tome dans les mains, Titan.

Attaquons directement par ce qui peut être gênant pour une lectrice du XXIe siècle : La Trilogie de Gaïa (et Titan en particulier, mais le tome 2, Sorcière, en est assez proche d’après ce que j’en ai lu du début) est un récit de découverte d’un BDO (Big Dumb Object – Gros Objet Stupide en VF, pas si stupide dans ce cas précis) spatial sous aphrodisiaque. Les personnages humains ne définissent leurs rapports que par qui couche avec qui, qui a couché avec qui et qui veut coucher avec qui, description des actes à l’appui assez succincte heureusement. Et si John Varley dans ce texte de 1979 se veut féministe avec une belle galerie de femmes (humaines ou non), n’échappe pas aux clichés : toutes les spationautes vont subir un avortement pour grossesse non désirée (à la Alien), et l’un de ses personnages ne considérant pas non comme une réponse valide va violer deux de ses compagnes de route (et en subira les conséquences). C’est facile, cliché et surtout mal amené de la part d’une personne qui n’a visiblement jamais subi l’un ou l’autre.

Si vous pouvez passer outre, que raconte Titan ? La rencontre entre une équipe d’exploration humaine partie farfouiller du côté de Saturne et de ses lunes, et d’une roue géante habitée de créatures plus fantastiques les unes que les autres et dominées par Gaïa, représentante d’une espèce extra-terrestre artificielle à la très longue vie fan de cinéma et de télévision. Le tout donne la rencontre improbable entre Rendez-vous avec Rama d’Arthur C. Clarke et une comédie de seconde zone telle qu’en produisaient à la chaîne le cinéma français et américain des années 80, saupoudré de références mythologiques et d’une version sarcastique du voyage du héros de John Campbell. Et le résultat fonctionne plutôt bien, minus le gros point soulevé au paragraphe précédent. John Varley fait preuve d’invention dans sa construction du monde de Gaïa et dans celle de ses créatures (avec les centaures ou Titanides, mais également les grosses saucisses flottantes et leur système de transport de passagers pour faciliter le transit digestif). Mais également dans les péripéties que traversent ses protagonistes. Et peu à peu, on s’attache à Cirocco et Gaby. Au point, personnellement, d’avoir déjà entamé la lecture du deuxième tome se déroulant vingt ans après le premier. À suivre ? Et la reproduction des centaures dans cette histoire ? Chaque Titanide, ovipare, a trois sexes différents (mâle ou femelle sous le torse, mâle et femelle à l’arrière) et il faut qu’un oeuf préfertilisé issu de l’avant soit imprégné à l’arrière pour donner naissance à un bébé centaure. Assez long comme procédure, avec des regroupements familiaux d’une complexité délicieuse, à base d’avant- et d’arrière-parents.
Lien : https://www.outrelivres.fr/t..
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Classe tous risques

"Classe tout risque" est une anthologie dirigée par Stephen King, à thème naturellement, puisqu'on s'intéresse ici à tout ce que le voyage en avion a d'angoissant. Amusant de constater qu'à la lecture de ces nouvelles, je n'ai pas les mêmes angoisses que le commun des auteurs, puisque l'enregistrement des bagages m'inquiète bien plus qu'une hypothétique chute...

Néanmoins, force est de constater que le tout est bien mené et particulièrement divertissant. Et oui, de temps en temps, ça file des frissons. Ayant lu l'anthologie il y a quelques semaines, je ne pourrai vous faire une critique particulièrement construite. Je vous propose donc de vous mentionner les quelques (très) bonnes nouvelles de l'anthologie, et les rares ratés.



Commençons par la meilleure: il s'agit de "Nightmare at 20,000 Feet" de Rochard Matheson. C'est proprement excellent, jouant sur le doute et un narrateur peu fiable, avec une montée d'angoisse très lancinante: un véritable cauchemar, dont on n'arrive pas à de départir. Pour vous la faire simple sans trop spoiler, un passager particulièrement angoissé à l'idée de prendre l'avion aperçoit une créature par le hublot, sur l'aile.

"Diablitos" de Cody Goodfellow est particulièrement malsaine. Fleurant bon l'ésotérisme et un fantastique très "bestiaire", la nouvelle est terrifiante avec là encore un crescendo intense et bien maîtrisé.

Et enfin, "The turbulence expert" du chef d'orchestre est efficace. Peut-être pas au niveau de celle de Matheson, mais forcément bien menée, regroupant tout ce que King sait s'y bien faire: dresser des personnages bien campés en quelques lignes et nous plonger dans une intrigue complète en quelques pages...

"Air Raid" de John Varley est une nouvelle de SF au concept particulièrement excitant. Je n'en dirai pas plus car je pense qu'il est ici utile de se dépatouiller avec ce texte pas évident au départ mais ingénieux lorsqu'il se dévoile.



Pour les quelques ratés, je citerai le texte d'Ambrose Pierce, probablement trop intelligent pour que j'en comprenne la subtilité, "The Fifth category" de Tom Bissell qui était bien trop confuse pour moi et "Murder in the air" de Peter Tremayne qui, si le concept est intéressant, est tout de même un peu sommaire...



En conclusion, j'ai passé à un très bon moment à la lecture de ce recueil, duquel je n'attendais pas grand chose par ailleurs, n'étant pas un stressé de l'avion... Et pourtant, me voilà désormais moins confiant!

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Options

J'ai beaucoup apprécié cette novella écrite en 1979, qui raconte un futur où le progrès technologique permet de changer de sexe rapidement, sans difficultés et de manière réversible. Se pose donc la question sur l’identité de genre.

Ce texte date bien sur et le partage des rôles dans une famille avec enfants -dont Cleo, la mère et protagoniste, prend conscience et qui la fait réfléchir à sa condition- a bien changé aujourd'hui (encore que...).

Mais au-delà des réflexions sur le sexe / genre et la question de la masculinité et de la féminité qui est posée, ce qui m'a interpellée surtout dans cette histoire, est de se demander si un changement de sexe modifie également la personnalité d'une personne.



C'est aussi la question que se pose Cleo qui décide de devenir Leo : "Ce que je veux, c'est le libre choix. Je ne suis pas malheureuse d'être une femme. Mais je n'aime pas la sensation qu'il existe quoi que ce soit que je ne puisse être. Je veux savoir quelle part en moi est hormones, quelle part est génétique, quelle part est éducation. Je veux savoir si je me sentirai plus en sécurité d'être agressive en tant qu'homme, parce que je ne le suis certainement pas, la plupart du temps, en tant que femme."



Le post-face de l’auteur, datant de 2004, et un petit chapitre d'une mise-en-contexte de l'époque sont également très intéressants à lire.
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Persistance de la vision

Ce recueil a été un régal.



Il y a une unité de décor presque complète. John Varley est installé dans le système solaire. C’est confortable et douillet. Sa série des Huit Mondes, qui comprend pas mal de romans dont Le canal Ophite, pourrait être le fond d’écran de la majorité de ces nouvelles. L’humanité a donc essaimé dans notre système. Elle n’a pas cherché à « terraformer » ces habitats – c’est probablement hors de portée – mais a développé des technologies pratiques et astucieuses.

Il y a ces champs de force performants qui couvrent aussi bien le corps (adieu les encombrantes combinaisons d’astronautes) que les villes. Ils peuvent se combiner : pour entrer en ville on combine son « scaphe » au champ de la ville ; et deux personnes peuvent combiner leurs champs et faire l’amour. Les habitants agrémentent leurs cités d’illusions holographiques qui imitent la Mars d’Edgar Rice Burroughs, les marécages vénusiens d’Edmond Hamilton voire un Disneyland sur la Lune.

Il y a aussi cette capacité à changer de sexe à volonté, quand l’envie vous en prend. C’est devenu la normalité, débarrassée des tabous primitifs. Plus fort : il est devenu usuel de prendre une assurance qui permet, quand le corps meurt, de charger une sauvegarde de son esprit réalisée à l’avance dans un clone (là aussi de sexe quelconque).

Tout cela forme le décor d’histoires qui sont dépourvues de haine, de batailles et de guerres. Des histoires que l’on peut qualifier de « feel good ». Par exemple Le fantôme du Kansas qui commence brutalement par les attentats successifs et réussis sur les clones de Fox, une compositrice d’hallucinants spectacles, et se lit comme une enquête policière jusqu’à ce que l’on comprenne qui est « l’assassin » et ce qui le pousse à agir ainsi. Clones et assurances sont aussi mises en avant dans Trou de mémoire : une sauvegarde de personnalité foireuse et les efforts réalisés pour récupérer l’esprit de la personne, perdu dans une Matrice virtuelle onirique.

Mes deux nouvelles préférées sont, pour la première, Dans le palais des rois martiens et son petit côté Seul sur Mars, dans laquelle une expédition se voient isolée sur la planète Rouge et parvient à survivre grâce à l’émergence de mystérieuses formes de vie. Et pour la seconde Dansez, chantez, dans laquelle les hommes ont réussi à s’adapter à la vie dans les anneaux de Saturne en s’appariant à un symbiote végétal. L’un de ces êtres hybrides vient sur Janus, satellite de Saturne, pour finaliser la composition d’une œuvre musicale que seuls les Anneaux peuvent inspirer.



Complètement hors cadre, la nouvelle Les yeux de la nuit, prix Locus 1979, est aussi une histoire poignante dans laquelle John Varley développe une société composée uniquement de sourds-aveugles. Les techniques qu’ils développent pour trouver leur chemin et surtout l’atmosphère de bienveillance et d’empathie qui y règne forment une véritable leçon d’humanité.



Un régal, je vous dis, qui m’incite à aller visiter d’autres romans de la série des Huit Mondes.

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Les mannequins

L'auteur n'est pas une personnalité politiquement correcte .La preuve par huit nouvelles qui sont toujours drôles mais qui ne vous ferrons pas toujours rire.

Dans ce recueil nous explorons de nouveau l'univers Des gens de la lune.

Certains passages de ces textes peuvent choquer ou déranger et c'est une bonne occasion de vérifier si on a les idées larges et de savoir si on aime interroger nos certitudes .

L'auteur souhaitait par ces nouvelles provoquer questions et débats sur des thèmes comme : le propre et le sale sont-ils à géométrie variable dans les représentations individuelles ? . qu'est-ce que la maturité ? L'abus sexuel est -il toujours un abus sexuel ? le " machisme " féminin est assez gratiné ( ici dans une nouvelle ) , le terrorisme kamikaze et le narcissisme ont-ils des rapports intimes ? la folie est-elle occasionnellement contagieuse et si oui : selon quelles modalités .

Ces thèmes n'ont pas l'air drôle .Ils le sont pourtant , et ce recueil le prouve en faisant faire au lecteur l'expérience de différents types d'humours classés selon une échelle , pratiquement une typologie , une définition de l'humour (plurielle ) allant de burlesque à pince sans rire , en passant par noir et malsain, avec un détour par l'humour le plus léger et le plus anodin possible.

Tous ces textes ne sont pas drôles ou noirs et certains n'ont que l'ambition sympathique de venir étayer et étoffer ce système solaire envahis qui est l'univers science-fiction principal de l'auteur .

D'ailleurs , certaines de ces nouvelles destinations sont les seules escales connues de l'auteur dans certaines contrées .

Si vous êtes astronautes que faire de vos jambes ? Vous pouvez les balancer et opter pour quatre mains , si vous êtes libertins changez donc de sexe ! plusieurs fois au cours de votre vie pour goûter à tous les plaisirs , qui sont le monopole inadmissible d'un seul sexe en temps normal.

Si vous le souhaitez : faites-vous cloner pour revivre plusieurs enfances différentes et pas toujours conventionnelles ( hum !) . Les gens de l'espace peuvent opter pour la symbiose utile avec des créatures qui les feront autres , assez misanthropes et pas très fréquentables au final alors que les bombes atomiques discutent sec avec les forces de l'ordre et autres démineurs ! Savez-vous que l'espace profond tape gravement sur le système et qu'un premier ministre peut décompresser en devenant un mammifère marin ? Quel monde de femmes féministes idéal serrait un monde sans hommes où le sperme serrait : un attentat aux bonnes moeurs ?

Ce ne sont pas des textes délirants et loin de là franchement. Ces tableaux ont beaucoup de présence et de cachet . Une nouvelle est probablement la véritable fin du canal ophite.

C'est un recueil de textes dérangeants qui font sourire (jaune des fois) .C'est aussi un recueil qui est le reflet d'une époque où les gens avaient souvent besoin d'air ou bien , tout aussi souvent ,besoin de se faire souffler dans les bronches .

Alors que j'écris ces lignes , mon petit doigt m'informe que ce devait souvent être les mêmes ! ça dépendait des heures et de la compagnie ( sourires ) ..

A vous de voir donc. Peut-être jugerez-vous au regard de ces textes qu'il faut toujours souffler dans les bronches de pas mal de nos contemporain et d'ailleurs : charité bien ordonnée commence par soi-même .

En tout cas l'univers de ce recueil est si cohérent , que l'on a l'impression d'être dans un presque roman .

Par ailleurs beaucoup de thèmes sont précurseurs et excellemment abordés dans cet univers .

Par exemple : le clonage , les post humains et d'autres petites surprises .

Ma nouvelle favorite ? le dialogue entre la bombe et le démineur , c'est une bombe très compliquée dans sa tête.

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Gens de la lune

Ce livre est vraiment un petit bijoux .

L'humanité s'est réfugiée sur ( dans ) la lune ou elle se cache d'envahisseurs qui semblent l'ignorer superbement désormais ( mais pour combien de temps ?).

Les gens de la lune qui vivent bien cachés ,bénéficient ( pour leur plus grand plaisir ) d'une technologie très avancée.

Ce texte est unique car bien que ancien ,on pourrait presque croire que c'est du " new Space Opéra " à la P F Hamilton .

C'est très bien écris , très drôle , très riche en thèmes et trouvailles judicieuses .

Le fond est assez libertaire voir satirique mais ironiquement drôle .

C'est dans ce monde ( cette utopie ? ) , où presque tous les phantasmes sont assez facilement réalisables et où les loisirs sont nombreux , que nous plongeons avec les nombreux personnages .

Ils n'ont rien d'autre à faire que vivre à fond sans penser trop à la menace .

Il y a un arrière-plan d'angoisse à cause des envahisseurs dont on ne sait rien sinon qu'il ont détruit la terre en moins de deux sans même se rendre compte qu'elle était habitée ..

Le fond du roman et donc celui de l'intrigue est d'explorer l'impact de cette liberté extrême qui est aussi angoissante et l'auteur fouille cette question en profondeur .

Ce texte est d'une modernité INCROYABLE : humour , technologies crédibles et leurs impacts .

Sans être philosophique l'intrigue consiste à poser la question suivante : peut-on être heureux en utopie ?

Il va sans dire que cette liberté extrême qui est l'apanage des gens de cet univers , est précisément celle que nous même sommes loin d'expérimenter.

C'est un long roman très vivant .Dans le même univers ,j'aime beaucoup : Les mannequins.

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Options

Voici un roman de science-fiction tres actuel et qui a pourtant été écrit en 1979.



Sans citer d’année, l’histoire commence très rapidement et sans détour: il est aujourd’hui possible de changer de sexe, de genre, très rapidement et autant de fois que vous le souhaitez: une femme peut devenir un homme l’espace de quelques jours et redevenir une femme ensuite. Un homme peut devenir une femme, porter un enfant, l’allaiter, puis redevenir un homme ensuite.



Nous suivons donc l’histoire d’un couple, et surtout l’histoire de Cleo, qui a envie de changer de genre, elle ne sait pas pourquoi, mais elle le fait. Nous suivons la réaction de sa famille et surtout de son mari, les conséquences sur sa vie.



Mais, en plus de parler de ce changement de sexe, de la « définition » d’une femme ou d’un homme, cet ouvrage parle surtout de la liberté d’être la personne que l’on veut, de la libération de la femme et de ses choix.



Les pages de la fin sont une sorte d’explication de l’ambiance qui régnaient lorsque ce récit a été écrit: le droit à l’avortement, au divorce pour une femme, le droit de travailler sans l’autorisation de son mari, …



Bref, cette histoire se lit très bien et pousse à réfléchir sur soi et sur les autres, sans jugement.
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Les mannequins

J'ai toujours un recueil de nouvelles en cours que je lis au rythme d'un récit entre deux lectures.

Cette fois j'ai opté pour de la science fiction, un titre "chiné" lors d'une de mes veilles sur Babelio, une occasion aussi de découvrir John Varley.

J'ai apprécié l'ensemble des textes malgré le côté ardu de cette SF, ici et dans la plupart des cas, il sera assez difficile de concevoir les univers proposés tant ils sont complexes, tant philosophiquement que technologiquement parlant.

Dans une moitié de ces récits on change de sexe selon son bon vouloir, d'ailleurs le sexe sera assez présent tout au long de ces nouvelles, y compris dès le plus jeune âge car il semble que le futur produise des enfants plus matures, cet aspect demandera au lecteur une certaine ouverture d'esprit.

Il y est aussi beaucoup question de manipulation génétique, ce qui donne des résultats assez spectaculaires et notamment des symbioses surprenantes.

Pour classer ce livre je me suis créé un genre que j'appellerai de l'ultra SF faute de mieux, c'est ce que j'ai lu de plus étrange à ce jour dans ce genre.

Je vais proposer ci dessous un résumé ultra succinct de chaque nouvelle.



- Bagatelle : Ou comment un démineur va devoir négocier avec une bombe consciente d'elle même car issue d'une manipulation génétique.

- L'effet des fondus : Une croisière spatiale à la thématique surprenante.

- Barbie tuerie : Enquête policière au coeur d'une secte où tout les membres ont l'apparence de poupées barbie, ma préférée !

- Equinoxiale : le stade ultime de la manipulation génétique, ardu !

- Les mannequins : L'histoire la plus accessible du lot, une garde à vue pour meurtre et un interrogatoire assez captivant.

- Beatnik Bayou : L'éducation du futur ? Ici les profs sont payés pour régresser physiquement à l'âge de 7 ou 10 ans pour accompagner de vrais gamins, l'éducation entre potes...

- Adieu Robinson Crusoé : Encore une histoire de régression physique où un presque centenaire retrouve un corps d'ado pour passer des vacances dans un centre aquatique.

- Sucre d'orge et bébé noir : Une histoire de chasseur de primes d'un genre particulier puisqu'il s'agit ici de trouver et capturer des trous noirs dans l'espace profond, une histoire dingue mais sympa.

- Pique-nique au clair de terre : Petite escapade entre ado fugueurs sur la lune.



Pour conclure j'ai bien aimé l'ensemble, une lecture cependant plus ardue que ce à quoi je m'attendais.
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Classe tous risques

Mitonnée par Stephen King et Bev Vincent, cette anthologie rassemble des récits sur le thème de l'avion…Comme le titre original est "flight or fright", on se doute que les voyages proposés vont mal se passer. Bref une lecture pas vraiment conseillée pour les aérophobes…Comme toute (bonne) compilation thématique qui se respecte, le bouquin comprend des classiques, des incontournables et des textes plus méconnus, voire rédigés spécialement pour cette occasion.

On trouve ainsi "L'horreur des hauteurs", une nouvelle écrite aux tous débuts de l'aviation (en 1913) par Arthur Conan Doyle et l'inévitable "Cauchemar à 20 000 pieds" de Matheson. Un récit très connu, adapté pour la série télévisée "La quatrième dimension" (et son penchant cinéma réalisé par George Miller) mais toujours agréable à (re)lire. Autre classique, "Raid aérien", de John Varley (adapté à l'écran sous le titre "Millénium" reste une excellente dystopie à base de terre polluée et de voyages dans le temps. Ray Bradbury se montre lui aussi de la partie via « La machine volante », un classique de 1953.

Le vétéran E.C. Tubb livre également l'intéressant "Lucifer" tandis que, parmi les plus jeunes, on signale Tom Bissell. Sa longue et percutante "Cinquième catégorie" convoque le thème très actuel de la légitimité de la torture dans la lutte contre le terrorisme. Beaucoup plus courte mais néanmoins réussie, "Deux minutes quarante-cinq secondes" de Dan Simmons démontre que l'auteur, spécialisé dans les textes très (mais alors très!) longs est capable de briller en moins de dix pages. Joe Hill mérite lui-aussi sa place avec l’excellent et complètement nihiliste « Vous êtes libres » au sujet des passagers d’un avion rattrapés par une guerre nucléaire.

Au milieu de ces récits fantastiques et de science-fiction, les anthologistes glissent une variante du meurtre en chambre close concoctée par le spécialiste Peter Tremayne, le bien nomme « Meurtre dans les airs » sur le thème des « WC étaient fermés de l’intérieur ».

Les deux anthologistes proposent de leur côté deux textes efficaces, l’amusant « Des zombies dans l’avion » pour Vincent et le très parano « L’expert en turbulences » pour le King.

Au final, une excellente anthologie puisque la quasi-totalité des nouvelles proposées sont au pire simplement intéressantes (à titre historique) et, pour la plupart, très réussies et agréables à lire.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Options

Petit livre écrit par John Varley en 1979, "Options" nous propose un visuel du futur parlant d'identités sexuelles, notamment la question de genre, la technologie et les moyens de changer de sexe, comme nous, nous changeons de voiture ou d'appartement.

C'est un acte réversible mais aussi un acte bien intégré en société qui ne choque pas forcément les gens, mis a part le conjoint de la personne que nous suivons, une femme voulant devenir homme tout en gardant sa place au sein du foyer.

Sachez que dans cette société, un homme peut si le besoin ou l'envie lui prend, prendre une option pour transformer sa poitrine afin d'allaiter son enfant.

Je vous laisse découvrir l'histoire en elle-même car comme c'est court je ne veux pas vous gâcher le plaisir de lecture.

Sachez tout de même que dans le livre le débat est fort dans ce couple.

Bien-sûr le sujet du "genre" est le sujet principal, mais on débat également sur la notion de couple, de sentiments, d'amour, de parentalité, d'éducation, de choix et de liberté.

J'ai trouvé cela bien écrit et doté d'une réflexion enrichissante, que l'écriture de John Varley ne paraît pas si ancienne que ça et que le sujet ne pouvait pas être plus d'actualité !

Sachez enfin qu'en postface, l'auteur explique la genèse du texte et ses positions sur le sujet.
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Dans un monde futuriste, la technologie a rendu le changement de sexe non seulement aisé mais réversible. Peu importe les raisons derrière ce changement, que ce soit en réponse à un mal-être ou par curiosité, n’importe qui peut y avoir recours sans jugement de la part de quiconque. Mais quand Cléo commence à envisager l’idée, l’ouverture d’esprit de son mari se voit mise à rude épreuve.



Bien que très court, ce texte est vraiment percutant et soulève des thématiques particulièrement intéressantes quand on sait qu’il a été écrit en 1979. Non seulement l’auteur parle de la question de genre, de manière bienveillante et sans jugement, mais il s’interroge aussi sur le modèle familial, la sexualité, ou encore les préjugés sur le rôle des hommes et des femmes.



Une chose un peu surprenante est qu’on ne parle pas réellement de transidentité dans cette novella, malgré le postulat de départ. Dans la majorité des cas, en tout cas ceux décrits dans le récit, il s’agit plutôt d’une curiosité, ou même d’une façon de partager certaines expériences (typiquement la grossesse). Malgré tout, l’auteur montre à quel point l’expérience peut aider les changistes (comme on appelle les personnes ayant recours à cette technologie au moins une fois dans leur vie) à revoir leur perception des genres et des « rôles » qui leur sont typiquement associés. On voit aussi une fluidité de genre se développer chez certains à mesure que leur perception évolue.



Un peu dommage malgré tout de ne pas aborder plus frontalement des notions comme la dysphorie de genre, mais la réflexion est quand même déjà pas mal poussée quand on pense à l’époque à laquelle le roman a été écrit. Petit bémol aussi sur le fait que le récit soit quand même très hétérocentré, mais encore une fois, c’est probablement une question d’époque. Il serait clairement intéressant de voir cet univers revisité de nos jours pour pouvoir l’exploiter encore mieux.



Un texte à découvrir absolument, en prenant le temps de lire la postface de l’auteur, très intéressante elle aussi.
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Blues pour Irontown

Chassée de la Terre par une invasion, l'humanité a trouvé refuge sur Luna. Chris œuvre comme détective privé minable, accompagné de son inséparable chien cybernétiquement augmenté, Sherlock.



Une cliente, contaminée par une maladie incurable, vient le trouver et lui demande de retrouver la personne l'ayant infectée. Mais l'enquête va rapidement prendre une ampleur imprévue...



Roman de SF empruntant largement les références du polar noir classique sans oublier une large touche d'humour absurde, ce Blues pour Irontown est plutôt réussi. La moitié du roman est raconté au travers des pensées du chien augmenté et au final, on se laisse volontiers porter par l'intrigue (un peu) et par les délires de l'auteur (beaucoup).
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Classe tous risques

Un livre qui compte 16 nouvelles, toute basé sur les avions évidement,,

Il y en a des bien sympathiques, comme des moins bonnes,

Voici mes notes pour chaque nouvelles :



-La cargaison : histoire d’une cargaison de cercueils d’enfants 2/5



-L’horreur des hauteurs : des créatures peuplent le ciel 3/5



-Cauchemar à vingt mille pied : un humanoïde détruit le moteur d’un avion en plein vol. 2,5/5



-la machine volante: une nouvelle d’une page.. 0,5/5



-Lucifer: un homme qui re vis son crash d’avion à l’infini 3,5/5



-la cinquième catégorie: ou le cinquième niveau de torture donne dans une zone de non droit: les airs 2/5



-deux minutes quarante cinq secondes : une nouvelle sans grand intérêt 1/5



-diablotos: un masque maléfique se trouve dans un avion,, 2,5/5



-raid aérien : une équipe dû future est là pour sauver les passager d’un avion avant qui se crash 2/5



-vous êtes libre: super nouvelle de Joe Hill,

Changement de personnages par chapitres, ils sont tous dans l’avion, alors qu’une guerre nucléaire annonce la fin du monde au sol…. 5/5



-oiseau de guerre: difficilement lisible, mise à poser pour les connaisseurs en modèles d’avions 0,5/5



-Machine volante: un saut dans le passé, sur led invention de demain (avion) elle sais faire réfléchir .. 3/5



-Des zombies dans l’avion : une histoire intéressante mais qui laisse vraiment sur sa fin.. 2/5



-Meurtre dans les airs: une enquête criminel au bord d’un avion, bof bof 1,5/5





- L’expert en turbulence: la fameuse nouvelle inédite du king, des employés d’une société particulière sont invité dans les avions qui subirons de fortes turbulences, mais pour le maintenir en l’air. Intéressant. 4/5



-La chute: une femme qui chute d’un avion, écrite sous forme de poésie mortuaire. 2,5/5



Pour faire une moyenne des notes, cela reviendrais à un 2,34/5



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Options

Options est un texte très intéressant qui aborde la question du genre mais aussi, à travers les possibilités de son univers, les inégalités de genre, le féminisme, l’identité sexuée ou encore l’épanouissement de la sexualité féminine. Précurseur et riche en réflexions, Options est une novella qui ouvre de nombreuses portes et dont la mise en contexte souligne l’innovation.



Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Je ne sais pas franchement ce que je puis dire dans cette critique, j'avoue.

Je m'étais dit qu'investir la question du genre dans un ouvrage de SF était un bon deal. J'ai découvert Cléo, sa vie, ses liens avec sa famille, sa réflexion sur iel-même, la société dans laquelle iel vit.



Cependant... Je crois que j'aurais préféré que l'univers dans lequel les personnages vivent soit vraiment plus développé, et que ce changement - de corps, de sexe, de genre - soit partie prenante de l'histoire, centrale oui, mais non unique. Je suis un peu frustrée, comme s'il s'était agi d'une sorte d'exposé de possibilités. Par ailleurs, cause ou résultat ? Je n'ai pas vraiment accroché aux personnages. Finalement, je crois que c'est le format de la nouvelle auquel je n'ai pas adhéré, outre le style qui ne m'a pas spécialement emballée (mais il s'agit d'une traduction, à voir donc).
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Options

Dyschroniques est une collection créée en 2013 par Dominique Bellec qui exhume des nouvelles de Science-fiction. Je ne suis pas lectrice de science fiction, mais l'argument "nouvelles" a achevé d'attiser ma curiosité.

Options est donc un court récit, qui se lit très rapidement. Écrit en 1979 , l'auteur dépeint une société future, mais on ne sait pas exactement quand et où, si ce n'est sur une planète nommée Luna. Le quotidien des protagonistes ressemble au nôtre, si ce n'est qu'il est devenu extrêmement facile et répandu de changer de sexe. Ce dans quoi va s'embarquer l'héroïne de l'histoire, Cléo, en dépit de la réticence de son mari Jules.

J'ai trouvé que tout était survolé, des personnages, à leur environnement, leurs sentiments, on n'a pas vraiment le temps de s'accrocher ou de les comprendre. Expérience SF encore une fois non concluante pour moi; mais merci à Babelio et aux éditions Le passager clandestin de l'avoir permise.
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Barbara Abel

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