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Critiques de Joël Casséus (28)
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Crépuscules

…L’homme qui savait la langue du métal et de la rouille…

Contondant, acéré, dangereux et cependant inerte, le décor de « Crépuscules » figure un territoire sans nom dans lequel évoluent, à l’ombre des montagnes de carcasses métalliques, les réfugiés d’une guerre sans fin.

Mis au ban d’une société qui les ignore autant qu’elle les rejette, les personnages (sur)vivent du trafic des morceaux de ferraille qu’ils découpent dans le ventre béant de la décharge.

Nouvelle « jungle » d’infortune, camp corrodé de wagons destitués de leur fonction première dans une immobilité sans espérance, le bidonville n’est accessible que par une route, unique artère dont l’armée régule le pouls et qu’elle maintient sous perfusion au rythme de ses incursions régulières pour s’y nourrir.

Dans l’atmosphère nécrosée du campement léthargique balayée par les passages réguliers de drones, sortes de « Big Brother » en charge de la surveillance du bon déroulement d’un dessein qu’on devine aussi malveillant qu’inéluctable, surgit un couple, transfusé du monde légal vers ce no man’s land amorphe, en quête d’un destin pour l’enfant attendu par la femme.

De cette incursion, naît un huis-clos aux contours bouleversés, plongeant les habitants du campement dans une introspection inconfortable autant que nécessaire. S’y mêlent désir d’être, à l’image de l’enfant s’épanouissant dans le corps de la femme enceinte, et conscience des limites imposées par la violence de ce monde, où l’humanité permet à certains de vivre sur les déchets d’une civilisation qu’ils ont transformée, bafouée et finalement abandonnée.

Sans nom, comme la terre qui leur a été allouée, ils se heurtent à leur propre vulnérabilité à travers celle de la femme encombrée par la vie qu’elle porte en son sein. Exilés involontaires sur une terre qui ne tient que les promesses de ceux qui l’ont engendrée à leurs propres fins, les personnages voient lentement mais précisément leur avenir se dissoudre dans la poussière collante, inexorable, laissée chaque soir sur leur survie par le jour qui s’achève.

Et chaque crépuscule cristallise un peu plus leur agonie lente et irrémédiable, assombri chaque jour davantage par le silence assourdissant de leur anonymat.

Exacerbés, diffractés, défigurés, leurs espoirs s’écorchent aux débris de métal, s’épuisent contre les membranes opaques du mutisme et de la résignation, deviennent limaille, boue, breuvage frelaté ou verbe acerbe, concentrés d’une violence en gestation.

Dans le ventre du camp, s’épanouissent déjà des jumeaux à l’avenir condamné : esclaves ou despotes, réfugiés ou militaires.

Aux plaies déjà ouvertes, à celles cicatrisées, l’accouchement prochain de la nouvelle venue ravive la douleur de l’inachevé, de la perte, de l’impossible salut.

Matrice d’une génération sans perspective, elle attise la souffrance de ceux qui ont cessé de croire, elle ravive les désirs avortés et les rêves abandonnés, étrangère de mauvaise augure dont la colère sourde prend forme(s) dans l’aura de sa grossesse. Cette genèse manifeste déforme son corps et trouble ses rapports au père de l’enfant.

Ce dernier semble atteint par la résignation des habitants du camp, contraint comme eux à subir une vie apathique, rythmée par la vacuité des jours se succédant selon des rites ineptes et répétitifs visant uniquement à les maintenir en vie, dans les limites des frontières de l’exil.

Et le lecteur de « Crépuscules » entre en résilience…en attendant (en espérant ?) une possible délivrance.

Ce roman, aussi court que dense, oppressant, lourd comme du plomb, déstabilise.

D’abord, par cette écriture, si singulière. Le verbe de Joël Casséus n’est pas sans rappeler, parfois, celui de Jean-François Beauchemin dans « Le jour des corneilles », tant dans son langage, presque innocent, que dans l’approche de cette collision entre les humanités, la « civilisation » et les exclus.

Plus acide, Joël Casséus ne gomme aucune aspérité.

Ni de ses personnages, bruts, désincarnés puisqu’anonymes, sans nom, sans repère autre que leur fonction ou leur genre.

Ni de cette terre désolée, isolée, à laquelle on pourra identifier toutes les « jungles » et tous les camps du monde. Inutile de nommer l’indicible, juste le regarder bien en face et s’y griffer pour en prendre conscience.

Ensuite, au-delà du style, « Crépuscules » nous entraîne vers une « finis terrae » sans horizon, ou si peu.

Et au bord du vide, l’équilibre se mesure à la propension à choisir le camp auquel les personnages veulent appartenir, entre innocence et violence, corruption ou abnégation. L’auteur ne prend pas parti, il ne préfère pas. A la fois conte et roman d’anticipation, il est bien au-delà du trop facile « roman dystopique », mais en adopte certains codes, pour nous accorder quelques repères un peu rassurants, pour nous laisser un peu d’air dans l’univers suffocant dans lequel il nous immerge.

Pas de cases, sinon celles dans lesquelles il semble placer ses personnages (« La femme », « le père de l’enfant », « l’homme »). Mais les barrières sont mouvantes dans l’immobilité apparente du camp, comme les parois du ventre maternel contre lesquels les poings de l’enfant à naître, boxe. Et les certitudes sont de fait bousculées, malmenées.

Ce livre, où la violence affleure, exsude, laisse des marques ou corrompt sans bruit les âmes les plus vulnérables, est l’uppercut nécessaire et douloureux pour nommer la souffrance. Pas d’esquive possible, juste une parade qui aurait pour nom empathie ou bienveillance, et qui nous permettrait de sortir du ring la tête haute et le cœur libéré d’un combat stérile à l’issue fatalement corrompue. Une sorte de délivrance…



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Zippo

Un roman noir. Voilà comment est présenté ce livre et voilà comment je le décrirai car cet adjectif est on ne peut plus juste.





Dans cette vision dystopique du futur, le déclin de la société est accéléré. Les gens sont laissés dans la plus grande misère. La police est la loi, nous sommes dans un état totalitaire. Tout qui tente d'échapper à cet enfer est tué.



Une météorite s’approche de la terre. La fin du monde arrive à grand pas. Et malgré, l’approche de l’inévitable, les protestations sont légions, contre le sommet, contre la violence, contre l’indifférence. La violence dans la plus grande indifférence ne fait qu'augmenter. Les journaux ayant même cessé d'annoncer les agressions et les meurtres.



Arrivée à la fin du roman, je ne peux que me demander comment, à l’approche d’une mort certaine, la société peut-elle être aussi violente ?



Il y a beaucoup de personnage dans ce roman, la plupart ne font que passer. Tous n’étant pas identifiés, il n’est pas toujours évident de savoir de qui on parle. De plus, impossible de s’identifier à aucun des personnages car nous n’avons aucun renseignements sur eux, même sur Kahid, le personnage le plus récurent, nous n’en apprenons que très peu.



Ce roman est écrit dans un style tout-à-fait particulier; des chapitres courts et une succession de phrases très courtes, ne comprenant parfois même qu’un seul mot.

C’est, à mon avis, un style auquel on adhère ou on n’adhère pas du tout. Ici, on est très loin d’un style fluide, c’est même tout le contraire et volontaire.

J’avoue qu’au début, j’ai été déstabilisée par ce style mais au fil de l’avancement du livre je m’y suis habituée.



Les auteurs vont droit au but, sans fioriture. Que de l’essentiel, pas d’inutile. Des mots qui sont utilisés pour frapper là ou il faut et frapper juste.



Personnellement, j’ai eu un peu plus de mal avec le langage employé. Les auteurs étant Québécois, tous les mots ne trouvaient pas leur sens aux premiers abords, mais une fois qu'on s'y est fait ça passe plutôt bien.



Un livre qui marque, qui ne laisse pas indifférent. En tout cas, qui ne m'a pas laissée indifférente. Je suis très contente d'avoir découvert ce livre.

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Zippo







Zippo, c'était pour moi le briquet qui résiste au vent , celui dont on prend soin, celui qui dégage une odeur d'essence ….Zippo sera désormais une parenthèse dans mes lectures qui me laisse un léger goût d'amertume, d’interrogations, de stupeur .



Dans un décor aux aspects de fin du monde Mathieu Blais et Joël Casséus nous assènent des « flashs » où la violence des mots déséquilibre le lecteur.



Zippo est un récit chaotique où l'ordre est banni, j'ai tenté de relier certains faits et personnages sans succès, aucun mode d'emploi pour lire cette « météorite » littéraire qui m'a déroutée, énervée, captivée par moments .



L'intrigue est déroutante je n'ai trouvé ni début ni fin ….Je n'ai été qu'une spectatrice attentive tiraillée entre l'ennui et l'envie de décrypter ces personnages qui semblent survivre dans un monde où le pouvoir politique bien à l’abri derrière ces murs dorés ignorent le devenir du « peuple » , des « pornoputes » , des « claquedents ».



Le style des deux auteurs est à l'image du monde anarchique qu'ils décrivent , tout s’emmêle dialogues, descriptions, narrations, tout est « craché» sans concession, comprenne qui pourra . Haine, violence, mal -être défilent vitesse grand « v ». Ce n'est pas une lecture qui détend, c'est une lecture qui clame une société de désillusions , une société qui a viré au cauchemar noir où l'optimisme n'a plus sa place .



Les auteurs ont su tirer un signal d'alarme avec des mots qui provoquent, des images qui choquent .



Un roman que l'on pourrait classé dans "l'anticipation" mais d'un réalisme qui interpelle .

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Zippo

Ambiance de fin du monde garantie dans ce roman : comme toujours, ce sont les plus défavorisés qui trinquent en premier : clochards, prostituées, étrangers, etc… Les boucs-émissaires ne manquent pas ! Le climat est à l’insécurité, renforcée par les patrouilles de macoutes (policiers) qui les traquent sans relâche pour les parquer dans la décharge publique ou bien pire encore. Dans ce chaos ambiant, nous allons à la rencontre de différents personnages, certains restent anonymes : ils n’ont droit qu’à un pronom personnel, il ou elle, et nous passons de l’un à l’autre au gré des chapitres. Cette construction ne permet pas vraiment de s’identifier à eux, de s’attacher, de compatir et entraine une certaine confusion : qui sont-ils ? Parle-t-on toujours de la même personne ou est-on passé à quelqu’un d’autre ? Difficile de s’y retrouver, j’ai eu du mal à m’y faire et suis restée en dehors. Certains personnages seront tout de même plus présents comme Kahid, O’Donnell ou même A*** à travers les souvenirs flous de Kahid mais ils restent très mystérieux au lecteur, leur portrait à peine esquissé. Même le style m’a paru chaotique : il manque souvent le sujet en début de phrase qui n’est pas repris ou même des phrases sans verbe. Là encore difficile d’accrocher… Néanmoins, il est indéniable que ces ellipses donnent du rythme, une dynamique au roman, de même que les chapitres qui sont très courts : la lecture est donc rapide.

Je déplore tout de même le fait qu’il n’y ait pas vraiment d’histoire. Il s’agit surtout de suivre cette fin du monde annoncée, voir comment chacun réagit avant la chute du météore et notamment cette chasse aux sorcières envers les laissés pour compte de la société, l'égoïsme, la lâcheté des autres qui ne réagissent pas, font comme s'ils n'avaient rien vu, rien entendu, laissent faire et continuent leur chemin. Si le message est bien passé, je ne suis ni convaincue par la forme ni par le fond…
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Zippo

A la lecture de la 4ème de couverture j'avais quelques a priori, il faut l'avouer. j'avais peur que ce ne soit "que de la politique". En en commençant la lecture, j'ai vite pris ce roman non pas comme ce qu'il prétend être, c'est à dire un pamphlet gauchiste contre une soi-disant société en chute libre mais comme un roman de dystopie ciselé et comme écrit à la mitraillette ! Je comprends qu'on puisse ne pas aimer le style d'écriture qui est très incisif et haché mais moi j'ai beaucoup aimé au contraire. Les phrases sont courtes, vont à l'essentiel sans fioritures et sans rallonge qui ne servent à rien. Les actions semblent ainsi comme vu à travers un défilement de diapositives, une succession ultra rapide d'arrêt sur image. Et c'est pourquoi j'ai pris plaisir à cette lecture que je n'ai eu aucun mal à mener à terme. L'ambiance de ville livrée à la police véreuse et à la justice des putes m'a énormément rappelé Sin City. Est-ce un bien ou un mal ? Je ne saurais le dire. Néanmoins, mon mauvais pressentiment avant cette lecture due à la 4ème de couverture comme au survol de critiques vues sur le Web s'est totalement envolé dès mon début de lecture. Le style d'écriture, les chapitres très courts passant d'un protagoniste à l'autre sans transition y sont pour beaucoup. Et finalement je trouve peut-être dommage qu'on est cherché à politiser ce roman en y incluant un allusion à un certain sommet des Amériques en 2001 qui ici finalement ne m'a absolument rien apporté à part des chapitres de plus à lire sans intérêt véritable à l'histoire dont la morale pourrait être, est-ce le fait que tout le monde savait qu'une météorite allait tous les tuer dans quelques semaines qui a déchaîné cette violence ou n'a-t-elle fait qu’accélérer un peu ou beaucoup le phénomène qui se propageait déjà et c'est sans doute à cette question que les auteurs ont tenté de répondre sans malheureusement y arriver à mon goût. Dommage !
Lien : http://laguerredeselements.b..
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Zippo

Le terme « fluide » est utilisé constamment dans la blogosphère pour décrire une plume qui coule et qui se lit facilement. Il est rare que nous entendions le mot « haché » ou bien « saccadé » pour imager les phrases d’un auteur.



J’y remédierai ici avec « Zippo » des écrivains Mathieu Blais et Joël Casséus, deux Québécois. Le livre a tout d’abord paru chez « Leméac Éditeur » en 2010 et réédité chez « Kyklos éditions » en 2012. Il contient 163 pages et arbore le code ISBN : 978-2918406-24-2.



En effet, l’écriture est loin d’être fluide. J’irai même à la qualifier d’abrupte. C’est ce qui étonnera le lecteur à première vue. Des phrases sans verbes et souvent longues de deux ou trois mots qui donnent une cadence à la lecture, un rythme. Malheureusement, c’est ce qui a nui à mon appréciation, car à certains instants, c’en était trop. Le sentiment de se faire imposer un tempo quand ce n’est pas le bon moment devient lassant, épuisant.



Nous suivons plusieurs personnages qui s’entremêlent au gré des chapitres. Le héros principal, Kahid, est journaliste et il couvre un sommet, le « ZIPPO » qui doit se réunir pour discuter de solutions possibles pour éliminer une comète qui va percuter la terre. Nous sommes dans une dystopie. La société futuriste, mais pas tant que ça, est structurée comme les ghettos du nazisme. Séparés par classe, les habitants ne se mêlent que très peu.



C’est noir comme oeuvre. Il n’y a pas de place ici pour le sourire ou la joie de vivre. La fin du monde approche et nous le sentons. L’histoire aurait pu être grandiose et superbement ficelée, mais le style littéraire et les nombreux personnages que nous suivons nous perdent un peu. C’est le récit qui en souffre ainsi que sa compréhension.



J’aime pourtant ces écrits contestataires qui décrivent les habitants forts et assoiffés de vérité. Nous sommes témoins de grèves, de marches contre la violence, dans ces lignes. Les gens protestent contre le sommet. Par contre, les auteurs ne dévoilent aucune alternative pour régler le problème du météorite. Contre la violence et les sommets, soit, mais pourquoi et surtout, que faisons-nous du danger ultime? C’est bien de contester, mais il faut apporter des solutions.



Finalement,



Non, décidément, cette oeuvre n’était pas pour moi. Outre la volonté de protester qui est noble, je n’y ai pas trouvé mon compte. Je note donc d’un 2 sur 10 ce roman.



On aime : les idées protestataires



On n’aime pas : la plume, les intrigues et personnages qui s’embrouillent, la contestation sans solution.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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Zippo

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier les éditions Kyklos pour ce partenariat.



Zippo se situe dans un futur proche, dans une ville, Villanueva, nord-américaine, sur laquelle un météorite va tomber. Les quartiers sont bouclés laissant les habitants dans la plus grande misère et la violence urbaine. Un journaliste, qui comble sa solitude avec l'alcool, est envoyé à un sommet international pour couvrir l'événement.



Zippo critique la société qui parque la fange de la société dans des quartiers sordides. Dans cette ville, la justice est sommaire, toute personne tentant de s'en échapper est tuée, sans sommation. Un état policé à outrance, où les disparus et les morts n'apparaissent même plus dans les quotidiens, les violences passent totalement inaperçues.



L'écriture est incisive, nette et précise, presque chirurgicale, au mot près, sans fioriture. Le texte peut paraître parfois trop juste, rapide, mais le ton que veulent donner les auteurs est là, nous sommes sur le fil, tout le temps.



Les personnages veulent garder un espoir, celui de survivre à la météorite, mais au fond d’eux, ils le savent, la fin est proche, et finalement, c’est le fatalisme qui prend le dessus. La machine est en route, elle va tout balayé sur son passage, et rien ni personne ne peut changer quoique ce soit.



Le texte est sombre, violent, pessimiste, ne laisse pas beaucoup d’espace à la vie, l’amour, où dans une ville, la faim est omniprésente, la mort parcoure les rues, la vie s’efface.



J’ai un avis mitigé. Le récit est original, écrit d’une manière qui ne laisse pas indifférent, mais l’insinuation politique est trop présente, s’immisce trop, pour adopter l’idée des auteurs et ne pas laisser le lecteur se faire sa propre opinion. Un livre engagé qui veut alerter. En cette période de bataille électorale et de crise, il tombe à point nommé.



Je remercie Kyklos pour ce partenariat.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Zippo

Zippo

Mathieu Blais et Joël Casseus

Kyklos éditions



ZIPPO, rien à voir avec le briquet du même nom, si ce n’est que ce petit roman porte en lui une véritable charge de fureur incendiaire.

ZIPPO, c’est un acronyme mais les auteurs ne nous disent jamais de quoi. Ils ne nous disent d’ailleurs jamais grand-chose, nous traînant à leur remorque dans une obscurité inquiétante. ZIPPO, c’est une réunion internationale décisionnaire, qui réunit dans la ville en décomposition les plus puissantes « cravates » de la terre. Nuovo Kahid est le journaliste à qui l’on impose de suivre ses réunions, lui l’habitué des articles sur les rats à deux têtes dans les égouts, les combats clandestins entre claquedents, les pornoputes éventrées retrouvées tous les matins dans les fossés. Sa ville, son pays, sont ainsi. La neige est noire, elle fond près des incinérateurs où les macoutes viennent au matin jeter les corps des chômeurs abattus dans la nuit. Les vieux crèvent dans les maisons de retraite abandonnées ; parfois les macoutes viennent les achever.

Il n’y a plus de loi, sauf celle du plus fort, plus que la violence dans un monde qui a passé la barre de la démence. Et au-dessus de cette humanité entrée en déliquescence, un météore énorme illumine les nuits qui reculent, sa chaleur dévore l’hiver, la fin du monde est proche.



[...] la suite sur mon blog
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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