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Critiques de Joël Parnotte (195)
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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

Une belle suite. Définitivement fan du travail de ce duel de choc : Parnotte & Dorisson.

Mais tout de même... Quelques longueurs & stagnations
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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

Suite immédiate du tome précédent : Calixte a disparu dans la rivière à la poursuite de l'azur, Victor a découvert un énorme réservoir de calamyrh et Basile est utilisé par le roi banni. On découvre les relations entre le roi banni et Aristophania, les enfants découvrent leur propre potentiel et cela n'avance pas réellement même s'il y a un peu d'action (les attaques du roi et de ses sbires). L'intrigue reste classique et moins surprenante que sur le premier tome. Les méchants peuvent être sinon sympathiques du moins attirants, les gentils sont parfois très obtus comme la reine, Aristophania disposant de peu de pouvoir de décision. Ce qui peut agacer, on les comprend, les enfants.

On fait un peu du sur place…

Le dessin est magnifique, tant dans la noirceur des mines ou des souterrains que dans la clarté des paysages provençaux. C'est vraiment beau.

Cela reste une chouette histoire.
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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

L'histoire tourne en rond, les dessins sont superbes.



La reine d'Azur et ses protecteurs sont sur le point de disparaître, face à la force de l'armée du roi banni, et de sa magie qu'il détient à profusion, l'"Azur noir".



Seule solution pour Aristophania et ses petits protégés, découvrir la "source Aurore", l'élixir capable de contrer la puissance de l'ennemi...



Une guéguerre sous le soleil de Provence, des morts, de la magie facile à mettre en place, et un passé communard qui resurgit.

Mais tout cela me laisse de marbre, l'histoire est vraiment en deçà de ce à quoi nous avait habitué l'auteur.

Seul le coup de crayon de Parnotte est à retenir, magnifique, qui vaut largement le détour.

(plus d'avis sur PP)
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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

C'est un récit très dense et avec beaucoup de références aux tomes précédents. J'ai donc parfois eu un peu de mal à suivre, à me souvenir, à recoller les morceaux.

Et surtout quand j'arrive à la fin j'ai l'impression que ça n'a pas beaucoup avancé depuis les premières pages.

Et j'ai comme une sensation de "tout ça pour ça".

Je suis assez mitigée sur cette série.
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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

Ce tome offre au lecteur une immersion totale dans le monde de la magie et lui donne – enfin – quelques clés pour déchiffrer le fonctionnement de ce monde si particulier et des rivalités entre les deux camps. C’est très touffu, très détaillé, on en prend plein les mirettes et on en a pour notre argent !



Le scénario est encore une fois solidement construit et hyper bien ficelé, je vous mets au défi de trouver une seule et unique faille… Certains diront que ce tome manque de rythme et est plat mais au contraire je pense que c’est l’un des tomes les plus fondamentaux pour que le lecteur puisse enfin entrer pleinement dans l’univers si particulier de la cour d’Azur…



Impossible de se dire « aller je lis encore une page et je savoure le reste demain » ! On passe l’album à courir, à éviter le Roi banni, à espérer que nos petits protégés ne trouvent pas la mort. Bref, une belle cinquantaine de pages qu’on avale vitesse grand V et que l’on passe en apnée tout en évitant de frôler la crise d’apoplexie !



Côté illustration, inutile de préciser que c’est du grand art ! On est habitués au talent incontestable dont font preuve les deux auteurs lorsqu’ils travaillent ensemble ! Moi j’aime beaucoup cette alternance entre le lugubre et la lumière, j’aime tellement cette mise en avant du côté sombre de certaines personnes et au contraire de la bienveillance des autres.



Un univers complètement atypique, une histoire détonante, à vous couper le souffle. Il serait grand temps que vous aussi vous partiez en guerre contre le Roi banni si vous n’avez pas encore connaissance du terrible affrontement qui se déroule en ce moment-même !



J’attends avec impatience la sortie du dernier tome de cette incroyable série !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/1..
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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

J'ai découvert les deux premiers tomes de cette saga il n'y a pas si longtemps et j'avais bien accroché à l'histoire et aux personnages. J'étais donc impatiente de lire la suite et quand j'ai reçu ce tome 3 en service presse je me suis jetée dessus.



On n'en est pas encore au dénouement puisqu'il y aura un quatrième tome, mais ici les événement s’enchaînent quand même pas mal et des révélations nous sont faites dans les dernières pages. Bon, je vous avoue que je les avais vues venir, mais cela n'enlève rien à la qualité de la BD.



En matière de dessin on continue à osciller entre des ambiances très lumineuses, parfois presque aveuglantes et d'autres sombres et angoissantes. Cela permet de très bien représenter les deux camps qui s'affrontent pour l'obtention de la Source Aurore.



J'avoue que même si j'ai apprécié ma lecture, ce tome m'a laissée perplexe car je ne sais toujours pas où les auteurs veulent nous amener, surtout sachant qu'il ne reste qu'un seul tome à paraître.

Je ne sais pas du tout vers où on se dirige et cela a tendance à me laisser un petit arrière-goût de frustration.



Cela dit, je lirai évidemment le quatrième tome avec plaisir, en espérant qu'il éclaircira toutes les zones d'ombres que ses prédécesseurs ont laissées.
Lien : http://www.cranberriesaddict..
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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

Un sacré bon volume où les auteurs ont excellemment bien travaillé les relations humaines entre la cour d'Azur et les ennemis friands d'Azur noir. Beaucoup d'actions, de rebondissements, de morts bien violentes et de dynamisme dans la lecture, je pense bien que c'est mon préféré des 3! Vivement la suite qui semble être le dernier de la série et voir comment se passeront les retrouvailles fraternelles.
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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

Excellent tome qui vient confirmer le talent de conteur et la subtilité de Dorison. Le scénariste parvient une nouvelle fois à renouveler son intrigue sans que cela paraisse artificiel. Il y a une belle finesse d’écriture. Le récit évolue de façon fluide et cohérente tout en étant surprenant. Dorison ne fait pas appel à des retournements de situation brusques qui sont souvent des effets faciles, l’auteur préfère apporter de façon subtile et naturelle un autre éclairage sur les personnages et les événements. Ainsi, le regard du lecteur évolue peu à peu. Arrivée à la fin de ce tome, mes certitudes se sont effacées. Moi qui avait toute confiance en la comtesse, je commence à douter d’elle. Quant au roi banni, je pensais qu’il était le mal incarné, je n’en suis plus si sûre…



Forcément, avec toutes ces émotions et ces questionnements, l’impatience de découvrir la suite est grande.

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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

La source Aurore est le troisième et avant dernier tome d'Aristophania, série de bandes dessinées de Xavier Dorison et Joël Parnotte. Les trois enfants se retrouvent au cœur de la lutte entre Gédéon, le roi maudit et la Reine.

Une série prenante avec un scénario classique mais efficace, bien mis en valeur par des dessins réussis.
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La Sang des Porphyre - Intégrale cycle 1

Tel un bon vin , j'aime bien choisir ce qui va tomber dans mon escarcelle (de cheval) ; et ce soir on va causer genre tout de suite même d'une saga qui porte le doux nom du "Sang des Porphyre"; une série qui, l'air de rien, ne paie pas de mine (de crayon ... oui j'ai le jeu de mot facile aujourd'hui) mais qui est franchement bien (ah que c'est moi qui le dis). Je ne reviendrai pas sur le fait que, pour l'instant, j'ai pas beaucoup de temps pour lire des bd vu la quantité de romans et vu que vous vous en cognez super grave du coup, hop on passe fissa à ce qui nous intéresse; ze story!



Exercice on ne peut plus périlleux que de résumer sans trop spoiler 6 bd en one-shot mais mon deuxième prénom c'est "même pas peur" alors brandissons notre brioche et partons à l'assaut.



Justement et afin de situer l'histoire , le Sang des Porphyre c'est quoi ?!



C'est avant tout une saga, un conte familial se passant « kékpar » dans le Nord de la vieille France du XVIIIe siècle. La jeune et jolie Soizik vit et survit grâce au pillage des dépouilles échouées le long des côtes bretonnes lors de naufrages . Ce jour-là, elle trouve un collier qui attise plus que de raison son attention et afin de ne pas partager son butin, elle s'empressera de le cacher. Mais bien mal lui en pris car elle se retrouvera coincée dans une grotte au prise avec les tentacules gluantes d'une Morgaz, genre de pieuvre énorme . Ce n'est que grâce à Gwémon, un jeune adolescent et dernier descendant des Porphyre, qu'elle pourra en réchapper. Chemin faisant, un lien d'amitié naîtra entre ces deux loustics , et Gwémon lui montrera sa propre cache, une cavité perdue au fond des rochers et qui servait de repère à une famille bannie et maudite : les Porphyre ;



L'arrivée inopinée du frère de Gwénom, Konan (ex-bagnard) cherchant querelle, et d'Hermine de Rothéneuf venue de son coté enquêter sur un des naufrages ainsi que la disparition brutale d'une de ses aïeules ne fera qu'alimenter l'intrigue, la conspiration et le terrible héritage sur l'origine de chacun des personnages.



Voilà donc une série en 6 épisodes qui vous emmènera en terre bretonne avec son ambiance et sa romance si bien rendue. Même si j'avoue ne pas être un fervent défenseur du style graphique , j'avoue que celui-ci colle très bien à l'histoire et lui fait même honneur. Les couleurs, quant à ell,es jouent un rôle primordial faisant ressentir le climax et l'embrun qui circule dans l’air typique de la région. Il faut dire que le dessinateur, Joël Parnotte, nous balance des mises-en-scènes composées de paysages, décors et personnages consistants aux visages expressifs bien vivants et marqués par la vie ; le tout secondé par un scénario et une histoire superbement solide et documentée par Balac.

Moultes intrigues vous attendent donc dans cette histoire remplie de rebondissements réalistes, révélations et conflits familiaux qui devraient égayer l'oeil des plus voyeurs d’entre vous.





A noter tout de même un choix de couleurs qui pourrait déconcerter certains d'entre vous lors de votre première lecture (trop orangé par exemple sur certaines scènes mais c'est voulu et vous comprendrez si vous êtes déjà allés dans ces régions).





Saga composée de deux cycles; un premier qui est en fait une quadrilogie sur la famille Porphyre et un second qui est un diptyque qui se concentrera sur Hermines et les liens qui lieront , via des jeux de dupes, la familles des Porphyre avec celle d'Hermine Rothéneuf à travers un huis-clos des plus pittoresque et romanesque dignes des contes de l'époque.



Si comme moi vous aimez les bonnes histoires qui ne se passe pas sur les plages désertiques de Tchernobyl , Le Sang des Porphyre sent bon la houle, la moule et les crêpes au beurre salé et accompagnera très bien votre tisane et vos bains de pieds. Je vous en ressers une tranche où je vous mets le tout ?




Lien : http://lacasebd.overblog.com..
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La Sang des Porphyre - Intégrale cycle 1

Soizik est une jeune sauvageonne ramasseuse d’épaves. Dans la Bretagne du XVIII, elle tente de survivre parmi les rustres qui la convoitent, aguichés par sa beauté et sa jeunesse. Après une terrible tempête elle trouve le corps d’une femme, noyée, sur le rivage. Elle lui subtilise alors son médaillon, scellant impitoyablement son destin par ce geste irréfléchi.



Je ne suis pas très emballée par cette BD. L’histoire est somme toute intéressante, mais après…



Déjà, il est difficile de comprendre les motivations des personnages que ce soit dans l’intrigue principale, comme dans les histoires « romantiques ».



Ensuite, le dessin en noir et blanc est grossier, pas très attrayant. Les vages et le décor en pâtissent le plus. J’ai ouïe dire que c’était mieux dans la série originelle puisqu’elle était en couleurs.



Enfin, il est parfois très difficile de comprendre ce qui est écrit. En effet, tout le monde ne parle pas le Breton et tout n’es pas toujours traduit. Difficile donc de suivre parfois.



Pour finir je pensais que c’était une intégrale unique. Je suis quand même un peu frustrée de ne pas connaître la fin de l’histoire. Assez pour lire la suite ? Peut-être pas…
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La Sang des Porphyre - Intégrale cycle 1

Alors en voila une d'intégrale difficile à "critiquer"

J'ai lu les tomes seuls et on m'a offert l'intégrale que voici..

le livre en lui même est grand, la couv belle, le papier épais.. en gros elle est bien faite...

mais problème... Elle est en noir et blanc...

Bon moi j'aime le noir et blanc.. mais le noir et blanc c'est traitre.. ça laisse pas le droit à l'erreur...

Et là bin de mon point de vu, y aurait pas du !

Le dessin est d'une platitude.. et là ça se voit bien, le dessinateur sait pas faire les bouches.. et là ça se voit bien aussi... j'ai trouvé que y avait aucune profondeur de rien...

Et on va me dire que j'ai la dent dure.. peut-être...

Mais y a bien trop de blanc pour une histoire qui se passe en Bretagne..

Et avec un album comme ça on se rend bien compte du boulot du coloriste.. là le coloriste y manque bien!

pasque j'en avais un souvenir de bien, pas mal, une impression de poisse, de glauque et de magique avec les albums colorisés.. et là rien...

Tous les défauts sautent au visage, toutes les erreurs.. tout. Le noir et blanc c'est compliqué pour ça...

Ensuite quand on lit.. c'est bien gentil gars ( l'auteur) mais tout le monde ne parle pas breton... et dans ce qui est l'équivalent du premier tome aucune traduction.. ça aide pas pour l'immersion, pour le côté folklorique sans doute, mais pour la compréhension du lecteur c'est un peu moyen.. et puis tout à coup hop traduction quelque une.. au niveau du tome 2 rectification de tir, l'info a du remonter... mais bon...

c'est dur de parler de cette intégrale.. parce que les tomes seuls sont pas si pire.. mais là...

je n'ai vu que les erreurs, les clichés ( par paquet de douze) sur la Bretagne ( et pourtant j'aime profondément la Bretagne)...

Le forçat qui revient dans son villages, des naufrageurs, des sorcières, des trésors, des nobles déchus et un gros poulpe, des rochers qui ont de sacrées têtes, une jolie fille, une méchante fille, et un amoureux con... dis comme ça ça peut donner envie, moi ça m'avait donné envie... et au final bof...

parce qu'il me manque l'ambiance du gris, le ciel lourd, la mer déchainée et sa poisse salée, ce noir et blanc rend tout trop lisse, trop raide...

Donc en gros pour moi pas une intégrale indispensable... pas du tout...
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Le maître d'armes

J'ai craqué pour la couverture et le pitch du maître d'armes, au programme moyen-âge, baston, traque en montagne... de quoi passer un bon moment.



Mais, malheureusement, déception à la lecture. Certes on retrouve bien les éléments annoncés : de la baston, euh Il n'y aurait pas que ça d'ailleurs ? ; moyen-âge, oui certes on y est (enfin à la fin) et en pleine guerre de religion, mais au final ça aurait pu se passer un peu n'importe quand ; traque en montagne, tient ça me ferait presque penser à Cliffhanger avec le héros de la mort qui tue, qui fait des trucs énooooorme en montagne. de quoi faire un bon film d'action, c'est clair.



Même si j'aime bien les BD sanglantes, les histoires violentes, au final je me suis un peu ennuyée (pourtant je vous jure, les têtes décapitées ça me fait rire au cinéma). La tentative de faire imprimer une bible en français (et pas en latin), les oppositions protestants-catholiques, aurient pu donner du corps au récit, mais j'ai trouvé que l'histoire se résumait à une chasse à l'homme.



Côté dessin, je suis un peu plus mitigée. La plupart du temps j'ai trouvé ce que la couverture m'avait laissé entrevoir : des couleurs collant à l'ambiance du récit, des personnages dont on devine les émotions, un dessin précis, très esthétique.



Mais malheureusement, il y a quelques cases où toutes ces qualités disparaissent, où les visages ne sont qu'esquissés (ce qui me gêne parfois dans les mangas).



Pour conclure, cette bande dessinée s'annonçait comme un bon divertissement. Malheureusement, je suis totalement passée à côté du scénario (de l'action certes, mais de l'ennui aussi) et j'ai été parfois déçue du dessin. Dommage.
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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Le maître d'armes

Une très belle idée de cadeau à s'offrir ou à offrir. Un récit d'aventure, de "cape et d'épée" qui ne laisse pas indifférent. Une oeuvre à ne pas manquer.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Le maître d'armes

du grand art !
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Le maître d'armes

Je ne ne suis que moyennement convaincue par cette lecture. J'ai beaucoup aimé le dessin, mais cette opposition des anciens contre les nouveaux : épée contre rapière, bible française contre latine.... ça fait peut être un peu trop donneur de leçon à mon goût : il faudrait forcément écouter le vieux sage.....

Et surtout j'ai imaginé aller plus loin dans le voyage, arriver à Genève... Donc peut-être suis un peu frustrée, qu'il se soit arrêter dans les montagnes jurassiennes.
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Le maître d'armes

Le maître d'armes, personnage fascinant et romanesque s'il en est, déjà exploité, entre autres, par JRR Martin avec celui qui enseigna l'escrime à Arya Stark et reste dans toutes les mémoires, et par Ayroles et Masbou dans la saga de Cape et de Crocs, en une superbe allégorie de Cyrano de Bergerac...

Ici, Dorison nous le resitue dans un contexte historique assez bien documenté, le début des guerres de religion sous le règne de François Premier. Et dans un magistral one shot de 100 pages, fait assez rare pour le signaler.

Rude gaillard que ce Hans Stalhoffer... Je n'ai pas compté combien de gus il éventre, décapite et empale au cours de ce road movie/chasse à l'homme, mais il y en a un certain paquet, et il ne fait pas dans la dentelle (à noter qu'il est vraiment, mais alors vraiment très dur au mal, le garçon... Bon sang qu'est-ce qu'il se prend !) Heureusement, il n'est par ailleurs pas aussi rustre que cela, et sa longue expérience (confinant à la désillusion, à vrai dire) va rencontrer l'enthousiasme communicatif d'un jeune compagnon bien moins affûté que lui physiquement, et qui aura bien besoin de son aide musclée pour mener son entreprise à bien.

Rien de bien original dans ce type de relation me dira-t-on, mais la recette fonctionne à merveille : le tandem apporte à l'album une véritable profondeur et l'empêche de n'être qu'une suite de sanglants combats.

Hans s'avère même être presque "en avance sur son temps" en maudissant la stupidité de cette opposition entre huguenots et papistes, et paradoxalement en retard sur son temps en regrettant avec amertume le temps de l'honneur, de la noblesse et de la chevalerie, symbolisée ici par l'opposition épée/rapière (en vérité, la supériorité de la chevalerie et de la noblesse au combat avait déjà du plomb dans l'aile depuis les bombardes de Crécy en 1346, et avait été anéantie dans le massacre d'Azincourt en 1415).

Autre paradoxe : ce Malestraza, partisan jusqu'au boutiste de la rapière que l'auteur se plaît à nous faire détester, champion du monde nouveau face à Hans, le champion d'un monde révolu, eh bien quand on y réfléchit bien, il représente les bourgeois, mais aussi le peuple, face à un Hans qui symbolise l'élitisme de la noblesse. Car après tout, "ces armes de lâche" que furent l'arbalète, la pique, la rapière et le pistolet, mirent ni plus ni moins que fin à la suprématie de la noblesse sur le champ de bataille, préfigurant ainsi la révolution et l'abolition des privilèges.

Sur le plan religieux, nouveau paradoxe : cette fois, Hans se bat (pas tout de suite, il est vrai) pour la démocratisation de la Bible, face aux faucons de la Sorbonne qui ne souhaitent pas que la messe soit dite autrement qu'en latin (et pour une raison toute différente de Brassens, faut-il le préciser ;-)

Rien de tout cela ne gêne, car l'humain n'est que paradoxes. Cela nourrit au contraire un propos extrêmement riche.

Le final va un peu au-delà de l'hommage très appuyé au film Rob Roy, puisqu'il reproduit quasiment au détail près la dernière explication musclée entre Tim Roth et Liam Neeson. On pardonne d'autant mieux que la scène est excellente, et s'avère une belle leçon contre l'arrogance, ce qui ne fait jamais de mal.

Le dessin de Parnotte, que je ne connaissais pas – Dieu me flagelle en latin et en français vulgaire – sublime véritablement le propos. C'est bien fait, c'est glacial, c'est sauvage, c'est crépusculaire, on est dedans. Les combats sont particulièrement bien orchestrés et réussis (l'aide d'un spécialiste du combat médiéval remercié en début de volume y a peut-être été pour quelque chose).

Malgré tout, mon seul reproche ira au dessin, en tout cas à certains endroits, mais notoirement stratégiques, où certains enchaînements se font mal, la faute parfois à certaines ellipses un peu hasardeuses d'une case à l'autre. Hop, ils sont avant la rivière, puis hop, ils sont après la rivière, par exemple... Sauf que tu ne le vois pas en première lecture et que c'est hyper important pour la compréhension. Plusieurs retours en arrière à des moments stratégiques m'empêchent donc de mettre la note maximale, je suis intraitable là-dessus, chacun son dada.

N'en demeure pas moins que c'est un ouvrage remarquable que je recommande chaudement, en dépit des hivers glaciaux dans la Franche-Comté du XVIe siècle.
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Le maître d'armes

BD très plaisante, relatant les rapports très conflictuels entre 2 maitres d'armes, l'un adepte de l'épée et du code d'honneur qui y est attaché, l'autre de la rapière, nouvelle arme des "bourgeois".

Après un duel pour la place très convoitée de maitre d'arme du roi de France dont ils sortent tous deux meurtris, on les retrouve à la frontière suisse dans le contexte du passage vers Genève d'une bible traduite en Français depuis le latin, langue du clergé catholique ... et convoitée par les tenants de l'ordre établi.
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Le maître d'armes

Roman graphique qui se déroule dans une période troublée et de transition entre le Moyen-âge et la Renaissance avec la fin de l’esprit de la chevalerie et l’apparition de la Réforme dans l’église. Bon moment de lecture grâce à un scénario travaillé bien mis en images.
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Le maître d'armes

Je vous invite à découvrir ce roman graphique historique, qui se déroule en 1537 (fin du Moyen-âge / début de la Renaissance) et nous conte les aventures d'un Maître d'Arme nommé Hans Stahloffer (les pratiquants d'AMHE y verront un clin d’œil à un certain Hans Tahloffer, même si celui-ci était déjà mort à cette date). Accompagné par Casper, un jeune adolescent et par Gauvin de Brême, chirurgien du roi, Hans va devoir traverser la région du Jura en plein hiver pour transporter jusqu'en Suisse un manuscrit que son ami Gauvin à traduit du latin en français. Malheureusement pour lui, il s'agit d'une traduction du Nouveau Testament, et l'Eglise (représentée par ses docteurs en théologie de la Sorbonne) ne désire aucunement que le texte sacré ne devienne accessible aux gens du commun. Elle lance à sa poursuite un maître d'arme rival de Hans, Giancarlo Massimo Alessandro Di Malestraza, adepte de l'usage de la rapière, alors que Hans reste lui fidèle à l'épée à deux main de la tradition de Liechtenauer.

Récit d'aventure, de combats et d'honneur, visuellement très réussit dans son scénario, son dessin et sa mise en couleur, les 96 pages du "Maître d'Armes" nous éclairent sur cette période charnière de la fin du Moyen-âge et des débuts de la Renaissance, prémisses des idées nouvelles diffusées par la toute récente Imprimerie, de la future Réforme de l'Eglise et du mouvement des Protestants qui aboutiront aux Guerres de Religion...
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